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  • g72 22/12 p. 13-16
  • L’ouragan Agnès révèle la faiblesse et la force de l’homme

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  • L’ouragan Agnès révèle la faiblesse et la force de l’homme
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Réveillez-vous ! 1972
g72 22/12 p. 13-16

L’ouragan Agnès révèle la faiblesse et la force de l’homme

DURANT les deux dernières semaines de juin, un des ouragans les plus dévastateurs de l’histoire des États-Unis balaya les régions orientales de ce pays. Dénommé “Agnès”, il fit plus de 300 victimes et pour près de deux milliards de dollars (environ 10 milliards de francs français) de dégâts.

Dès sa formation, l’ouragan Agnès confondit les météorologistes par sa perfidie. Il prit naissance sur les côtes peu élevées de l’est du Mexique. Chaque année, de nombreuses perturbations tropicales se forment à cet endroit pendant la saison des ouragans, de juin à novembre. Alors que la plupart se dissipent, une demi-douzaine environ deviennent de véritables tornades — des masses d’air chaud tourbillonnant qui se déplacent et aspirent la vapeur d’eau qui, à son tour, se condense en pluie.

L’ouragan fut responsable de sept morts à Cuba et de quelques autres en Floride méridionale, quand ses tourbillons engendrèrent des tornades dans ces régions. Il se précipita ensuite vers le nord-ouest de la Floride à plus de 120 kilomètres à l’heure. Comme on s’y attendait, une fois à l’intérieur des terres, il perdit beaucoup de sa violence.

Cependant, au lieu de se dissiper au-dessus du continent, l’ouragan se dirigea vers l’est, à travers la Virginie et le Maryland, puis au-dessus de la mer où il reprit vigueur. Une forte résistance dans les couches d’air supérieures lui barra le chemin de l’océan et le força à retourner sur le continent. La tempête frappa alors l’est de la Pennsylvanie, le New Jersey et l’ouest de l’État de New York. Elle réagit ensuite de façon inattendue et frappa de nouveau la Pennsylvanie, mais cette fois la région occidentale. Sa course imprévisible s’acheva au-dessus du Canada oriental.

“Agnès” révèle la faiblesse de l’homme

Les plus grands dégâts furent provoqués par les pluies torrentielles engendrées par la tornade. Elles ne pouvaient pas venir à un plus mauvais moment. Le nord-est des États-Unis était déjà particulièrement humide avec ses rivières grossies et son sol saturé par deux années de fortes précipitations, les plus importantes que l’on ait connues. Vint alors Agnès, un ouragan de près de 400 kilomètres de large, qui apporta une humidité extraordinaire. Le désastre fut particulièrement grand dans les régions basses des rivières, en Virginie, au Maryland, dans le New Jersey et en Virginie Occidentale.

Les eaux du Susquehanna, en Pennsylvanie, furent les plus destructrices ; aussi la région s’étendant sur 150 kilomètres entre Wilkes-Barre et Harrisburg ressemblait-​elle à un champ de bataille. La dévastation était générale. Atteignant la cote de 12 mètres à Wilkes-Barre, le Susquehanna chassa de leurs maisons plus de 60 000 habitants. Harrisburg devint une île coupée du reste de l’État. Près de 15 pour cent de la localité était recouverte par les eaux. Dans les plus petites villes, les rues principales étaient transformées en rivières. Des ponts ont été arrachés, tandis que d’autres étaient emportés ou s’effondraient sous des tonnes de débris. En Pennsylvanie, l’État le plus durement frappé, on a estimé qu’il y avait pour plus de cinq milliards de francs français de dégâts !

Dans l’État de New York, le Chemung, un cours d’eau généralement calme qui se jette dans le Susquehanna, se comportait, selon un journaliste, “comme un tigre en liberté”. Cette rivière ainsi que d’autres, dont le cours s’était fortement élargi, détruisaient tout sur leur passage.

