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  • Il « est amour »
    Approchez-vous de Jéhovah
    • Les rayons du soleil passent à travers un nuage.

      PARTIE 4

      Il « est amour »

      Une qualité de Jéhovah domine sur toutes les autres : l’amour. Elle est aussi la plus attirante. En contemplant quelques facettes de ce joyau, nous comprendrons pourquoi la Bible dit que « Dieu est amour » (1 Jean 4:8).

  • « Il nous a aimés le premier »
    Approchez-vous de Jéhovah
    • Jésus meurt sur un poteau.

      CHAPITRE 23

      « Il nous a aimés le premier »

      1-3. Sous quels rapports la mort de Jésus ne ressemble-​t-​elle à aucune autre ?

      UNE journée de printemps, voilà presque 2 000 ans. Jugé, condamné pour des crimes qu’il n’a pas commis, un innocent est supplicié. Ce n’est pas la première exécution cruelle et injuste de l’Histoire, ni malheureusement la dernière. Mais cette mort-​là ne ressemble à aucune autre.

      2 Tandis que l’homme agonise, le ciel témoigne de l’importance de l’évènement. Bien qu’on soit au beau milieu de la journée, des ténèbres couvrent soudain le pays. « La lumière du soleil avait disparu », écrira un historien (Luc 23:44, 45). Dans son dernier souffle, l’homme prononce ces paroles inoubliables : « Cela s’est accompli ! » En donnant sa vie, il vient en effet d’accomplir quelque chose d’extraordinaire : le plus bel acte d’amour jamais fait par un humain (Jean 15:13 ; 19:30).

      3 Cet homme, vous l’aurez reconnu, c’était Jésus Christ. Nul n’ignore la mort et les souffrances atroces qu’il a subies en cette sombre journée du 14 nisan 33. Mais on oublie souvent un fait essentiel : quelqu’un a souffert encore plus que lui, a consenti un sacrifice encore plus grand, a accompli ce jour-​là le plus bel acte d’amour de tous les temps. Quel acte ? La réponse à cette question nous offrira la meilleure des introductions au plus capital des sujets : l’amour de Jéhovah.

      Le plus bel acte d’amour

      4. Comment un soldat romain a-​t-​il compris que Jésus n’était pas un homme ordinaire, et qu’en a-​t-​il conclu ?

      4 Ténèbres avant la mort de Jésus, violent tremblement de terre juste après : le centurion romain chargé de l’exécution est abasourdi. « C’était vraiment le Fils de Dieu », dit-​il (Matthieu 27:54). Jésus, en effet, n’était pas un homme ordinaire. C’est à la mort du Fils unique du Dieu très-haut que ce soldat vient de participer. Mais à quel point ce Fils était-​il aimé de son Père ?

      5. Comment pourrait-​on donner une idée du temps considérable que Jéhovah et son Fils ont passé ensemble au ciel ?

      5 La Bible appelle Jésus « le premier-né de toute création » (Colossiens 1:15). Cela signifie qu’il existait avant l’univers physique ! Combien de temps le Père et le Fils ont-​ils passé ensemble ? L’univers, estiment les scientifiques, aurait 13 milliards d’années. Cela vous dépasse-​t-​il ? Pour faire comprendre au public l’énormité de ce chiffre, dans un planétarium on a matérialisé le temps par une ligne de 110 mètres de long. Un pas le long de cette ligne correspond à environ 75 millions d’années d’existence de l’univers. Au bout de la ligne, un trait fin comme un cheveu : l’histoire humaine. Or, même si ce chiffre de 13 milliards est juste, la ligne tout entière est encore trop courte pour représenter la vie du Fils de Jéhovah ! Qu’a-​t-​il fait durant tout ce temps ?

      6. a) À quoi le Fils de Jéhovah a-​t-​il été occupé durant son existence préhumaine ? b) Quel lien unit Jéhovah et son Fils ?

      6 Il était l’« habile ouvrier » de son Père et s’en réjouissait (Proverbes 8:30). « Pas même une chose ne vint à l’existence si ce n’est par son intermédiaire », révèle la Bible (Jean 1:3). Jéhovah et son Fils ont donc travaillé ensemble à tout amener à l’existence. Quelle période exaltante et joyeuse ! On sait combien l’amour entre un père ou une mère et son enfant peut être incroyablement fort. L’amour « est un lien d’union parfait » (Colossiens 3:14). Alors imaginez la force que doit avoir un lien tissé sur un temps aussi considérable ! De toute évidence, le plus puissant lien d’amour jamais formé unit Jéhovah Dieu et son Fils.

      7. Lors du baptême de Jésus, comment son Père, Jéhovah, a-​t-​il exprimé ce qu’il ressentait envers lui ?

      7 Pourtant, bien qu’il ait dû pour cela se priver pendant plusieurs dizaines d’années de la compagnie de son Fils bien-aimé au ciel, Jéhovah l’a envoyé sur la terre, où il est né humain. Avec quel intérêt il l’a observé grandir pour atteindre l’état d’adulte parfait ! Vers l’âge de 30 ans, Jésus s’est fait baptiser. Que pensait de lui Jéhovah à ce moment précis ? Nous n’avons pas besoin de le deviner, car il l’a fait savoir en s’exprimant personnellement depuis le ciel : « Voici mon Fils, le bien-aimé, qui a mon approbation » (Matthieu 3:17). Quel plaisir il devait ressentir à voir Jésus accomplir fidèlement tout ce qui avait été prophétisé, tout ce qu’il attendait de lui ! (Jean 5:36 ; 17:4).

      8-9. a) Quel martyre Jésus a-​t-​il subi le 14 nisan 33, et qu’a éprouvé son Père céleste ? b) Pourquoi Jéhovah a-​t-​il laissé son Fils souffrir et mourir ?

      8 Mais qu’a ressenti Jéhovah le 14 nisan 33 ? Qu’a-​t-​il éprouvé en voyant Jésus trahi, puis arrêté en pleine nuit par une foule ? Jésus abandonné par ses amis et jugé illégalement ? Jésus tourné en ridicule, couvert de crachats, frappé à coups de poing ? Jésus fouetté, le dos en lambeaux ? Jésus cloué par les mains et les pieds sur un poteau en bois et laissé pendu ainsi, exposé aux insultes ? Qu’a ressenti ce Père quand son Fils bien-aimé a crié vers lui dans les affres de l’agonie ? Quand il a rendu son dernier souffle et que, pour la première fois depuis le début de la création, son cher Fils a cessé d’exister ? (Matthieu 26:14-16, 46, 47, 56, 59, 67 ; 27:38-44, 46 ; Jean 19:1).

      9 Nous n’avons pas de mots pour l’exprimer. Puisque Jéhovah éprouve des sentiments, indicible pour nous est la douleur qu’il a ressentie à la mort de son Fils. Il y a un mot en revanche pour exprimer la raison pour laquelle il a permis cette mort. Pourquoi le Père s’est-​il soumis à un tel tourment ? Jean 3:16 nous révèle quelque chose d’extraordinaire. Ce verset est si fondamental qu’on l’a appelé l’« Évangile en miniature ». Il déclare : « Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que tous ceux qui exercent la foi en lui ne soient pas détruits mais aient la vie éternelle. » Le mobile de Jéhovah tient donc en un mot : amour. En envoyant son Fils afin qu’il souffre et meure pour nous, Jéhovah a vraiment accompli le plus bel acte d’amour de tous les temps.

