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“ Que chacun prenne garde comment il bâtit ”La Tour de Garde 1952 | 1er novembre
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et que l’argent éprouvé au creuset et sept fois épuré (Ps. 12:7, 8 12:6, 7, NW ; És. 12:1). Ils s’efforçaient d’obtenir avant tout l’approbation divine et de participer à la justification de son nom. — Prov. 27:11.
Ceux qui avaient accepté “ la vérité présente ” pour quelque motif égoïste refusèrent par contre de se débarrasser du bois, du foin et du chaume car c’était précisément les choses qui les avaient attirés vers la vérité et qu’ils ne pouvaient par conséquent abandonner. Ils étaient trop orgueilleux pour admettre qu’ils avaient fait des erreurs, trop égocentriques pour renoncer aux exercices flatteurs du développement du caractère et de l’adoration de la créature ; ils craignaient trop le monde de Satan pour prendre franchement position en faveur du royaume de Dieu. En conséquence, comme leur foin, leur bois et leur chaume, ils ne subsistèrent pas dans l’organisation de Jéhovah. Pour être sauvés ils auraient dû abandonner toutes ces choses. — I Cor. 3:15.
Si elles nous intéressent en tant que prophétie, les paroles de Paul que nous venons de considérer font connaître en même temps un principe de Jéhovah Dieu qui ne s’applique pas seulement au reste du “ corps de Christ” se trouvant sur la terre lorsque le Seigneur vint dans son temple, mais qui concerne également toutes ses créatures. De nos jours, beaucoup de soi-disant chrétiens qui bâtissent avec du bois, du foin et du chaume, font de grandes œuvres au nom de Jésus, mais c’est à eux qu’il dira : “ Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité. ” — Mat. 7:23.
Ceux-là vont à l’église le dimanche, aux grandes occasions ou régulièrement, mais n’ont aucune idée de l’enseignement de la Bible ou de ce que Dieu demande d’eux. Ils restent attachés à la doctrine de la trinité bien que Jésus ait déclaré qu’il était “ le commencement de la création de Dieu ” et “ le Père est plus grand que moi ”. (Jean 14:28 ; Apoc. 3:14.) Ils croient et enseignent que l’homme possède une âme immortelle, alors que la Bible dit clairement que “ l’âme qui pèche, c’est celle qui mourra ”. (Ézéch. 18:4.) Ils enseignent encore que les tourments éternels sont le châtiment du péché alors que Dieu dit simplement à Adam qu’il retournerait à la poussière à cause de sa désobéissance, ce que Paul exprime en ces termes : “ Le salaire du péché, c’est la mort. ” — Gen. 3:19 ; Rom. 6:23.
Ils croient en outre que des centaines de millions iront au ciel, que ce soit immédiatement à leur mort ou après un séjour au purgatoire, tandis que les Écritures enseignent clairement que seul un nombre relativement petit, un “ petit troupeau ” de 144 000 membres, héritera de la vie céleste (Mat. 7:13, 14 ; Luc 12:32 ; Apoc. 14:1). Ils s’immiscent dans la politique et s’engagent dans les entreprises commerciales de ce monde, bien que Jésus ait dit à ses disciples qu’ils ne devaient pas s’amasser de trésors sur la terre et qu’ils ne devaient pas faire partie de ce monde (Mat. 6:19 ; Jean 15:19). Ils font passer la loi des hommes avant la loi de Dieu, bien que Jésus ait donné ce commandement explicite “ Rendez donc... à Dieu ce qui est à Dieu», et bien que les apôtres aient déclaré : “ Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. ” (Mat. 22:21 ; Actes 5:29). Ils acceptent la théorie de l’évolution qui annule la Parole de Dieu que Jésus reconnut formellement pour la vérité. — Jean 17:17.
Il est certain que les organisations de la fausse religion de ce monde bâtissent avec des matériaux combustibles qui ne résistent pas actuellement au feu de la vérité et qui seront complètement consumés lors de la proche bataille d’Harmaguédon. Les politiciens et les financiers aussi construisent avec des matériaux qui ne passeront pas à travers Harmaguédon.
Que tous les hommes de bonne volonté qui reconnaissent ces faits réagissent donc devant cette situation ; qu’ils cherchent ce que la Bible enseigne, qu’ils s’efforcent de trouver l’espérance que Dieu leur rend possible, et qu’ils sachent ce que Dieu demande d’eux pour que leurs espoirs soient réalisés. Tous les témoins de Jéhovah considèrent comme un privilège de pouvoir aider ces personnes sincères à bâtir avec des matériaux durables et à obéir à cette recommandation de l’apôtre : “ Que chacun prenne garde à la manière dont il construit. ” — I Cor. 3:10, Sy.
