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Les serviteurs paissent le troupeauLa Tour de Garde 1950 | 15 août
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Les serviteurs paissent le troupeau
“ Paissez le troupeau de dieu. ” — I Pi. 5:2.
1. Comment Jéhovah est-il le Grand Berger de son peuple ?
JÉHOVAH est le Grand Berger de tout son peuple. Personne n’est plus grand que lui dans l’expression de l’amour et de la sagesse et dans l’exercice de la justice et de la force envers son peuple. Il est plus fidèle et plus juste envers son troupeau que n’importe quel berger humain, plus tendre et plus compatissant envers ses enfants que n’importe quel berger de ce monde, plus puissant et plus ardent à défendre son peuple que n’importe quel gardien de véritables brebis. En tout temps, Jéhovah protège contre leurs ennemis sauvages ceux qui lui sont consacrés, leur donnant en même temps de fertiles pâturages de nourriture spirituelle et les conduisant le long des cours d’eau rafraîchissants et vivifiants qui coulent sans cesse de sa Parole de vérité. Vraiment, Jéhovah est le Grand Berger !
2. En désignant quelles personnes Dieu se montre-t-il être un Berger par excellence ?
2 Il n’est pas étonnant de voir que ce Berger par excellence emploie pour agir envers son innombrable troupeau, le garder et pourvoir à ses besoins, des méthodes supérieures et totalement différentes de celles employées par d’autres. Au lieu de prendre à son service des mercenaires tels que papes, cardinaux, archevêques et évêques, de leur donner des titres élevés et pompeux et de les établir gouverneurs du troupeau, Dieu le Tout-Puissant suscite du milieu de son troupeau certaines personnes qu’il nomme serviteurs ou “ esclaves ”, pour veiller sur leurs frères et sœurs et subvenir à leurs besoins ainsi qu’il l’ordonne. Fidèles à leurs charges de serviteurs, ces gardiens n’essaient jamais de détourner le troupeau, de le conduire hors de la bonne voie ou de l’exploiter pour leur profit personnel, mais au contraire, ils guident et conduisent le troupeau du Seigneur dans la voie tracée par Dieu. Par conséquent, c’est Jéhovah Dieu qui prend l’entière responsabilité et qui reçoit tout l’honneur et toutes les louanges, pour la voie prospère dans laquelle son peuple est maintenant engagé. Une étude des Écritures nous montrera que c’est de cette façon convenable que le Seigneur Dieu pourvoit aux besoins de son Organisation Théocratique.
3. Comment montra-t-il par l’intermédiaire de Moïse et de David qu’il était un Berger ?
3 Dans les temps anciens, ce fut le Grand Berger, Jéhovah, qui fit sortir d’Égypte Israël, son peuple, auquel s’était jointe une multitude de toute espèce, c’est Jéhovah qui le conduisit à travers les régions sauvages de la péninsule de Sinaï, et qui le fit entrer dans un pays ennemi qui est maintenant connu comme étant la Palestine. Il fit cela par la main de ses fidèles serviteurs Moïse et Aaron. “ Tu as conduit ton peuple comme un troupeau, par la main de Moïse et d’Aaron. ” (Ps. 77:21 Ps. 77:20) Ce fut Jéhovah qui “ fit partir son peuple comme des brebis, il les conduisit comme un troupeau dans le désert ”. (Ps. 78:52) Quand il tombait et était dans la détresse, c’est vers son Grand Berger Jéhovah qu’il criait disant : “ Pasteur d’Israël, prête l’oreille ; toi qui mènes Joseph comme un troupeau, toi qui sièges entre les chérubins. ” (Ps. 80:2, Ostervald) Par la suite, Dieu suscita David du milieu de ses frères et l’établit sur le troupeau d’Israël pour qu’il subvienne à ses besoins les plus importants. “ L’Éternel t’a dit [à David] : Tu paîtras mon peuple d’Israël, et tu seras le chef d’Israël. ” (II Sam. 5:2 ; I Chron. 11:2) David était un homme humble, un homme selon le cœur de Dieu, et bien qu’il fût assis sur “ le trône de Jéhovah ” il n’oublia jamais qu’il était simplement le serviteur du Grand Berger. (I Sam. 13:14 ; Actes 13:22 ; I Chron. 29:23) David reconnut qu’en réalité c’était Dieu qui procurait la nourriture nécessaire à son peuple choisi, le soignait et le guidait convenablement dans la bonne voie ; c’est pourquoi il chanta : “ L’Éternel [Jéhovah] est mon berger : je ne manquerai de rien : Il me fait reposer dans de verts pâturages, il me dirige près des eaux paisibles. Il restaure mon âme, il me conduit dans les sentiers de la justice, à cause de son nom. Quand je marche dans la vallée de l’ombre de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi : ta houlette et ton bâton me rassurent. ” — Ps. 23:1-4.
4. Pourquoi les serviteurs devraient-ils connaître les méthodes que Dieu emploie pour prendre soin de ses brebis ?
4 Le “ troupeau de Dieu ”, aujourd’hui comme par le passé, n’est pas composé de quadrupèdes à toison de laine, mais “ d’hommes ”, comme le disent les Écritures, d’hommes de bonne volonté, le peuple du Seigneur : “ Vous, mes brebis, brebis de mon pâturage, vous êtes des hommes ; moi, je suis votre Dieu, dit le Seigneur, l’Éternel [Jéhovah]. ” (Éz. 34:31) La majorité des lecteurs de ce périodique sont humbles et se laissent enseigner. Étant disposés avec douceur et à l’image des brebis, ils montrent par leur bonne volonté à suivre le Grand Berger Jéhovah, qu’ils sont rassemblés ou qu’ils se rassemblent dans la bergerie du Seigneur. “ Sachez que l’Éternel [Jéhovah] est Dieu ! C’est lui qui nous a faits, et nous lui appartenons ; nous sommes son peuple, et le troupeau de son pâturage. ” (Ps.100:3) Il est par conséquent important pour tous ceux qui font partie d’un tel troupeau de connaître et de comprendre les méthodes employées par Dieu pour subvenir aux besoins de son peuple. Ils devraient se rendre compte que pour les nourrir, les aider et les réconforter en ces temps modernes, il a désigné des serviteurs. Ces serviteurs également feraient bien de réaliser et d’apprécier les grandes responsabilités et les devoirs qui leur incombent de par le Seigneur. Ils ne doivent pas négliger de tels devoirs. Ils ne doivent pas abuser de tels privilèges. Ils doivent veiller fidèlement à ce service assigné par Dieu, et cela pour l’honneur et la gloire du Grand Berger et la bénédiction de son troupeau.
LE SOUVERAIN SERVITEUR ET BERGER
5. Qui est le Souverain Berger et Bon Berger ? Pourquoi devrions-nous regarder à lui ?
5 Voyez Christ Jésus que Dieu a désigné à la fois comme Souverain Berger et Bon Berger de son troupeau ! (I Pi. 5:4 ; Jean 10:14, Lausanne) Regardez à “ Jésus, qui est l’initiateur de la foi, et qui la porte à la perfection, lui qui, en vue de la joie qui lui était offerte, a souffert la croix, méprisant l’ignominie, et s’est assis à la droite du trône de Dieu. Considérez donc celui qui a supporté une si grande opposition de la part des pécheurs, afin que vous ne vous laissiez pas abattre en perdant courage ”. (Héb. 12:2, 3, Vers. syn.) Oui, considérez ce Fils de Dieu comme l’exemple parfait de celui qui fut suscité du milieu de ses frères pour être serviteur du troupeau. (Actes 3:22) Il supporta fidèlement toutes sortes de persécutions et d’épreuves alors qu’il cherchait les brebis égarées. La honte et l’opprobre dont le couvrit ce monde d’Égyptiens antitypiques, qui le haïssaient et le méprisaient parce qu’il était le Souverain Berger, le Fils du Grand Berger et Père, ne l’arrêtèrent pas et ne le détournèrent pas de sa tâche. “ Car tous les bergers sont en abomination aux Égyptiens ”, et cela tant d’une manière typique qu’antitypique ; mais cela ne détourna pas Jésus de sa fonction de premier serviteur et berger de Dieu. — Gen. 46:34.