Les récits de certaines personnes, qui ont vu périr leurs semblables, étaient bouleversants. À Corning, dans l’État de New York, une femme raconta en sanglotant : “J’ai crié quand j’ai vu les gens emportés. Ils se dirigeaient vers Denmark Hill (un endroit élevé). Ils couraient pour atteindre la colline, mais ils ne l’ont pas atteinte.”

Dans ce même État, près de 100 000 personnes étaient sans abri, et on estime que les pertes se sont élevées à cinq cent millions de francs français.

Les mots et même les images ne peuvent donner qu’une idée imparfaite de ce que les survivants ont trouvé quand ils sont retournés chez eux. Tout était recouvert d’une épaisse couche de boue malodorante et souvent grouillante de vers. Les meubles, les appareils ménagers, les tentures, les tapis et les effets personnels étaient complètement abîmés. Les murs et les plafonds étaient détériorés, tandis que les fondations cédaient. Les automobiles gisaient renversées dans les rues, et les pelouses étaient complètement défoncées.

À tout cela s’ajoutaient les risques d’épidémies, notamment de la typhoïde, à cause des infiltrations des eaux d’égout dans l’eau potable. En outre, les immondices qui pourrissaient attiraient les rats et les mouches. Il y avait danger d’électrocution, car les lignes à haute tension étaient tombées, et menace d’incendie du fait de la rupture des réservoirs de pétrole. Quand finalement le soleil réapparut, il sécha les routes couvertes de boue, transformant celle-ci en nuages de poussière suffocante.

Sans aucun doute, l’imprévoyance humaine a encore aggravé le mal causé par l’ouragan Agnès. Beaucoup de gens ont refusé obstinément d’écouter les avertissements et, plus tard, d’autres ont risqué leur vie pour aller les sauver.

Égoïstement, certains ont retardé l’évacuation en insistant pour emporter avec eux des objets inutiles, comme des postes de télévision en couleurs. De plus, des curieux encombraient les routes avec leurs automobiles.

Comme des parasites humains, les pilleurs apparurent, nombre d’entre eux opérant sur des embarcations. D’autre part, des escrocs demandaient de l’argent aux victimes pour financer des programmes d’aide inexistants. La police a perdu beaucoup de temps pour réprimer ces activités honteuses, temps qui aurait été précieux pour participer au sauvetage de vies humaines.

Des travailleurs font preuve de ténacité

En revanche, l’ouragan a suscité de nombreux actes de courage. Malgré la perte de leurs biens, les policiers et les gendarmes sont restés à leurs postes. Ce sont eux qui ont donné les premiers avertissements en allant de maison en maison ou en employant des haut-parleurs pour réveiller les gens. Après avoir travaillé de longues heures, et bien qu’étant blessés et épuisés, certains durent presque être renvoyés de force chez eux.

Les pompiers avançaient péniblement au milieu des courants perfides et prenaient des risques en grimpant dans les bâtiments branlants. Les militaires travaillaient comme sauveteurs ou apportaient par camions ou par air des vivres, de l’eau et des médicaments. Certains sauveteurs ont perdu la vie en essayant de secourir leurs semblables.

Les hélicoptères ont participé aux opérations et permis à des centaines de personnes d’échapper à la noyade. C’est ainsi que vingt-cinq vacanciers restés sur deux îles dans le Susquehanna ont pu avoir la vie sauve. À Lock Haven, en Pennsylvanie, les fils électriques empêchaient l’hélicoptère de la gendarmerie de s’approcher d’une famille isolée dans sa caravane. Deux gendarmes ont sauté dans un canot pneumatique et ont descendu la rivière jusqu’à la caravane qui donnait de la bande. Quand toute la famille a été installée dans le canot, l’hélicoptère, faisant du sur place, créa un courant d’air qui poussa la fragile embarcation jusque vers des terrains plus élevés et la sécurité.