      « Dieu […] a donné son Fils unique. »

      Ce qu’est l’amour de Dieu

      10. Quel besoin les humains ont-​ils, et qu’est-​il arrivé au sens du mot « amour » ?

      10 Qu’est-​ce que l’amour ? Le besoin le plus essentiel de l’homme, dit-​on. De fait, du berceau à la tombe, on le recherche avidement et on s’épanouit à sa chaleur — mais on s’étiole et on meurt aussi d’en être privé. Paradoxalement, l’amour est difficile à définir. Ce n’est pourtant pas faute de parler de lui. De combien de livres, de chansons, de poèmes n’est-​il pas le thème ? Mais on n’est pas forcément plus avancé sur sa définition. Pire, à force de citer ce mot à tort ou à raison, il semble plus malaisé que jamais d’en cerner le véritable sens.

      11-12. a) Où pouvons-​nous en apprendre beaucoup sur l’amour, et pourquoi ? b) Quelles formes d’amour le grec ancien distinguait-​il, et laquelle revient le plus souvent dans les Écritures grecques chrétiennes ? (voir note). c) Que désigne généralement agapê dans la Bible ?

      11 Ce que la Bible enseigne sur l’amour est pourtant limpide. Dans son Expository Dictionary of New Testament Words [Dictionnaire interprétatif des mots du Nouveau Testament], William Vine observe que « l’amour ne peut être connu que par les actions qu’il suscite ». De fait, les récits bibliques des actions de Jéhovah nous en disent long sur son amour, sur l’affection bienveillante qu’il porte à ses créatures. Prenez le suprême acte d’amour qu’il a accompli pour nous : quelle définition plus complète de l’amour pourrait-​on donner ? Nous évoquerons beaucoup d’autres manifestations de l’amour divin dans les chapitres suivants. Le vocabulaire biblique nous éclaire également. Le grec ancien avait quatre mots pour rendre la notion d’« amoura ». Le plus utilisé dans les Écritures grecques chrétiennes est agapê, qu’un dictionnaire biblique qualifie de « mot le plus puissant qu’on puisse imaginer pour exprimer l’amour ». Pourquoi ?

      12 Dans la Bible, agapê (nom féminin en grec) désigne généralement un amour guidé par des principes. Elle n’est donc pas une simple réaction affective à quelqu’un. Son étendue est plus large ; agapê repose davantage sur la réflexion et la volonté. Et puis surtout, l’amour chrétien est totalement désintéressé. Revenons sur Jean 3:16, par exemple. Qu’est-​ce que le « monde » que Dieu a tellement aimé, au point qu’il a donné son Fils unique pour lui ? Il s’agit du monde des humains rachetables, monde composé de nombreux individus vivant dans le péché. Jéhovah aime-​t-​il chacun d’entre eux comme un ami personnel, comme il aimait le fidèle Abraham ? (Jacques 2:23). Non. En revanche, il témoigne de la bonté envers tous, même s’il lui en coûte énormément. Il veut que tous se repentent et renoncent à leurs mauvaises voies (2 Pierre 3:9). Beaucoup le font ; il est alors heureux de les accueillir comme amis.

      13-14. Qu’est-​ce qui montre que l’amour chrétien s’accompagne souvent de chaleur et d’affection ?

      13 Dans la Bible, agapê n’est pas l’amour froid et purement intellectuel que certains croient. L’amour chrétien s’accompagne fréquemment d’une chaleureuse affection personnelle. Ainsi, quand Jean a écrit : « Le Père aime le Fils », c’est une forme du mot agapê qu’il a utilisée. Cet amour est-​il dépourvu de chaleur et d’affection ? Notons que Jésus a dit : « Le Père a de l’affection pour le Fils. » Et là, c’est une forme du mot philéô qui apparaît (Jean 3:35 ; 5:20). L’amour de Jéhovah est donc souvent chargé de tendre affection. Seulement, il n’est pas dominé par les sentiments. Jéhovah ne passe jamais outre à ses principes justes et sages.

      14 Comme nous l’avons vu, toutes les qualités de Jéhovah sont remarquables, parfaites et attirantes. Mais l’amour est la plus attirante ; aucune ne nous rapproche autant de Jéhovah. Or, elle est aussi sa qualité dominante. Comment le savons-​nous ?

      « Dieu est amour »

      15. Que dit la Bible à propos de l’amour de Jéhovah, et quelle distinction cela crée-​t-​il ? (voir note).

      15 La Bible fait une distinction entre l’amour et les autres attributs de Jéhovah. Nulle part elle ne dit que Dieu est puissance, justice ou sagesse. Il possède ces qualités, il en est à l’origine, et personne ne peut lui être comparé dans ces trois domaines. Mais à propos du quatrième attribut, elle dit quelque chose qui va plus loin : « Dieu est amourb » (1 Jean 4:8). Qu’est-​ce que cela signifie ?

      16-18. a) Pourquoi la Bible dit-​elle que « Dieu est amour » ? b) De toutes les créatures de la terre, pourquoi est-​ce l’homme qui incarne le mieux l’amour de Jéhovah ?

      16 « Dieu est amour » n’est pas une simple équation, comme si on écrivait « Dieu = amour ». On ne peut inverser la proposition et dire que « l’amour est Dieu ». Jéhovah n’est pas une qualité abstraite, mais une personne avec des sentiments et des traits distinctifs nombreux qui s’ajoutent à son amour. Cela étant, l’amour est ancré profondément en lui. À propos de ce verset, un ouvrage de référence dit que « l’amour est l’essence, la nature, de Dieu ». On pourrait schématiser les choses ainsi : la puissance de Jéhovah est son moyen d’action, sa justice et sa sagesse le guide de ses actions, mais son amour le moteur de ses actions. Il y a donc toujours de l’amour dans la manière dont il manifeste ses autres attributs.

      17 Jéhovah personnifie l’amour, dit-​on souvent. C’est donc en apprenant à le connaître qu’on apprend l’amour fondé sur ses principes. Cependant, cette qualité n’est-​elle pas également visible chez des humains ? Effectivement. Mais pourquoi ? Lors de la création, Jéhovah a déclaré, s’adressant vraisemblablement à son Fils : « Faisons l’être humain à notre image, à notre ressemblance » (Genèse 1:26). De toutes les créatures de la terre, seuls les hommes et les femmes ont la faculté d’aimer par choix, et d’imiter ainsi leur Père céleste. Vous vous rappelez que Jéhovah a représenté plusieurs de ses grands attributs par des animaux. Mais qu’a-​t-​il choisi pour incarner sa qualité principale, l’amour ? Son chef-d’œuvre sur la terre, l’homme (Ézéchiel 1:10).