6. Quels sont les trois personnages qui ont préfiguré Jésus ?
6 Les prophéties, écrites de nombreux siècles avant la naissance de Jésus, montrent que ce dernier devait être le Souverain Berger de Jéhovah et qu’il était résolu à remplir ce rôle. Moïse, le berger de l’Israël selon la chair était une image de Christ, le berger du véritable Israël de Dieu. (Deut. 18:15 ; Actes 3:22) David, qui paissait le peuple choisi de Dieu, fut également une image de Christ Jésus, le David plus grand en qui la prophétie d’Ézéchiel trouva son accomplissement : “ David, mon serviteur, régnera sur eux. Ils auront tous un seul berger. ” (Éz. 37:24, Vers. syn., Luc 1:32, 33) Les prophéties parlent aussi de Christ, le Berger, comme étant le plus grand Cyrus à propos de qui Ésaïe a prédit : “ Ainsi parle l’Éternel [Jéhovah]... Cyrus : Il est mon berger, et il accomplira toute ma volonté. ” — És. 44:24, 28.
7. Comment, à l’exemple de Dieu, Jésus manifesta-t-il de la compassion envers les brebis pendant son séjour terrestre ?
7 Ainsi nous voyons que “ Jésus,... le grand Pasteur des brebis ”, fit preuve du même amour, du même dévouement et de la même compassion que son Père, à l’égard des brebis du Seigneur. (Héb. 13:24, Vers. syn.) Jésus l’oint pourvoyait sans cesse aux besoins de ses frères et sœurs, le troupeau de Dieu. Inlassablement il recherchait les brebis égarées et affamées, et quand il les trouvait, il leur donnait une nourriture convenable pour leur santé et leur bien-être. “ Jésus parcourait toutes les villes et les villages, enseignant dans les synagogues, prêchant la bonne nouvelle du royaume, et guérissant toute maladie et toute infirmité. Voyant la foule, il fut ému de compassion pour elle, parce qu’elle était languissante et abattue, comme des brebis qui n’ont point de berger. ” (Mat. 9:35, 36) Le Bon Berger n’a pas ignoré cette multitude de gens qui avaient faim et soif du pain de la vie et de l’eau de la vérité. Ses longs voyages à travers toutes ces villes et tous ces villages, son travail profond d’enseignement et de prédication, les guérisons qu’il opérait sur les malades et les infirmes, auraient pu le fatiguer et le lasser, cependant il ne négligea pas cette multitude et ne la laissa pas sans berger pendant un certain temps. Lorsqu’il vit que c’étaient des brebis qui s’égaraient, le récit dit qu’“ il se mit à leur enseigner beaucoup de choses ”, leur montrant la bonne voie qui mène à la vie éternelle. (Marc 6:34) Sans aucun doute, dans cette multitude, beaucoup de gens prêtèrent attention, se détournèrent des voies dans lesquelles elles s’étaient égarées et par la suite continuèrent à suivre le Bon Berger, en louant le Grand Berger, Jéhovah. L’apôtre Pierre nous dit que tous les chrétiens furent une fois dans la même situation désespérée. “ Car vous étiez comme des brebis errantes. Mais maintenant vous êtes retournés vers le pasteur et le gardien de vos âmes. ” — I Pi. 2:25.
8. Que fit Jésus pour devenir berger et prouver qu’il l’est en réalité ?
8 En devenant le Souverain Serviteur de Jéhovah, Jésus était obligé d’abandonner la gloire céleste dont il jouissait en tant que Logos, et de prendre la forme d’un serviteur, s’humiliant jusqu’à faire le travail ordinairement exécuté par des esclaves. Jésus s’était consacré pour faire, non sa propre volonté, mais la volonté de son Père céleste ; en conséquence, s’il était de la volonté et du dessein de Dieu de faire de son Fils bien-aimé le serviteur ou l’esclave de ses frères, qui était Jésus pour trouver à redire, se rebeller ou murmurer contre la tâche qui lui était assignée ? Au lieu de se plaindre et d’entreprendre le travail à contrecœur, Jésus travailla avec zèle et énergie, comme un humble esclave au sein du troupeau de Dieu. Sa nourriture et sa force consistaient à faire la volonté de son Père céleste, sans égard aux difficultés et aux souffrances qu’il devait supporter à cause d’une telle attitude. (Jean 4:34 ; 6:38) Et il constitue de ce fait un magnifique exemple que devraient suivre tous les serviteurs de Dieu. Si certains aspirent à être des serviteurs du Dieu tout-puissant, qu’ils aient le même état d’esprit et qu’ils suivent la même voie d’humilité, — tel est le conseil de l’apôtre Paul. “ Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ, lequel, existant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à arracher d’être égal avec Dieu, mais s’est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur (esclave, Une Vers. Amér.), en devenant semblable aux hommes ; et ayant paru comme un simple homme, il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix. ” — Phil. 2:5-8.
9. À quel besoin de son troupeau Jésus a-t-il pourvu avant d’avoir quitté ce dernier ?
9 “ Moïse a bien été fidèle dans toute sa maison, comme serviteur ”, et Jésus-Christ, le Moïse plus grand, le fut également. (Héb. 3:5, Darby) “ Moïse parla à l’Éternel [Jéhovah], et dit : Que l’Éternel [Jéhovah], le Dieu des esprits de toute chair, établisse sur l’assemblée un homme qui sorte devant eux et qui entre devant eux, qui les fasse sortir et qui les fasse entrer, afin que l’assemblée de l’Éternel [Jéhovah] ne soit point comme des brebis qui n’ont point de berger ”, de même Christ se soucia du bien-être de l’assemblée chrétienne pendant son absence. (Nomb. 27:15-17) Lorsque Jésus termina son bref ministère sur la terre, il savait que l’assemblée des brebis qu’il laissait aurait besoin d’un berger pour la garder et la conduire. En outre, puisque Christ fut désigné comme Souverain Berger, il devait donc y avoir, selon la volonté et le dessein de Dieu, d’autres bergers qui seraient associés à Christ et qui serviraient sous ses ordres. C’est pourquoi Christ donna à ses apôtres et à ses disciples des instructions verbales particulières ainsi que des exemples pratiques de la manière dont ils devraient se conduire en qualité de serviteurs ou bergers du troupeau. “ Écoutez mes paroles et suivez mon exemple ”, tel était le thème essentiel de son enseignement.
10. Quelle a été la règle établie par le Bon Berger pour ses compagnons de service ?
10 Un jour, Jésus appela ses disciples et leur dit : “ Vous savez que ceux qu’on regarde comme les chefs des nations les tyrannisent, et que les grands les dominent. Il n’en est pas de même au milieu de vous. Mais quiconque veut être grand parmi vous, qu’il soit votre serviteur ; et quiconque veut être le premier parmi vous, qu’il soit l’esclave de tous. Car le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de plusieurs. ” (Marc 10:42-45) Le texte suivant confirme cela plus brièvement, lorsqu’il dit : “ Alors il s’assit, appela les douze, et leur dit : Si quelqu’un veut être le premier, il sera le dernier de tous et le serviteur de tous. ” (Marc 9:35 ; Mat. 23:11) Ceux qui voudraient être particulièrement honorés de plus grands privilèges de service au sein du troupeau de Dieu, ceux-là devraient être les serviteurs ou les esclaves des autres, servant et aidant leurs frères et sœurs de toutes les manières possibles. “ Souvenez-vous de la parole que je vous ai dite : Le serviteur n’est pas plus grand que son maître. ” (Jean 15:20) Si, en qualité de berger et serviteur de Dieu, le Seigneur Christ Jésus consacra son temps à nourrir les brebis de son Père, à les servir, à les consoler et à les aider de toutes les manières possibles, alors il n’en est pas demandé moins des serviteurs de Christ. “ Si quelqu’un me sert, qu’il suive mon exemple ”, telle est la règle établie par ce Bon Berger. — Jean 12:26.
