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  • Rendons humblement à Dieu ce qu’il demande

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  • Rendons humblement à Dieu ce qu’il demande
  • La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1967
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La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1967
w67 1/1 p. 24-27

Rendons humblement à Dieu ce qu’il demande

Raconté par G. A. RANN

EN 1914, je demeurais au Canada, dans un ranch du Saskatchewan méridional, à plus de cinquante-cinq kilomètres d’une localité desservie par le chemin de fer. À peu près une ou deux fois par an, je me rendais à la ville, dans une charrette tirée par un cheval, afin de m’approvisionner. Un jour, l’un de mes voisins fit le voyage avec moi.

Ce voisin m’avait remis un livre qu’il connaissait bien et dont j’avais terminé la lecture. Ce livre avait pour titre “Le divin Plan des Âges”, et les matières dont il traitait étaient avant tout bibliques, ce qui m’intéressait beaucoup. À mesure que s’écoulait l’année 1914, de nombreux étudiants de la Bible, mon voisin y compris, attendaient qu’un événement se produisît en accomplissement de la prophétie biblique. Ces sujets faisaient l’objet de notre conversation.

Moins de trois semaines après ce voyage à la ville, les choses mêmes dont nous avions parlé se produisaient. Toute l’Europe était en feu, les nations entrant en guerre les unes après les autres et cherchant à détruire le pays voisin. Ainsi s’accomplissait la prophétie biblique et se vérifiaient les vérités contenues dans le livre que mon voisin m’avait donné. Nous étions entrés dans les “derniers jours” mentionnés dans la Bible, nous vivions dans cette période de temps et assistions à l’accomplissement des événements prédits !

Après ces événements, je me suis intéressé davantage à l’acquisition de la connaissance et me suis joint au petit groupe, composé d’une dizaine d’étudiants de la Bible, qui s’était formé dans notre voisinage. Il était réconfortant de se réunir avec d’autres croyants, car il n’y en avait pas beaucoup en ce temps-​là. En fait, si l’on rencontrait un étudiant de la Bible dans un rayon de quatre-vingts kilomètres, c’était un miracle.

JE RENDS À DIEU CE QU’IL DEMANDE

À partir de l’été de 1914, je m’étais mis à lire et à étudier des publications de la Société Watch Tower. Considérant que j’avais reçu beaucoup de Jéhovah en ce qui concerne ses merveilleux desseins, je comprenais qu’en retour il désirait que je lui rende quelque chose : un service volontaire. J’ai accepté cette responsabilité et je me suis voué à Dieu. Ce fut un sujet de grande joie dans notre petit groupe.

Je n’ai pas tardé à comprendre que Jéhovah exigeait autre chose de moi. Son organisation est pure, aussi nos habitudes personnelles doivent-​elles l’être aussi. Depuis ma jeunesse, j’étais un très grand fumeur. Mon organisme était alors complètement saturé de nicotine. J’aurais aimé cesser de fumer, mais cette habitude était tellement ancrée en moi, que j’avais le sentiment qu’il me faudrait du temps.

Je continuais à augmenter ma connaissance de Dieu et de ses desseins et demandais à Jéhovah la force de rompre avec cette habitude. Un jour, tandis que je bourrais ma pipe et l’allumais, tout en lisant ma Bible, j’ai découvert qu’elle n’avait plus un aussi bon goût ; je l’examinais, tout était normal ; j’essayais de l’allumer une seconde fois, mais son goût était encore plus désagréable ; du coup, je la laissais de côté. Nul doute que la bonne conscience que j’avais développée était venue à mon secours. Trois semaines plus tard, je me débarrassais de tout mon matériel de fumeur, comptant sur l’aide de Jéhovah pour ne pas redevenir esclave de cette passion.

J’avais besoin d’aide pour persévérer dans ma résolution, car me désintoxiquer était une épreuve pénible que je ne saurais décrire. Parfois je sentais ma poitrine se serrer comme si mes muscles se nouaient. Depuis que j’avais cessé d’approvisionner mon organisme en nicotine, mon corps réagissait contre le changement. La gêne était quelquefois si douloureuse qu’il me semblait que j’allais mourir. Mais je priais Jéhovah pour qu’il me donne la force de venir à bout de cette épreuve, et je l’ai surmontée.

Le martyre que j’avais souffert m’amenait à penser sérieusement à l’avenir. J’avais déjà fait, il est vrai, l’offrande de ma personne à Dieu pour accomplir sa volonté, mais je ne m’étais pas encore fait baptiser, et je savais que c’est là une autre obligation que Jéhovah impose à ceux qui ont accepté ses vérités. Mais c’était encore l’hiver. Dehors il n’y avait pas d’étendue d’eau qui pût convenir, et dans les maisons, nous ne disposions pas des installations nécessaires. Que faire ?