      18 Quand nous manifestons un amour désintéressé et fondé sur des principes, nous reflétons la qualité dominante de Jéhovah. Ainsi que l’a écrit l’apôtre Jean, « nous aimons, parce qu’il nous a aimés le premier » (1 Jean 4:19). En quel sens Jéhovah nous a-​t-​il aimés le premier ?

      Jéhovah a pris l’initiative

      19. Pourquoi peut-​on dire que l’amour a joué un rôle primordial dans l’œuvre créatrice de Jéhovah ?

      19 L’amour n’est pas une nouveauté. Pourquoi Jéhovah s’est-​il mis un jour à créer ? Sentiment de solitude ? Besoin de compagnie ? Rien de tout cela, car Jéhovah est complet et il se suffit à lui-​même ; il n’y a rien dont il ait besoin et qu’on puisse lui fournir. C’est son amour, qualité active, qui l’a poussé naturellement à vouloir partager les joies de la vie avec des créatures intelligentes qui seraient capables d’apprécier ce don. Le « commencement de la création de Dieu » fut son Fils unique (Révélation 3:14). Puis Jéhovah utilisa cet habile Ouvrier pour amener toutes les autres choses à l’existence, à commencer par les anges (Job 38:4, 7 ; Colossiens 1:16). Dotés de la liberté, de l’intelligence et de sentiments, ces esprits puissants pouvaient nouer des liens d’amour — entre eux et, surtout, avec Jéhovah Dieu (2 Corinthiens 3:17). Ils aimaient donc parce qu’ils avaient été aimés les premiers.

      20-21. À quoi Adam et Ève pouvaient-​ils voir que Jéhovah les aimait, mais comment ont-​ils répondu à son amour ?

      20 Il en fut de même avec les humains. Dès le départ, Adam et Ève ont littéralement baigné dans l’amour. En Éden, partout où ils posaient le regard, le paradis témoignait de l’amour de leur Père. Notez ce que la Bible dit : « Jéhovah Dieu planta un jardin en Éden, vers l’est, et il y mit l’homme qu’il avait formé » (Genèse 2:8). Vous êtes-​vous déjà promené dans un jardin ou un parc vraiment magnifique ? Qu’est-​ce qui vous a le plus charmé ? Le clair-obscur d’une tonnelle ? L’éblouissante palette d’un tapis de fleurs ? Le murmure d’un ruisseau, un gazouillis d’oiseaux, un bourdonnement d’insectes ? Les senteurs entremêlées des arbres, des fruits et des fleurs ? Et pourtant, aucun parc d’aujourd’hui ne soutiendrait la comparaison avec celui d’Éden. Pourquoi ?

      21 Ce jardin avait été planté par Jéhovah lui-​même ! Sa beauté devait être saisissante. Il n’y manquait aucun arbre exquis, que ce soit par la forme ou par le fruit. Il était bien arrosé, vaste et animé par une fascinante variété d’animaux. Adam et Ève avaient tout pour mener une existence riche et heureuse, y compris un travail passionnant et une compagnie parfaite. Jéhovah les avait aimés le premier, et ils avaient toutes les raisons de l’aimer en retour. Mais ils ne l’ont pas fait. Au lieu d’obéir par amour à leur Père céleste, ils ont choisi, par égoïsme, de se rebeller (Genèse, chapitre 2).

      22. Comment la réaction de Jéhovah à la rébellion en Éden prouve-​t-​elle la fidélité de son amour ?

      22 Quelle peine Jéhovah a dû ressentir ! Mais cette rébellion l’a-​t-​elle aigri ? Non, car « son amour fidèle est éternel » (Psaume 136:1). Aussi a-​t-​il immédiatement prévu de racheter tous les descendants d’Adam et Ève qui seraient dans de bonnes dispositions. Comme nous l’avons vu, ce rachat plein d’amour a exigé le sacrifice rédempteur de son Fils bien-aimé, sacrifice qui lui a tant coûté (1 Jean 4:10).

      23. Quelle est l’une des raisons pour lesquelles Jéhovah est le « Dieu heureux », et à quelle question importante répondrons-​nous dans le chapitre suivant ?

      23 Ainsi, dès le commencement Jéhovah a pris l’initiative de manifester son amour aux hommes. « Il nous a aimés le premier » d’une multitude de manières. L’amour favorisant l’harmonie et la joie, faut-​il s’étonner que Jéhovah soit appelé le « Dieu heureux » ? (1 Timothée 1:11). Mais une question importante se pose. Jéhovah nous aime-​t-​il individuellement ? Le chapitre suivant répondra à cette question.

      a Le verbe philéô apparaît fréquemment dans les Écritures grecques chrétiennes. Il signifie « avoir de l’affection pour, être attaché à, ou aimer (du sentiment qu’on pourrait éprouver pour un ami proche ou un frère) ». Storgê désigne l’amour qui unit les membres d’une famille. En 2 Timothée 3:3, Paul a employé un mot apparenté pour annoncer que cet amour ferait cruellement défaut dans les derniers jours. Érôs, l’amour sentimental entre les sexes, n’est pas utilisé dans les Écritures grecques chrétiennes, bien que cette forme d’amour soit évoquée par ailleurs dans la Bible (Proverbes 5:15-20).

      b D’autres passages des Écritures présentent une tournure analogue. Par exemple, « Dieu est lumière » ou « Dieu est un feu dévorant » (1 Jean 1:5 ; Hébreux 12:29). Mais il s’agit ici de métaphores ; Jéhovah y est comparé à des éléments physiques. Jéhovah est comme la lumière, car il est saint et droit. Il n’y a pas de « ténèbres », ou d’impureté, en lui. Il est également assimilable au feu en raison de l’usage destructeur qu’il peut faire de sa puissance.

      Éléments de méditation

      • Psaume 63:1-11 Quel prix devrions-​nous accorder à l’amour de Jéhovah, et quelle confiance cet amour nous donne-​t-​il ?

      • Osée 11:1-4 ; 14:4-8 De quelles manières Jéhovah a-​t-​il manifesté un amour paternel envers Israël (Éphraïm), et ce malgré quels actes de désobéissance ?

      • Matthieu 5:43-48 Comment Jéhovah manifeste-​t-​il un amour paternel envers l’humanité en général ?

      • Jean 17:15-26 Comment cette prière de Jésus en faveur de ses disciples nous assure-​t-​elle de l’amour de Jéhovah ?

  • Rien ne peut « nous séparer de l’amour de Dieu »
    Approchez-vous de Jéhovah
    • Une femme triste pleure.

      CHAPITRE 24

      Rien ne peut « nous séparer de l’amour de Dieu »

      1. De quoi certains doutent-​ils, y compris de vrais chrétiens ?

      JÉHOVAH DIEU vous aime-​t-​il personnellement ? Certains veulent bien croire qu’il aime l’humanité en général, comme l’indique Jean 3:16, mais pas qu’il puisse les aimer, eux. Même de vrais chrétiens sont parfois dans le doute. Découragé, un homme a dit : « Il m’est très difficile de croire que Dieu s’intéresse tant soit peu à moi. » Est-​ce aussi votre sentiment parfois ?