11. Quelle démonstration fit-il lors de la dernière pâque ? Pourquoi ?
11 Le ministère de Jésus touchait presque à sa fin. Encore quelques heures seulement et il allait être trahi et pendu au bois de torture maudit. Il devait graver le plus fortement possible dans l’esprit de ses disciples quelle est la position convenable des serviteurs dans l’assemblée. Ainsi, d’après le récit, il se leva de la table à laquelle il avait célébré la dernière pâque, et après avoir ôté son vêtement il prit une serviette et de l’eau et commença à laver les pieds de ses frères. Cela terminé, le Souverain Serviteur dit : “ Comprenez-vous ce que je vous ai fait ? Vous m’appelez Maître et Seigneur ; et vous dites bien, car je le suis. Si donc je vous ai lavé les pieds, moi, le Seigneur et le Maître, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres ; car je vous ai donné un exemple, afin que vous fassiez comme je vous ai fait. En vérité, en vérité, je vous le dis, le serviteur n’est pas plus grand que son seigneur, ni l’apôtre plus grand que celui qui l’a envoyé. Si vous savez ces choses, vous êtes heureux, pourvu que vous les pratiquiez. ” — Jean 13:12-17.
“ PAIS MES BREBIS ”
12. Quand et comment ses brebis furent-elles dispersées puis rassemblées ?
12 Ainsi, pendant plus de trois ans, ce Souverain Berger montra, tant par des exemples que par des préceptes, comment dans l’Organisation Théocratique, les serviteurs devaient pourvoir aux besoins de leurs frères et sœurs. Son ministère dans la chair, parmi les brebis du Seigneur, était arrivé à sa fin. Le moment où le berger devait être frappé et mis à mort était arrivé, en accomplissement de la prophétie de Zacharie. En conséquence, le temps était arrivé où les brebis allaient momentanément être dispersées comme cela fut également prédit. (Zach. 13:7 ; Mat. 26:31 ; Marc 14:27) Les événements qui se sont produits après la résurrection de Christ montrent que la dispersion de ceux qui avaient suivi ce berger serait de courte durée. En diverses occasions Christ apparut à ceux qui furent choisis pour être des serviteurs spéciaux, les apôtres, dans le dessein de les fortifier pour l’œuvre de rassemblement des brebis dispersées.
13. Comment Jésus attira-t-il l’attention de Pierre sur la nécessité de nourrir le troupeau ?
13 Ce fut en pareille occasion qu’un jour, de bon matin, à l’heure du petit déjeuner, Jésus demanda à Pierre si ce dernier l’aimait vraiment. Pierre répondit : “ Oui, Seigneur, tu sais que je t’aime. ” À cette réplique, Jésus dit : “ Pais mes agneaux ! ” Jésus lui dit une seconde fois : “ Simon, fils de Jonas, m’aimes-tu ? ” Cette fois, Simon Pierre répondit avec plus d’énergie, affirmant par des paroles sans équivoque : “ Oui, Seigneur, tu sais que je t’aime. ” À cette seconde réponse, Jésus répliqua : “ Pais mes brebis. ” Et encore une fois, pour la troisième fois, Jésus posa cette question : “ Simon, fils de Jonas, m’aimes-tu ? ” Alors Pierre fut attristé et troublé parce que le Seigneur le questionnait plusieurs fois sur son dévouement et sur son amour. À ce sujet il n’y avait aucun doute dans son esprit, c’est pourquoi il est écrit que “ Pierre fut attristé de ce qu’il lui avait dit pour la troisième fois : M’aimes-tu ? ” Pour cette raison, Pierre déclara avec beaucoup de sincérité et plus de force : “ Seigneur, tu sais toutes choses, tu sais (tu vois, Une Vers. Amér.) que je t’aime. ” Sans aucun doute la sincérité de Pierre se manifestait si visiblement qu’il était sûr que Christ pouvait même “ voir ” qu’il l’aimait, cependant le Seigneur Jésus répéta simplement son instruction : “ Pais mes brebis. ” (Jean 21:15-18) Ce faisant, Jésus voulait souligner, par la répétition, la nécessité pour Pierre, ainsi que pour les autres qui seraient aussi des serviteurs du troupeau, de nourrir les brebis s’ils voulaient vraiment prouver qu’ils aimaient le Souverain Berger, Christ Jésus et le Grand Berger Jéhovah.
14. Qui spécialement doit prêcher et nourrir les brebis ? En suivant l’exemple de qui ?
14 Pierre et les autres apôtres comprirent ce que Jésus voulait dire quand il déclara qu’ils devaient nourrir les brebis du Seigneur, car pendant que le Bon Berger était encore sur la terre, il les avait envoyés de ville en ville avec le commandement d’aller “ vers les brebis perdues de la maison d’Israël. Et quand vous irez, prêchez, disant : Le royaume des cieux s’est approché ”. (Mat. 10:1-16, Darby) Le récit dit qu’il envoya soixante-dix disciples mûrs et fidèles qui entreprirent le travail consistant à paître les brebis. (Luc 10:1-17) Certes, l’ordre de prêcher cet évangile du Royaume incombe à chaque membre du peuple de Dieu, mais cela est particulièrement vrai en ce qui concerne ceux que le Seigneur choisit comme serviteurs dans son Organisation Théocratique. Cela nous est montré par ce qui arriva à partir de la Pentecôte. À cette occasion, une grande mesure du saint esprit et de la puissance du Seigneur fut répandue sur tous ceux qui étaient présents, sur les frères comme sur les sœurs, sur les jeunes comme sur les vieux, sur les serviteurs comme sur ceux qui ne l’étaient pas. Les apôtres cependant, en tant que serviteurs ordonnés, furent particulièrement zélés en donnant la preuve de leur amour pour Dieu et pour son Royaume. Ils firent tout leur possible pour rechercher, trouver et nourrir les brebis du Seigneur. Comme Pierre, Jacques, Jean, Jude et Paul le mentionnèrent dans l’introduction de leurs épîtres, ils comprenaient qu’en tant que gardiens du troupeau, ils étaient des serviteurs du Seigneur. (II Pi. 1:1 ; Jacq. 1:1 ; Apoc. 1:1 ; Jude 1 ; Phil. 1:1 ; Tite 1:1) Dans cette position, Pierre prit Christ comme modèle ou exemple et il exhorta ses compagnons serviteurs à agir d’une façon semblable. Paul fit la même chose en déclarant : “ Soyez mes imitateurs, comme je le suis moi-même de Christ. ” — I Pi. 2:21 ; I Cor. 11:1 ; I Thess. 1:6.
15. Est-il facile d’être serviteur du troupeau ? Comment Paul illustra-t-il cela ?
15 Paul écrit que la position d’apôtre et de serviteur du troupeau n’est pas une tâche aisée. Si les plus grandes responsabilités et les privilèges de service de Paul lui procuraient beaucoup de joie et de contentement, il semble qu’ils lui apportaient aussi une plus grande affliction et détresse dans la chair, ainsi qu’il est écrit : “ Car Dieu, ce me semble, a fait de nous, apôtres, les derniers des hommes, des condamnés à mort en quelque sorte, puisque nous avons été en spectacle au monde, aux anges et aux hommes. Nous sommes fous à cause de Christ ; mais vous, vous êtes sages en Christ ; nous sommes faibles, mais vous êtes forts. Vous êtes honorés, et nous sommes méprisés ! Jusqu’à cette heure, nous souffrons la faim, la soif, la nudité ; nous sommes maltraités, errants çà et là ; nous nous fatiguons à travailler de nos propres mains ; injuriés, nous bénissons ; persécutés, nous supportons ; calomniés, nous parlons avec bonté ; nous sommes devenus comme les balayures du monde, le rebut de tous, jusqu’à maintenant. ” (I Cor. 4:9-13) Vraiment Paul a beaucoup souffert pendant son service en tant que fidèle serviteur du troupeau, non par sa propre force, mais par la grâce et la force du Seigneur, selon ce qu’il écrivit en une autre occasion : “ C’est le Seigneur qui m’a assisté et qui m’a fortifié, afin que la prédication fût accomplie par moi et que tous les païens l’entendissent. Et j’ai été délivré de la gueule du lion. ” — II Tim. 4:17.
