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Lorsque le malheur frappeRéveillez-vous ! 1970 | 22 février
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Lorsque le malheur frappe
LE CYCLONE “Camille”, dont les vents soufflaient à leur paroxysme à 350 kilomètres à l’heure sur une superficie de 280 kilomètres de diamètre, fut “la tempête la plus terrible que l’on ait jamais enregistrée dans une région très peuplée de l’hémisphère occidental”. C’est du moins l’avis de Robert Simpson, directeur du Centre américain des cyclones.
Venant du golfe du Mexique la nuit du 17 août 1969, cet ouragan frappa de toutes ses forces la côte du Mississippi et de la Louisiane. Il traversa ensuite en trombe l’Alabama, la Virginie et la Virginie-Occidentale, ravageant les villes et tuant leurs habitants avec une furie effrayante. Il fracassa les maisons et les voitures comme si elles n’avaient été que des jouets, renversa de gros camions et fit échouer d’énormes cargos. Les arbres furent déracinés ou tordus et déchiquetés, les routes et les ponts démolis. Des raz-de-marée d’une hauteur de dix mètres envahirent les rues, tandis que de gigantesques vagues déferlaient sur le littoral, se brisant contre les bâtiments. En l’espace de quelques minutes, plusieurs villes étaient en ruines. Les foyers de 41 000 familles furent détruits ou sérieusement endommagés. On compta 25 000 sans-abri. Le cyclone fit 300 morts et des dégâts dont la valeur est estimée à un milliard de dollars (plus de 5 milliards de francs français).
Comment vous seriez-vous comporté si vous aviez été surpris par cette tempête ? Lorsque le malheur frappe, comment réagissez-vous ? Que pouvez-vous faire ?
En réalité, “Camille” ne prit pas les gens à l’improviste, car quarante-huit heures avant que la tempête n’atteignît la côte du golfe du Mexique, on publia des communiqués d’alerte. Les habitants avaient donc assez de temps pour boucher leurs fenêtres et quitter les basses terres afin de gagner les régions plus élevées. En outre, plusieurs heures avant son arrivée, le cyclone lui-même prévint ses victimes de ses intentions en assombrissant le ciel de midi au point qu’il devint noir comme du charbon.
Tandis qu’environ 200 000 personnes évacuèrent leurs maisons pour se réfugier dans les régions plus élevées et y attendre la fin du cyclone, d’autres refusèrent de partir. M. Wittmann, maire de Pass-Christian, dans le Mississippi, déclara à ce propos : “La plupart de ces gens ont connu d’autres cyclones, et ils n’avaient aucune raison de s’attendre à ce que celui-ci soit aussi dévastateur.” En effet, beaucoup de gens ne croyaient pas qu’un cyclone pouvait être si terrible, c’est pourquoi ils ont agi de la façon traditionnelle, c’est-à-dire qu’ils se sont acheté une bouteille de whisky et, décontractés, ont attendu les événements. D’autres se sont même réunis dans des appartements au bord de l’eau pour fêter l’arrivée du cyclone. Vingt-quatre personnes rassemblées de la sorte refusèrent de bouger quand la police les invita à se mettre en lieu sûr. Seules trois d’entre elles ont survécu à la tempête.
À Pass-Christian, une ville d’environ 4 000 habitants, on repêcha une centaine de corps dans la boue. Une famille tout entière de treize personnes périt. On retrouva les corps d’autres victimes dans les arbres, les buissons et sur les toits. Un rescapé qui habitait une maison près de la plage, son indifférence secouée, déclara : “La prochaine fois que j’entendrai le mot ‘cyclone’, je me dirigerai en toute hâte vers le nord.” Malheureusement, pour des centaines de victimes de “Camille”, il n’y aura pas de “prochaine fois”, car elles n’ont pas tenu compte des avertissements.