      2-3. Qui voudrait nous persuader que Jéhovah ne nous aime pas ou ne nous accorde aucune valeur, et comment pouvons-​nous lutter contre ce sentiment ?

      2 « Jéhovah ne vous aime pas ; vous n’avez aucune valeur à ses yeux » : voilà de quoi Satan voudrait vous persuader. Car, s’il sait séduire en flattant la vanité et l’orgueil des gens, il se délecte également à réduire en miettes la dignité des plus vulnérables (Jean 7:47-49 ; 8:13, 44 ; 2 Corinthiens 11:3). Et en ces « derniers jours » difficiles à supporter, il met les bouchées doubles. Beaucoup grandissent dans des familles vides d’« affection » ou ont affaire quotidiennement à des individus cruels, égoïstes et entêtés (2 Timothée 3:1-5). Des années de maltraitance, de racisme ou de haine en ont conduit plus d’un à penser qu’il ne vaut pas grand-chose et ne mérite pas d’être aimé.

      3 Si c’est votre cas, ne vous découragez pas. Il nous arrive d’être durs envers nous-​mêmes plus que de raison. Rappelez-​vous que la Parole de Dieu est destinée à « redresser les choses » et à « renverser des forteresses » (2 Timothée 3:16 ; 2 Corinthiens 10:4). La Bible dit : « Nous apaiserons notre cœur devant Dieu, et cela quelle que soit la raison pour laquelle notre cœur nous condamnerait, car Dieu est plus grand que notre cœur et il connaît toutes choses » (1 Jean 3:19, 20). Considérons quatre façons dont les Écritures nous aident à ‘apaiser notre cœur’ quant à l’amour de Jéhovah.

      Vous avez de la valeur aux yeux de Jéhovah

      4-5. Par son exemple sur les moineaux, comment Jésus a-​t-​il montré que nous avons de la valeur aux yeux de Jéhovah ?

      4 Premièrement, la Bible enseigne expressément que Dieu attache de la valeur à chacun de ses serviteurs. Jésus a dit : « On vend deux moineaux pour une pièce de monnaie de peu de valeur, n’est-​ce pas ? Pourtant, aucun d’eux ne tombe à terre sans que votre Père le remarque. En ce qui vous concerne, même vos cheveux sont tous comptés. N’ayez donc pas peur : vous avez plus de valeur que beaucoup de moineaux » (Matthieu 10:29-31). Que signifiaient ces paroles pour les contemporains de Jésus ?

      Un moineau nourrit son petit.

      « Vous avez plus de valeur que beaucoup de moineaux. »

      5 Peut-être vous demandez-​vous qui aurait l’idée d’acheter un moineau. En fait, à l’époque le moineau était l’oiseau comestible le moins cher. Notez qu’avec une pièce de peu de valeur on en achetait deux. Plus tard, Jésus fera même remarquer qu’avec deux pièces de monnaie on en obtenait, non pas quatre, mais cinq. Le cinquième était offert, comme s’il n’avait aucune valeur. Peut-être ces oiseaux n’avaient-​ils aucune valeur pour les hommes. Mais pour le Créateur ? « Aucun d’eux [pas même le moineau supplémentaire] n’est oublié par Dieu », a précisé Jésus (Luc 12:6, 7). Saisissez-​vous maintenant ce qu’il voulait dire ? Si Jéhovah accorde une telle valeur à un seul moineau, quel prix doit avoir un humain ! Comme Jésus l’a expliqué, Jéhovah connaît absolument tout de nous. Il compte même nos cheveux !

      6. Pourquoi Jésus n’exagérait-​il pas en disant que nos cheveux sont comptés ?

      6 Nos cheveux ? Jésus n’exagérait-​il pas ? Alors réfléchissez à l’espérance de la résurrection. Jéhovah ne doit-​il pas tout connaître de nous pour être en mesure de nous recréer ? Nous comptons tellement à ses yeux qu’il se rappelle le moindre détail, y compris notre code génétique, ainsi que les souvenirs et l’expérience que nous avons accumulés au fil des annéesa. En comparaison, compter nos cheveux, dont le nombre n’excède guère 100 000, est un moindre exploit.

      Ce que Jéhovah voit en nous

      7-8. a) Quel genre d’état d’esprit Jéhovah se réjouit-​il de trouver en sondant les cœurs humains ? b) Citez des œuvres bonnes que Jéhovah apprécie de nous voir accomplir.

      7 Deuxièmement, la Bible révèle ce que Jéhovah aime en nous. En résumé : nos qualités et nos efforts. Le roi David a dit à son fils Salomon : « Jéhovah examine ce qu’il y a au fond de tous les cœurs et il discerne toutes les intentions et les pensées » (1 Chroniques 28:9). En notre époque de violence et de haine, quelle joie il doit éprouver quand, sondant les cœurs de milliards d’humains, il en trouve un qui est épris de paix, de vérité et de justice ! Que fait-​il quand il découvre ainsi un cœur qui se gonfle d’amour pour lui, qui désire apprendre à le connaître et qui veut le faire connaître à d’autres ? Il remarque, nous assure-​t-​il, ceux qui parlent de lui. Il a même un « livre de souvenir » pour tous ‘ceux qui le craignent et pour ceux qui méditent sur son nom’ (Malachie 3:16.) Ce genre d’état d’esprit est précieux à ses yeux.

      8 Quelles œuvres bonnes Jéhovah apprécie-​t-​il notamment ? Tout d’abord, cela va de soi, nos efforts pour imiter son Fils, Jésus Christ (1 Pierre 2:21). Il attache également une grande importance à nous voir proclamer la bonne nouvelle de son royaume. En Romains 10:15, nous lisons : « Qu’ils sont beaux les pieds de ceux qui annoncent de bonnes nouvelles ! » Peut-être ne nous viendrait-​il pas à l’idée de qualifier de « beaux » nos pauvres pieds. Mais ils représentent ici nos efforts pour prêcher la bonne nouvelle, efforts que Jéhovah trouve beaux et précieux (Matthieu 24:14 ; 28:19, 20).

      9-10. a) Comment savons-​nous que Jéhovah accorde de la valeur à notre endurance dans les difficultés ? b) Quel regard négatif Jéhovah ne porte-​t-​il jamais sur ses serviteurs fidèles ?

      9 Dieu aime aussi notre endurance (Matthieu 24:13). Puisque Satan cherche à nous détourner de lui, chacune de nos journées de fidélité permet à Jéhovah de répondre aux provocations de son Adversaire (Proverbes 27:11). Reste une difficulté : endurer. Ennuis de santé, problèmes pécuniaires, détresse affective… : chaque jour qui passe est parfois synonyme d’épreuve. Les attentes qui se prolongent aussi nourrissent le découragement (Proverbes 13:12). Notre endurance dans de telles conditions est particulièrement précieuse à Jéhovah. Conscient de cela, le roi David lui avait demandé de recueillir ses larmes dans une « outre », ajoutant, plein de confiance : « Ne sont-​elles pas inscrites dans ton livre ? » (Psaume 56:8). En effet, Jéhovah garde soigneusement en mémoire toutes les larmes que nous versons et les souffrances que nous endurons pour lui rester fidèles. Elles ont du prix à ses yeux.