LES MERCENAIRES RELIGIEUX SE CHARGENT DU TROUPEAU
16, 17. Quand les faux bergers se sont-ils introduits dans la bergerie, et comment se sont-ils conduits ?
16 Les apôtres travaillèrent fidèlement dans le champ en tant que serviteurs, recherchant les brebis perdues, les nourrissant quand ils les trouvaient, combattant pour le troupeau contre tous les apostats, les fauteurs de troubles, ceux qui ravagent et qui essaient de semer la division parmi les frères et sœurs. Sous une telle Organisation Théocratique, le troupeau a prospéré et grandi en nombre, beaucoup de brebis quittèrent les pâturages insuffisants et stériles du paganisme et furent rassemblées dans les fertiles pâturages du vrai christianisme. Mais quand les apôtres disparurent de la scène, il ne se passa pas beaucoup de temps avant que des hommes indignes s’établirent eux-mêmes conducteurs ou principaux du troupeau. Étant à la fois négligents des obligations qu’ils devaient remplir en tant que serviteurs, paresseux et peu soucieux des besoins du troupeau, non seulement ils refusèrent d’aller chercher au dehors les brebis perdues, mais ils refusèrent encore de nourrir et de prendre soin de celles qui étaient déjà rassemblées. Ils prétendaient être des bergers, mais quand des loups entraient pour détruire et dévorer le troupeau, ces imposteurs s’enfuyaient, refusant de défendre les brebis. C’est pourquoi la terrible sentence de Jéhovah tomba sur eux.
17 C’était vraiment une triste situation, et l’apôtre Paul avait prévu qu’il en serait ainsi au cas où les serviteurs désignés ne seraient pas fidèles à leurs charges : “ Prenez garde à vous-mêmes, et à tout le troupeau sur lequel le saint esprit vous a établis évêques, pour paître l’Église du Seigneur, qu’il s’est acquise par son propre sang. Je sais qu’il s’introduira parmi vous, après mon départ, des loups cruels qui n’épargneront pas le troupeau, et qu’il s’élèvera du milieu de vous des hommes qui enseigneront des choses pernicieuses, pour entraîner les disciples parmi eux. Veillez donc. ” (Actes 20:28-31) Déjà au temps de Jude, certains s’étaient introduits dans le troupeau de Dieu, “ se repaissant eux-mêmes sans crainte ”. (Jude 12, Lausanne) C’étaient des hommes pervers et apostats. Convoitant l’approbation et les louanges des hommes, désirant les brebis pour eux-mêmes ils pillaient la bergerie du Bon Berger et attiraient les disciples parmi eux. “ Et ce sont des chiens voraces, insatiables ; ce sont des bergers qui ne savent rien comprendre ; tous suivent leur propre voie, chacun selon son intérêt, jusqu’au dernier. ” (És. 56:11) Comme des bergers sans compréhension, ils tondaient les brebis, même en hiver. Comme des chiens voraces, insatiables, ils se nourrissaient continuellement eux-mêmes aux dépens des brebis.
18. Comment se sont-ils élevés ? Dans quels systèmes religieux ?
18 La position d’un serviteur ou esclave dans l’assemblée du Seigneur, position importante mais humble cependant, était considérée avec dédain et mépris par ces gens enflés d’orgueil et pleins de leur suffisance, qui prétendaient paître les brebis. Fiers et hautains, ils repoussaient avec arrogance le privilège d’être des serviteurs, s’établissaient en tant que clergé (classe ni prédite ni organisée par Christ ou les apôtres) et s’attribuaient des titres flatteurs, tels que évêque, archevêque, métropolitain, pape, souverain pontife, etc. (Mat. 23:5-11) C’est avec violence et cruauté qu’ils dominaient sur leurs troupeaux. Telle était la situation quand, au quatrième siècle, Constantin le Grand posa les fondements de l’église catholique et depuis lors, les multiples sectes et cultes de la chrétienté continuèrent pendant des siècles à maintenir les “ brebis ” dans leurs bergeries paroissiales, où elles sont spoliées, exploitées, dépouillées et dévorées pour le plaisir et le profit de ces faux bergers. “ Mon peuple était un troupeau de brebis perdues ”, dit Jéhovah par la bouche de Jérémie, “ leurs bergers les égaraient, les faisaient errer par les montagnes ; elles allaient des montagnes sur les collines, oubliant leur bercail. Tous ceux qui les trouvaient les dévoraient, et leurs ennemis disaient : Nous ne sommes point coupables, puisqu’ils ont péché contre l’Éternel [Jéhovah]. ” — Jér. 50:6, 7.
19, 20. Comment Jéhovah traitera-t-il les brebis et les faux bergers ?
19 Il se peut qu’ils ne pensent pas ainsi, cependant le Grand Berger Jéhovah considère les faux bergers comme étant coupables, car ils ont égaré les brebis de son troupeau, et son ardente colère, sa violente indignation s’enflamment contre eux, car il dit : “ Ma colère s’est enflammée contre les pasteurs, et je châtierai les boucs ; car l’Éternel des armées visite son troupeau. ” (Zach. 10:3) Oui, il y a longtemps, Jéhovah promit qu’au temps marqué il visiterait son troupeau de brebis égarées, et qu’il punirait avec justice les faux bergers.
20 Jéhovah, le Grand Berger, est parfaitement capable de séparer, par la main de son Souverain Berger, le David plus grand, les brebis d’avec les boucs oppresseurs. Aussi, quand il vint délivrer son troupeau de la puissance des mauvais bergers, il les sépara également des boucs oppresseurs qui frappent de leurs cornes les malades et les faibles, qui foulent aux pieds le message du Royaume et troublent l’eau claire de la vérité. En délivrant ses brebis de tous ces méchants, Jéhovah les établit dans de bons pâturages, sur les hauteurs de la montagne de son Royaume. — Ézéchiel 34.
RASSEMBLEMENT DU TROUPEAU DISPERSÉ
21. Comment s’est réalisée la prophétie d’Ézéchiel relative au seul berger ?
21 Les faits qui se sont produits au “ jour des nuages et de l’obscurité ” de ce vingtième siècle montrent sans aucun doute possible que la réalisation complète de la prophétie d’Ézéchiel a lieu de nos jours. Jéhovah a rassemblé le “ reste ” de son peuple en le faisant venir des contrées lointaines de la chrétienté où il était dispersé. Dieu a établi sur eux “ mon serviteur ” Christ Jésus, le David plus grand et c’est ce “ seul berger ”, le Souverain Berger qui les nourrit. Pendant un certain laps de temps précédant 1918 avait lieu la préparation du chemin du Seigneur, puis soudain, le Seigneur vint dans son temple, faisant rendre des comptes à ses serviteurs, récompensant ceux qui avaient été fidèles et punissant les infidèles. Cela nous est décrit par Jésus dans sa grande prophétie sur la “ fin du monde ” en Matthieu 24:42-51. Comme l’avait prédit Malachie, ce devait être un temps de jugement ardent, qui durerait un certain temps jusqu’à ce que tous les méchants serviteurs soient retranchés du milieu du reste du Seigneur et que celui-ci soit purifié. — Mal. 3:1-3.