Finalement, on a trouvé la solution au problème. On aménagerait un endroit pour me baptiser. Nous construirions un châssis destiné à recevoir une baignoire de un mètre quatre-vingts sur soixante centimètres de large et quarante-cinq centimètres de haut. Puis, après avoir cloué sur les bords du châssis le tapis en toile cirée de la table, nous le laisserions tomber et lui ferions épouser la forme intérieure du châssis, pour former une sorte de baignoire. Au début de la réunion organisée à l’occasion de mon baptême, nous avons mis l’eau à chauffer sur le poêle de la cuisine, et à la fin de la réunion, elle était assez chaude pour l’immersion. Nous avons rempli la baignoire improvisée de la quantité d’eau nécessaire, et c’est ainsi que je me suis fait baptiser.

JE RENDS DAVANTAGE À DIEU

Les choses ont suivi leur cours habituel pendant quelque temps, mais pas pour longtemps. Jéhovah avait mis quelque chose de bon dans mon cœur et il me demandait de lui rendre davantage. Il désirait que mes lèvres fassent connaître à mes semblables les bonnes choses que j’avais apprises, célébrant ainsi ses louanges. Surtout à partir de 1920, je me suis mis à le servir sincèrement.

Comme nous étions fermiers, nous prêchions suivant le temps que nous pouvions réserver à cette activité. J’étais concessionnaire d’une exploitation rurale, et je devais travailler dur. Le gouvernement avait attribué à chacun des exploitants 64 hectares, et si nous tenions pendant cinq ans, la terre serait nôtre.

À l’époque où nous nous étions installés sur nos lots de 64 hectares, il n’y avait pas une seule habitation. Nous avions donc dû construire notre maison. Après avoir recouvert le sol d’un plancher en bois, nous avions dressé les murs en bois non raboté et les avions recouverts de papier goudronné. À l’extérieur, nous avions entassé une épaisseur de terre de cinquante à soixante centimètres sur une hauteur de quatre-vingts à cent vingt centimètres. Ainsi la maison restait bien chaude en hiver. Je vivais seul, bien qu’ayant plusieurs voisins exploitants comme moi.

À cause de cette exploitation, notre prédication s’effectuait par intermittence, car bien que le ministère fût devenu une partie de notre vie, notre ferme ne devait pas être abandonnée pour autant. Nous veillions donc à ce que les travaux saisonniers indispensables fûssent effectués, puis nous passions plusieurs semaines de suite dans la prédication. À cette époque on ne parcourait pas le territoire en prêchant régulièrement, semaine après semaine, comme le font actuellement les témoins de Jéhovah.

Notre territoire était en grande partie rural, et nous étendions progressivement le champ de nos activités, en visitant les environs de nos fermes dans un rayon de plus de cent cinquante kilomètres. Parfois nous prospections les alentours de Moosejaw, sans visiter la ville elle-​même. Les frères qui l’habitaient se chargeaient d’y prêcher. Mais comme ils ne disposaient pas de moyens de transport leur permettant de travailler à l’extérieur de la ville, c’est nous qui prêchions ces régions, visitant ainsi les territoires ruraux.

En quoi consistait notre moyen de transport ? Eh bien, voici : un frère et moi, qui formions équipe dans l’œuvre de prédication, utilisions ma Ford. Nous l’avions transformée en installant à l’arrière un châssis recouvert d’une toile de tente, de un mètre quatre-vingts sur deux mètres quarante environ, et cela nous servait d’habitation. Cette auto nous abritait plusieurs semaines de suite quand nous accomplissions notre ministère loin de chez nous. Nous transportions toutes les publications dont nous avions besoin, ainsi que nos denrées alimentaires et d’autres provisions.

Notre activité dans la prédication était très agréable. Les gens des territoires ruraux sont toujours heureux de voir quelqu’un, car la vie dans la prairie est une vie solitaire. Parfois nous rencontrions une personne franchement hostile, mais c’était rare. Notre travail consistait surtout à rendre visite aux gens à leur domicile, et à leur laisser des bibles et des manuels pour l’étude biblique. Puis, à mesure que grandissait leur intérêt, ces personnes se joignaient aux petites congrégations établies dans la région.

APPELÉ AU BÉTHEL

Plus tard, je suis allé habiter dans le Michigan, aux États-Unis, où je suis né. Je me suis engagé dans le ministère à plein temps en 1928, lors de l’assemblée organisée par la Société Watch Tower, à Detroit. Là, j’ai rencontré le président de la Société, J. F. Rutherford. À cette assemblée, il lança un appel pour le service au Béthel de Brooklyn, siège de la Société. Au cours de la conversation, il me demanda : “Penses-​tu être à même d’assumer le dur travail qui se fait au Béthel ?”

