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Le “ temps de la fin ” du mondeLa Tour de Garde 1950 | 1er avril
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quel sera le signe de ta présence, et de la fin définitive du siècle ? ” Voir la Version Standard Revisée de 1946.
10. Quel mot grec employèrent-ils ? Que signifie-t-il ici ?
10 Dans le texte grec, le mot employé par les apôtres en Matthieu 24:3 et traduit par “ fin définitive, consommation, ou achèvement ” est syntéleia. Ce mot est un mot composé formé de la préposition syn qui signifie avec, de compagnie, en compagnie de, ensemble, et du mot telos qui signifie fin. Ce mot composé peut donc signifier plus que la simple fin d’une seule chose. La préposition syn indique qu’un certain nombre de choses, d’opérations ou de conditions ont existé ensemble ou en compagnie l’une de l’autre. Aussi le fait qu’elles finissent ensemble signifierait une fin unique ou une fin combinée, un acheminement vers une fin commune. Plusieurs éditions du Lexique de Liddel et Scott donnent la définition suivante de ce mot : “ la combinaison de parties vers une fin, combinaison d’efforts ; la consommation (d’un plan) ”. Si nous employons l’expression “ fin combinée ” ou “ fin commune ”, cela nous donnera la pensée correcte. Les apôtres demandèrent à Jésus ; “ Quand CES CHOSES arriveront-elles ? ”, et cela nous suggère la pensée de choses devant se terminer ensemble ou en commun. Les apôtres empruntèrent l’expression “ fin du monde ”, employée par Jésus, en Matthieu 13:39, 40, 49, aussi ils savaient, de la manière dont il le leur avait décrit, qu’un certain nombre de choses se termineraient ensemble à cette fin combinée ou syntéleia. En fait, cette expression n’est employée que six fois dans les écrits apostoliques, cinq fois par l’apôtre Matthieu, et une fois par l’apôtre Paul.
11. Quel mot employèrent-ils pour “ monde ” ? Comment est montrée sa signification ?
11 Mais qu’en est-il du monde concernant la fin combinée ou consommation duquel les apôtres posèrent des questions ? Le mot qu’ils employèrent est aión et les traducteurs modernes catholiques romains suivent la version de Douay en le traduisant par “ monde ”. Mais il est d’usage parmi la plupart des traducteurs modernes non catholiques de le rendre par “ âge ”, “ siècle ” signifiant une période de temps limitée ou non par des dates dans l’histoire de l’homme. “ Âge ” peut être une traduction appropriée de aión dans certains cas. Cependant, cela ne pourrait pas en être la signification chaque fois ou dans certains autres cas. Le texte d’Éphésiens 2:2 en est un exemple. Paul y dit aux chrétiens : “ Vous marchiez autrefois, selon le train [ou aión] de ce monde, selon le prince de la puissance de l’air, de l’esprit qui agit maintenant dans les fils de la perdition. ” Ici le mot “ monde ” traduit le mot grec kosmos, tandis que “ train ” traduit le mot aión. Ainsi l’accent est sur le train poursuivi pendant un certain laps de temps, plutôt que sur la période de temps elle-même. Paul employa encore le mot aión en Galates 1:3, 4 lorsqu’il dit : “ Notre Seigneur Jésus-Christ, ... s’est livré lui-même pour nos péchés, pour nous sauver de ce monde [aión] pervers. ” (Buzy) Puisque depuis l’époque de Paul jusqu’à maintenant, les chrétiens ont continué à vivre dans la même période durant laquelle la méchanceté ou le mal contrôle l’humanité, aión ne peut pas désigner ici une période de temps. Ce doit être le système de choses qui est mauvais et duquel Jésus-Christ a délivré ses disciples consacrés.
12. Comment les textes d’Hébreux 1:1, 2 montrent-ils la signification du mot “ aión ” ?
12 La signification “ système de choses ” est aussi contenue dans le mot aión que Paul emploie en Hébreux 1:1, 2 où il dit : “ Dieu... à la fin de ces jours-là, nous a parlé dans le [son] Fils, qu’il a établi héritier de toutes choses, par lequel il a aussi fait les mondes [aiónes]. ” (Darby) Ceci ne peut raisonnablement pas signifier des périodes de temps, mais doit indiquer des systèmes de choses que le Dieu Très-Haut a créés par son Fils Jésus-Christ. Ces systèmes pourraient naturellement exister pendant une période limitée ou éternellement, selon la volonté divine. Cette signification d’aión est également juste en Hébreux 9:25, 26 où Paul parle du sacrifice de Jésus pour les péchés et dit : “ Non qu’il dût s’offrir souvent, comme le grand prêtre [Juif] entrait chaque année dans le lieu saint avec le sang des autres ; car alors il aurait dû souffrir souvent depuis la fondation du monde [kosmos] : mais maintenant, une fois à la fin [syntéleia] du monde [aiónes ; systèmes de choses] il est apparu pour effacer le péché par son propre sacrifice. ” (d’après une version anglaise).
13. Comment sa signification nous est-elle encore montrée par les textes d’Hébreux 9:25, 26 ?
13 Quand Jésus s’offrit comme sacrifice humain à Dieu, il apporta en fait une fin commune aux systèmes de choses qui avaient prévalu jusqu’alors au sein de la nation juive. Cela mit fin à l’acceptation par Dieu des sacrifices d’animaux. Cela mettait fin à l’ancienne alliance de la loi mosaïque que Dieu avait faite avec Israël. Cela terminait le système d’images et d’ombres prophétiques qui avaient été figurées parmi les Israélites et leurs ancêtres. Maintenant, une nouvelle alliance entrait en vigueur entre Dieu et son nouvel Israël, un Israël spirituel, nouvelle nation sur laquelle les anciennes images et ombres commençaient à se réaliser. Ce système d’adoration juive et de relations avec Dieu se termina complètement quand Jérusalem fut détruite environ quarante ans plus tard. Dans la sainte cité d’autrefois, il n’y avait plus de temple littéral où les Juifs pourraient se rassembler et agir comme par le passé. En vérité, Jésus-Christ apparut alors en un temps où les systèmes de choses particuliers qui appartenaient aux Juifs se terminaient ensemble.
14. Ainsi, que signifie “ aión ” en Matthieu 24:3 et pourquoi ?
14 Puisque les apôtres firent un rapprochement entre la destruction de Jérusalem et de son temple, et la présence de Christ et de la fin combinée, le mot aión, dans la prophétie de Jésus, a plutôt la signification de “ systèmes de choses ” que celui d’un âge, et ne désigne en aucun cas notre globe terrestre.
15. Pourquoi cette fin de l’“ aión ” ne s’appliqua-t-elle pas à l’an 70 (ap. J.-C.) ? Quand trouva-t-elle son application ?
15 Mais si les Romains détruisirent Jérusalem en 70 ap. J.-C., pourquoi la fin dont parlèrent les apôtres ne s’applique-t-elle pas à cette fin complète du système de choses juif qui eut lieu cette année-là, fin à laquelle Paul se réfère en Hébreux 9:25, 26 ? La raison en est que la “ présence ” de Christ ne commença pas en l’an 70 et ce n’est pas non plus à ce moment-là qu’il entra dans la puissance et la gloire de son Royaume. Cela ne devint une réalité qu’en 1914. Ainsi, lorsque Jésus associa la destruction de Jérusalem et de son temple à la fin et à sa propre présence comme Roi régnant, il a dû employer Jérusalem et son saint lieu comme une image d’une organisation religieuse similaire existant de nos jours, c’est-à-dire la chrétienté. Il a dû également employer la fin du système de choses juif comme image prophétique préfigurant la fin du système de choses qui a prévalu jusqu’à ce jour. Cette fin se produit maintenant durant le temps de sa présence royale. Ainsi, avec une compréhension prophétique et une claire vision de l’avenir, Jésus donna une double signification à une grande partie de sa prophétie. Il éleva sa prophétie bien au delà de la fin terrible qui survint sur la nation juive rejetée, pour l’appliquer à la fin de la chrétienté et du monde entier auquel cette dernière appartient de nos jours. Comprenant ainsi sa prophétie nous pouvons reconnaître avec plus de netteté que nous vivons maintenant dans la consommation du monde ou “ temps de la fin ”. w 1/11/49.
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Fin des “ temps des gentils ”La Tour de Garde 1950 | 1er avril
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Fin des “ temps des gentils ”
1. Que montre Paul en Hébreux 10:12, 13 concernant l’attente de Christ ?
L’APÔTRE Paul montre que Jésus-Christ n’a pas commencé sa présence promise ou parousia à la fin du système juif en l’an 70. Quarante jours après son ascension au ciel pour s’y asseoir à la droite de Dieu, Jésus commença à attendre que les “ temps des Gentils ” fussent révolus. À ce sujet, l’apôtre dit : “ Lui, après avoir offert un seul sacrifice pour les péchés, s’est assis pour toujours à la droite de Dieu, attendant désormais que ses ennemis soient devenus son marchepied. ” — Héb. 10:12, 13.