22. Comment depuis 1918 l’Organisation Théocratique a-t-elle été restaurée ?
22 Le rassemblement du reste, la venue du malheur sur ses oppresseurs, l’établissement du Souverain Berger comme Roi et la restauration de l’Organisation Théocratique telle qu’elle existait dans les temps apostoliques, tout cela a également été prédit par un autre prophète, du nom de Jérémie. (Jér. 23:1-8) Avec Jésus-Christ le Roi et Berger en fonction depuis le rassemblement du reste qui eut lieu après 1918, les événements aboutirent rapidement à l’établissement, au sein du “ reste ”, d’une Organisation Théocratique analogue à celle qui existait il y a 1900 ans. Cela signifiait que tous reconnaissaient le fait que Jéhovah est le Grand Berger au-dessus de tout ; que Christ Jésus le Roi intronisé et régnant du Gouvernement Théocratique céleste est le Souverain Berger de Jéhovah ; qu’ici, sur la terre, l’organisation du “ serviteur fidèle et prudent ” a été chargée de veiller sur tous les intérêts du Royaume, et que dans un tel arrangement théocratique, des frères mûrs et fidèles ont été nommés serviteurs pour surveiller les brebis du Seigneur, les servir et en prendre soin.
23, 24. Comment pouvons-nous nous expliquer le grand troupeau existant aujourd’hui ? Qui le nourrit ?
23 Au début, le troupeau qui suivit Christ Jésus était peu nombreux, il n’y avait qu’un “ petit troupeau ” ; et quand l’œuvre de rassemblement commença après la venue du Seigneur dans le temple en 1918, il ne subsistait plus sur la terre qu’un faible reste de ce “ petit troupeau ”. (Luc 12:32) Et pourtant, il y a aujourd’hui un grand et puissant troupeau de brebis composé de personnes humbles et disposées à se laisser enseigner, qui suivent le Bon Berger, exactement comme Jésus l’avait prédit. “ J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie [qui ne sont pas de la bergerie du “ petit troupeau ”] ; celles-là, il faut que je les amène ; elles entendront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger. ” (Jean 10:16) La parabole des “ brebis et des boucs ” révèle que Christ commencerait à rassembler ces “ autres brebis ” et qu’il les “ amènerait ” aussitôt après son intronisation comme Roi en 1914 et sa venue au temple pour le jugement en 1918. “ Lorsque le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, avec tous les anges, il s’assiéra sur le trône de sa gloire. Toutes les nations seront assemblées devant lui. Il séparera les uns d’avec les autres, comme le berger sépare les brebis d’avec les boucs. ” — Mat. 25:31, 32.
24 Dans cette œuvre de séparation qui se poursuit actuellement parmi les nations, la classe des “ autres brebis ” est mise à la droite du Roi, place de faveur. La vision de l’Apocalypse donnée à Jean, décrit ces “ autres brebis ” comme une “ grande multitude ” de personnes de bonne volonté qui ont été rassemblées dans les dernières années et qui chantent maintenant avec joie : “ Le salut appartient à notre Dieu, qui est assis sur le trône, et à l’Agneau. ” Ils n’auront plus jamais faim ni soif “ car l’Agneau qui est au milieu du trône les paîtra, et il les conduira aux sources des eaux vives. ” (Apoc. 7:9-17, Vers. syn.) Certaines brebis ont fait partie de l’organisation de cet unique troupeau du Seigneur pendant vingt ou trente ans, d’autres moins longtemps, et d’autres encore, comme des agneaux nouveaux-nés, étudient maintenant ce numéro de La Tour de Garde pour la première fois. Mais Jéhovah et Christ Jésus nourrissent les “ brebis ” toutes ensemble, qu’elles soient jeunes ou anciennes. “ Voici que le Seigneur Jéhovah vient avec puissance ; ... Comme un berger, il fera paître son troupeau ; il recueillera les agneaux dans ses bras (avec son bras ; son bras droit Christ Jésus, Septante, Bagster, Douay, Leeser), et il les portera dans son sein ; il conduira doucement celles qui allaitent. ” — És. 40:10, 11, Crampon.
25. Que fait le clergé maintenant ? Mais que font les fidèles serviteurs ?
25 Ce rassemblement par le Bon Berger des “ autres brebis ” à demi-affamées, sortant des citadelles desséchées de la chrétienté, a progressé si rapidement depuis la venue du Seigneur au temple que le clergé et les chefs de ses troupeaux sont remplis de crainte et d’angoisse et hurlent de rage. Ils voient que cette œuvre juste du Seigneur fait sortir toutes les brebis de leurs enclos ecclésiastiques, n’y laissant que les boucs ; cela les fait gémir, lancer des imprécations et grincer des dents pour cette perte de membres et de revenus. “ Gémissez, pasteurs, et criez ! Roulez-vous dans la cendre, conducteurs de troupeaux ! Car les jours sont venus où vous allez être égorgés. Je vous briserai, et vous tomberez comme un vase de prix. Plus de refuge pour les pasteurs ! Plus de salut pour les conducteurs de troupeaux ! On entend les cris des pasteurs, les gémissements des conducteurs de troupeaux ; car l’Éternel ravage leur pâturage. ” (Jér. 25:34-36) Il vaut mieux qu’ils hurlent maintenant, car bientôt, quand cette œuvre sera achevée, la destruction des faux pasteurs de la chrétienté, à Armaguédon, les réduira au silence pour toujours ! Aussi, vous tous, fidèles serviteurs, paissez maintenant le troupeau ! w 15/4/50.
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Ce que Dieu exige des serviteursLa Tour de Garde 1950 | 15 août
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Ce que Dieu exige des serviteurs
1. Comment les serviteurs prouvent-ils avec joie leur amour envers le Berger ?
À MESURE que le Seigneur rassemble de plus en plus de brebis dans sa bergerie, il subvient comme il faut à chacun de leurs besoins en désignant des serviteurs qui aident le troupeau avec amour et le dirigent dans la voie tracée par le Seigneur. Cette voie théocratique est exposée dans la Bible. L’apôtre Pierre, on s’en souvient, avait très fortement gravé dans son cœur et dans son esprit la nécessité de prouver son amour envers Christ en paissant et en prenant soin des brebis du Seigneur. Pierre n’oublia jamais cette vérité, car trente ans plus tard, il exhorta avec ardeur d’autres serviteurs du Seigneur à prouver également leur amour en paissant les “ brebis ”. Cette lettre de Pierre, de même que les commandements directs de Christ aux serviteurs en général, ont été préservés pour instruire et guider ceux qui ont aujourd’hui des responsabilités spéciales dans l’Organisation Théocratique. Par conséquent, les serviteurs feront bien d’étudier ces conseils et de les mettre en pratique. “ Si vous savez ces choses, vous êtes heureux, pourvu que vous les pratiquiez ”, a dit Jésus. — Jean 13:17 ; Phil. 4:9.
2. Qui sont les anciens auxquels Pierre dit de nourrir le troupeau ?
2 “ J’adresse donc cette exhortation aux anciens qui se trouvent parmi vous ; je suis leur frère aîné. ” C’est ainsi que Pierre commence ses conseils. (I Pi. 5:1, Une Vers. Amér.) Le terme “ anciens ” (en grec : presbytérous, ceux qui sont plus âgés) ne se réfère pas aux “ anciens électifs ”, choisis après une ardente campagne politique, par le vote populaire de quelque assemblée. Pierre s’adressa aux plus âgés ou aux plus anciens dans le développement chrétien, à ceux qui sont parvenus à la maturité, qui sont bien instruits dans la loi théocratique et dans les exigences de l’organisation. Ce ne sont pas obligatoirement ceux qui sont mûrs tant physiquement que mentalement, ou ceux qui sont dans la vérité depuis très longtemps, mais plutôt ceux qui sont parvenus à la maturité dans la croissance et le développement spirituels. Timothée, quoique jeune homme d’un peu moins de vingt ans probablement, était néanmoins mûr au point de vue développement spirituel, et par conséquent, était un ancien. Ce sont de tels hommes mûrs qui sont choisis comme serviteurs parmi les “ brebis ” du Seigneur, pour des charges comportant plus de responsabilités. Si vous êtes donc désignés pour veiller aux intérêts du Royaume en qualité de serviteur de groupe dans une assemblée du peuple de Dieu, ou en qualité d’adjoint au serviteur désigné pour veiller à d’autres détails de l’organisation, vous feriez bien de prêter une attention spéciale aux paroles de Pierre, car il vous parle comme un frère aîné, un serviteur du Seigneur parvenu à la maturité complète.