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“ Veillez avec soin sur votre conduite ”La Tour de Garde 1952 | 1er novembre
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“ Veillez avec soin sur votre conduite ”
“ JÉHOVAH Dieu, le Très-Haut, est juste, pur et saint. Il est le Père des lumières célestes et toutes ses œuvres sont parfaites (Lév. 19:2 ; Deut. 32:4 ; Jacq. 1:17). Son Fils Jésus-Christ suivit si bien son exemple qu’il pouvait dire : “ Celui qui m’a vu a vu le Père. ” (Jean 14:9). Jéhovah a conçu le dessein de créer pour notre globe de nouveaux cieux et une nouvelle terre où la justice habitera. — II Pi. 3:13.
Comment pourrions-nous penser un seul instant que dans ce monde nouveau des personnes se livreront à l’ivrognerie ou à l’immoralité, qu’elles invoqueront toutes sortes de motifs pour obtenir un divorce ou qu’elles mèneront une vie déréglée, essayant de voir dans quelle mesure elles peuvent s’écarter du droit chemin sans risquer de tomber, ou à quel point elles peuvent friser la fornication ou l’adultère et ne pas consommer leur faute ? Non, ce n’est pas possible car alors les hommes et les femmes mèneront une vie décente, pure et droite.
Certaines personnes s’imaginent cependant qu’il est possible aujourd’hui d’excuser, plus ou moins facilement mais excuser quand même, ces œuvres de la chair, à cause du péché inné. Dans le monde nouveau, disent-elles, nous changerons. Mais croyez-vous que la bataille d’Harmaguédon, qui marquera la fin de ce vieux monde, aura pour effet de changer ces personnes au point qu’elles n’auront plus alors les désirs qu’elles ont maintenant ? Croyez-vous que cette puissante manifestation de Jéhovah fera disparaître immédiatement et comme par enchantement leurs mauvais penchants et qu’elle les rendra automatiquement chastes ?
Ne nous trompons pas par de faux raisonnements. Harmaguédon détruira ce monde inique aussi sûrement que le déluge détruisit le monde méchant du temps de Noé, mais il ne fera pas disparaître de nos corps mortels les marques de notre déchéance héréditaire. C’est la rançon et non la bataille d’Harmaguédon qui nous purifie du péché. Afin de bénéficier de la rançon, nous devons coopérer avec l’esprit saint de Dieu en combattant le péché. — Mat. 24:37-39 ; Éph. 4:30 ; I Jean 1:7.
Même dans le monde nouveau nous aurons encore à combattre ces mauvais penchants, bien qu’il sera certainement plus facile de le faire alors que maintenant. Nos progrès dans la voie du bien auront pour résultat une amélioration de notre santé, tant spirituelle que physique, qui permettra à son tour de nouveaux progrès dans cette voie. Alors Satan et ses démons ne seront plus là pour nous tenter, et il n’y aura plus, pour tenter les serviteurs de Dieu, ce monde plein de souillures de toutes sortes, d’hommes adonnés au manger, au boire, à la cupidité et aux plaisirs. Tout cela aura péri à Harmaguédon. — I Jean 2:16, 17 ; Apoc. 20:3 ; 21:4.
Mais ne pensez pas que ce changement dans les conditions de vie résoudra complètement le problème, car même alors certains seront retranchés par la mort à la fin de cent ans, pour leur égoïsme. Il semble aussi qu’à la fin des mille ans, un assez grand nombre se révélera égoïste et sera détruit en même temps que Satan et ses démons. — És. 65:20 ; Apoc. 20:7-10.
Si nous attendons le monde nouveau pour nous débarrasser de nos souillures parce qu’à ce moment-là les circonstances seront plus favorables, il est probable que nous ne le verrons jamais, car Dieu n’épargnera rien de ce qui est sympathique au mauvais système de choses actuel et à ses pratiques. Si nous voulons goûter les bienfaits du monde nouveau, nous devons dès maintenant vivre le plus possible en harmonie avec ses principes de pureté et de justice. Nous ne pouvons pas reporter la lutte à plus tard. C’est maintenant que nous devons combattre le péché dans notre chair si nous voulons obtenir la miséricorde divine, car celle-ci ne s’exerce pas envers le pécheur volontaire, insouciant et endurci, mais seulement pour des actes isolés dus à la faiblesse héritée d’Adam. — Ps. 51.