2. Pourquoi son attente ne se termina-t-elle pas en 70 ap. J.-C. ? Comment cela est-il montré ?
2 Remarquons maintenant pourquoi le temps d’attente de Jésus à la droite de Dieu ne se termina pas avec la fin du système de choses juif en l’an 70. Ce fut parce que les “ temps des Gentils ” ne se terminaient pas à ce moment mais continuaient. Ceci est souligné par le fait qu’en l’an 70, Jérusalem fut détruite pour la seconde fois par les Gentils. Que sa destruction signifiât la continuation des temps des Gentils pour une longue période s’écoulant après l’an 70, Jésus l’expliqua dans sa propre prophétie lorsqu’il dit : “ Car il y aura une grande calamité sur le pays, et une grande colère contre ce peuple. Et ils tomberont sous le tranchant de l’épée, et seront menés captifs dans toutes les nations ; et Jérusalem sera foulée par les gentils, jusqu’à ce que les temps des gentils soient accomplis. ” (Luc 21:23, 24, David Martin) Ce n’est certainement pas au moment où commença la domination totale de la terre par les Gentils que les ennemis de Jésus devinrent son marchepied. Il est clair qu’il ne fit alors aucun effort pour réaliser cela, mais il les laissa détruire Jérusalem où Jéhovah Dieu avait autrefois placé son nom, dans son temple. Puisque Jésus-Christ ne pouvait pas entrer dans son Royaume, commencer sa présence royale et gouverner au milieu de ses ennemis jusqu’à la fin des “ temps des Gentils ”, sa présence et la fin du monde qu’il prophétisa n’eurent pas lieu en l’an 70. Sa présence dans la puissance du Royaume commença en 1914. C’était l’année que Jéhovah avait fixée pour donner naissance à son Royaume.
3. Pourquoi disons-nous d’une façon si positive que 1914 marque la naissance du Royaume ?
3 Le Royaume de Jéhovah par son Christ est un gouvernement céleste et l’installation de son Christ doit avoir lieu dans les cieux invisibles. Pourquoi alors disons-nous si positivement que 1914 marque le commencement du Royaume et par suite, le commencement de la seconde présence de Christ ou parousia ? Parce qu’en 1914 les “ temps des Gentils ” prirent fin. Mais pourquoi cette date serait-elle celle où “ le royaume du monde doit devenir le royaume de Notre Seigneur et de son Christ ” ? Pourquoi est-ce à cette date que Jéhovah Dieu le Tout-Puissant prendrait son grand pouvoir et commencerait à régner pour ce qui regarde notre terre ? (Apoc. 11:15-17) Parce que, au moment où commençaient les “ temps des Gentils ” Jéhovah Dieu permit que son royaume typique sur la terre soit bouleversé par les puissances mondiales des Gentils. Ces temps des Gentils ne commencèrent pas lors de la destruction de Jérusalem par les légions romaines conduites par le général Titus en l’an 70. Si les “ temps des Gentils ” se prolongèrent après l’an 70, bien qu’en cette année Jérusalem subît sa seconde destruction, logiquement ces temps des Gentils ont dû réellement commencer en 607 av. J. C. Jérusalem fut détruite pour la première fois par les Gentils, par les armées babyloniennes de l’empereur Nebucadnetsar. Elle fut foulée aux pieds par les Gentils et sous un gouverneur de la lignée de David, jamais plus elle ne recouvra son indépendance complète de la loi des Gentils, même après que la ville et son temple furent reconstruits, 70 ans plus tard, en 537 av. J.-C.
4. Pourquoi les temps des GENTILS ont-ils dû commencer en 607 av. J.-C. ?
4 C’est quand Jérusalem fut détruite pour la première fois en 607 av. J.-C. que fut exécuté le commandement de Dieu concernant les symboles de la puissance royale active, de la couronne et de la tiare : “ Et toi, profane, méchant [Sédécias] prince d’Israël, dont le jour est venu, maintenant que l’iniquité est à son terme, ainsi parle le Seigneur Jéhovah : La tiare va être ôtée et la couronne enlevée ; tout sera bouleversé ; ce qui est bas sera élevé, ce qui est haut sera abaissé. J’en ferai une ruine, une ruine, une ruine ; cela ne sera plus, jusqu’à ce que vienne celui à qui appartient le jugement et à qui je le remettrai. ” (Éz. 21:30-32, Crampon) Le roi à qui cela s’adressait était de la lignée royale de David, par le roi Salomon, et au sujet du règne de Salomon, nous lisons : “ Salomon s’assit sur le trône de Jéhovah comme roi, à la place de David, son père. ” (I Chron. 29:23, Crampon) Ainsi, le trône des rois d’Israël de la lignée de David représentait le trône de Jéhovah, et Jéhovah était le Roi juste et véritable de l’ancien Israël. Cela justifie le commandement de Jésus au sujet de l’ancienne Jérusalem : “ Ne jurez aucunement, ni par le ciel, parce que c’est le trône de Dieu ; ni par la terre, parce que c’est son marchepied ; ni par Jérusalem parce que c’est la ville du grand roi. ” (Mat. 5:34, 35) En 607 av. J.-C., la tiare et le diadème symbolisant le pouvoir royal actif furent enlevés au roi d’Israël, “ le trône de Jéhovah ” fut renversé et ôté et ne fut plus jamais restauré sur la terre pour qu’un Juif s’y asseye. II fut permis aux Gentils de détruire la typique “ ville du grand Roi ” et de dominer ainsi la terre entière. À cause de tout cela, les “ temps des Gentils ” ont dû commencer en cette année fatale.
5. D’après cela, que signifierait la fin des temps des Gentils ?
5 Ainsi le commencement des temps des Gentils signifiait que le Royaume et le règne de Jéhovah étaient terminés ou avaient été suspendus même sur cette portion de terre occupée par les Juifs. Mais Jéhovah avait décrété que la disposition du Royaume envers un gouverneur juif assis sur le “ trône de Jéhovah ” ne serait plus jusqu’à la venue du Messie qui y avait droit, moment auquel il le lui remettrait. Cela signifie que le Royaume de Jéhovah par son Christ serait établi dès la fin du temps des Gentils. Autrement dit, la fin des temps des Gentils correspondait à l’établissement du Royaume de Dieu. Cela signifiait aussi la venue dans la puissance du Royaume, du Messie qui a reçu de Dieu le droit de régner.
6. Quel est le nombre de ces temps ? Qu’en était-il du Royaume pendant ces temps ?
6 Jésus dit que les “ temps des Gentils ” s’étendraient au delà de l’an 70, année où Jérusalem fut rasée par les armées impériales de Rome. Ainsi, quand ces “ temps ” doivent-ils se terminer ? Trouver cela signifie trouver exactement la date de l’établissement du Royaume de Dieu, la venue au pouvoir du Messie et le début de sa présence. Le chapitre quatre de la prophétie de Daniel montre la durée des temps des Gentils, c’est-à-dire la durée des sept temps symboliques. Nebucadnetsar, roi de Babylone, était le monarque des Gentils dont Dieu se servit pour exécuter son jugement sur l’Israël infidèle et pour détruire Jérusalem. Dieu donna un songe à Nebucadnetsar et employa Daniel pour le lui interpréter. Par ce songe, Jéhovah Dieu révéla que son gouvernement divin serait sans existence manifeste ou serait provisoirement inactif pendant “ sept temps ”. Pendant ces “ temps ” symboliques, les puissances gouvernantes des Gentils, représentées par Nebucadnetsar, se conduiraient comme des brutes insensées. À la fin des “ sept temps ”, le Royaume de Dieu serait restauré pour ce qui regarde la terre et Jéhovah donnerait l’autorité à celui à qui il voulait la donner. Quand celui-ci était sur la terre, il était considéré comme le “ plus vil des hommes ” et fut mis à mort dans la honte au Calvaire. Celui-ci était Jésus-Christ, descendant du roi David.
7. À quelle restauration Paul se référa-t-il ? Que prouve ce fait ?
7 L’arrangement des “ sept temps ” n’était pas quelque chose que les puissances des Gentils forcèrent Jéhovah à leur accorder. C’était quelque chose qu’il arrangea lui-même, selon sa propre volonté suprême et son sage dessein. Mais cela résoud précisément la question, à savoir que la restauration du Royaume de Dieu par Christ a lieu à la fin des temps des Gentils et y met un terme. Cette restauration du Royaume est ce dont l’apôtre Pierre parla, lorsqu’il dit aux Juifs quelques semaines après que Jésus fut monté en la présence du Seigneur Dieu : “ Quand les temps de rafraîchissement seront venus par la présence du Seigneur et qu’il aura envoyé Jésus-Christ qui vous a été auparavant annoncé ; et lequel il faut que le ciel contienne, jusqu’au temps du rétablissement de toutes les choses que Dieu a prononcées par la bouche de tous ses saints prophètes, dès le commencement du monde. ” (Actes 3:20, 21, David Martin) Ces paroles de Pierre montrent que le Royaume n’était pas encore restauré lors de l’ascension de Jésus au ciel, quand il s’assit à la droite de Dieu. Il n’aurait pu en être ainsi, car Jérusalem fut détruite trente-sept ans après l’ascension de Jésus, ce qui l’amena à être foulée aux pieds jusqu’à ce que les temps des Gentils fussent accomplis.