      Jéhovah attache un grand prix à notre endurance dans les épreuves.

      10 Il arrive cependant qu’un cœur qui se condamne lui-​même reste sourd à ces arguments. Il susurre avec insistance : « Mais il y en a tant d’autres qui sont bien mieux que toi. Comme Jéhovah doit être déçu quand il te compare à eux ! » Jéhovah n’établit pas de comparaisons ; il n’est pas non plus rigide (Galates 6:4). C’est avec une grande finesse qu’il lit dans les cœurs, et il apprécie ce qu’il y voit de bon, même si c’est peu.

      Jéhovah sépare le bon du mauvais

      11. Que nous apprend sur Jéhovah ce qu’il a fait pour Abia ?

      11 Troisièmement, quand il nous sonde, Jéhovah fait la part du bon. Par exemple, bien qu’ayant décrété l’anéantissement de la famille apostate du roi Jéroboam, il a ordonné qu’un des fils, à savoir Abia, reçoive une sépulture décente. Pour quelle raison ? Parce que « Jéhovah le Dieu d’Israël a trouvé quelque chose de bon » en lui (1 Rois 14:1, 10-13). Jéhovah avait, en quelque sorte, passé au crible le cœur du jeune homme et y avait trouvé « quelque chose de bon ». Il a estimé que ce « bon », si minime fût-​il, méritait d’être mentionné dans sa Parole. Il l’a même honoré en manifestant envers cet élément d’une famille apostate une miséricorde appropriée.

      12-13. a) Comment le cas du roi Josaphat montre-​t-​il que Jéhovah recherche ce qu’il y a de bon en nous, même quand nous péchons ? b) En ce qui concerne nos qualités et nos belles œuvres, comment Jéhovah se conduit-​il en Père plein de tendresse ?

      12 Un cas encore plus éloquent nous est proposé en la personne du bon roi Josaphat. Ce roi ayant commis un acte inconsidéré, le prophète de Jéhovah lui déclara : « À cause de cela Jéhovah s’est indigné contre toi. » Voilà qui était sérieux. Mais le message de Jéhovah ne s’arrêtait pas là. « Toutefois, ajouta-​t-​il, il s’est trouvé de bonnes choses en toi » (2 Chroniques 19:1-3). Sa juste colère n’empêchait donc pas Jéhovah de voir ce qu’il y avait de bon en Josaphat. Quel contraste avec les humains imparfaits ! Quand les autres nous irritent, n’avons-​nous pas tendance à ne plus voir ce qui est bon en eux ? Lorsque nous péchons, la déception, la honte et le sentiment de culpabilité ne nous masquent-​ils pas ce qu’il y a de bon en nous ? Rappelons-​nous alors que si nous nous repentons de nos péchés et luttons avec énergie pour ne pas les répéter, Jéhovah nous pardonne.

      13 À l’image d’un chercheur d’or qui rejette les cailloux sans valeur, quand il vous examine Jéhovah écarte ces péchés pour ne garder que les « pépites » : vos qualités et vos belles œuvres. Avez-​vous déjà remarqué comment des parents conservent précieusement les dessins ou les devoirs scolaires de leurs enfants, parfois des dizaines d’années après que ceux-ci les ont oubliés ? Jéhovah est le plus tendre des pères. Tant que nous lui resterons fidèles, jamais il n’oubliera nos qualités et nos belles œuvres. En fait, il estimerait injuste de les oublier ; or il n’est pas injuste (Hébreux 6:10). Il nous examine d’une autre manière encore.

      14-15. a) Pourquoi nos imperfections n’empêchent-​elles jamais Jéhovah de voir ce qu’il y a de bon en nous ? Expliquez par un exemple. b) Que fera Jéhovah de ce qu’il trouve de bon en nous, et comment considère-​t-​il ses serviteurs fidèles ?

      14 Jéhovah regarde au-delà de nos imperfections et voit nos possibilités. Prenons un exemple. Les gens qui aiment les œuvres d’art sont prêts à se donner beaucoup de mal pour restaurer des tableaux ou d’autres chefs-d’œuvre très endommagés. Quand, notamment, à la National Gallery de Londres, quelqu’un a tiré des coups de feu dans un dessin de Léonard de Vinci valant 35 millions d’euros, personne n’a suggéré de le jeter puisqu’il était abîmé. On s’est aussitôt attelé à la restauration de ce chef-d’œuvre vieux de près de 500 ans. Pourquoi ? Parce qu’il était précieux aux yeux des amoureux de l’art. Ne valez-​vous pas plus qu’un dessin au crayon et au fusain ? Au regard de Dieu, si — tout « endommagé » que vous soyez par l’imperfection héréditaire (Psaume 72:12-14). Jéhovah Dieu, le Créateur de la famille humaine, saura faire le nécessaire pour amener à la perfection tous ceux qui acceptent ses soins bienveillants (Actes 3:21 ; Romains 8:20-22).

      15 Ainsi, Jéhovah voit en nous le bon que nous-​mêmes ne voyons pas toujours. Et plus nous le servirons, plus il fera croître ce bon en nous, jusqu’à ce que nous soyons parfaits. Quoi que leur fasse subir le monde de Satan, Jéhovah considère ses serviteurs fidèles comme précieux (Aggée 2:7).

      Jéhovah montre son amour de façon concrète

      16. Quelle est la plus grande preuve de son amour que Jéhovah nous ait donnée, et comment savons-​nous que ce don a été fait pour nous personnellement ?

      16 Quatrièmement, Jéhovah nous donne des preuves de son amour. Le sacrifice rédempteur de Jésus offre assurément le démenti le plus magistral au mensonge de Satan selon lequel nous ne valons rien et ne méritons pas d’être aimés. La mort atroce que Jésus a subie sur le poteau de supplice et la souffrance encore plus terrible que Jéhovah a ressentie en observant la mort de son Fils bien-aimé sont des preuves que tous deux nous aiment. Ne l’oublions jamais. Beaucoup, malheureusement, ont du mal à croire que ce don a été fait pour eux personnellement. Ils s’en jugent indignes. Que ceux-là pensent alors à l’apôtre Paul. Lui qui avait persécuté les disciples de Christ a pourtant écrit : « Le Fils de Dieu […] m’a aimé et s’est livré lui-​même pour moi » (Galates 1:13 ; 2:20).