Voyez de quelle façon l’apôtre Jean met en contraste les deux sortes de péché. D’une part il déclare : “ Mes chers enfants, je vous écris ceci pour que vous ne commettiez pas de péché. Et si l’on pèche, nous avons un Défenseur devant le Père, Jésus-Christ, le Juste. Lui-même, il est moyen de propitiation pour nos péchés, et non pas pour les nôtres seulement, mais aussi pour le monde entier. ” Dans ce cas il y a donc pardon pour un péché. Mais d’autre part Jean déclare aussi : “ Quiconque pratique le péché, pratique aussi l’iniquité, et le péché est l’iniquité. Nul qui demeure en lui ne pèche ; nul qui pèche ne l’a vu, ni ne l’a connu. Enfants, que personne ne vous égare :... Celui qui pratique le péché est du diable, car dès le commencement le diable pèche. ” Ce dernier passage montre clairement qu’il n’y a pas de pardon pour ceux qui pratiquent le péché. — I Jean 2:1, 2, Goguel & Monnier ; 3:4, 6-8, Da, note marg.
Certaines personnes, qui cherchent à justifier leur conduite déréglée, se réfugient derrière les fautes commises par des fidèles d’autrefois tels que Noé, David et d’autres encore. Mais rien ne permet de dire que ces serviteurs de Dieu succombaient régulièrement sur ce point, et c’est ce qu’elles oublient. Ils commettaient plutôt un péché, se repentaient sincèrement, acceptaient le châtiment de Dieu et finalement étaient rétablis dans sa faveur. Leurs manquements furent rapportés pour consoler ceux qui venant après eux succomberaient de la même manière, et non pour excuser la pratique du péché ou justifier le relâchement. — Rom. 15:4.
Que chaque chrétien qui espère obtenir la vie dans le monde nouveau suive donc cette exhortation de l’apôtre : “ Ainsi, veillez avec soin sur votre conduite, et comportez-vous non en insensés, mais en hommes sages. Rachetez le temps ; car les jours sont mauvais. ” (Éph. 5:15, 16, Sy). “ Que celui qui croit être debout prenne garde de tomber ! ” Notre adversaire, c’est le Diable, il est rusé et “ rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera ”. Nous devons par conséquent lui résister “ avec une foi ferme ”, étant persuadés que si nous le faisons il fuira loin de nous. Si nous devenons nonchalants et succombons, nous ne pouvons pas incriminer le Diable ; cette excuse ne servit de rien à Ève et elle ne nous vaudra rien non plus. — I Cor. 10:12 ; I Pi. 5:8, 9 ; Jacq. 4:7.
Nous devons également ne rien avoir affaire avec le monde, car “ qu’y a-t-il de commun entre la lumière et les ténèbres ? ” Le monde suit le principe du moindre effort. “ C’est assez, en effet, d’avoir dans le temps passé accompli la volonté des païens, en marchant dans la dissolution... Aussi trouvent-ils étrange que vous ne vous précipitiez pas avec eux dans le même débordement de débauche, et ils vous calomnient. ” — II Cor. 6:14-18 ; I Pi. 4:3, 4.
Le Diable et son système de choses font appel à nos désirs naturels et à nos mauvais penchants ; c’est pourquoi si nous ne restons pas sur nos gardes, au lieu de gouverner ces désirs et ces penchants nous leur serons soumis et deviendrons ainsi esclaves du péché (Romains chapitre 6 ; I Jean 2:16, 17). Celui qui est maître de lui-même vaut mieux que celui qui prend des villes (Prov. 16:32). Il y a une lutte constante en nous-mêmes, de sorte que nous ne faisons pas ce que nous voulons faire et que nous faisons ce que nous ne voudrions pas. À cause de cela nous devons sans cesse faire usage de notre volonté et traiter durement notre corps, savoir le tenir assujetti lorsqu’il le faut, tel un esclave, si nous ne voulons pas qu’il devienne un tyran capricieux et obstiné (Rom. 7:15-23 ; I Cor. 9:27). Afin de nous aider à éviter des tribulations, la Parole de Dieu abonde en exemples montrant ce qui arriva à tous ceux qui vécurent avec insouciance. — I Cor. 10:5-11.