8. Combien de temps dura la folie de Nebucadnetsar ? Que symbolise-t-elle ?
8 Sept temps littéraux passèrent sur le roi Nebucadnetsar quand brusquement il devint fou, s’imaginant être devenu herbivore et fut emmené dans un champ pour vivre comme une bête. Les “ sept temps ” que Nebucadnetsar passa furent sept années de douze mois lunaires, ou de 360 jours. Ce qui faisait en tout 2 520 jours (7 x 360 jours) pour les sept temps littéraux. Ces 2 520 jours de ses “ sept temps ” de folie prophétisaient les “ temps des Gentils ” pendant lesquels Jérusalem serait foulée par les puissances des Gentils déséquilibrées mentalement, semblables à des bêtes. Dans le cas des puissances des Gentils, les “ sept temps ” ne sont pas littéraux mais doivent être symboliques. Dieu lui-même nous donne la règle pour en interpréter le symbolisme, disant au sujet du châtiment d’Israël : “ Une année pour chaque jour. ” (Nomb. 14:34) “ Je t’impose un jour pour chaque année. ” (Éz. 4:6) C’est pourquoi les 2 520 jours de la folie de Nebucadnetsar symbolisaient les 2 520 ans assignés aux “ temps des Gentils ”. Quand commença cette longue période d’années ?
LE CALCUL DU TEMPS
9. Où la chronologie de la Bible rejoint-elle la chronologie profane ?
9 Le tableau des dates de la Bible rejoint celui de l’histoire profane à la première année de Cyrus le Grand, roi de Perse. Cyrus, avec son oncle Darius le Mèdea, renversa l’empire de Babylone. À ce sujet, l’édition de 1944 du Westminster Dictionary of the Bible dit, sous la rubrique “ Chronologie ” (page 108) : “ En 539 av. J.-C. Cyrus prit Babylone. ” L’Encyclopédie Américaine de 1929 dit aussi sous “ Cyrus le Grand ” (page 373) : “ En 546, il vainquit Crésus, le riche et puissant roi de Lydie, et en 539, prit Babylone, qui n’offrit pas une grande résistance, étant déchirée par des dissensions intérieures. ” The Encyclopecdia Britannica (onzième édition de 1910), dit sous “ Cyrus le Grand ” (page 707) : “ Pourquoi la guerre avec Babylone, qui était devenue inévitable, fut-elle retardée jusqu’en 539, nous ne le savons pas. Là encore, Cyrus en une seule campagne, détruisit un état puissant. L’armée de Nabonide fut vaincue ; Babylone elle-même ne tenta aucune résistance, mais se rendit le 16 Tishri (10b octobre) 539, au général perse Gobryas. ”
10. Comment arrivons-nous à la date de la première année du règne de Cyrus ?
10 Ce Gobryasc est fréquemment identifié comme étant Darius le Mède. Les textes de Daniel 9:1 et 11:1 parlent de “ la première année de Darius ” comme “ roi du royaume des Chaldéens ”. Babylone fut renversée en octobre 539 av. J.-C., mais le calcul babylonien ordinaire du règne d’un roi partait du 1er de Nisan au printemps de l’année.d C’est pourquoi les mois depuis octobre 539 au 1er de Nisan en 538 av. J.-C. sont cités comme le “ commencement de la royauté ”. La première année complète de Darius aurait donc été du 1er de Nisan en 538 av. J.-C., à la fin du mois Adar en 537 av. J.-C. ou environ du 24 mars 538, au 11 mars 537 av. J.-C., au calendrier julien (ou du 18 mars 538 au 5 mars 537 av. J.-C., au calendrier grégorien).e Maintenant, la première année de Cyrus est généralement située en 538 av. J.-C. Si donc Cyrus régna en même temps que Darius, la première année complète de Cyrus laissait plus de deux mois en 537 av. J.-C. au cours desquels Cyrus aurait publié le décret de la reconstruction du temple à Jérusalem.f Mais si Cyrus a succédé à Darius pendant ou juste après la première année de Darius, alors la première année complète de Cyrus irait du 1er de Nisan en 537 av. J.-C., à la fin du mois Adar en 536 av. J.-C., ou environ du 12 mars 537 au 29 mars 536 av. J.-C., au calendrier julien, (ou du 6 mars 537 au 23 mars 536 av. J.-C., au calendrier grégorien). Cela aurait laissé dans l’année 537 av. J.-C. un nombre de mois suffisant pour permettre au décret de Cyrus de se propager dans tout son royaume, afin de réunir les contributions pour la reconstruction du temple, pour faire les préparatifs et le voyage des Israélites à Jérusalem, et pour leur installation dans leurs cités avant le premier jour du septième mois (Tishri) en 537 av. J.-C. — Esdras 1:1 ; 2:68-70 ; 3:1, 6. Voir la note au bas de la page.g
11, 12. Comment Daniel connut-il d’avance le nombre des années de désolation de Jérusalem ?
11 En 538 av. J.-C. ou pendant le règne de Darius, Daniel écrivit : “ La première année de Darius, fils d’Assuérus, de la semence des Mèdes, qui fut fait roi sur le royaume des Chaldéens, la première année de son règne, moi, Daniel, je compris par les livres que le nombre des années touchant lequel la parole de l’Éternel [Jéhovah] vint à Jérémie le prophète, pour l’accomplissement des désolations de Jérusalem, était de soixante-dix années. ” — Dan. 9:1, 2, Darby.
12 Au sujet de ces “ désolations de Jérusalem ”, Jérémie dit (25:11, 12) : “ Tout ce pays [non seulement Jérusalem, mais aussi tout Juda] sera une solitude, un désert, et ces nations seront asservies au roi de Babylone pendant soixante-dix ans. Et lorsque les soixante-dix ans seront accomplis, je ferai rendre compte de leur péché au roi de Babylone et à cette nation, — oracle de Jéhovah, — et au pays des Chaldéens, et j’en ferai des solitudes éternelles. ” (Crampon) Se référant à ces mêmes soixante-dix années de désolation, Jérémie (29:10) dit aux Juifs captifs à Babylone : “ Car ainsi parle Jéhovah : C’est lorsque soixante-dix ans se seront accomplis pour Babylone que je vous visiterai et que j’exécuterai pour vous ma bonne parole, en vous ramenant en ce lieu. ” — Crampon.
13. En harmonie avec la prophétie, qu’est-ce qui mit fin à ces années de désolation ?
13 Après ces soixante-dix ans de désolation, les Israélites captifs furent restaurés, comme l’avait prédit Jérémie (33:10, 11) : “ Ainsi parle Jéhovah : On entendra encore — dans ce lieu dont vous dites : “ C’est un désert sans homme ni bête ; ” dans les villes de Juda et dans les rues de Jérusalem, qui sont désolées, sans homme, sans habitant, ni bête — les cris de joie et les cris d’allégresse. ” (Crampon) Ainsi le pays devait demeurer dans la désolation ; être privé d’habitants et d’animaux domestiques, afin de jouir d’une succession de sabbats ininterrompue de soixante-dix ans. (Jér. 32:43 ; 33:12 ; 36:29) Ces soixante-dix années de désolation du pays de Juda se terminèrent en 537 av. J.-C. après que Cyrus, dans la première année de son règne sur Babylone, eut publié son décret. Les textes de II Chroniques 36:21-23 disent que cela se produisit afin que “ s’accomplît la parole de Jéhovah, qu’il avait dite par la bouche de Jérémie : Jusqu’à ce que le pays ait joui de ses sabbats ; car il se reposa tout le temps de sa dévastation, — jusqu’à l’accomplissement de soixante-dix années. La première année de Cyrus, roi de Perse, pour accomplir la parole de Jéhovah, qu’il avait dite par la bouche de Jérémie, Jéhovah excita l’esprit de Cyrus, roi de Perse, qui fit faire de vive voix et par écrit cette proclamation dans tout son royaume : “ Ainsi dit Cyrus, roi de Perse : “ Jéhovah, le Dieu du ciel, m’a donné tous les royaumes de la terre, et il m’a dit de lui bâtir une maison à Jérusalem, qui est en Juda. Qui d’entre vous est de son peuple ? Que Jéhovah, son Dieu, soit avec lui, et qu’il monte ! ... ” (Crampon) Un fidèle reste de Juifs ou Israélites se mit en route cette année-là.
14, 15. En quelle année commencèrent les temps des Gentils ? Pourquoi ne commencèrent-ils pas plus tôt ?
14 Ainsi en 537 av. J.-C. la désolation du pays de Juda et de Jérusalem prit fin. Puisqu’à cette date se terminaient soixante-dix ans de désolation, ces années avaient dû commencer soixante-dix ans plus tôt, en 607 av. J.-C. et Jérusalem a dû être détruite cette année-là par Nebucadnetsar.
