l’église de Narbonne, dans la France méridionale, dès le VI^e siècle.

“ Après avoir montré l’origine païenne de la croix, The Encyclopœdia Britannica (ou Dictionnaire des arts, des sciences et des lettres), vol. 7, 11^e édition, déclare à la page 506 que ce n’est pas avant le temps de Constantin que la croix fut employée publiquement comme le symbole de la religion chrétienne. Rien n’était plus logique, car l’empereur Constantin était un adorateur du dieu soleil païen symbolisé par une croix. D’autres experts ont fait ressortir que ni en Orient ni en Occident la croix ne fut employée comme emblème chrétien avant le quatrième siècle.

“ Plutôt que de considérer comme une relique et un objet de culte le poteau de torture auquel Jésus fut cloué, les chrétiens juifs, à l’instar de Simon Pierre, le considéraient comme une chose abominable. Dans son épître aux Galates (3:13) l’apôtre Paul cite Deutéronome 21:23 et dit : Il est écrit — Maudit est quiconque est pendu au bois —. Par conséquent, les chrétiens juifs tenaient pour maudit et odieux le poteau sur lequel Jésus fut supplicié. Mosès Maïmonide, autorité juive célèbre du XII^e siècle, déclare : Ils ne suspendent jamais à un arbre attaché au sol par ses racines, mais à un tronc d’arbre déraciné pour qu’il ne soit pas un témoin ennuyant, car tout tronc d’arbre auquel on a suspendu quelqu’un est enfoui dans le sol afin que le mauvais renom n’y reste pas attaché et que les gens ne disent — Voici l’arbre auquel un tel a été suspendu — Ainsi en est-​il de la pierre avec laquelle on a lapidé quelqu’un, de l’épée qui a servi à tuer, de la pièce de tissu ou d’habillement avec laquelle on a étranglé ; toutes ces choses sont enterrées avec ceux qui périssent (Apud Casaub. in Baron. Exercitat. 16, An. 34, Num. 134). Dans son Vaticania Observationibus Illustrata, page 342, Kalinski déclare : En conséquence, puisqu’un homme suspendu était la plus grande des abominations, les Juifs haïssaient également plus que toute autre chose le tronc d’arbre auquel on l’avait suspendu, de sorte qu’ils recouvraient aussi de terre l’instrument du supplice qu’ils considéraient comme une chose abominable au même titre que le supplicié.

“ Il n’y a donc aucun argument permettant de prouver que Jésus-Christ fut crucifié sur un objet formé de deux pièces de bois assemblées à angle droit. Nous ne voulons rien ajouter à la Parole de Dieu écrite en introduisant la croix païenne dans les Écritures inspirées, mais nous traduisons staurós et xýlon selon leur sens le plus simple. Puisque Jésus employa staurós pour représenter la souffrance, la honte ou la torture de ses disciples (Matthieu 16:24), nous avons traduit staurós par poteau de torture pour le distinguer de xýlon que nous avons rendu par poteau ou, dans la note au bas de la page, bois, comme dans les Actes 5:30. ”

L’abîme des conjectures ayant ainsi été comblé, les chrétiens actuels s’appuient sur des faits qui peuvent se prouver quand ils affirment que le Christ n’a jamais été suspendu à une croix païenne d’origine phallique.