Pour veiller avec soin sur nos actions, nous devons commencer par veiller sur notre esprit, sur notre cœur. Jésus a très bien montré que c’est là que se trouvera la racine du mal et pour cette raison le sage nous conseille de garder, plus que toute autre chose, notre esprit ou cœur (Prov. 4:23 ; Mat. 15:19). La meilleure façon de nous préserver des mauvaises choses, c’est de remplir constamment notre esprit de bonnes pensées ; l’apôtre Paul nous dit comment : “ Au reste, frères, que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l’approbation, ce qui est vertueux et digne de louange, soit l’objet de vos pensées. ” — Phil. 4:8.
Nous déclarons aimer Dieu, n’est-ce pas ? Si vraiment nous l’aimons nous garderons aussi ses commandements (I Jean 5:3). Notre nonchalance couvrirait d’opprobre son nom, comme ce fut le cas pour l’ancien Israël et certains contemporains de Paul (Ézéch. 36:20-32 ; Rom. 2:24). À cause de son nom, Jéhovah n’hésitera pas à priver de ses bénédictions ceux qui le couvrent d’opprobre en suivant une ligne de conduite égoïste. Lorsque Acan et les fils d’Éli se rendirent coupables de graves transgressions, toute leur nation dut subir des échecs (Josué 7 ; I Sam. 2:22-25 ; 3:11-14). Les principes de Dieu sont immuables. Si nous voulons bénéficier des bienfaits de Dieu nous veillerons sur notre conduite.
En aimant notre prochain comme nous-même nous pourrons aussi veiller avec soin sur nos actions. Comment voulons-nous susciter un intérêt pour le royaume de Dieu chez les autres, chez ceux qui soupirent et qui gémissent à cause des abominations qu’ils voient dans le pays, s’ils trouvent les mêmes iniquités chez nous ? (Ézéch. 9:4). En toute conscience, comment pourrions-nous instruire d’autres personnes si nous-mêmes ne faisions pas un effort sincère pour vivre en harmonie avec les exigences de Dieu ? “ Toi donc, qui enseignes les autres, est-il écrit, tu ne t’enseignes pas toi-même ! Toi qui prêches de ne pas dérober, tu dérobes ! ” (Rom. 2:21-23). Que le clergé apostat suive cette voie s’il lui semble bon, mais que les véritables ministres de Jéhovah Dieu se gardent de le faire. — Ps. 50:16, 17 ; Mat. 23:1-5.
L’amour de notre prochain nous défend également d’encourager celui-ci dans la voie du mal. Les méchants peuvent se croire intéressants, mais lorsque l’occasion s’en présente nous devrions leur montrer que nous ne le comprenons pas ainsi. À ce sujet nous lisons : “ Tu ne haïras point ton frère dans ton cœur ; tu auras soin de reprendre ton prochain, mais tu ne te chargeras point d’un péché à cause de lui. ” “ Celui qui reprend les autres trouve ensuite plus de faveur que celui dont la langue est flatteuse. ” (Lév. 19:17 ; Prov. 28:23). Cela vaut beaucoup mieux que de colporter les fautes de notre prochain.. Le commérage ne profite ni à celui qui s’en rend coupable, ni à celui qui en est victime, ni à ceux qui y prêtent l’oreille ; en réalité il nuit à tout le monde. Pourquoi alors faire des commérages ?
Pourtant, en veillant soigneusement à marcher avec sagesse, gardons-nous de tomber dans l’extrême, ne soyons pas fanatiques ! Ne soyons pas semblables à ces austères religionistes qui considéraient d’un mauvais œil quiconque se permettait de danser, boire ou rire tant soit peu et qui regardaient comme un péché qu’un mari embrasse sa femme ou ses enfants le dimanche. Il n’y aura pas de rabat-joie dans le monde nouveau ; ses habitants seront heureux, mais ils prendront plaisir à ce qui est bien et leur joie sera pure, complète et durable. Les plaisirs que nous offrent aujourd’hui le Diable et son système de choses sont aussi amers que la cendre. Quand vous les avez goûtés ils vous laissent aigri et déçu. Pourquoi perdre la paix de l’esprit, se couvrir de honte et risquer de laisser échapper la vie éternelle pour goûter des ivresses et des plaisirs éphémères ?