15 C’est pourquoi les “ temps des Gentils ” ou les “ sept temps ” symboliques ne commencèrent pas quand Nécos, pharaon d’Égypte emmena en captivité Joachaz roi de Juda et installa à sa place sur le trône Jojakim, frère de Joachaz, comme roi de Jérusalem. Ceci se passait en 628 av. J.-C. Les “ temps des Gentils ” ne commencèrent pas non plus après la mort du roi Jojakim, quand Nebucadnetsar vint à Jérusalem et détrôna Jojakin fils de Jojakim. Il emmena Jojakin en captivité à Babylone, et fit de Sédécias, frère de Jojakim, le roi de Jérusalem. Ceci se passait en 617 av. J.-C. (II Rois 23:31 à 24:18) Non, car les “ temps des Gentils ” commencèrent la onzième année du règne de Sédécias, en 607 av. J.-C., quand il fut détrôné. Le pays de Juda s’étendait désolé, sans homme ni bête. Alors Jérusalem et sa royauté commencèrent à être foulées par les Gentils.
FIN DES “ SEPT TEMPS ”
16. Quel jour de quel mois juif détruisirent-ils Jérusalem ?
16 Jérémie survécut à la destruction de Jérusalem en 607 av. J.-C. Il nous dit que les Babyloniens firent une brèche dans les murs de Jérusalem, le 9 Thammuz, c’est-à-dire le 9e jour du 4e mois de l’année juive. Après cela, le roi Sédécias et ses hommes s’enfuirent de Jérusalem, mais ce ne fut que pour être capturés. Alors, le 10e jour du 5e mois de l’année juive, c’est-à dire le 10 Ab, les Babyloniens vinrent et commencèrent à brûler le temple, le palais du roi et les autres maisons de la ville. Ils démolirent les murs et emmenèrent les Juifs survivants en captivité, la plupart à Babylone, à des centaines de kilomètres. (Jér. 52:6-16) Qu’était le 10 Ab en 607 av. J.-C. ?
17. D’après notre calendrier, quand tombait ce jour en 607 av. J.-C. ?
17 L’année juive étant une année lunaire, elle commençait avec la première nouvelle lune la plus proche de l’équinoxe de printemps. Les renseignements donnés par la “ Nautical Almanak Society of Britain ”, datés du 11 décembre 1945, disent : “ L’équinoxe de printemps en l’an 607 av. J.-C. se situait le 28 mars et la nouvelle lune la plus proche était le 2 avril à la 23e heure ; un calcul plus précis n’aurait aucun sens. ” Mais le Directeur gérant de la “ Nautical Almanak ” de l’Observatoire naval des États-Unis donna le 1er août 1946, la date du 27 mars, à 19 heures (calendrier julien),h comme étant la date de l’équinoxe de printemps en 607 av. J.-C., ce qui fait une différence d’un jour avec le calcul britannique. Cela nous donne le 2 avril, à 22 heures (calendrier julien),i comme étant la date de la nouvelle lune la plus proche de l’équinoxe de printemps, ce qui concorde avec le calcul britannique. De ce fait, la 5e nouvelle lune commençant le 5e mois juif, Ab, tombait à 10 heures le 30 (calendrier julien), ou le 23 juillet (calendrier grégorien).j Cette nouvelle lune n’était visible à Jérusalem que 30 heures plus tard. C’est pourquoi le 1er Ab ou le 1er jour du 5e mois juif n’a pas commencé avant le coucher du soleil du 1er août (julien) ou 25 juillet (grégorien). Ainsi, le 10 Ab, ou le 10e jour du 5e mois commencerait au coucher du soleil du 10 août et continuerait jusqu’au coucher du soleil du 11 août, calendrier julien, ou du 3 au 4 août, calendrier grégorien.k Ce jour-là, en 607 av. J.-C., commença la destruction de Jérusalem, telle qu’elle est décrite ci-dessus.l
18. Nous calculons le temps des Gentils comme ayant commencé quel mois ? Pourquoi ?
18 Mais la désolation complète du pays de Juda ne commença pas le 11 août (julien) ou le 4 août (grégorien) en 607 av. J.-C. Le capitaine de Nebucadnetsar laissa les plus pauvres dans le pays pour le cultiver et entretenir les vignes ; ceux-là ne prirent pas peur et ne s’enfuirent pas en Égypte avant un certain moment de la dernière moitié du septième mois juif en 607 av. J.-C. (Jér. 41:1-4, 11-15 ; 42:7 ; 43:4-7) La nouvelle lune pour ce 7e mois commençait le 27 septembre à 15 heures, calendrier julien ;a ainsi le pays de Juda et Jérusalem furent laissés désolés et sans habitants seulement dès octobre 607 av. J.-C. Nous considérons les temps des Gentils comme commençant à cette date.
19. Ainsi, en quel mois et en quelle année se terminèrent tes temps des Gentils ? Par quel événement ?
19 Puisque les sept temps symboliques commencèrent en octobre 607 av. J.-C., et se prolongèrent pendant 2 520 ans, les “ temps des Gentils ” devaient prendre fin en octobre 1914. Alors expira le temps pendant lequel Jéhovah permit aux puissances des Gentils de cette terre d’exercer la domination mondiale sans son intervention. À cette date prit fin pour Christ Jésus le temps durant lequel il devait s’asseoir à la droite de Dieu en attendant que ses ennemis soient devenus son marchepied. Cela signifie que le temps était venu où Jéhovah Dieu devait saisir sa puissance universelle et commencer son règne pour ce qui regarde cette terre. Le temps était venu pour la naissance de son Royaume par l’intronisation de son Fils Christ Jésus pour agir comme Roi, muni des pleins pouvoirs. Alors devait se réaliser la vision de Daniel selon laquelle le Fils de l’homme devait venir vers Jéhovah Dieu, l’“ ancien des jours ”, qui lui donnerait “ la domination, la gloire et le règne ; et tous les peuples, les nations, et les hommes de toutes langues le serviraient ”. Le Gouvernement Théocratique ne devait plus rester dans l’inaction, mais le Royaume devait être restauré et Jéhovah Dieu devait donner le pouvoir à celui qui en avait le droit. Alors Jéhovah devait étendre de Sion la verge de la puissance de son Fils, avec le commandement : “ Domine au milieu de tes ennemis ! ” (Dan. 7:13, 14 ; Éz. 21:32 ; Ps. 110:1, 2) Tout cela se produisit à la date fixée par le Dieu Très-Haut, c’est-à dire en 1914.
CE QUI PRIT FIN ET CE QUI COMMENÇA
20, 21. Quelle est la Jérusalem qui ne fut plus foulée aux pieds après cela ? De quelle façon ?
20 Ici des questions intéressantes se posent. Quelqu’un demandera : “ Si Jésus a dit que Jérusalem serait foulée aux pieds par les Gentils jusqu’à ce que les temps des Gentils soient accomplis, et si ces sept temps se terminèrent en octobre 1914, pourquoi Jérusalem ne cessa-t-elle pas d’être foulée aux pieds par les Gentils ce mois-là, il y a 35 ans ? ” Voici notre réponse : Jésus ne dit pas que Jérusalem serait rebâtie sur la terre par le peuple de Jéhovah à la fin des temps des Gentils, et qu’elle serait libérée de la domination des Gentils. La ville de Jérusalem actuelle, en Palestine, n’est pas la cité du grand Roi Jéhovah Dieu, bien que la chrétienté donne le nom de “ lieux saints ” à certains de ses sites. Cette cité est vouée à la destruction à la fin du monde. Mais la véritable Jérusalem vivra éternellement comme capitale de l’organisation universelle de Jéhovah. Nous voulons dire la nouvelle Jérusalem, dont Jésus-Christ donna à l’apôtre Jean une vision symbolique quand ce dernier était sur l’île de Patmos. Elle est céleste, non terrestre. Elle est spirituelle, non matérielle ou faite de main d’homme. Elle descend du ciel pour gouverner la terre. Il ne s’agit pas d’une descente dans le sens littéral du terme, mais d’une prise de toute la terre sous son contrôle en vue d’exercer sa puissance miraculeuse à partir des cieux, afin que la volonté de Dieu s’accomplisse sur la terre entière. — Apoc. 21:1-23.
21 Jésus-Christ est le “ Roi des rois et Seigneur des seigneurs ” sur cette véritable Jérusalem. À l’expiration des temps des Gentils en 1914, il fut intronisé comme Gouverneur actif dans la “ ville du grand Roi ”, Jéhovah. Ainsi, après une interruption de 2 520 ans par les puissances des Gentils, le Gouvernement Théocratique de la terre est revenu au pouvoir dans la nouvelle Jérusalem qui ne doit plus jamais être foulée aux pieds par les Gentils. Au contraire, en 1914 vint le temps où les ennemis Gentils devinrent le marchepied du Roi de la nouvelle Jérusalem afin qu’il règne au milieu de ses ennemis. — Ps. 110:2.