Les survivants qui n’avaient pris aucune précaution se sont trouvés sans gaz, sans électricité et sans eau potable. Les routes, pour la plupart, étaient impraticables et les voies ferrées avaient été emportées par les eaux. Câbles et fils téléphoniques étaient brisés. Une odeur de mort planait sur les villes sinistrées et il y avait pénurie de médicaments. Des centaines de serpents venimeux, sortis des marais, envahirent la ville de Pascagoula, dans le Mississippi. Le pillage et le marché noir ne tardèrent pas à s’ajouter aux autres malheurs. On vendait l’essence et l’eau potable 1,50 fr. à 2,25 fr. (français) le litre, et le pain cinq francs. Les autorités durent intervenir et arrêter les profiteurs.
Dans certaines régions, les occupants de maisons cossues évacuèrent leur foyer sans pouvoir emporter grand-chose avec eux. Le cyclone endommagea beaucoup de ces maisons, démolissant la façade, brisant les vitres et fracassant les meubles. Les vents violents arrachèrent des toits et des arbres. Bien souvent, les pillards volèrent ce que le cyclone avait épargné. Dans une localité, il disparut pour une valeur de plus de 12 000 dollars (66 000 francs français) d’argenterie. On dut faire venir la milice pour mettre fin au pillage.
Les survivants qui revenaient peu à peu, dormaient dans leur voiture ou dans des carcasses de maisons, afin de protéger le peu de biens qui leur restaient. Les centres d’accueil, organisés hâtivement, regorgeaient de réfugiés que l’on nourrissait dans des cuisines de fortune. Certains sinistrés allaient jusqu’à mendier de maison en maison. Le spectacle était navrant.
Une sollicitude pleine d’amour
Cependant, on pouvait voir dans la zone sinistrée des spectacles d’un tout autre genre : des actes d’amour, de sollicitude et d’abnégation. Voici, par exemple, ce qu’écrivit un ministre chrétien de la congrégation des témoins de Jéhovah de Gulfport, dans le Mississippi : “Dès que nous avons été à peu près certains que le cyclone se dirigeait vers nous, nous nous sommes efforcés d’entrer en contact avec tous les membres de la congrégation. Ceux qui étaient désignés pour leur rendre visite devaient leur poser les questions et leur faire les recommandations suivantes : ‘Où irez-vous si le cyclone frappe Gulfport ? Avez-vous un moyen de transport ? Aurez-vous besoin d’aide ? Faites quelques provisions, surtout de denrées qui n’ont pas besoin de cuisson, des aliments déshydratés ou des conserves notamment. Ne manquez pas de faire savoir à votre serviteur à l’étude de livre où vous comptez aller et de le prévenir si vous avez besoin d’aide. Si vous changez de projets, avisez-nous immédiatement ; nous pourrions vous aider ou vous pourriez aider d’autres personnes le cas échéant.’ Nous avons également téléphoné à d’autres congrégations pour savoir si elles avaient déjà été averties du danger et ce qu’elles comptaient faire. Le soir venu, nous savions où se trouvaient tous nos frères et sœurs chrétiens. Nous n’avons rien laissé au hasard, et nous avons prié Jéhovah de nous protéger.”
La même sollicitude affectueuse se voyait parmi tous les témoins de Jéhovah, qui en étaient profondément reconnaissants. Un témoin de Mobile, dans l’Alabama, fut réveillé par la sonnerie du téléphone. “C’était un autre témoin qui nous appelait pour nous prévenir que ‘Camille’ se dirigeait vers Mobile, raconta-t-il par la suite. Peu de temps après, le serviteur à l’étude de livre nous téléphona également, lui-même ayant été averti par le surveillant. Cela me réconfortait beaucoup de savoir que nos frères chrétiens s’inquiétaient de nous.” Beaucoup d’autres témoins éprouvaient le même sentiment.
La Parole de Dieu, une influence salutaire
Cet amour fraternel avait ses racines profondément enfoncées dans l’amour de Dieu et une bonne formation chrétienne. Une lettre provenant de Théodore, dans l’Alabama, disait : “Nous nous sommes préparés en vue d’évacuer notre maison, afin d’obéir à la loi de César, comme nous l’ordonne la Parole de Dieu, la Bible. Certains de nos voisins qui refusèrent de partir se trouvèrent pris au piège au premier étage, le rez-de-chaussée étant inondé jusqu’à une hauteur d’un mètre cinquante.”