La piété unie au contentement est une grande source de gain (I Tim. 6:6). Dieu sait ce qui est bon pour nous et lorsqu’il nous met en garde contre certaines actions, n’allons pas à l’encontre de la sagesse divine et ne dédaignons pas son amour en n’écoutant pas son conseil. Ainsi, pour la cause de Jéhovah, pour l’honneur de son nom, dans l’intérêt de notre prochain et dans notre propre intérêt, veillons avec soin sur notre conduite afin de nous comporter en hommes sages.
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Questions de lecteursLa Tour de Garde 1952 | 1er novembre
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Questions de lecteurs
● Est-il convenable qu’un homme enlève son chapeau devant une femme ? — G. S., Missouri.
Certains disent que la coutume d’enlever son chapeau a pris naissance au temps des chevaliers portant armure. Voici ce que déclare un livre traitant de coutumes : “ Devant l’officier supérieur, le simple soldat indiquait son infériorité en enlevant son casque protecteur. Jusqu’au jour où l’on abandonna définitivement cette coiffure en métal, aucun homme n’osa jamais paraître casqué devant son roi. Une fois de plus l’habitude devint coutume, et lorsque deux chevaliers égaux en rang se rencontraient, ils enlevaient leur casque en signe de respect mutuel. ” D’après un autre ouvrage paru sur ce sujet, cette coutume existait déjà avant ce temps-là. “ Suivant l’opinion de quelques autorités, écrit ce livre, cette coutume ne prit pas naissance au temps de la chevalerie, mais nous avons des preuves indiquant qu’elle était courante chez les Grecs, les Romains et d’autres peuples anciens. Quoi qu’il en soit, plus tard il fut d’usage, croit-on, d’enlever sa coiffure par déférence pour un supérieur ou comme un témoignage de respect envers une personne de distinction. Il ne restait plus qu’un pas à faire pour que l’on se découvrît par politesse ou galanterie devant les dames. Après l’introduction des chapeaux d’homme, il y a quelques siècles, on saluait généralement les femmes en soulevant ou en enlevant son chapeau. Cette pratique garde un peu de sa signification première et nombreux sont ceux qui enlèvent encore leur chapeau pour saluer les personnes distinguées des deux sexes. Le respect pour l’emblème national se manifeste de la même manière. ”
Notons en passant que l’on n’attache pas seulement une signification patriotique à ce geste, comme dans le cas du drapeau, mais aussi une signification religieuse, quand des catholiques, par exemple, enlèvent leur chapeau en passant devant une église catholique. Leur salut est un acte d’adoration à l’adresse du pain et du vin déposés à l’intérieur de l’église et qui, suivant leur croyance, se transforme en chair et en sang réels du Christ. Ainsi, par leur geste, ils croient rendre hommage à Jésus-Christ qui, dans leur pensée, se trouve dans l’hostie consacrée de l’église.
L’homme et la femme ne furent pas créés égaux en puissance et en gloire. L’homme vint d’abord et reçut des privilèges spéciaux. Jéhovah est le chef de son organisation comparée à une femme ; Jésus-Christ est le chef de l’Église qu’il épouse, et de même l’homme est le chef de la femme. C’est à la femme que l’on ordonna de témoigner du respect pour la position de l’homme, de la reconnaître, et celles qui se rebellent contre cet ordre se rebellent moins contre l’homme que contre Dieu. — Gen. 3:16 ; I Cor. 11:2-10 ; Éph. 5:33.
Mais dans son monde Satan a renversé les choses. Commençant en Éden, il incita la femme à devancer l’homme, l’éleva au-dessus de ce dernier et s’en servit pour provoquer la chute d’hommes voués à Dieu. Il a nargué Dieu en renversant les positions respectives qu’occupent les représentants des deux sexes. Mais son action est subtile car il opère sous le couvert de coutumes inoffensives. De nombreuses coutumes sont, il est vrai, inoffensives, mais quand elles vont à l’encontre d’un principe biblique, Satan est à leur origine, avec le dessein de diffamer Dieu. Il est passé maître dans ce genre de tromperie (II Cor. 11:14). Dans le cas du salut en enlevant le chapeau il s’adresse à la vanité féminine et aux prétendues bonnes qualités masculines. Tout homme qui ne se conforme pas à la coutume subtile est regardé comme impoli, grossier et peu respectueux des femmes. Par crainte de ce que d’autres peuvent penser, la majorité des hommes se plient à l’usage. — Prov. 29:25.