22. La persécution des témoins de Jéhovah depuis 1914, réfute-t-elle ce qui a été dit ?
22 Mais quelqu’un d’autre dira : “ Si les temps pendant lesquels les Gentils devaient opprimer Jérusalem se terminèrent en 1914, pourquoi la grande persécution contre les témoins de Jéhovah commença-t-elle cette année-là pour arriver à son point culminant en 1918, date à laquelle les ennemis anéantirent pratiquement l’œuvre de témoignage du Royaume ? ” Nous répondons : La persécution fut entreprise par la chrétienté contre le véritable Israël de Dieu, les disciples de Jésus-Christ, mais cela n’a pas affecté ni altéré la position royale de Christ dans les cieux. Pendant que se déroulait la première guerre mondiale 1914-1918, la “ guerre dans le ciel ” était engagée entre le Roi de Jéhovah nouvellement intronisé et l’organisation démoniaque du diable. Le nouveau Roi fut maintenu sur son trône céleste, mais le diable et ses démons furent chassés sur la terre et réservés pour la destruction au temps fixé. Le diable et ses démons se montrèrent incapables d’écraser la nouvelle Jérusalem céleste, mais eux-mêmes furent mis sous les pieds du Roi. — Apoc. 12:1-13.
23. Alors, pourquoi la persécution fut-elle permise ? Qu’est-ce qui continue en dépit de cela ?
23 Les témoins de Jéhovah sur la terre proclamèrent la fin des temps des Gentils en 1914 et l’établissement de son royaume par Christ. Il fut permis que la persécution fasse rage contre ces témoins, au point d’anéantir en 1918, pour une certaine raison, leur proclamation publique du Royaume. Ce ne fut pas pour fouler Jérusalem une nouvelle fois, mais pour prouver à l’univers entier que toutes les nations de la terre, y compris la chrétienté, rejetaient Jésus-Christ comme le juste Roi de la terre. Comment pouvaient-elles prouver ce fait après qu’il devint le Gouverneur céleste actif, si ce n’est en rejetant le message de son Royaume et ses ambassadeurs, ses fidèles disciples ? Si c’est la fin de la persécution des témoins de Jéhovah qui devait décider de la chose, alors “ l’écrasement de Jérusalem par les Gentils ” ne se terminerait qu’à la bataille d’Armaguédon, car c’est à ce moment que tous ces ennemis Gentils de la nouvelle Jérusalem, doivent mordre la poussière dans la destruction. Mais pour montrer que le Roi de la nouvelle Jérusalem régnait toujours, indépendant, sur toute autorité, sur la domination des Gentils, et sur leur dieu Satan le diable, Jésus revivifia l’activité publique de son reste de fidèles disciples en 1919. Pendant les 30 années qui suivirent, rien n’a pu arrêter ni diminuer leur prédication mondiale du Royaume.
24. Pourquoi le fait que les hostilités commencèrent avant octobre 1914 n’est-il pas une réfutation ?
24 Mais si les temps des Gentils expirèrent en octobre 1914, pourquoi les nations commencèrent-elles à exprimer leur colère dans la guerre mondiale le 28 juillet ? Ce jour-là l’Autriche-Hongrie entra en guerre contre la Serbie, et le 1er août l’Allemagne déclarait la guerre à la Russie ; d’autres déclarations de guerre d’un pays de la chrétienté à l’autre suivirent rapidement. Nous répondons : En 1914 la plupart des déclarations de guerre se firent au mois d’août, bien que les déclarations se soient échelonnées pendant toutes les années qui suivirent jusqu’au 19 juillet 1918, date à laquelle le Honduras déclara la guerre à l’Allemagne. Le mois d’août 1914 correspondait au mois d’août d’il y a 2 520 ans au cours duquel l’ancienne Jérusalem fut prise par les Babyloniens et son temple ainsi que son palais royal détruits les 3 et 4 août 607 av. J.-C., calendrier grégorien.b Mais cela ne signifie pas que les temps des Gentils commencèrent à ce moment-là. En fait, les Babyloniens firent le siège de Jérusalem un an et sept mois avant sa chute. De même dans la chrétienté, il y avait des bruits de guerre bien avant que le conflit éclatât réellement fin juillet 1914. Ainsi cela ne signifie pas que les temps des Gentils commencèrent soit au début du siège de Jérusalem, soit à sa chute. Les temps des Gentils commencèrent avec la désolation complète de Jérusalem et du pays de Juda en octobre 607 av. J.-C. En conséquence, ils devaient prendre fin le même mois, 2 520 ans plus tard, en octobre 1914. À la fin de ce mois, dix nations d’Europe et d’Extrême-Orient étaient en guerre.
25. Le monde prit-il fin en 1914 ? Qu’est-ce qui commença pour le vieux monde ?
25 Nous demandons maintenant à brûle-pourpoint : Le vieux monde prit-il fin en 1914 ? Nous répondons : Non ! L’ancien système de choses et ses nations de Gentils sont toujours bien vivants, apparemment plus forts que jamais auparavant, armés de bombes atomiques et autres engins de guerre pour maîtriser la situation. Aussi la réponse à cette question est évidemment Non ! Jésus dans sa prophétie ne dit pas que le monde prendrait fin à cette date. Son “ temps des Gentils ” prit fin à ce moment-là mais cela ne mettait pas fin au monde. Cependant, quelque chose d’autre commença alors pour ce vieux monde condamné. Quoi ? Son “ temps de la fin ”, sa consommation (syntéleia) durant laquelle certains facteurs agissent ensemble vers une fin commune. Aussi 1914 fut-il pour ce monde le commencement de la fin. Le “ temps de la fin ” de ce monde a un début et une fin. Il a eu son commencement en 1914, avec “ la guerre dans le ciel ”. Il aura aussi une fin, lors de la bataille d’Armaguédon, quand ce monde invisible et visible sera anéanti. Les apôtres demandèrent à Jésus un signe de sa présence, et cette dernière implique un laps de temps. Sa présence correspond à la consommation (syntéleia) de ce monde, ou son “ temps de la fin ”. (Mat. 24:3) Que le monde soit entré dans le “ temps de la fin ” en 1914, nous le savons, car le signe que Jésus prédit commença à apparaître juste à ce moment-là, à la fin des temps des Gentils. Ce n’était pas là un effet du hasard, dépourvu de signification.
26. Comment Jésus montra-t-il que la fin télique du monde n’arriverait pas en 1914 ?
26 Que la première guerre mondiale de 1914 ait été le commencement du “ temps de la fin ”, la prophétie de Jésus nous le montre. Comment ? Jésus parle de l’expiration ou du terme du “ temps de la fin ” et emploie un autre mot telos, qui signifie “ une fin achevée, et de ce fait, la réalisation, l’achèvement, l’accomplissement d’une chose ”. (D’après le Greek-English Lexicon de Liddell et Scott de 1856) Ainsi, parlant de choses qui devaient survenir avant que le “ temps de la fin ” arrive, Jésus dit à ses apôtres : “ Vous entendrez parler de guerres et de bruits de guerres : Gardez-vous d’être troublés, car il faut que ces choses arrivent. Mais CE NE SERA PAS ENCORE LA FIN [telos, ou fin achevée]. ” Ou, selon ses paroles rapportées par Luc : “ Mais ce ne sera pas sitôt la fin. ” Mais pourquoi la fin achevée devait-elle survenir, mais “ pas encore ” en 1914 ou “ sitôt ” ? Pourquoi n’arriva-t-elle pas au moment où nous atteignions la fin des temps des Gentils, en 1914 ? Jésus dit pourquoi : “ Car nation s’élèvera contre nation, et royaume contre royaume ; et il y aura des famines, et des pestes, et des tremblements de terre en divers lieux. Mais toutes ces choses seront un commencement des douleurs. ” (Mat. 24:6-8 ; Luc 21:9-11, Darby) Ces choses qui révèlent sa présence invisible devaient arriver avant la fin télique.
27. Comment Daniel montra-t-il également que le “ temps de la fin ” commença en 1914 ?
27 C’est exactement à la fin des temps des Gentils en 1914 que nous voyons une nation entière s’élever contre une nation entière, un royaume entier contre un royaume entier, en une guerre mondiale comme il n’y en avait jamais eu auparavant. Celle-ci fut aussi bien accompagnée que suivie de tremblements de terre, de famines, de pestes, avec des spectacles effrayants et de grands signes venant des cieux. (Luc 21:10, 11) Mais ces choses, a dit Jésus, ne seraient que “ le commencement des douleurs ”. Elles marquaient seulement le commencement du “ temps de la fin ”, mais non la “ fin achevée ” (telos) du monde. Que cette première guerre mondiale ait été le début du “ temps de la fin ”, cela est montré par la prophétie de Daniel. Il compare les puissances démocratiques de ce conflit au “ roi du midi ”, et les puissances autoritaires ou autocratiques au “ roi du septentrion ”, appuyé par la Rome ecclésiastique ou le Vatican. Ensuite, Daniel (11:40) dit : “ Au temps de la fin, le roi du midi se heurtera contre lui. Et le roi du septentrion fondra sur lui comme une tempête, avec des chars et des cavaliers, et avec de nombreux navires ; il s’avancera dans les terres, se répandra comme un torrent et débordera. ” Notons que Daniel dit, c’est au “ temps de la fin ” qu’auront lieu ces mouvements militaires entre ces deux rois ou forces mondiales. Vu que ces choses ont commencé en 1914, le “ temps de la fin ” du monde a donc commencé en cette année notable.