3. Comment de tels anciens devraient-ils accomplir leurs devoirs de serviteurs ?
3 “ Voici les exhortations que j’adresse aux anciens qui sont parmi vous, moi ancien comme eux, témoin des souffrances de Christ, et participant de la gloire qui doit être manifestée : Paissez le troupeau de Dieu qui est sous votre garde, non par contrainte, mais volontairement, selon Dieu ; non pour un gain sordide, mais avec dévouement ; non comme dominant (non comme des seigneurs, Vers. du roi Jacques) sur ceux qui vous sont échus en partage, (sur l’héritage de Dieu, Vers. du roi Jacques) mais en étant les modèles du troupeau. ” (I Pi. 5:1-3) Vous qui êtes des serviteurs, vous ne devez pas accepter votre nomination “ par contrainte ”, “ comme si vous y étiez obligés ” (Une Vers. Amér.), “ à contre-cœur ” (Weymouth), “ parce que vous êtes obligés ” d’agir ainsi. (Nouveau Testament du XXe siècle) Mais acceptez plutôt vos devoirs de serviteur “ volontairement ”, de votre propre et bon vouloir, avec ardeur et diligence, joyeux et heureux d’avoir le privilège de servir par n’importe quel moyen, comme le Seigneur peut vous employer. Ceux qui aspirent à la charge de serviteur aspirent à une bonne chose. Mais ils doivent également accepter les responsabilités qui l’accompagnent. — I Tim. 3:1.
4. Que devraient faire ceux qui se sentent incapables, et de qui devraient-ils se souvenir ?
4 Mais si quelqu’un reçoit une nomination de serviteur et se sent incapable d’en remplir les charges, que doit-il faire ? La réponse est simple : Acceptez la nomination comme venant du Seigneur, et priez pour que l’esprit et la puissance de Dieu reposent sur vous, pour vous aider à accomplir votre tâche fidèlement et avec efficacité. Rappelez-vous comment la colère de Jéhovah s’enflamma contre Moïse quand ce dernier déclara qu’il était inapte pour le service que Dieu lui assignait. Désigné par Dieu comme serviteur spécial et témoin pour se présenter devant le méchant Pharaon d’Égypte, Moïse répondit en substance : “ Qui ? Moi, Seigneur ? Mais je ne sais pas parler ! Envoie quelqu’un d’autre ! ” (Ex. 4:10-14) Souvenez-vous aussi du cas de Jérémie. Quand il fut désigné comme serviteur et prophète du Seigneur, Jérémie leva les bras et s’écria : “ O Seigneur, je ne suis qu’un enfant ; je ne sais pas parler ; envoie de préférence quelqu’un d’autre. ” (Jér. 1:6, 7) Dans ces deux cas, le fait de se plaindre en disant qu’ils n’étaient pas qualifiés pour la mission assignée revenait à dire au Seigneur qu’il s’était trompé dans son choix.
5. Qu’est-ce qui nous montre que les serviteurs n’ont pas besoin de l’instruction donnée dans un séminaire ou dans une université ?
5 Parmi les serviteurs du Seigneur, bien peu sont des diplômés d’université, instruits et qualifiés pour accomplir les tâches qui incombent aux serviteurs dans l’organisation du Seigneur. (I Cor. 1:26-29) Beaucoup sont fermiers, menuisiers, pêcheurs et ouvriers d’usine de leur métier et parce qu’ils en ont fait l’apprentissage. Mais souvenons-nous que Noé ne fut pas choisi pour accomplir son travail spécial parce qu’il était constructeur de navires de son métier. Moïse ne fut pas choisi parce qu’il était orateur éloquent, capable de persuader et d’influencer le puissant Pharaon par de subtils discours. Les apôtres ne furent pas nommés ministres et serviteurs spéciaux du Seigneur parce qu’ils étaient diplômés d’une grande école rabbinique de théologie. Moïse, David et Amos étaient des éleveurs de leur métier. (Ex. 3:1 ; Ps. 78:70-72 ; Amos 7:14, 15) Pierre, André et d’autres apôtres avaient appris le métier de pêcheur. (Marc 1:16-20) Luc avait fait des études de médecine. (Col. 4:14) Et Jésus, le Souverain Serviteur du Seigneur, n’était qu’un aide-charpentier, métier dont il avait fait l’apprentissage avant son onction. (Mat. 13:55) Dans chacun de ces cas, ce fut le saint esprit de Jéhovah, ou puissance et force active, qui leur permit d’accepter et d’accomplir leur nouveau service en tant que serviteurs spéciaux du Seigneur. Ils cultivèrent les dons qu’ils reçurent et le Seigneur les bénit. Le même saint esprit de Dieu reposera aujourd’hui sur tout serviteur qui accepte de bon cœur sa désignation et qui travaille diligemment, essayant fidèlement d’accomplir les devoirs qui lui sont assignés.
6. Dans quel dessein les serviteurs ne devraient-ils pas s’occuper des brebis ? Pourquoi ?
6 Pierre met en garde ceux qui sont serviteurs dans le troupeau de Dieu de ne pas accepter une nomination “ pour un gain sordide ”, “ par un vil amour du gain ” (I Pi. 5:2, Une Vers. Amér.), “ dans l’espoir d’un gain sordide ” (Nouvelle Version de Knox). Les serviteurs dans le troupeau de Dieu ne doivent pas tondre le troupeau ou se nourrir eux-mêmes au lieu de paître le troupeau. Ils ne doivent pas piller le troupeau comme des voleurs qui entrent pour “ dérober, égorger et détruire ”. (Jean 10:10) Ils ne doivent pas adopter l’attitude ou suivre la voie coupable du clergé de la chrétienté qui aime le gain, qui trompe et détruit les “ brebis ”, disperse le troupeau et va jusqu’à dépouiller et dévorer les maisons des veuves pour satisfaire ses appétits luxurieux et cupides. (Mat. 23:14 ; Marc 12:40 ; Luc 20:47) Ne vous y trompez pas : si un serviteur dans la bergerie du Seigneur faisait de ses frères et sœurs sa proie, ou si d’une manière quelconque il suivait un tel chemin d’iniquité, les saints anges du Bon Berger auraient si vite fait de jeter dehors cet indigne scélérat, qu’il se mettrait à grincer et à claquer des dents. S’il ne se repentait pas, sa fin serait celle des faux bergers : la destruction éternelle ! — Mat. 13:41, 42.
7. Pourquoi les serviteurs ne devraient-ils pas dominer sur le troupeau ?
7 C’est pourquoi Pierre avertit également ses compagnons de service de ne pas se conduire comme des “ seigneurs ” sur l’héritage de Dieu, comme le font les pasteurs sectaires et arrogants envers leurs troupeaux. “ Non comme dominant sur ceux qui vous sont échus en partage, mais en étant les modèles du troupeau ”, tel est le bon conseil de l’apôtre. (I Pi. 5:3) En tant que serviteur, êtes-vous imbus de votre propre personne ? Cependant les responsabilités que comporte votre position ne sont certainement rien en comparaison de celles de Moïse, qui était à la tête d’une grande nation ou assemblée se chiffrant par millions. Pourquoi alors devriez-vous vous surestimer, puisqu’il est écrit : “ Moïse était très humble, plus que tous les hommes qui étaient sur la face de la terre ” ? (Nomb. 12:3, Darby, note marginale) Si un serviteur pense qu’il est important et qu’il devrait être placé sur un piédestal au-dessus de ses frères, pour être admiré et honoré, qu’il lise donc ce que Paul écrivit : “ Si quelqu’un pense être quelque chose, il s’abuse, car il n’est rien. ” (Gal. 6:3, Moffatt) Ne vous laissez pas griser par votre fonction de serviteur. Ne soyez pas un patron autoritaire ou un dictateur cruel pour les “ brebis ”. N’oubliez pas que les “ brebis ” appartiennent à quelqu’un d’autre. Elles ne sont pas vos “ brebis ”. Elles sont “ mes brebis ”, dit le Bon Berger, et comme il les appelle toutes par leur nom, “ elles connaissent sa voix ”. “ Elles ne connaissent pas la voix des étrangers ”, c’est pourquoi, si vous leur parlez sur un ton autoritaire, avec la voix d’un étranger, elles ne répondront pas. (Jean 10:3-5) Ainsi, la douceur et l’humilité constituent la règle de conduite dans la bergerie du Seigneur ; et tous ceux qui s’y trouvent, y compris les serviteurs, doivent obéir à cette loi. Tous doivent imiter le parfait exemple de douceur et d’humilité trouvé en Christ le Souverain Berger. “ Et tous, dans vos rapports mutuels, revêtez-vous d’humilité ; car Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles. Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu. ” — I Pi. 5:5, 6.
