Coup d’œil sur le monde
Au Malawi, les purges continuent
Ce sont maintenant les écoliers du Malawi qui sont obligés de posséder une carte de membre du parti du Congrès du Malawi. Quand cet ordre inattendu fut donné, les étudiants se sont précipités chez eux pour prendre l’argent nécessaire à l’achat de cette carte. Le refus d’obéir à cet ordre signifie l’expulsion de l’école. Jusqu’à maintenant, seuls les enfants âgés de plus de dix ans ont reçu l’ordre de posséder cette carte. C’est la dernière mesure prise dans les purges visant les personnes qui n’adhèrent pas au parti unique. À propos des actions menées antérieurement par le parti du Congrès du Malawi, le Rhodesia Herald déclare : “Ce sont les témoins de Jéhovah, secte religieuse interdite, qui ont souffert le plus. Ils ont refusé d’adhérer au parti en raison de leurs croyances religieuses.” Environ 20 000 témoins ont été obligés de s’enfuir dans les pays voisins, la Zambie et le Mozambique.
À propos de l’avortement
À propos d’un cas d’avortement jugé récemment en France, plusieurs savants ont exprimé leur point de vue. Ainsi, le professeur Jacques Monod, prix Nobel de physiologie et de médecine, déclara : “L’avortement n’est pas un infanticide. Un fœtus de quelques semaines n’est pas un être humain. La personnalité humaine ne vient qu’au moment où se forme le système nerveux central : le fœtus n’en possède pas, il n’a donc pas de conscience. Ce n’est pas un individu avant le cinquième ou le sixième mois de la grossesse. (...) Pour un fœtus, l’absence de conscience fait qu’il n’est pas un être vivant.” Cependant, tous les savants ne sont pas d’accord. Voici, par exemple, l’opinion de Jean Rostand, biologiste et membre de l’Académie française, recueillie par le Journal du dimanche du 12 novembre 1972: “Le professeur Monod a eu le courage de dire qu’un embryon n’a pas de conscience et que ce n’est donc pas un individu. Il a raison en gros, mais on peut le discuter. L’embryon n’a pas de conscience, mais il en aura si on le laisse vivre. Il n’a pas de cerveau, mais celui-ci existe potentiellement. Si en ne le supprime pas, il se formera.” Ce journal rapportait également la déclaration suivante du docteur Lejeune, professeur de génétique fondamentale à la faculté de médecine de Paris : “J’ai entendu la déclaration du professeur Monod à la radio. J’en suis navré pour des raisons scientifiques. Il affirme qu’il n’y a pas de système nerveux central avant le cinquième mois de la grossesse : c’est sans aucun doute un lapsus de sa part. Les étudiants de seconde année de médecine apprennent que ce fameux système nerveux central est mis en place pendant le deuxième mois et qu’ensuite il continue sa maturation. (...) Quand le professeur Monod dit qu’un fœtus n’est pas un être humain, c’est un contresens. Un fœtus est un être, il est sûrement humain : on sait que ce n’est pas un singe et que ce n’est pas une tumeur. C’est sans aucun doute un individu avant le cinquième mois, mais il ne pense pas. Un enfant commence à penser au-delà du sixième mois après la naissance, la pensée est contemporaine à l’apparition du langage. En fait il faut attendre un an pour qu’un enfant soit réellement conscient. Alors, faut-il attendre qu’il ait un an pour dire que c’est un être humain ?”
Le respect de la vie
C’est sous ce titre que le journal Le Monde du 21 novembre 1972 reproduisait une lettre du docteur Demange, médecin biologiste à Bordeaux, à propos des déclarations faites par le professeur Monod au cours d’un récent procès dans une affaire d’avortement. Le docteur Demange écrivit entre autres choses : “M. Monod prétend que l’embryon n’acquiert la personnalité humaine qu’à l’apparition d’un système nerveux différencié et que, avant ce terme, sa suppression volontaire est licite. Ce critère est douteux et ne repose, à ma connaissance, sur aucune preuve scientifique. (...) Il est regrettable que ce propos, où entre d’ailleurs un certain concept moral étranger à la science, puisse passer, à l’entendement public, pour une vérité scientifique. Je me permets de rappeler à mon éminent confrère les règles d’or de notre discipline scientifique, de consensus universel, qui imposent d’abord la stricte objectivité de la science, et, de plus, pour un biologiste, le respect de la vie sous toutes ses formes et des lois de la nature. Dans l’état actuel de nos connaissances, il y a pourtant un fait scientifique, universellement admis, qui détermine la création de l’individu humain. L’embryon humain est constitué (...) dès l’instant de la fusion des patrimoines génétiques de ses parents. Dès lors, c’est un être individuel (...). La nature le confie obligatoirement à la sauvegarde de l’espèce, en l’occurrence à ses parents, et, en cas de carence ultérieure, à la société de cette même espèce. (...) Je reconnais qu’elle [la loi naturelle fondamentale de la biologie] entraîne une servitude pour des êtres libres et conscients et que l’eugénique puisse avoir de respectables raisons, mais elle [cette même loi] me paraît encore inéluctable. L’homme moderne, qui a rejeté les valeurs spirituelles, s’attaque maintenant aux valeurs biologiques.”