L’œuvre des témoins de Jéhovah — La société du monde nouveau

Extrait de l’Annuaire 1952

Les témoins de Jéhovah non seulement attendent l’organisation d’un monde nouveau et prient pour sa venue, mais déjà maintenant travaillent pour ce nouveau système de choses ; ils savent parfaitement que l’affreuse situation dans laquelle se trouve actuellement l’humanité doit disparaître, mais ils ne veulent pas disparaître avec elle. Les témoins de Jéhovah tiennent compte de cette déclaration de l’apôtre Pierre : “ Puisque toutes ces choses doivent ainsi se dissoudre, quels ne devez-​vous pas être par la sainteté de la conduite et par la piété de vos œuvres, attendant et gardant constamment à l’esprit la présence du jour de Jéhovah. ” (II Pi. 3:11, 12, NW). Ils comprennent que le “ jour de Jéhovah ” est arrivé et que son royaume est né ; ils comprennent que le Maître Souverain de l’univers a intronisé son Roi Jésus-Christ pour qu’il règne et que tout cela se passa en 1914. Est-​ce donc étonnant, puisque ce Royaume existe et que les “ nouveaux cieux ” fonctionnent, de voir les témoins de Jéhovah travailler ferme pour ce monde nouveau ? Nullement, car il y a beaucoup à faire. Les Écritures nous montrent clairement que toutes les personnes qui cherchent la vérité et la justice doivent être rassemblées. Dans la Bible elles sont appelées les “ autres brebis ”. Et comme le met en évidence le présent rapport, ces personnes que l’on compare à des brebis sont en effet rassemblées, non par centaines ou par milliers ou même par dizaines de milliers, mais par centaines de milliers. La société du monde nouveau est née, c’est un fait incontestable !

Les témoins de Jéhovah et les personnes qui sont de bonne volonté envers Dieu désirent vivre dans la paix et la justice du monde nouveau. Mais ce n’est pas tout, ils savent que la Parole de Dieu leur demande de vivre en paix dès maintenant. Aussi vivent-​ils en paix les uns avec les autres, travaillant dans l’unité à porter aux personnes de toutes les nations, races et langues, le message de paix de Jésus-Christ ; ce message si apaisant pour les personnes éprises de justice annonce que “ le royaume des cieux s’est approché ”. Maintenant, des hommes de bonne volonté issus de tous les peuples, tribus, langues et nations, se joignent sans arrêt à la société du monde nouveau, impatients d’apprendre comment on peut vivre dans le monde nouveau. Tous travaillent dans l’unité sous la direction de la Watch Tower Bible & Tract Society qui fait office de conseil d’administration. Cette organisation, société enregistrée en Pennsylvanie, élabore pour les témoins de Jéhovah des plans et des conseils concernant la manière et les moyens de contribuer au développement de l’œuvre d’éducation à laquelle tous participent. La Watch Tower Bible & Tract Society envoie aussi des missionnaires dans toutes les parties du monde et reste en relation avec ses nombreuses filiales qui dirigent l’œuvre dans les divers pays.

Le bureau principal de la Société se trouve à Brooklyn, New-​York, dans le bâtiment qui porte le nom de Béthel et où vivent plus de quatre cents employés, tous ministres ordonnés servant les intérêts de leurs frères du monde entier.

Cet organisme dont la formation a été bénie par Jéhovah est agencé d’une manière très simple ; il n’est compliqué ni dans sa structure ni dans son fonctionnement. Le président de la Watch Tower Bible & Tract Society, secondé par d’autres ministres capables qui habitent aussi le Béthel, arrête le plan du travail qui devrait être effectué en harmonie avec la Parole du Seigneur. Les projets sont mis à exécution et des instructions sont envoyées à toutes les filiales, soit sous forme d’articles paraissant dans le périodique La Tour de Garde, soit sous forme de livres, lettres et brochures. Ces informations sont traduites dans les différentes langues et expédiées à tous les groupes organisés ainsi qu’aux représentants spéciaux de la Société, tels les pionniers qui sont des ministres consacrant tout leur temps à l’œuvre. Dans les groupes ensuite, tous les renseignements sont transmis aux proclamateurs du Royaume et ainsi la bonne nouvelle de cette glorieuse œuvre de Dieu se répand jusque dans les parties les plus reculées de leur territoire.

En outre, de Brooklyn, New-​York, la Société envoie des missionnaires à destination de territoires vierges, où il n’y a ni filiale ni activité organisée. Dans ces régions elle établit des homes de missionnaires et ces missionnaires spécialement instruits accomplissent le même genre de travail que les proclamateurs de groupe