Pourquoi cette question était-​elle appropriée, surtout dans mon cas ? C’est parce que, en 1928, j’avais cinquante-trois ans bien sonnés. Je suis né en 1875. Mon âge dépassait de quelques décades l’âge habituel des candidats au Béthel. Mais je lui répondis positivement : “Oui, monsieur.” Toutefois, il me reprit gentiment en disant : “Par la grâce du Seigneur.” C’est la réprimande la plus aimable que j’aie jamais reçue de la part d’un homme.

Je suis sûr qu’il se souvint de l’incident, car un jour, au Béthel, alors que je travaillais, je sentis une petite tape amicale sur l’épaule. Je me retournai et aperçus frère Rutherford qui effectuait l’une de ses tournées d’inspection. Il semblait heureux de voir que j’étais capable d’assumer le dur travail du Béthel et que sa confiance en moi était bien placée.

Depuis mon arrivée au Béthel de Brooklyn, il y a plus de trente-sept ans, j’ai reçu de nombreux privilèges. Les trois premières années, j’ai travaillé presque à tous les étages de l’imprimerie. Par la suite, on m’a confié le fonctionnement d’une presse. Puis, vers 1931, je suis devenu teneur de livres et j’ai occupé cet emploi pendant vingt ans environ. Ensuite, un autre travail m’attendait : je devais m’occuper des abonnements aux périodiques Réveillez-vous ! et La Tour de Garde qui étaient expirés. En compagnie de plusieurs frères, je manipulais les avis qui étaient envoyés aux congrégations pour que ceux qui n’avaient pas renouvelé leur abonnement soient visités par un ministre qui les encouragerait à poursuivre leur étude de la Parole de Dieu. Bien que souffrant d’une arthrite chronique, je suis encore capable, à quatre-vingt-onze ans, d’assumer ce travail.

Suis-​je encore en état de participer à l’œuvre de prédication ? Je ne puis aller de maison en maison comme je le voudrais, bien que j’aie participé à cette forme du ministère jusqu’à l’âge de quatre-vingt-cinq ans. Ensuite, pendant quelques années, j’ai été en mesure de m’engager dans l’activité de la prédication dans les rues. Mais au cours des trois dernières années, ma santé ne m’a pas permis d’y prendre part.

Dans ce cas, comment puis-​je prêcher ? Par lettre ! La congrégation me remet les formules d’abonnements expirés, ces formules dont je m’occupe pendant la journée, et j’obtiens ainsi les noms et les adresses des personnes intéressées qui n’ont pas renouvelé leur abonnement. Je leur écris des lettres d’une page ou deux, et je leur envoie aussi des publications. Le thème de toutes ces lettres est le Royaume de Dieu et sa justice.

En outre, pour rester éveillé du point de vue spirituel, j’assiste aux réunions le lundi, le mardi et le vendredi soir, ainsi que le dimanche. De cette façon, bien qu’avancé en âge, j’ai la force spirituelle de rendre à Jéhovah, certes dans une faible mesure, ce qu’il demande de ceux à qui il a accordé le bonheur de connaître ses vérités.

Certains se demandent comment j’ai pu résister au dur travail des années écoulées, soit près de cinq décades. Il faut trouver la réponse dans le motif qui m’animait et l’offrande de ma personne que j’avais faite à Dieu. Pour ce qui me concerne, il s’agissait de déterminer à qui je voulais plaire, à Jéhovah ou à moi-​même. Je considérais que Jéhovah, m’ayant donné la vérité en premier lieu, avait le droit de me demander certaines choses en retour. Si j’acceptais la vérité, je devais être prêt à lui rendre ce qu’il me demandait. Ainsi, le motif qui m’a animé dans la vie, après l’offrande de ma personne à Jéhovah, a été celui de lui plaire avant tout, et j’ai essayé de le faire.

Ce qui m’a aussi beaucoup aidé, c’est que je méditais continuellement sur les paroles de Jéhovah, et j’avais une foi absolue en sa promesse de redresser toutes les affaires de l’humanité en son propre temps. Ayant cette pleine confiance, je pouvais endurer dans l’œuvre, peu importe ce qui était exigé de moi, parce que je savais parfaitement qu’à la fin Jéhovah ferait concourir toutes choses aux intérêts les meilleurs de ses serviteurs, moi y compris. Oui, si l’on a un esprit bien disposé, et que l’on mette Dieu et ses exigences à la première place dans sa vie, on peut rendre humblement à Dieu ce qu’il demande. — Michée 6:8.

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