      17. Par quels moyens Jéhovah nous attire-​t-​il à lui et à son Fils ?

      17 Jéhovah nous donne une autre preuve de son amour en aidant chacun d’entre nous à bénéficier du sacrifice du Christ. Jésus a déclaré : « Personne ne peut venir vers moi, si le Père, qui m’a envoyé, ne l’attire » (Jean 6:44). Jéhovah nous attire individuellement à son Fils et à l’espérance de la vie éternelle. Comment ? Par l’œuvre de prédication, qui touche chacun personnellement, et par son esprit saint, qui nous aide à comprendre et à mettre en pratique les vérités spirituelles malgré nos limites et nos imperfections. Il peut donc nous dire, comme autrefois à la nation d’Israël : « Je t’ai aimée d’un amour éternel. C’est pourquoi je t’ai attirée à moi par mon amour fidèle » (Jérémie 31:3).

      18-19. a) Par quel moyen Jéhovah nous fait-​il ressentir le plus intimement son amour, et comment savons-​nous qu’il se réserve cette prérogative ? b) Qu’est-​ce qui, dans sa Parole, nous donne l’assurance que Jéhovah nous écoute avec empathie ?

      18 Peut-être est-​ce dans le privilège qu’il nous accorde de le prier que nous ressentons le plus intimement l’amour de Jéhovah. La Bible nous engage à le ‘prier constamment’ (1 Thessaloniciens 5:17). Car il écoute. N’est-​il pas ‘Celui qui écoute la prière’ ? (Psaume 65:2). Il n’a délégué cette prérogative à personne, pas même à son Fils. Songez que c’est le Créateur de l’univers qui vous invite à le prier, à lui parler en toute franchise. Quelle oreille vous prête-​t-​il ? Est-​il froid, impassible, insensible ? Loin de là.

      19 Jéhovah éprouve de l’empathie. L’empathie, pour citer un fidèle chrétien âgé, « c’est ta peine dans mon cœur ». Notre peine affecte-​t-​elle réellement Jéhovah ? À propos des Israélites, nous lisons : « Durant toute leur détresse, cela a été pour lui une détresse » (Isaïe 63:9). Jéhovah faisait plus que remarquer les difficultés de son peuple ; il partageait sa souffrance. Exprimant lui-​même toute l’intensité de ses sentiments, il a déclaré : « Celui qui vous touche, touche à la prunelle de mes yeuxb » (Zacharie 2:8). Quelle douleur ce devait être ! Jéhovah ressent ce que nous ressentons. Quand nous souffrons, il souffre.

      20. Conformément à Romains 12:3, quelle opinion déplacée ne devons-​nous pas avoir de notre personne ?

      20 Aucun chrétien raisonnable ne trouvera prétexte à s’enorgueillir de ces marques d’amour et de considération que Dieu lui témoigne. L’apôtre Paul a écrit : « En vertu de la faveur imméritée qui m’a été donnée, je dis à chacun d’entre vous de ne pas penser de lui-​même plus qu’il ne faut penser ; mais de penser de manière équilibrée, chacun selon la mesure de foi que Dieu lui a donnée » (Romains 12:3). Une autre traduction met : « De ne pas vous exagérer votre valeur, mais de rester dans les limites d’une juste appréciation » (Le Nouveau Testament, Edmond Stapfer). Bien au chaud dans l’amour de notre Père céleste, ayons donc le bon sens de nous rappeler que nous ne gagnons ni ne méritons cet amour (Luc 17:10).

      21. Quels mensonges sataniques nous faut-​il sans cesse repousser, et quelle vérité divine nous aidera à continuer d’apaiser notre cœur ?

      21 Tous, faisons notre possible pour rejeter en bloc les mensonges de Satan, notamment celui selon lequel nous ne valons rien ni ne méritons qu’on nous aime. Si la vie vous a appris que votre cas est trop désespéré pour que même Jéhovah vous aime, que vos belles œuvres sont trop insignifiantes pour que même ses yeux perçants les remarquent, ou que vos péchés sont trop grands pour que même la mort de son cher Fils les couvre, alors vous avez appris un mensonge. Rejetez résolument de tels mensonges ! Et continuez à apaiser votre cœur par la vérité divinement inspirée de ces paroles de Paul : « Je suis convaincu que ni mort ni vie, ni anges ni gouvernements, ni choses présentes ni choses à venir, ni puissances, ni hauteur ni profondeur, ni aucune autre création ne pourra nous séparer de l’amour que Dieu a pour nous et qui est en Christ Jésus notre Seigneur » (Romains 8:38, 39).

      a La Bible rattache fréquemment l’espérance de la résurrection à la mémoire de Jéhovah. Ainsi le fidèle Job a-​t-​il dit à Jéhovah : « Ah ! […] si tu me fixais un délai, pour te souvenir de moi ! » (Job 14:13). Jésus a évoqué la résurrection de « tous ceux qui sont dans les tombes de souvenir », expression appropriée puisque Jéhovah se souvient parfaitement des morts qu’il a l’intention de ressusciter (Jean 5:28, 29, note).

      b Certaines traductions laissent entendre que celui qui touche aux serviteurs de Dieu touche, non pas à l’œil de Dieu, mais à celui d’Israël, voire à son propre œil. Cette faute est due à des scribes qui, jugeant ce passage irrespectueux, l’ont modifié. Ce faisant, ils ont estompé l’empathie de Jéhovah.

      Éléments de méditation

      • Psaume 139:1-24 Comment ces paroles qu’il inspira au roi David montrent-​elles que Jéhovah s’intéresse de près à chacun d’entre nous ?

      • Isaïe 43:3, 4, 10-13 Que pense Jéhovah de ses Témoins, et comment le montre-​t-​il concrètement ?

      • Romains 5:6-8 Qu’est-​ce qui nous assure que notre état de pécheurs n’empêche pas Jéhovah de nous aimer et de nous faire du bien ?

      • Jude 17-25 Comment rester dans l’amour de Dieu, et à quelles influences nous faut-​il résister pour cela ?

  • « La tendre compassion de Dieu »
    Approchez-vous de Jéhovah
    • Une femme regarde tendrement son bébé.

      CHAPITRE 25

      « La tendre compassion de Dieu »

      1-2. a) Comment une mère réagit-​elle naturellement aux pleurs de son bébé ? b) Quel sentiment est encore plus fort que la compassion d’une mère ?

      AU BEAU milieu de la nuit, un bébé se met à pleurer. Immédiatement, sa mère s’éveille. Depuis qu’il est né, elle a le sommeil léger. Et puis, elle a appris à interpréter ses pleurs ; elle sait s’il veut téter, être bercé ou recevoir quelque autre soin. Chaque fois, elle répond présent ! Son cœur ne peut rester indifférent aux besoins de son enfant.

      2 La compassion d’une mère pour le bébé qu’elle a porté dans son ventre est l’un des sentiments humains les plus tendres qui soient. Mais il n’est rien comparé à la tendre compassion de notre Dieu. Pour vous aider à vous rapprocher de Jéhovah, voyons ce qu’est la compassion et comment il la manifeste.

      Qu’est-​ce que la compassion ?