Les témoins de Jéhovah eurent soin de mettre leurs Bibles et leurs publications bibliques (tant à la Salle du Royaume que chez eux) dans des boîtes ou autres récipients étanches. Un témoin de Gulfport, parlant de ses écrits bibliques, déclara : “Il s’agit de mes biens les plus précieux.” Abondant dans le même sens, un autre dit : “Lors de l’arrivée d’un cyclone, mon premier souci est de mettre à l’abri mes volumes reliés de La Tour de Garde et de Réveillez-vous ! J’ai donc fait tout ce que j’ai pu pour les protéger. J’ai emballé ma Bible et les nouveaux livres que nous avons reçus à l’assemblée, et je les ai mis dans ma voiture.” Un autre encore déclara : “Connaître la Bible et les promesses divines est une réelle consolation dans des moments pareils. Nous étions si calmes que nos voisins pensaient que nous avions connu d’autres cyclones.”
Le réconfort que donne la prière
Une trentaine de témoins de Gulfport, y compris le surveillant, se réfugièrent dans la Salle du Royaume. L’un d’eux écrivit par la suite : “Des arbres s’abattaient sur le sol, mais le vent était si violent que c’était à peine si nous les entendions tomber. Par moments, le bruit des bourrasques qui passaient au-dessus de la salle ressemblait à celui d’un énorme train de marchandises [une base aérienne à Biloxi, dans le Mississippi, enregistra quarante-sept tornades successives]. Nous avons prié. Cette tempête m’a fait comprendre l’importance de la prière en tout temps, la nécessité de prier sans cesse. Le lendemain matin, un spectacle de désolation s’offrait à nos yeux, mais la Salle du Royaume n’avait pas subi de dommages. Nous étions heureux d’être restés avec notre surveillant dans la maison de Dieu.”
Un autre témoin dit : “Un de nos frères chrétiens qui habitait à onze kilomètres de chez nous, vers le nord, nous invita chez lui. Nous étions dix-sept dans sa maison et nous nous sommes encouragés mutuellement. La tempête était effrayante. Le vent enleva une partie du toit. Mon fils, qui dormait, s’éveilla et me dit : ‘Maman, Jéhovah ne permettra pas à l’ouragan de nous faire du mal, n’est-ce pas ?’ J’ai prié avec lui. Quand enfin le jour s’est levé, nous avons pu contempler la dévastation qui nous entourait, et nous savions que Jéhovah nous avait protégés.”
Un ministre chrétien itinérant écrivit : “Nous nous trouvions dans une maison à un étage, éclairée uniquement par des bougies. L’eau monta de plus en plus. Le réfrigérateur et les meubles que l’on n’avait pas pu porter jusqu’à l’étage supérieur, commencèrent à flotter. C’était effrayant. Nous étions neuf à prier Jéhovah silencieusement. À trois heures, l’eau se mit à baisser. Le danger était passé. Nous avons alors remercié Jéhovah.”
Un autre témoin, sur la demande de son mari, se réfugia avec ses enfants dans une école. Elle déclara : “La prière était notre grande consolation. Nous avons profité d’une accalmie pour quitter la salle de classe où nous étions, afin de nous rendre au centre du bâtiment. À peine étions-nous partis que le toit de la salle de classe s’effondra, démolissant tout ce qui se trouvait dans la pièce. Grâce à la protection de Jéhovah, nous avons eu la vie sauve. Je le remercierai tant que je vivrai, car je me rends compte que c’est uniquement à cause de sa miséricorde que nous sommes en vie.”
L’amour se manifeste par les actes
Le véritable amour chrétien se manifesta également par l’aide apportée par les témoins à leurs frères sinistrés. Un récit provenant de Moss Point, dans le Mississippi, disait : “Notre ville était en ruines, (...) nous vivions un véritable cauchemar. Les gens étaient bouleversés, frappés de stupeur. On se sentait accablé, impuissant, mais pour nous, témoins de Jéhovah, la situation n’était pas sans espoir. Nous étions heureux d’être en vie et de savoir que tous les autres membres de la congrégation étaient sains et saufs, et nous en avons remercié Jéhovah.”