Des radios amateurs se sont offerts pour coordonner les opérations de sauvetage. Ils constituaient parfois le seul moyen d’envoyer des communications urgentes, car ils relayaient les messages demandant des vivres et de l’aide.

Le long des rivières grossies par les pluies, d’autres volontaires travaillaient dur à construire des digues. Afin de retenir les eaux, ils remplissaient de sable tout ce qui pouvait en contenir : de grands sacs, des sacs en plastique, des oreillers, etc. À Wilkes-Barre, le Susquehanna détruisit soudain le travail de milliers de volontaires, forçant ceux-ci à chercher leur salut dans la fuite.

L’adresse et la force des jeunes ont aussi été mises à contribution. D’après les habitants de Carlisle, en Pennsylvanie, c’est surtout aux étudiants du collège Dickinson que l’on doit la construction de la digue qui parvint à contenir les flots à cet endroit. Dans certaines régions, c’étaient principalement les jeunes de moins de vingt-cinq ans qui travaillaient comme volontaires dans les postes de secours.

Une attitude pleine d’amour envers leurs frères chrétiens et les autres personnes

Il y a un grand nombre de congrégations de témoins de Jéhovah dans cette région. Il est intéressant et encourageant de voir comment ils ont fait face à la situation.

Avant l’ouragan, les surveillants des congrégations se sont assurés que tous les témoins étaient prévenus et avaient pris garde aux avertissements. Ces précautions ont probablement contribué à éviter des accidents mortels parmi les milliers de témoins habitant la région sinistrée.

Dans la ville inondée de Wilkes-Barre, par exemple, deux surveillants d’une congrégation se sont partagé le nombre des témoins à contacter, alors que la tempête menaçait. L’un d’eux raconte comment il a passé cette nuit-​là :

“J’ai entendu dire que toutes les personnes habitant la partie basse de Plymouth devaient évacuer leurs maisons. Comme je demeure à Wilkes-Barre (une ville voisine) et que je n’étais pas touché par cette mesure, j’ai pensé que je ferais bien de me rendre à Plymouth pour aider les frères.

“Le trajet me prit beaucoup de temps à cause de la circulation difficile ; il me fallut quatre heures pour arriver de l’autre côté de la rivière. Vendredi à 3 heures 30 du matin je suis retourné chez moi pour apprendre que la population de la partie basse de Wilkes-Barre devait également être évacuée. Aussi, pendant une heure et demie, ma femme et moi avons essayé d’atteindre par téléphone tous les frères habitant ce quartier de la ville pour savoir s’ils avaient des moyens de transport.”

Que se passa-​t-​il ensuite, après une nuit aussi mouvementée ? Le témoin continue son récit en ces termes :

“À 5 heures 30 du matin, les sirènes retentirent et les speakers annoncèrent qu’il était temps de partir. Ma famille et moi avons quitté la maison avec ce que nous avions sur nous. Nous n’avions pas le temps de rassembler nos affaires personnelles, car il restait quelques témoins à contacter et il fallait rouler jusque chez eux au milieu d’une circulation très dense. Quand j’ai été rassuré sur le sort de tous les témoins, j’ai emmené ma famille vers la sécurité.”

Ses frères chrétiens et sa famille étant en sûreté, ce témoin est allé travailler à la digue. Dans certaines régions, les témoins qui dirigent des groupes d’étude biblique réunissant dix à vingt personnes se sont occupés de celles-ci.

Quelle est la force qui permit aux témoins d’accomplir ces tâches avec amour et ordre ? Il est certain que la prière les a beaucoup aidés. Après que l’ouragan eut traversé la ville d’Apalachicola, en Floride, les témoins de cette région “ont prié Jéhovah de protéger son peuple le long de la côte, car l’ouragan continuait sa course et causait là-bas de plus grands dégâts qu’ici”.