28. Au milieu de qui Jésus doit-il régner en ce “ temps de la fin ” ? Pourquoi ?
28 Lorsque les temps des Gentils pour la domination mondiale prirent fin cette même année et que le Royaume de Dieu naquit, il était normal que les nations se déchaînent contre le Roi intronisé de Jéhovah, prouvant par ce signe qu’elles le rejettent. C’est pourquoi durant cette période finale du monde, il devait “ dominer au milieu de ses ennemis ”. Il devait être présent dans sa puissance royale pendant cette période. Aussi sa présence pendant le temps de la fin de ses ennemis concorde-t-elle avec le fait que la consommation (syntéleia) de l’ancien monde est une période d’années.
29. Que prouve la parabole du blé et de l’ivraie en ce qui concerne la syntéleia ?
29 Que la consommation soit une période, cela est encore prouvé par les paraboles de Jésus. Après avoir donné la parabole du blé et de l’ivraie et décrit comment on arrache l’ivraie au moment de la moisson, et rentre ensuite le blé dans le grenier, il dit : “ La moisson, c’est la fin [syntéleia ; consommation] du monde ; les moissonneurs, ce sont les anges. Or, comme on arrache l’ivraie et qu’on la jette au feu, il en sera de même à la fin du monde. Le Fils de l’homme enverra ses anges, qui arracheront de son royaume tous les scandales, et ceux qui commettent l’iniquité ; et ils les jetteront dans la fournaise ardente, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. ” (Mat. 13:39-43) Pour que ces activités de la moisson se réalisent et atteignent un point culminant, la consommation (syntéleia) du monde doit durer un certain nombre d’années à partir de 1914.
30. Comment la parabole du filet le prouve-t-elle encore ?
30 Ce fait est encore souligné par la parabole de Jésus sur le filet : “ Le royaume des cieux est encore semblable à un filet jeté dans la mer et ramassant des poissons de toute espèce. Quand il est rempli, les pêcheurs le tirent ; et, après s’être assis sur le rivage, ils mettent dans des vases ce qui est bon, et ils jettent ce qui est mauvais. Il en sera de même à la fin [syntéleia ; consommation] du monde. Les anges viendront séparer les méchants d’avec les justes, et ils les jetteront dans la fournaise ardente, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. ” (Mat. 13:47-50) Pour qu’une opération de ce genre soit effectuée par les anges de Jésus-Christ pendant sa présence royale, la consommation (syntéleia) de cet ancien système de choses doit être une période de temps s’étendant à partir de 1914, après la fin des temps des Gentils.
[Notes]
a Flavius Josèphe dans ses Antiquités judaïques, (écrites en l’an 93 env.) dit dans le livre 10, chapitre 11, paragraphe 4 : “ Quand Babylone fut prise par Darius, et quand celui-ci avec son parent Cyrus eut mis fin à la domination des Babyloniens, Darius était âgé de soixante-deux ans. Il était le fils d’Astyage [appelé aussi Assuérus en Daniel 9:1] et portait un autre nom parmi les Grecs. ” Le nom que Darius avait parmi les Grecs et sa parenté exacte avec Cyrus, sont établis par l’écrivain grec Xénophon, qui mourut en 355 av. J.-C. Dans la Cyropédie, i 5. 2, Xénophon dit : “ Cyaxare, fils d’Astyage et frère de la mère de Cyrus, succéda sur le trône des Mèdes. ”
b Évidemment une erreur typographique pour le “ 13 ” selon le calendrier julien. Ce qui ferait le 7 octobre 539 av. J.-C. selon le calendrier grégorien que nous utilisons aujourd’hui. Voir Chronologie babylonienne (angl.), 626 av. J.-C.-45 ap. J.-C., par R. A. Parker et W. H. Dubberstein, de 1942. Selon ces autorités, l’année 537 av. J.-C. à Babylone, comprenait un sixième mois (Élul) intercalaire, commençant le 5 septembre, calendrier julien, ou le 30 août, calendrier grégorien. Ce qui ferait commencer le mois Tishri (ordinairement le septième mois), le 5 octobre, calendrier julien, ou le 29 septembre, calendrier grégorien, en 537 av. J.-C.
c Mais ce Gobryas vivait encore cinq ans plus tard, en 534 av. J.-C. — A. T. Olmstead, Histoire de l’empire des Perses (angl.), 1948, page 73.
d Dans les empires babylonien et médo-perse, il était d’usage de compter les mois ou les jours compris entre la mort d’un roi et le 1er du mois de Nisan suivant, comme étant l’année d’accession au trône du nouveau roi. La première année de ce nouveau roi commençait à être comptée à partir de ce 1er de Nisan. (Encyclopédie britannique, de 1942, volume 5, page 655) Puisque le 1er du mois de Nisan en 538 av. J.-C. tombait le 24 mars, calendrier julien (ou le 18 mars, calendrier grégorien), cette date marque la fin de l’année d’accession au trône de Darius et le commencement de sa première année. — Chronologie babylonienne (angl.), 626 av. J.-C.-45 ap. J.-C., publiée en 1942.
e Dans Un dictionnaire de la Bible (angl.), édité par Jamais Houston (1898), A. H. Sauce dit dans son article sur “ Cyrus ”, volume 1, page 542 : “ Selon Xénophon, Cyrus mourut paisiblement, et fut enterré à Pasargades, sept ans après la mort de “ Cyaxare ”. Puisque Cyrus mourut en 530 av. J.-C., la date de la mort de Darius (Cyaxare) serait 537.
f La première année du règne de Cyrus se terminait le 11 mars en 537 av. J.-C., calendrier julien (ou le 5 mars 537 av. J.-C., calendrier grégorien).
g Nous soutenons que l’année 537 av. J.-C. fut celle de la réinstallation du reste des Juifs fidèles à Jérusalem et en Judée. C’est sur la base de cette réinstallation que l’on calcule les 70 ans de désolation comme ayant commencé en 607 av. J.-C. Que l’époque de leur arrivée et de leur réinstallation soit calculée comme ayant eu lieu pendant la première ou la seconde année complète du règne de Cyrus, cela ne fait aucune différence. Dans n’importe quel cas, comme cela est montré ci-dessus, le décret de Cyrus et la réinstallation des Juifs ont pu se situer en 537 av. J.-C.
En passant nous notons qu’un livre d’école supérieure, autrefois en usage “ Sur le chemin de la civilisation — Une histoire du monde ” (angl.), par Heckel et Sigman, publié en 1937, dit ce qui suit à la page 61, sous le titre “ La Captivité babylonienne ” : “ Cyrus le Perse conquit Babylone (538 av. J.-C.). Il laissa les Hébreux retourner dans leur patrie, en Judée, et la garda comme une province de l’empire des Perses ”. D’après cela, la première année complète de Cyrus tomberait en 537 av. J.-C., en commençant le 1er du mois de Nisan.
h 20 mars à 19 heures, calendrier grégorien.
i 26 mars à 22 heures, calendrier grégorien.
j Pour aider nos lecteurs dans leurs calculs, nous donnons ci-dessous le tableau qui nous a été communiqué par l’Observatoire Naval des E.-U. et basé sur la Chronologie astronomique de P. V. Neugebauer, dont la bibliothèque municipale de New-York possède un exemplaire.
Calendrier julien 607 av. J.-C.
Heure de Greenwich
Equinoxe de printemps : 27 mars 19 heures
Nouvelle lune [1ère]‐‐ 2 avril 22 heures
Nouvelle lune [2ème]‐‐ 2 mai Midi
Nouvelle lune [3ème]‐‐ 1er juin 3 heures
Nouvelle lune [4ème]‐‐ 30 juin 19 heures
Nouvelle lune [5ème]‐‐ 30 juillet 10 heures
Nouvelle lune [6ème]‐‐ 29 août 1 heure
Nouvelle lune [7ème]‐‐ 27 sept. 15 heures
“ Pour des dates aussi reculées, les mouvements du soleil et de la lune ne peuvent être évalués avec une précision suffisante permettant de donner les heures de ces phénomènes à moins de quelques heures près. ”
k Cela s’accorde avec la Chronologie babylonienne (angl.), 626 av. J.-C.-45 ap. J.-C. En Luc 21:20-24, Jésus prédit la seconde destruction de Jérusalem en l’an 70. À ce sujet, l’historien juif Josèphe dit, dans Guerre juive, livre 6, chapitre 8, qu’après l’incendie de Jérusalem, “ comme tout brûlait, vint sur Jérusalem ce huitième jour du mois Gorpieus ou Élul ”.
L’Encyclopédie britannique, volume 26, onzième édition de 1910, dit sous le mot “ Titus ” (page 1032) : “ Vespasien, ayant été proclamé empereur retourna en Italie et laissa à Titus le soin de continuer le siège de Jérusalem qui fut capturé le 8 septembre 70. ”
La date du 8 septembre ne doit être qu’approximative. Le mois d’Élul, pendant lequel fut détruite Jérusalem selon Josèphe, est le 6e mois juif. D’après le tableau que nous a soumis le Directeur de la “ Nautical Almanac ” de l’Observatoire Naval des E.-U., le 5 août 1947, la nouvelle lune du premier mois juif commençait à 20 heures, le 30 mars 70, et la nouvelle lune du 6e mois commençait le 24 août à 13 heures. Par conséquent le 8e jour d’Élul au cours duquel Jérusalem fut détruite a dû commencer au coucher du soleil du 2 septembre (julien), ou du 31 août (grégorien) de l’an 70.