“Aussitôt qu’il fut possible de sortir, raconta un témoin de Gulfport, notre premier souci a été de nous renseigner quant au sort de nos frères chrétiens. Nous avons eu du mal à retrouver certains d’entre eux, mais nous avons fini par apprendre qu’ils étaient tous sains et saufs.”
Le surveillant de Gulfport écrivit : “Dès que nos frères chrétiens de l’extérieur ont pu nous atteindre, les dons en denrées et en vêtements ont commencé à affluer. Des témoins du monde entier nous sont venus en aide. Le jour même du cyclone, des secours sont arrivés, tant nos frères éprouvaient le désir de nous secourir. Ceux de la Nouvelle-Orléans nous ont envoyé quatre camions remplis de secours, tandis que ceux de Jacksonville, en Floride, ont expédié une semi-remorque pleine de vêtements, de denrées, d’eau et de bonbonnes de gaz. Nous avons survécu à la tempête, mais nous avons été inondés de témoignages d’amour de la part de nos frères chrétiens ! Ils ont continué d’envoyer des camions pleins de marchandises jusqu’à ce que nous leur ayons demandé d’arrêter. Nous avons reçu de tout : feuilles de contreplaqué, rouleaux de papier goudronné, seaux de goudron, blocs de béton pour réparer les fondements des maisons, clous, essence, pétrole et génératrices d’électricité. Pour ainsi dire tous nos besoins ont été comblés.”
Un autre récit raconte comment des témoins venus d’une région située dans un rayon de cinq cents kilomètres, ont aidé à nettoyer et à réparer les maisons. Des équipes de travailleurs allaient chez leurs frères chrétiens pour réparer les toits des maisons et même les refaire entièrement. Un témoin oculaire déclara : “J’ai compté quinze travailleurs occupés à remettre les bardeaux sur un toit. Ils ont accompli ce travail en deux heures et demie. D’autres équipes ont nettoyé des maisons qui avaient été inondées et les ont désinfectées, puis ils ont débarrassé les jardins des décombres. C’était un spectacle merveilleux.”
L’argent aussi afflua pour aider ceux qui en avaient besoin. On ouvrit même un compte en banque, la “Caisse de secours des témoins de Jéhovah”, lequel fut administré par trois témoins.
On envoya tant de vêtements et de conserves à Gulfport que le surveillant de la congrégation de cette localité a pu inviter les sinistrés les plus éprouvés de la ville à venir à la Salle du Royaume pour chercher des secours. Bon nombre de gens acceptèrent cette invitation. Pour beaucoup d’entre eux, c’était leur première visite à la salle.
Certains hommes qui s’étaient opposés à ce que leur femme étudie la Bible avec les témoins de Jéhovah, s’étonnèrent de voir l’amour chaleureux et la coopération qui régnaient parmi ceux-ci. Un mari incroyant déclara à son voisin : “Dites ce que vous voulez, les témoins de Jéhovah ont été les premiers à venir voir si nous avions besoin d’aide.” Certains habitants de la région, encore imbus de préjugés raciaux, étaient stupéfaits de voir des équipes de témoins blancs venir nettoyer les maisons de leurs frères chrétiens de couleur.
Évidemment, de même que d’autres sinistrés, les témoins de Jéhovah ont beaucoup souffert pendant le cyclone. Bon nombre d’entre eux ont eu leur maison ou leur caravane détruite ou endommagée, et plusieurs de leurs Salles du Royaume ont subi d’importants dégâts. Cependant, ils remercient Jéhovah de ce qu’aucun d’eux n’a péri pendant la tempête.