‘La fin du catholicisme’
Dans un numéro récent, le périodique catholique America contenait un article basé sur un sondage et intitulé : “Est-ce la fin du catholicisme américain ?” Sur l’ensemble des jeunes catholiques de moins de trente ans interrogés, plus d’un tiers ont déclaré que les relations sexuelles avant le mariage n’étaient pas une mauvaise chose. La majorité des catholiques interrogés ont déclaré que l’avortement est parfois une bonne chose. Selon le périodique America, les membres du clergé sont incapables de fournir une solution aux grands problèmes de la vie ; un grand nombre d’entre eux renoncent au sacerdoce. L’article en question fait cette remarque : “Quel que soit le résultat, on peut difficilement nier qu’il y ait une séparation d’avec l’organisation traditionnelle et unie de l’Église. (...) Ce qui est remarquable, c’est qu’aucun ennemi extérieur ne nous détruit ; nous nous détruisons nous-mêmes (...). Pour paraphraser une remarque de notre ami Gregory Baum, spécialiste en mariolâtrie, si la Sainte Mère espère que nous autres catholiques américains nous survivions à ce gâchis, elle ferait bien de nous envoyer rapidement des chefs et des prophètes.”
La musique rock et le culte juif
Lors d’une récente réunion à Toronto, des chantres juifs ont discuté de l’utilisation de la musique rock pour attirer les jeunes gens au culte. Howard Stahl, diplômé de l’Hebrew Union College de New York, reconnut que l’idée n’était qu’un “truc”, mais ajouta : “C’est un bon moyen de les faire venir à la synagogue. C’est une chance à saisir.”
Les dangers de la vasectomie
Dans un article intitulé : “Les nombreuses complications de la vasectomie”, le Medical World News met en garde contre les dangers que représente “cette opération [la stérilisation] prétendue très simple”. Il énumère les différentes complications postopératoires. Arthur Schapiro, urologue de Los Angeles, en rend responsable les médecins irréfléchis ; il dit : “J’ai été stupéfait de constater que de nombreux médecins ne savent pas grand-chose sur cette opération. En fait, ils n’en connaissent pas assez pour faire un bon travail. (...) Nous avons dû nous opposer à ceux qui procèdent à des vasectomies dans un but lucratif.” D’autres spécialistes s’inquiètent des effets secondaires de la vasectomie : Des hommes qui étaient en bonne santé ont eu brusquement des problèmes sanguins, des accès de fièvre prolongée ou des maladies de la peau. Des problèmes psychologiques de nature sexuelle ont également été signalés en rapport avec cette opération.
De nouvelles conjectures pour les évolutionnistes
L’évolutionniste Richard Leakey a déclaré qu’il allait peut-être falloir de nouveau changer l’image que l’on se fait de l’ancêtre immédiat de l’homme. La dernière découverte a été faite près du lac Rodolphe, en Afrique. Des centaines de fragments osseux ont été réunis pour reconstituer un crâne. Leakey aurait déclaré que ce crâne “ne correspond à aucune des théories actuellement acceptées sur l’évolution de l’homme”. Ce crâne diffère-t-il de celui de l’homme moderne ? Leakey fit cette remarque : “La forme de la boîte crânienne rappelle de façon remarquable celle de l’homme moderne ; elle ne présente ni les arcades sourcilières lourdes et protubérantes ni l’épaisseur osseuse qui caractérisent l’homo erectus.” À propos des membres trouvés en cet endroit, Leakey reconnut qu’ils “ont étonné les anatomistes et d’autres savants, car on ne peut pratiquement pas les distinguer des mêmes os des hommes modernes”. Il affirma néanmoins que le crâne en question était âgé de plus de deux millions et demi d’années !
Le “problème de la criminalité” dans le monde
M. Waldheim, secrétaire général de l’ONU, a demandé à l’assemblée générale de cette organisation de s’attaquer au “problème de la criminalité dont les proportions ne cessent de croître”. Il a mentionné “la vague croissante d’homicides, de vols, d’agressions et de viols qui frappe de nombreuses parties du monde”. Dans son rapport, il a cité des chiffres du Canada, de Pologne, de l’Ouganda, du Japon et d’autres pays. Les pays riches sont les plus atteints. M. Waldheim a réclamé de nouvelles mesures pour maîtriser la criminalité.