      3. Quelle idée le verbe hébreu traduit par « faire miséricorde » ou « avoir pitié » emporte-​t-​il ?

      3 Dans la Bible, la compassion s’apparente à la miséricorde. En hébreu et en grec, plusieurs mots expriment l’idée de tendre compassion. C’est le cas du verbe hébreu raḥam, souvent traduit par « faire miséricorde » ou « avoir pitié ». Un ouvrage de référence explique que raḥam « exprime un profond et tendre sentiment de compassion, tel celui qui s’éveille en nous lorsque nous voyons affaiblis ou souffrants ceux que nous aimons ou qui ont besoin de notre aide ». Ce verbe, que Jéhovah s’applique, est proche du nom traduit par « ventre » qui sert à désigner la « compassion d’une mèrea » (Exode 33:19 ; Jérémie 33:26).

      Une mère porte son bébé dans ses bras.

      ‘Une femme peut-​elle oublier l’enfant qu’elle a porté ?’

      4-5. Comment la Bible utilise-​t-​elle les sentiments d’une mère envers son bébé pour illustrer la compassion de Jéhovah ?

      4 La Bible évoque les sentiments d’une mère envers son bébé pour illustrer la compassion de Jéhovah. En Isaïe 49:15, nous lisons : « Une femme peut-​elle oublier son nourrisson ou ne pas ressentir de compassion [raḥam] pour le fils qu’elle a porté ? Même si ces femmes oubliaient, moi je ne t’oublierais jamais. » Cette image forte dit toute la compassion de Jéhovah pour ses serviteurs.

      5 Il est difficile, en effet, d’imaginer une mère oubliant de nourrir et de soigner son bébé. Petite créature sans défense, il a besoin jour et nuit de son attention et de son affection. La négligence maternelle existe néanmoins, particulièrement en nos « temps difficiles à supporter » marqués par l’absence d’« affection » (2 Timothée 3:1, 3). Mais « moi je ne t’oublierais jamais », déclare Jéhovah. Sa tendre compassion pour ses serviteurs n’est jamais prise en défaut. Elle éclipse le sentiment naturel le plus tendre que nous puissions concevoir, la compassion d’une mère pour son petit enfant. On ne s’étonnera donc pas qu’un commentateur ait écrit, concernant Isaïe 49:15 : « C’est l’une des manifestations les plus fortes, sinon la plus forte, de l’amour de Dieu dans l’Ancien Testament. »

      6. Comment la tendre compassion est-​elle perçue par plus d’un humain imparfait, mais que nous assure Jéhovah ?

      6 La tendre compassion est-​elle une marque de faiblesse ? Plus d’un humain imparfait a défendu cette thèse. Pour le philosophe Sénèque, contemporain de Jésus et grande figure intellectuelle de Rome, « la compassion est [un] état morbide ». Partisan du stoïcisme, il prônait un calme dénué de sentiment. Le sage, enseignait-​il, peut aider les malheureux, mais sans céder à la pitié, sous peine de perdre sa sérénité. Cette morale égocentrique excluait toute compassion sincère. Jéhovah est l’antipode de ce portrait ; il est, nous assure-​t-​il dans sa Parole, « très compatissant et miséricordieux » (Jacques 5:11, note). Du reste, comme nous allons le voir, la compassion n’est pas une faiblesse mais une qualité forte, essentielle. Considérons comment notre Père aimant la manifeste.

      Quand Jéhovah témoignait de la compassion à une nation

      7-8. Quelles souffrances les Israélites subissaient-​ils en Égypte, et comment Jéhovah a-​t-​il réagi ?

      7 La compassion de Jéhovah apparaît dans la manière dont il a traité la nation d’Israël. À la fin du 16e siècle avant notre ère, des millions d’Israélites sont retenus en esclavage en Égypte. Les Égyptiens ‘leur rendent la vie amère en leur imposant des travaux pénibles : fabrication de mortier d’argile et de briques’ (Exode 1:11, 14). Dans leur détresse, les Israélites implorent le secours de Jéhovah. Que ressent le Dieu de tendre compassion ?

      8 Il est profondément ému. « Vraiment, dit-​il, j’ai vu la détresse de mon peuple en Égypte, et j’ai entendu leur cri de plainte à cause de ceux qui les soumettent aux travaux forcés. Je connais bien leurs douleurs » (Exode 3:7). Jéhovah ne peut voir souffrir ses serviteurs ni entendre leurs appels à l’aide sans souffrir avec eux. Comme nous l’avons vu au chapitre 24, il éprouve de l’empathie, cette faculté de s’identifier à autrui. Et l’empathie est voisine de la compassion. Mais sa compassion ne se cantonne pas aux sentiments ; elle le pousse à agir. « Dans son amour et sa compassion, il les a rachetés », relate Isaïe 63:9. « Par sa main forte », Jéhovah libère les Israélites d’Égypte (Deutéronome 4:34). Puis il les nourrit miraculeusement pendant des années, avant de les faire entrer dans un pays fertile qui sera désormais le leur.

      9-10. a) Pourquoi Jéhovah a-​t-​il souvent délivré les Israélites après leur installation en Terre promise ? b) De quelle oppression Jéhovah a-​t-​il délivré Israël à l’époque de Jephté, et pourquoi l’a-​t-​il fait ?

      9 La compassion de Jéhovah ne s’arrête pas là. Une fois installés en Terre promise, les Israélites connaissent de nouveau la souffrance à cause de leurs incessantes infidélités. Chaque fois qu’ils reviennent à la raison et crient vers lui, Jéhovah les délivre. Pourquoi ? ‘Car il a pitié de son peuple’ (2 Chroniques 36:15 ; Juges 2:11-16).

      10 Transportons-​nous à l’époque de Jephté. Les Israélites s’étant mis à servir de faux dieux, depuis 18 ans Jéhovah laisse les Ammonites les opprimer. Enfin, les Israélites se repentent. La Bible raconte : « Ils firent disparaître du pays les dieux étrangers et ils servirent Jéhovah, si bien qu’il ne put supporter plus longtempsb qu’Israël souffre » (Juges 10:6-16). À présent que son peuple a manifesté un repentir sincère, Jéhovah ne peut supporter plus longtemps de le voir souffrir. Le Dieu de tendre compassion charge Jephté de délivrer Israël de ses ennemis (Juges 11:30-33).

      11. Que nous apprend sur la compassion la manière dont Jéhovah a traité les Israélites ?

      11 Que nous apprend sur la tendre compassion la manière dont Jéhovah a traité la nation d’Israël ? Tout d’abord, qu’elle ne consiste pas seulement à s’attrister, par sympathie, du malheur des autres. Rappelez-​vous la maman qui réagit aux pleurs de son bébé. De même, Jéhovah n’est pas sourd aux appels de son peuple. Sa tendre compassion le pousse à soulager ses souffrances. Par son comportement envers les Israélites, Jéhovah nous enseigne aussi que la compassion n’est pas faiblesse, puisqu’il a traduit ce tendre sentiment en actions énergiques et décisives. Mais Jéhovah ne témoigne-​t-​il de la compassion à ses serviteurs qu’au plan collectif ?

