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La rivière qui descend du cielRéveillez-vous ! 1985 | 22 avril
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jusqu’à la rivière Churún qui coule très profondément sous terre.
Le Salto Angel est-il toujours inaccessible?
Peut-on aller voir cette merveille de la création? Deux possibilités vous sont offertes qui présentent autant de difficultés l’une que l’autre. En partant de Puerto Ordaz, vous pouvez entreprendre un voyage de deux semaines en canoë.
Autrement, vous pouvez survoler les chutes en partant de Caracas ou de Puerto Ordaz. Un petit avion vous fera suivre le canyon sinueux de la Churún qui est muré de chaque côté par des montagnes imposantes. Vous volerez au-dessous des ressauts des montagnes. Il y a tellement de cascades que vous en resterez perplexe, mais, quand vous verrez enfin le Salto Angel qui tombe du haut de la montagne, vos doutes s’évanouiront. C’est une vision si fugitive que, dans de bonnes conditions, le pilote le survole deux fois, à la plus grande joie des passagers.
Cependant, rien ne garantit que vous pourrez voir ou photographier le Salto Angel, les conditions climatiques étant tout à fait imprévisibles. Très souvent, on ne peut voir la cataracte, car elle est entièrement cachée par la pluie, le brouillard ou d’épais nuages. C’est décevant si vous avez investi du temps et de l’argent dans le but d’assister à un spectacle grandiose. Pourtant, beaucoup estiment que les émotions suscitées par le vol dans ce canyon de plus en plus étroit qui se termine en impasse valent tout ce temps et tous ces efforts.
Néanmoins, vous avez une dernière possibilité. En poursuivant votre vol, vous arrivez rapidement à la ville de Canaima qui est bordée de sable rose. Là, vous pouvez vous arranger pour suivre une excursion au cours de laquelle un guide vous conduira au pied de la cataracte. Il faut deux ou trois jours pour suivre en canoë les rivières Carrao et Churún, et grimper ensuite à pied dans la jungle jusqu’au point de vue. Puis il vous faudra ensuite attendre que les nuages veuillent bien se disperser. Alors, le Salto Angel vous apparaîtra, cataracte spectaculaire et étincelante qui plonge au-dessous du ressaut d’Auyán Tepuí.
‘Qu’y a-t-il sur le plateau?’ vous demandez-vous. Les rares personnes qui l’ont exploré ont eu à supporter l’humidité glacée qui y règne. La température y descend à 0 °C la nuit. Des fissures et des gorges en morcellent le sol tandis que s’y dressent des rochers bizarres, hauts comme des gratte-ciel.
En lançant un dernier regard à la cascade nimbée d’argent, nous comprenons que loin d’être le domaine du Diable le Salto Angel offre un exemple splendide de l’œuvre de Celui qui a créé les magnifiques cataractes tout autant pour son plaisir que pour la joie des hommes.
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Des filtres qui racontent une histoire macabreRéveillez-vous ! 1985 | 22 avril
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Des filtres qui racontent une histoire macabre
LES propriétaires des restaurants de New York accueillent de plus en plus souvent des clients qui demandent une table à l’écart des fumeurs. Si certains sont dégoûtés à l’idée de respirer les exhalaisons répugnantes des fumeurs, d’autres se plaignent en disant que les fumées nauséabondes et malodorantes des cigares, des cigarettes et des pipes détruisent les arômes qui éveillent l’appétit et contribuent beaucoup à un repas délicatement préparé. Richard Lavin, restaurateur, est convaincu que les fumeurs abandonneraient rapidement cette habitude malsaine si seulement ils pouvaient voir les filtres des épurateurs d’air de son établissement. Il déclara qu’“ils sont si noirs qu’il faut les nettoyer dans un bain d’acide deux fois par semaine”.
Il est facile d’imaginer les effets néfastes du tabac sur la gorge et les poumons des non-fumeurs, sans parler de ceux des fumeurs.
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