Quand on ne se découvre pas devant une femme, cela ne veut pas dire qu’on ne la respecte pas. Fréquemment les hommes polis et galants à l’excès avec les représentants du sexe opposé sont également ceux qui leur témoignent le moins de respect. Ils se dépensent hypocritement en politesse et en gestes flatteurs, dans le dessein de leur faire des propositions inconvenantes qui témoignent d’un manque de respect et conduisent finalement à des choses répréhensibles. Il n’est pas bien de flatter autrui, pour lui tourner la tête : c’est lui faire du tort. Pourquoi précisément la femme voudrait-elle ce témoignage spécial de respect de la part de l’homme ? Répondant à cette question, une dame déclara : “ Vous ne pouvez savoir à quel point une femme se sent importante quand un homme la salue d’un coup de chapeau. ” Voilà une raison suffisante pour que les chrétiens ne suivent pas cette coutume. On n’agit pas dans l’intérêt d’un individu, qu’il soit homme ou femme, en lui donnant le sentiment de son importance.
Certains diront peut-être que l’inclination de la tête en signe d’amitié provient de la coutume de se prosterner — mais le signe de tête est fait par hommes et femmes sans considération du sexe. Ce genre de salut n’élève pas la femme. Si hommes et femmes se saluaient d’un coup de chapeau et se témoignaient ainsi un respect mutuel, au moins leur geste n’élèverait pas l’un au-dessus de l’autre. Quand un témoignage habituel de respect a cours aussi bien entre hommes qu’entre hommes et femmes et qu’il ne met pas la femme à part pour un honneur spécial à cause de son sexe, il ne semble pas, selon les Écritures, être répréhensible. Est-ce trop incommode pour une femme d’enlever son chapeau ? Alors pourquoi est-ce l’homme et jamais la femme qui doit se lever quand une dame entre dans une pièce, s’approche d’une table ou la quitte ? Est-elle clouée sur la chaise comme le chapeau sur sa tête ? Quelle coutume existe-t-il par laquelle la femme témoigne du respect envers l’homme ? L’absence de tout usage de ce genre n’est pas due simplement au hasard, mais à Satan qui a pour dessein d’élever, contrairement à l’ordre théocratique, la femme au-dessus de l’homme. De beaucoup de manières, Satan a enlevé la femme de la position que Dieu lui a assignée, il l’a enlevée du foyer et de ses charges pour la placer dans la politique, le commerce et dans d’importantes fonctions religieuses. Satan est donc responsable de l’effondrement moderne du front familial. — Héb. 13:4 ; Apoc. 2:20.
Les courtoisies qui sont toutes de surface, et flatteuses pour la vanité humaine, ne sont pas ce que désirent les véritables chrétiennes. Celles-ci préfèrent le respect et l’amour que se témoignent les serviteurs de Dieu et qui se manifestent d’une manière bien plus puissante que les coutumes non théocratiques du monde sensuel de Satan. Hommes et femmes devraient rester à la place que Dieu leur a assignée, aussi bien dans leurs rapports mutuels que dans l’adoration divine. Seuls ceux qui sont satisfaits de la place qui leur a été donnée vivront dans le monde nouveau. L’adoration manifeste ou subtile de la créature n’aura pas cours dans le monde nouveau. Elle n’a pas cours actuellement parmi les véritables chrétiens.
● Les “ autres brebis ” ont-elles la même portion de l’esprit du Seigneur et une compréhension aussi claire des desseins de Jéhovah que les oints ? — A. M., Colorado.
Si elles sont remplies du saint esprit comment un serviteur de Dieu quelconque pourrait-il avoir plus que cela ? Si un récipient est plein, comment peut-il contenir davantage ? Les deux classes doivent être également fidèles, dans les mêmes conditions difficiles. Ce n’est que par l’esprit de Dieu que nous pouvons rester debout. Par conséquent, si les “ autres brebis ” n’ont pas la même portion de l’esprit du Seigneur et qu’elles doivent néanmoins subir les mêmes tribulations, faire preuve des mêmes qualités de fidélité que les oints, elles seront désavantagées dans l’épreuve de leur intégrité. Jéhovah Dieu n’agit pas ainsi à leur égard, il leur accorde une aide égale dans des épreuves semblables. Les fidèles du passé avaient l’esprit de Jéhovah pour rédiger les Écritures inspirées, guérir des lépreux, ressusciter des morts, faire venir
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