La connaissance de la vérité biblique fortifiait les témoins qui avaient perdu leurs biens. L’un d’eux s’exprima comme suit :

“Nous nous étions préparés à l’éventualité de perdre tous nos biens, nous estimant heureux de pouvoir sauver nos vies. Je me suis souvenu de l’histoire de Job ainsi que de certains proverbes pleins de sagesse et de certains psaumes réconfortants. L’espoir de vivre dans un paradis terrestre sous la domination du gouvernement divin nous parut soudain beaucoup plus important que tous les biens matériels que nous possédions.”

Il fallait maintenir cet état d’esprit. Après que les eaux se furent retirées, la plupart des gens se sont principalement occupés de réparer les dégâts. Les témoins de Jéhovah, eux, ont pensé à autre chose. Dans toutes les régions sinistrées, ils se sont réunis pour étudier la Bible, presque immédiatement après l’ouragan. Le président de la congrégation de Salamanca, dans l’État de New York, raconte ce qui s’est passé :

“Les frères sont restés en contact les uns avec les autres ; la réunion du jeudi soir a été annulée, car la police a demandé aux gens de ne pas sortir, mais l’étude de La Tour de Garde s’est tenue le dimanche en trois endroits différents. Il était en effet impossible de traverser la rivière, tous les ponts ayant été fermés à la circulation. L’assistance a été presque de 100 pour cent.”

À Elmira, dans l’État de New York, l’étude de la Bible à l’aide de La Tour de Garde s’est tenue le même jour, à la lumière des bougies. Bien qu’ayant subi des pertes matérielles à cause de l’ouragan, de nombreux témoins ont exprimé leur détermination d’assister à l’une des assemblées de district “Le gouvernement divin”, qui allaient avoir lieu dans diverses villes du pays.

Des centaines de témoins de différentes régions des États-Unis sont venus aider leurs frères chrétiens à effectuer les opérations de nettoyage. Ils ont également apporté des contributions matérielles, y compris de l’argent.

Chaque fois que ces équipes de témoins volontaires en avaient l’occasion, ils aidaient également d’autres personnes. Cette aide amena souvent des remarques comme celle-ci : “Je ne fermerai plus jamais ma porte aux témoins de Jéhovah.”

L’avenir

À présent, à travers toute la région inondée, chacun se demande comment de tels désastres pourraient être évités.

Des digues et autres moyens semblables se sont révélés insuffisants. En fait, les autorités en la matière seront d’accord avec ce que dit l’éditorial du New York Times. Nous citons : “Il faudrait changer nos habitudes, abandonner la plaine dangereuse, sujette aux inondations, et réinstaller les populations (...) dans des endroits plus sûrs, plus élevés.” Paul Beers, rédacteur au journal de Harrisburg, fit une remarque semblable :

“Les premiers pionniers avaient des connaissances scientifiques limitées, mais ils connaissaient la valeur des terrains élevés près d’une rivière comme le Susquehanna. Il est intéressant de noter que beaucoup des belles demeures de la rue Front, dont l’ancienne résidence du gouverneur, se trouvaient dans des endroits élevés et à l’abri des inondations, alors que plus loin, en amont et en aval, tout était submergé, y compris la nouvelle résidence du gouverneur.”

La plupart des gens ne voudront probablement pas ‘changer d’habitudes’ ; ils aiment la vue de la rivière. D’autres retournent dans la plaine après chaque catastrophe, prétendant que s’en aller serait admettre la défaite. De nombreux autres encore, de situation modeste, ont des revenus fixes et une maison hypothéquée. Ils estiment donc qu’ils ne peuvent déménager.

Les personnes qui ont une foi solide se rendent compte que seul le nouvel ordre promis par Dieu pourra apporter la vraie sécurité. Citons les paroles d’un survivant de l’ouragan : “Nous attendons le moment où la terre sera complètement purifiée après la grande tornade d’Harmaguédon. En attendant, nous sommes très reconnaissants à Jéhovah de nous accorder la vie, la santé et le privilège de le servir.”

[Carte, page 13]

(Voir la publication)

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