DES EXEMPLES D’ACTIVITÉ ET DE CONDUITE POUR LE TROUPEAU
8. Quelles conditions devaient remplir les surveillants d’après ce que Paul écrivit à Timothée ?
8 Dans ses lettres à Timothée et à Tite, l’apôtre Paul montre quelles sont les conditions requises des serviteurs et des surveillants dans l’Organisation Théocratique : “ Il faut donc que le surveillant [en grec : episkopos, un surintendant] soit irrépréhensible [au-dessus de tout reproche], mari d’une seule femme, sobre [vigilant], modéré [pondéré, raisonnable, réfléchi], honorable [rangé], hospitalier, propre à enseigner [capable d’enseigner], non querelleur par le vin [ni grand buveur, ni ivrogne], non violent [batailleur] ; mais doux, non querelleur, n’aimant pas l’argent [non avide d’un gain sordide], gouvernant [conduisant] bien sa propre maison, tenant ses enfants soumis [sous son autorité] en toute gravité. ” (I Tim. 3:2-4, Vers. Stand. Amér., note marginale) En outre, Paul continue : “ Mais si quelqu’un ne sait pas conduire sa propre maison, comment prendra-t-il soin de l’assemblée de Dieu ? Qu’il ne soit pas nouvellement converti, [ni un novice, ni un nouvel intéressé], de peur qu’étant enflé d’orgueil, il ne tombe dans la faute du diable, [il ne s’attire les critiques des calomniateurs]. Or, il faut aussi qu’il ait un bon témoignage de ceux du dehors [qu’il soit estimé, Vers. amér.] afin qu’il ne tombe pas dans l’opprobre et dans le piège du diable [des calomniateurs, Vers. amér.]. ” (I Tim. 3:5—7) Non, une personne désignée comme surveillant ne devrait pas être un nouvel intéressé, mais plutôt quelqu’un qui fait preuve de développement et de maturité, quelqu’un qui est entièrement consacré à Dieu et à son service, et par conséquent, quelqu’un qui a été baptisé par l’immersion dans l’eau.
9. Quelles conditions devaient remplir les aides des serviteurs d’après ce que Paul lui écrivit encore ?
9 Après avoir énuméré les conditions requises des surveillants du troupeau de Dieu, Paul fait ressortir à Timothée que les adjoints aux serviteurs doivent atteindre le même degré au point de vue spirituel dans leur conduite. “ Les diacres (serviteurs, Darby) ; [en grec : di.áko.nos, assistants ; donc des serviteurs au sein du troupeau de Dieu] aussi doivent être honnêtes, éloignés de la duplicité, des excès du vin, d’un gain sordide, conservant les mystères de la foi dans une conscience pure. Qu’on les éprouve d’abord, et qu’ils exercent ensuite leur ministère, s’ils sont sans reproche. Les femmes, de même, doivent être honnêtes, non médisantes, sobres, fidèles en toutes choses. [Phœbé étant une telle femme, fut désignée comme serviteur dans l’Église de Cenchrées. (Rom. 16:1, et voir les salutations aux Romains)] Les diacres doivent être maris d’une seule femme, et diriger bien leurs enfants et leurs propres maisons ; car ceux qui remplissent convenablement leur ministère s’acquièrent un rang honorable, et une grande assurance dans la foi en Jésus-Christ. ” — I Tim. 3:8-13.
10. Quelles conditions devaient remplir les surveillants d’après ce que Paul écrivit à Tite ?
10 Dans sa lettre d’instructions à Tite, l’apôtre Paul donna les mêmes conseils concernant ceux à qui devrait être confiée la responsabilité de veiller sur le troupeau de Dieu dans l’île de Crète. “ Je t’ai laissé en Crète, ” écrit Paul, “ afin que tu mettes en ordre ce qui reste à régler, et que, selon mes instructions, tu établisses des anciens (des serviteurs de l’Église, Nouv. Test. du XXe siècle) dans chaque ville, s’il s’y trouve quelque homme irréprochable, mari d’une seule femme, ayant des enfants fidèles, qui ne soient ni accusés de débauche ni rebelles. Car il faut que l’évêque (surveillant, Darby) soit irréprochable, comme économe de Dieu ; qu’il ne soit ni arrogant, ni colère, ni adonné au vin, ni violent, ni porté à un gain déshonnête ; mais qu’il soit hospitalier, ami des gens de bien, modéré, juste, saint, tempérant, attaché à la vraie parole telle qu’elle a été enseignée, afin d’être capable d’exhorter selon la saine doctrine et de réfuter les contradicteurs. ” — Tite 1:5-9.
11. À quel point de vue les serviteurs devraient-ils être des exemples pour le troupeau ?
11 Si les serviteurs doivent être de bons exemples pour leurs frères et sœurs dans l’Église de Dieu, ils doivent porter constamment et abondamment les fruits de l’esprit, qui sont “ l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité ”. (Gal. 5:22) “ Il ne faut pas qu’un serviteur du Seigneur ait des querelles ; il doit, au contraire, avoir de la condescendance pour tous, être propre à enseigner, doué de patience ; il doit redresser avec douceur les adversaires, dans l’espérance que Dieu leur donnera la repentance pour arriver à la connaissance de la vérité. ” (II Tim. 2:24, 25) “ Sois un modèle pour les fidèles, en parole, en conduite, en charité, en foi, en pureté. Jusqu’à ce que je vienne, applique-toi à la lecture, à l’exhortation, à l’enseignement. Ne néglige pas le don qui est en toi, ... Occupe-toi de ces choses, donne-toi tout entier à elles, afin que tes progrès soient évidents pour tous. Veille sur toi-même et sur ton enseignement ; persévère dans ces choses, car, en agissant ainsi, tu te sauveras toi-même, et tu sauveras ceux qui t’écoutent. ” (I Tim. 4:12-16) C’est parce que Timothée suivait ces conseils, et parce que Paul lui-même pratiquait ce qu’il prêchait, qu’il fut à même d’attirer l’attention des Thessaloniciens sur la manière dont lui, ainsi que Timothée et Silvain, avaient été de bons exemples parmi eux. “ Vous savez vous-mêmes comment il faut nous imiter, car nous n’avons pas vécu parmi vous dans le désordre... mais nous avons voulu vous donner en nous-mêmes un modèle à imiter. ” — II Thess. 1:1 ; 3:7-9.