Cet événement a fait comprendre à certains d’entre eux combien une formation théocratique est utile. D’autres ont été conscients, comme jamais auparavant, de la protection divine. “Nous avons compris dans une certaine mesure comment Jéhovah nous protégera lors de la bataille d’Harmaguédon, dit un témoin. D’autres encore ont été particulièrement touchés par la sollicitude affectueuse de leurs “bergers” spirituels et par les innombrables témoignages d’amour, sous forme de secours et de main-d’œuvre, que leurs frères chrétiens leur ont prodigués. “Un tel amour ne se voit nulle part en dehors de l’organisation de Jéhovah”, déclara l’un d’eux. Un autre s’exclama : “Je suis si heureux de faire partie de la merveilleuse organisation de Jéhovah !” Sans aucun doute, ce désastre a aidé beaucoup de témoins de Jéhovah à être plus conscients de la présence de l’organisation visible de Dieu, de la puissance de la prière et du lien d’amour qui unit les chrétiens. C’est pourquoi ces personnes sont fières et profondément heureuses d’être témoins de Jéhovah. — Jean 13:34, 35.
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Un petit ingénieurRéveillez-vous ! 1970 | 22 février
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Un petit ingénieur
ON PEUT classer l’humble mygale parmi les plus habiles ingénieurs, architectes, inventeurs et artisans terrestres. Originaire des régions chaudes du globe, cette araignée se place dans une catégorie à part à cause de l’art avec lequel elle construit son habitation. Nous parlons surtout de la femelle, car le mâle mène une vie errante ; il ne prend aucune part à la construction du foyer, mais vit dans n’importe quel trou ou crevasse. Lorsqu’il lui fait la cour, il s’approche de la femelle avec circonspection, car elle a tendance à vouloir l’attaquer et le dévorer.
Une des principales préoccupations de la mygale consiste à demeurer en vie. Un auteur écrit à ce sujet : “Les araignées de toutes sortes ont beaucoup d’ennemis qui possèdent sur elles d’énormes avantages sous le rapport de la force ou de l’agilité ou des deux réunies : ennemis ailés, ennemis rapides, (...) ennemis pourvus de dards aussi meurtriers que la terrible flèche empoisonnée au curare, ennemis vigilants, impitoyables, prompts à attaquer, ennemis revêtus d’une armure impénétrable contre laquelle les armes de l’araignée sont impuissantes, tandis que son propre corps est mou et vulnérable.” Avez-vous peur des araignées ? Ce sont plutôt elles qui ont lieu de vous craindre !
La mygale maçonne construit un abri pour elle-même et ses petits, abri qu’elle ferme au moyen d’un clapet qui est un chef-d’œuvre de génie. Elle est à ce point experte dans la construction de ces clapets de soie, que ceux-ci se voient à peine sur le sol foncé. Comment réussit-elle à camoufler si habilement ces petites portes pas plus grandes qu’une pièce de monnaie ?
Elle revêt entièrement de soie les parois de son terrier cylindrique et profond, et la porte pivote sur une charnière tissée de soie. Quant au camouflage, la mygale dissimule habilement le clapet en en revêtant l’extérieur de mousse cueillie dans le voisinage immédiat, ou bien en introduisant dans le réseau de soie des feuilles mortes, des brins d’herbe et de petits morceaux de bois. Elle doit construire le clapet avant de terminer son terrier, car elle a besoin de se sentir en sécurité tandis qu’elle achève celui-ci à loisir.
Quelle est la solidité de cette petite porte d’une importance vitale ? Des deux genres de clapet que construit la mygale, l’un en forme de disque et l’autre en forme de bouchon, c’est ce dernier qui est le plus solide. Il tient si bien, en effet, que l’on a même vu se plier la lame de canif employée pour le soulever. Lorsqu’un ennemi s’approche du terrier, la mygale se précipite vers l’entrée et enfonce ses crochets dans le clapet tout en plantant ses pattes profondément dans les parois soyeuses de son puits. Son corps fait ainsi fonction de bâcle qui barre solidement la porte contre les intrus.
Cependant, il y a d’autres dangers hormis les ennemis de grande taille comme le mille-pattes. La mygale doit protéger ses petits
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