Mais bien que la ville de Jérusalem fût détruite ce jour-là, Josèphe nous dit que son temple fut détruit par les Romains le 10 Ab, ou 5-6 août (julien), ou 3-4 août (grégorien), en l’an 70. Ce jour dit-il, était le même jour de l’année que celui au cours duquel fut détruit le temple en 607 av. J.-C. (Guerre juive, livre 6, chapitre 4, paragraphe 8) Voir notre article, §§ 16, 17.
l Dans le livre de Wm. Kennon, Astronomie, manuel pour écoles supérieures (angl.), 1948, page 98, il est dit ce qui suit en référence à la relation entre les calendriers julien et grégorien : “ En 1800, le calendrier julien gagna un autre jour, ce qui plaçait le calendrier grégorien avec 12 jours d’avance. Depuis 1900, ce dernier a 13 jours d’avance sur le calendrier julien. ” Si nous étendons le calendrier grégorien à la période qui précéda Christ, on trouve que les dates grégoriennes sont antérieures aux dates juliennes pour les mêmes événements. Pour le septième siècle av. J.-C., les dates grégoriennes tombent 7 jours avant les dates juliennes. Ainsi le 10 août 607 av. J.-C., calendrier julien, serait le 3 août 607 av. J.-C., calendrier grégorien.
a Ou 20 septembre à 15 heures, calendrier grégorien.
b Ou 10-11 août 607 av. J.-C., calendrier julien.
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Abrégement des jours de détresseLa Tour de Garde 1950 | 1er avril
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Abrégement des jours de détresse
1. Que signifiait la Promesse de Jésus selon laquelle il serait avec nous jusqu’à la “ fin du monde ” ?
PENDANT tout le temps que dura son absence, alors qu’il était dans les cieux, Jésus a été avec ses fidèles disciples sur la terre au moyen de son esprit ou force active qu’il leur envoya, également au moyen de ses anges qui le servent, et aussi par l’intérêt affectueux qu’il leur porte. Mais il leur promit d’être avec eux d’une manière spéciale au “ temps de la fin ”. Il indiqua cela peu de temps avant son ascension au ciel, quand il dit : “ Allez donc, enseignez toutes les nations, ... Et moi, je suis avec vous jusqu’à la fin [syntéleia ; consommation] du monde. ” (Mat. 28:19, 20, Crampon) Ceci signifiait qu’il serait avec eux pendant la consommation du monde (syntéleia) par sa présence ou parousia, car il devait entrer dans son Royaume quand les temps des Gentils expireraient et que le “ temps de la fin ” commencerait. Alors, un enseignement de toutes les nations par son fidèle reste de disciples sur la terre devait se poursuivre d’une manière extraordinaire. Ils enseigneraient la bonne nouvelle du Royaume et montreraient qu’il a été établi en 1914. Pour cette œuvre finale accomplie par ses disciples sur la terre, Christ Jésus serait présent parmi eux dans la puissance de son Royaume. Il annonça ces faits et montra que cela arriverait après la fin de la première guerre mondiale. Car, après avoir prédit cette guerre globale comme signe du début du “ temps de la fin ”, il dit : “ Celui qui persévérera jusqu’à la fin [telos] sera sauvé. Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin [telos ; fin achevée]. ” — Mat. 24:13, 14.
2. Comment débute et s’achève la consommation, et après quoi s’achève-t-elle ?
2 Cette prédication de l’évangile du Royaume par un reste de ses fidèles disciples et par leurs compagnons de bonne volonté ne pouvait s’effectuer parmi toutes les nations en un seul jour. Cela exigeait une période d’années. Ceci prouve encore que la consommation (syntéleia) s’étend sur un nombre d’années. Mais remarquons que cette consommation ou “ temps de la fin ” a en fait un terme ou une fin. Mais cette fin (telos) ne viendra pas avant que le témoignage relatif au Royaume établi ait été donné à toutes les nations par les témoins de Jéhovah. Aussi remarquons-nous que le “ temps de la fin ” du monde débute par le “ commencement des douleurs ”, est suivi d’un témoignage extraordinaire pour le Roi et son Royaume sur toute la terre habitée, et s’achève par un maximum de douleurs. Ceci en fait un temps où “ la détresse sera si grande qu’il n’y en a pas eu de pareille depuis le commencement du monde [kosmos] jusqu’à présent, et qu’il n’y en aura jamais ”. — Mat. 24:21.
3. Comment Jésus prédit-il un intermède ? Pourquoi devait-il y en avoir un ?
3 Nous remarquons alors ce que nous pouvons appeler “ une pause ou un intermède ” entre le “ commencement des douleurs ” et l’expiration du “ temps de la fin ”. Jésus indiqua dans sa prophétie cette pause ou intermède. Ayant parlé de la grandeur de la détresse s’abattant sur l’organisation mondiale du diable, il fit remarquer : “ Et, si ces jours [jours dénotant une durée] n’étaient abrégés, personne ne serait sauvé ; mais à cause des élus, ces jours seront abrégés. ” (Mat. 24:22) Les jours ou la période de détresse commencèrent sur l’organisation du diable en 1914, date à laquelle le Roi de Jéhovah reçut le pouvoir et la “ guerre dans le ciel ” commença contre ses ennemis, provoquant la chute du diable et de ses démons sur la terre. Cette “ guerre dans le ciel ” fut accompagnée du “ commencement des douleurs ” sur la terre, lesquelles incluaient la première guerre mondiale. Ayant maintenant mis toute l’organisation du diable sous ses pieds, sur son marchepied, la terre, le Roi victorieux aurait pu faire continuer la guerre sans arrêt jusqu’à sa conclusion, c’est-à-dire la destruction totale de tous ses ennemis. Cela signifierait que la bataille d’Armaguédon aurait suivi immédiatement. Cette continuation ininterrompue des hostilités contre l’organisation mondiale du diable et tout ce qui lui est soumis, n’aurait permis à aucune chair d’être sauvée, préservée ou épargnée. Aussi le Roi se chargea-t-il de cette préservation particulièrement à cause du reste de ses fidèles disciples encore dans la chair sur la terre. À ce moment-là aussi, ils étaient en captivité forcée dans l’organisation babylonienne de Satan.
4. Comment furent abrégés les jours de détresse ? Pourquoi le furent-ils à cause des élus ?
4 “ À cause des élus ” le Roi abrégea les jours de tribulation sur l’organisation du diable. Comment cela ? En suspendant toute action violente contre cette mauvaise organisation jusqu’à la fin télique du “ temps da la fin ”. Cela permit au reste des élus de Dieu dans la chair d’entreprendre la tâche de prédication de l’évangile du Royaume par toute la terre habitée pour rendre témoignage à toutes les nations. En participant fidèlement à cette œuvre, ils prouveraient leur intégrité vis-à-vis de Dieu, et assureraient leur appel et leur élection pour le Royaume céleste avec Christ. Leur prédication signale également aux chefs politiques, commerciaux et religieux de toutes les nations que nous sommes dans le “ temps de la fin ” du monde, et que le grand final de sa fin est proche. Alors la “ vengeance de notre Dieu ” sera exercée sur eux. — És. 61:2.
PÉRIODE D’ÉDUCATION POUR LE SALUT
5. Comment cet intermède fut-il préfiguré au temps de Jérémie ?
5 L’abrégement des jours qui a lieu maintenant ici-bas pendant notre génération, fut préfiguré il y a vingt-cinq siècles par ce qui arriva à Jérusalem lors de son propre “ temps de la fin ”. Pendant les années 609-607 av. J.-C. les Babyloniens du nord assiégèrent la ville. Quand les Égyptiens, au sud, virent que la chute de Jérusalem allait mettre leur souveraineté politique en danger et qu’ils vinrent au secours de la cité, les Babyloniens ou Chaldéens levèrent le siège et se tournèrent contre les Égyptiens qui s’avançaient. Cela permit à ceux qui croyaient au message du prophète Jérémie de s’enfuir de Jérusalem vers un lieu de refuge. Délivrés alors de l’oppression, les autres habitants de Jérusalem retournèrent à leurs anciennes habitudes méchantes, mais Jérémie les avertit que les Chaldéens allaient revenir, reprendre le siège, et cette fois détruire Jérusalem complètement. C’est bien ce qui se passa. Ceux qui n’avaient pas profité de l’abrégement de ces jours d’horrible tribulation sur Jérusalem souffrirent à cause de leur incrédulité à l’égard de l’avertissement de Jéhovah donné par Jérémie. (Jér. 37:1-12 ; 39:1-9) De même dans cette période critique que nous vivons, période d’opportunité précédant la bataille d’Armaguédon, nous devrions prendre garde afin de ne pas subir les mêmes conséquences désastreuses que ces Israélites incrédules. L’abrégement de ces jours de tribulation grâce à cet intermède miséricordieux est une immense grâce de Dieu. Montrons que nous l’apprécions en profitant de cette disposition miséricordieuse prise pour notre salut.