12. Ainsi, quelle exhortation La Tour de Garde fait-elle aux serviteurs ?
12 Serviteurs, dans votre conduite suivez l’exemple du Souverain Berger ! Imitez les apôtres ! Donnez de bons exemples à vos frères et sœurs, à la fois en paroles et en actions ! Soyez fidèles, fermes, réguliers, calmes, sérieux, réfléchis, humbles, doux, pacifiques, honnêtes, dignes de confiance, sincères. Par-dessus tout manifestez de l’amour. Avec amour et avec une grande miséricorde, avec sollicitude et patience, allez à la recherche des “ autres brebis ” du Seigneur qui se sont égarées, et quand vous les aurez trouvées, nourrissez-les. La nourriture est la chose importante, selon les paroles du sage : “ Éloigne de moi la fausseté et la parole mensongère ; ne me donne ni pauvreté, ni richesse, accorde-moi le pain (la nourriture, Vers. du roi Jacques) qui m’est nécessaire. ” (Prov. 30:8) Cette nourriture nécessaire accordée par le bon et juste Berger est la Parole révélée par Dieu qui promet la vie éternelle à ceux qui en mangent. (Jean 6:68) “ La bouche du juste est une source de vie, ... Les lèvres du juste nourrissent beaucoup d’hommes. ” (Prov. 10:11, 21, Ostervald) Serviteurs, ne nourrissez pas seulement les “ brebis ” affamées spirituellement que vous trouvez dans le champ, mais paissez aussi et prenez soin du troupeau dont vous faites partie. “ Prenez donc garde à vous-mêmes et à tout le troupeau sur lequel le saint esprit vous a établis surveillants. ” — Actes 20:28, Moffatt, angl.
13. Comment les serviteurs montreront-ils qu’ils sont de vrais bergers et non des mercenaires ?
13 Les serviteurs désignés par le Seigneur ne sont pas des mercenaires. Ce sont de véritables bergers et gardiens des “ brebis ”. Les mercenaires se désintéressent des “ brebis ”, et quand des loups pénètrent dans la bergerie pour détruire et tuer, ils s’enfuient afin de sauver leur propre peau. (Jean 10:12, 13) Mais les véritables bergers luttent pour les brebis et non contre elles ; comme le Bon Berger, ils vont même jusqu’à sacrifier leur propre vie pour les brebis. (Jean 10:11) Pareils au Souverain Berger, les fidèles serviteurs acceptent volontiers de faire passer le bien-être de leurs frères et sœurs avant leur propre confort. Puisqu’ils donneraient volontairement leur vie pour leurs frères et sœurs, ils aideraient encore plus facilement dans leurs difficultés ceux qui sont plus faibles. Si des proclamateurs se créent des fardeaux ou en donnent aux serviteurs, ces derniers offrent, non à contrecœur, mais joyeusement et poussés par l’amour envers les membres plus faibles, leur aide et leur soutien de la manière qui s’adapte le mieux aux circonstances. (Gal. 6:1, 2) Contrairement aux mercenaires et aux faux pasteurs de la chrétienté, les serviteurs dans l’Organisation Théocratique fortifient spirituellement les faibles, guérissent les malades, pansent les blessés, ramènent ceux qui se sont égarés et vont chercher les brebis perdues. (Éz. 34:4) Dieu veut qu’aucune brebis ne périsse. — Mat. 18:10-14.
14. Pourquoi est-il tant exigé des serviteurs ? Mais quelles seront les récompenses ?
14 S’il semble qu’il est beaucoup demandé des serviteurs, c’est parce qu’il leur a été beaucoup donné de la main du Seigneur, au point de vue privilèges bénis de service. On demandera davantage à qui l’on a beaucoup donné, telle est la règle. (Luc 12:48) Ayez à l’esprit que vous êtes responsables devant le Grand Berger et le Souverain Berger, en tant que serviteurs, et que tout service rendu à vos frères et sœurs est considéré comme étant rendu au Seigneur. Les “ brebis ” appartiennent au Seigneur. Ne soyez donc pas des serviteurs paresseux, ni des esclaves inutiles, sinon vous serez non seulement privés de vos fonctions de serviteur, mais jetés dans “ les ténèbres du dehors ”, sans aucune autre occasion d’avoir la vie. (Mat. 24:48, 51 ; 25:26) C’est la fidélité dans l’accomplissement des devoirs qui porte de bons fruits, fruits qui sont des récompenses, récompenses dans le présent et dans les siècles à venir, à la fois pour les serviteurs et pour le troupeau. Aussi longtemps que les serviteurs et les “ brebis ” continueront à “ entendre ” la voix de leur Maître et à le suivre, il y aura une joie, une gaîté communes, et de rapides progrès vers ce glorieux Monde Nouveau de paix et de prospérité éternelles, dans lequel il n’y aura ni bêtes sauvages, ni pâturages desséchés, ni cours d’eau taris. Quel sort béni que le nôtre aujourd’hui ! Quelles glorieuses espérances se trouvent devant nous ! Nos voix et nos cœurs unis dans la louange et la grâce que nous rendons à Jéhovah, nous chantons : “ Nous, ton peuple, le troupeau de ton pâturage, nous te célébrerons éternellement ; de génération en génération nous publierons tes louanges. ” — Ps. 79:13. w 15/4/50.
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Gouvernement paternel contre les délits de la jeunesseLa Tour de Garde 1950 | 15 août
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Gouvernement paternel contre les délits de la jeunesse
DANS les conditions qui prévalent en ce vingtième siècle, conditions dont les caractéristiques sont la déchéance et l’imperfection, il n’est naturellement pas possible de donner naissance à un enfant parfait. Déjà quinze siècles avant Jésus-Christ l’intègre Job déclara : “ L’homme né de la femme ! Sa vie est courte, sans cesse agitée. ” (Segond) “ Qui donc pourrait tirer quelque chose de pur de ce qui est impur ? Pas un ! ” (Job 14:1, 4, Zadoc Kahn) Le psalmiste David montra que cette vérité s’appliquait à tous les descendants d’Adam : “ Je suis né dans l’iniquité et ma mère m’a conçu dans le péché. ” (Ps. 51:7) Quoi que le monde puisse voir ou ne pas voir en ces jours où les délits de la jeunesse vont en croissant, nous ne pouvons que conseiller aux personnes qui désirent et recherchent la vie éternelle dans le monde de justice à venir, de se rendre compte qu’il y a quelque possibilité de réduire, dans une certaine mesure, les tares et les faiblesses inhérentes à notre race déchue. Elles devraient au moins veiller à ce que leurs enfants naissent avec autant de nobles inclinations qu’elles peuvent leur transmettre grâce à l’arrangement divin. Certes, leurs enfants seront toujours des pécheurs, ils auront toujours besoin d’un sauveur, et sans Jésus-Christ ils ne pourraient ni atteindre la perfection humaine, ni mériter la vie éternelle dans le Monde Nouveau. Néanmoins, nous pouvons lutter dès maintenant pour notre édification et celle de nos enfants.
Malgré tous ses efforts, l’homme reste une créature tirée de “ la terre, de la poussière ”, aussi ne peut-il transmettre à sa femme, et celle-ci à l’embryon de son enfant que les dispositions d’esprit et les sentiments qu’ils ont eux-mêmes. Ces dispositions d’esprit et ces sentiments sont obligatoirement imparfaits quand on les compare à leur expression plus élevée, c’est-à-dire spirituelle ou biblique. Si, pour une raison quelconque, ceux qui se sont consacrés à Dieu pour faire sa volonté, se marient et trouvent bon de fonder une famille, ils ont à cet égard un grand avantage sur les autres. Ils ont un idéal plus élevé, de plus grandes espérances, des aspirations plus nobles, des joies plus pures. Se rendant compte de l’influence de leurs pensées, de leurs émotions et de leurs efforts sur l’enfant à l’état embryonnaire, ces parents ont la possibilité de faire pour leur enfant beaucoup plus que d’autres parents se trouvant dans une situation analogue.
Le monde est parvenu dans ce domaine à une sorte de sagesse basée sur l’égoïsme. Ainsi, ceux qui trouvent leur intérêt dans l’élevage du bœuf, du cheval, du mouton etc., prêtent non seulement une attention spéciale aux conditions d’accouplement, mais accordent aussi un soin particulier aux femelles pendant la période de gestation, en particulier s’ils veulent faire l’élevage du cheval de course. Dans ce cas les juments ont tout le confort nécessaire ; tous leurs besoins sont satisfaits, leurs écuries sont propres, claires, bien éclairées ; les murs sont ornés d’images représentant des courses, bien que l’on ne
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