6. Qui se leva avec puissance ? Pourquoi abrégea-t-il l’époque de détresse ?
6 À cause de la crise mondiale actuelle, le Dieu de miséricorde fait en sorte que la connaissance qui nous est nécessaire pour être sauvés de la destruction à Armaguédon, se propage comme jamais auparavant dans l’histoire du monde. Il a prédit qu’il en serait ainsi. Par Daniel, il décrivit prophétiquement le “ temps de la fin ” actuel, et montra ce qui arriverait alors dans l’organisation du diable, spécialement en ce qui concerne le “ roi du septentrion ” et le “ roi du midi ”. Mais en ce qui concerne ce même “ temps de la fin ”, il dit aussi : “ En ce temps-là se lèvera Micaël, le grand chef, le défenseur des enfants de ton peuple ; et ce sera une époque de détresse, telle qu’il n’y en a point eu depuis que les nations existent jusqu’à cette époque. En ce temps-là, ceux de ton peuple qui seront trouvés inscrits dans le livre seront sauvés. ” En effet, au début même du “ temps de la fin ”, Micaël, le grand prince de Jéhovah, c’est-à-dire Jésus-Christ qui est semblable à Dieu, se leva dans la puissance de son Royaume. Il commença “ la guerre dans le ciel ” contre l’organisation du diable. Mais après avoir chassé des cieux le diable et ses démons, il abrégea les jours de tribulation en arrêtant les opérations qui devaient suivre, jusqu’au point culminant du “ temps de trouble ” à Armaguédon. Pourquoi cela ? Afin qu’une grande campagne d’éducation pour le salut puisse être réalisée.
7. Comment cette campagne d’éducation fut-elle prédite à Daniel ?
7 La prophétie de Daniel montre cette campagne éducative en disant : “ Toi, Daniel, tiens secrètes ces paroles, et scelle le livre jusqu’au temps de la fin. Plusieurs alors le liront [courront çà et là ; Darby], et la connaissance augmentera. ” (Dan. 12:1, 4) Cela signifie qu’un grand nombre de ceux qui cherchent le salut, c’est-à-dire le peuple de Jéhovah courraient çà et là à travers les pages de la Parole de Dieu, à l’époque où les paroles inspirées de la prophétie seraient dévoilées, et où le livre de Daniel serait descellé pour être examiné et compris. Dans l’ancienne version des Septante, la traduction de Daniel 12:4 de l’hébreu en grec montre clairement cette recherche de la vérité. Elle dit : “ Et toi, Daniel, cache ces paroles, et scelle le livre jusqu’au temps de la fin [syntéleia] ; jusqu’à ce que beaucoup soient enseignés et que la connaissance augmente. ” (Traduction de Bagstera) Naturellement, si beaucoup doivent être enseignés, et que leur connaissance doit augmenter, alors les paroles et le livre de la prophétie de Daniel doivent être ouverts et descellés, et cela dans la période de la “ fin ” ou de la consommation (syntéleia) qui commença en 1914. Le Roi Christ Jésus est présent comme grand Instructeur de Jéhovah. Il enseigne “ les enfants de ton peuple ”, le peuple de Daniel étant le peuple de Jéhovah. Puisque celui-ci étudie en courant çà et là à travers la Parole de Dieu dévoilée en ce temps de la consommation, sa connaissance augmente. Comme il obéit au commandement du Roi de prêcher l’évangile du Royaume à tous les habitants de la terre parmi toutes les nations, avant que la fin télique vienne sur ce vieux système de choses, la connaissance et la compréhension se répandent en tous lieux de plus en plus sur tous les hommes de bonne volonté.
8. Quelle promesse faite à Daniel sera bientôt réalisée ? Comment ?
8 Puisque les jours de ce “ temps de la fin ” courent rapidement vers leur expiration, il est une promesse faite à Daniel qui approche de sa réalisation. Laquelle ? La promesse selon laquelle il devait être ressuscité de ce long repos séculaire dans le tombeau et revenir sur la terre pour être l’un des princes visibles du Roi sous le Royaume céleste. C’est ici la promesse que l’ange de Dieu transmit il y a plus de vingt-cinq siècles au fidèle prophète, avant que ce dernier meure : “ Mais toi, vas te reposer ; car il y a encore des jours et des saisons jusqu’à l’accomplissement de la fin [syntéleia] et tu seras debout pour ton héritage à la fin des jours [syntéleia ; consommation]. ” (Dan. 12:13, LXX, Bagster) Quand Daniel se relèvera de la condition de mort pour recevoir le titre de prince sur terre, avec quel étonnement et quelle joie il apprendra la réalisation de son livre de prophétie ! Avec quel empressement il saisira la connaissance qui lui sera alors offerte au sujet des desseins que Jéhovah accomplira par son Royaume !
9. Quel signe constitue l’accomplissement de Matthieu 24:45 à 25:46 ?
9 Quelle période opportune et merveilleuse nous vivons maintenant, en ce “ temps de la fin ” ! C’est l’époque où le Roi trouve son reste le servant comme un “ serviteur fidèle et prudent ”. Aussi l’emploie-t-il pour dispenser la nourriture spirituelle à tous ceux qui désirent la connaissance du salut. C’est le temps où s’accomplit la parabole des vierges sages et des vierges folles, ainsi que le temps du jugement des serviteurs du Roi décrit dans la parabole des talents. Oui, la parabole des brebis et des boucs se réalise également en cette époque riche en événements. Aussi dans toutes les nations, nous voyons maintenant les brebis profiter de la campagne d’éducation, apprendre ce qui concerne le Roi et prendre position pour lui, aux côtés du reste de ses frères spirituels. (Mat. 24:45 à 25:46) Puisse la connaissance de tous ces événements survenant pour prouver la présence du Roi ou parousia, nous amener à réaliser que ces choses sont aussi le signe de la “ fin du monde ”. Ce signe marque la consommation de ce vieux système de choses placé sous le contrôle du diable.
10. Que devrions-nous apprécier, et que devrions-nous faire à ce sujet ?
10 Puissions-nous donc apprécier par la signification de toutes ces choses que nous vivons au “ temps de la fin ”. Nous en avons déjà parcouru plus de trente-cinq ans. La fin télique du système de choses diabolique visible et invisible se rapproche continuellement. Ne cessons pas d’être sur nos gardes sous prétexte que les jours de tribulation ont été abrégés par un intermède et que nous ne savons pas maintenant ni le jour ni l’heure de cette fin destructive du système de choses. La fin viendra. Elle n’est pas retardée. Il est certain qu’elle viendra au jour et à l’heure fixés définitivement par Dieu. (Mat. 24:30—39) Quand cet évangile du Royaume aura été prêché sur toute la terre habitée pour servir de témoignage à toutes les nations, ce “ temps de la fin ” qui commença par des douleurs se terminera par la fin complète du système de choses ennemi. À nous de faire maintenant notre part dans cette campagne d’éducation en rendant témoignage au Royaume. Ce faisant, nous nous montrerons dignes d’entrer dans le Monde Nouveau de justice, qui, selon la promesse, sera “ un monde sans fin ” sous le Royaume éternel de Jéhovah par Jésus-Christ.
[Note]
a Manuscrit du Vatican No 1209 qui présente vraiment la révision par Théodotion, du livre de Daniel de la version des Septante, révision datant du deuxième siècle ap. J.-C.
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Expérience dans le champLa Tour de Garde 1950 | 1er avril
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Expérience dans le champ
Une étude biblique chez une personne ayant écouté le poste WBBR
“ Une jeune mère catholique envoya une lettre à la station émettrice WBBR et demanda des renseignements supplémentaires. Je reçus la lettre de la station et fit la visite. Cette dame avait perdu son fils unique de dix ans, qui s’était noyé. Lorsqu’elle se rendit chez son prêtre pour y chercher consolation, celui-ci lui dit que cette mort était un jugement de Dieu pour n’avoir pas été une bonne catholique. Elle supplia le prêtre d’épargner le purgatoire à son fils, mais en vain. Étant dans une agitation extrême, incapable de manger ou de dormir, elle pensa au suicide. Peu après, elle régla par hasard son appareil de radio sur le poste WBBR. Elle entendit une allocution dans laquelle il était question d’un monde nouveau de paix, où la mort ne sera plus, l’orateur dit aussi que les trépassés dorment et se reposent jusqu’à la résurrection, moment où Dieu les rappellera à la vie sur une terre purifiée.
Une espérance naquit en son cœur. Elle écrivit en demandant que quelqu’un passe chez elle. La visite devait avoir lieu le matin, tandis que son mari était absent, car elle pensait qu’il lui interdirait d’écouter la station WBBR. Mais, contre toute attente, son mari était à la maison lors de ma visite. Lorsque je parlai des événements mondiaux et du dessein de Dieu d’établir un monde nouveau de justice, il hocha la tête en signe d’assentiment. Je lui demandai finalement où il avait acquis autant de connaissance. Au grand étonnement de sa femme il répondit que chaque soir il écoutait la station WBBR pendant qu’elle mettait les enfants au lit ! Une étude fut organisée sur-le-champ, chez eux, et maintenant la mère et une fille sont au service de Jéhovah. ” Un proclamateur de New-York.
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