      La compassion de Jéhovah pour les individus

      12. Comment la Loi attestait-​elle la compassion de Jéhovah pour les individus ?

      12 La Loi que Dieu avait donnée à la nation d’Israël atteste sa compassion pour les individus. Prenez les pauvres. Conscient que des difficultés imprévues pouvaient plonger l’un des leurs dans la pauvreté, Jéhovah commandait expressément aux Israélites : « N’endurcis pas ton cœur et ne ferme pas ta main à ton frère pauvre. Tu devras lui donner généreusement et non à contrecœur, car à cause de cela Jéhovah ton Dieu bénira tout ce que tu fais et tout ce que tu entreprends » (Deutéronome 15:7, 10). Les Israélites avaient également instruction de ne pas moissonner complètement les lisières de leurs champs ni de ramasser ce qui restait, ces glanures étant réservées aux défavorisés (Lévitique 23:22 ; Ruth 2:2-7). Quand la nation appliquait ces lois pleines de sollicitude, les pauvres du pays n’avaient pas besoin de mendier leur nourriture. N’est-​ce pas une confirmation de la tendre compassion de Jéhovah ?

      13-14. a) Comment les paroles de David nous donnent-​elles l’assurance que Jéhovah se soucie de nous en tant qu’individus ? b) Montrez par un exemple que Jéhovah est proche de ceux qui ont le « cœur brisé » ou l’« esprit écrasé ».

      13 De nos jours également, notre Dieu d’amour se soucie de chacun individuellement. Aucune des souffrances que vous pouvez subir ne lui échappe, soyez-​en certain. David a écrit dans un psaume : « Les yeux de Jéhovah sont sur les justes et ses oreilles écoutent leur appel à l’aide. Jéhovah est proche de ceux qui ont le cœur brisé ; il sauve ceux qui sont découragés [ou : « ont l’esprit écrasé », note] » (Psaume 34:15, 18). De ceux-là, un commentateur dit qu’il est dans leur nature « d’avoir le cœur brisé et l’esprit contrit, de se sentir indignes et jetés à bas par le péché ; ils se tiennent en piètre estime et doutent de leurs mérites ». Peut-être s’imaginent-​ils que Jéhovah est loin, peut-être se croient-​ils trop insignifiants pour qu’il s’intéresse à eux, mais ils se trompent. Les paroles de David nous donnent l’assurance que Jéhovah n’abandonne pas ceux qui « se tiennent en piètre estime ». Notre Dieu compatissant sait que, dans ces moments-​là, nous avons plus que jamais besoin de lui, et il est près de nous.

      14 Voyez cette femme qui s’est précipitée à l’hôpital avec son fils de deux ans atteint d’une laryngite suffocante. Après examen, les médecins ont décidé de garder l’enfant jusqu’au lendemain. Où la mère a-​t-​elle passé la nuit ? Sur une chaise d’hôpital, au chevet du bébé. Son petit garçon était malade, et sa place était près de lui. Pouvons-​nous en attendre moins de la part de notre bon Père céleste ? Ne nous a-​t-​il pas faits à son image ? (Genèse 1:26). L’émouvant Psaume 34:18 nous assure que lorsque nous avons le « cœur brisé » ou l’« esprit écrasé », Jéhovah, en père débordant d’amour, « est proche » de nous, toujours compatissant et disposé à nous aider.

      15. Par quels moyens Jéhovah nous aide-​t-​il individuellement ?

      15 Comment nous aide-​t-​il individuellement ? Il ne supprime pas forcément la cause de nos souffrances. En revanche, il a prévu de nombreux moyens pour secourir ceux qui l’implorent. Sa Parole, la Bible, renferme des conseils pratiques d’une grande efficacité. Dans l’assemblée, il a placé des responsables spirituellement qualifiés qui s’efforcent de refléter sa compassion en soutenant leurs compagnons (Jacques 5:14, 15). Enfin, étant Celui ‘qui écoute la prière’, il donne « de l’esprit saint à ceux qui le lui demandent » (Psaume 65:2 ; Luc 11:13). Cet esprit, en nous insufflant la « puissance qui dépasse la normale », peut nous permettre d’endurer jusqu’à ce que le royaume de Dieu fasse table rase de tous les problèmes (2 Corinthiens 4:7). Comment ne pas être reconnaissants à Jéhovah pour toutes ces dispositions ? Rappelons-​nous qu’elles sont des marques de sa tendre compassion.

      16. Comment Jéhovah a-​t-​il donné toute la mesure de sa compassion, et en quoi cette disposition nous concerne-​t-​elle individuellement ?

      16 C’est, bien sûr, en offrant comme rançon la personne qu’il avait de plus chère que Jéhovah a donné toute la mesure de sa compassion. Il a consenti à ce sacrifice par amour, afin de nous ouvrir la voie du salut. N’oublions pas que la rançon s’applique à nous individuellement. Le père de Jean le Baptiseur, Zacharie, avait prédit à juste titre qu’elle magnifierait la « tendre compassion » de Dieu (Luc 1:78).

      Quand Jéhovah refuse sa compassion

      17-19. a) Comment la Bible nous enseigne-​t-​elle que la compassion de Jéhovah n’est pas infinie ? b) Qu’est-​ce qui a épuisé la compassion de Jéhovah pour son peuple ?

      17 N’en déduisons pas que la compassion de Jéhovah soit infinie. La Bible montre, au contraire, qu’il la refuse à bon droit à qui s’oppose à ses voies justes (Hébreux 10:28). Voyons pourquoi en considérant de nouveau le cas de la nation d’Israël.

      18 Bien que Jéhovah ait délivré les Israélites de leurs ennemis à maintes reprises, sa compassion a fini par atteindre ses limites. Ils s’entêtaient à pratiquer l’idolâtrie, allant jusqu’à introduire leurs idoles immondes dans son temple (Ézéchiel 5:11 ; 8:17, 18). Par ailleurs, ils « ridiculisaient les messagers du vrai Dieu, ils méprisaient ses paroles et ils se moquaient de ses prophètes, jusqu’à ce que la fureur de Jéhovah contre son peuple monte, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus aucun espoir de guérison pour eux » (2 Chroniques 36:16). Ayant atteint le stade où plus aucune compassion n’était raisonnablement possible, ils ont provoqué la juste colère de Jéhovah. Avec quelles conséquences ?

      19 Jéhovah ne pouvait plus éprouver de compassion pour son peuple. « Je n’aurai pas de compassion, je n’aurai pas de peine et je n’aurai aucune pitié pour eux, déclara-​t-​il. Rien ne m’empêchera de les anéantir » (Jérémie 13:14). Jérusalem et son temple furent détruits, et les Israélites emmenés en captivité à Babylone. Quel drame quand des pécheurs s’enfoncent dans la rébellion au point d’épuiser la compassion de Dieu ! (Lamentations 2:21).

      20-21. a) Que se passera-​t-​il quand la compassion de Dieu sera épuisée ? b) Quelle disposition compatissante étudierons-​nous dans le chapitre suivant ?

      20 Qu’en est-​il de nos jours ? Jéhovah n’a pas changé. Par compassion, il a chargé ses Témoins de prêcher la « bonne nouvelle du Royaume » sur toute la terre (Matthieu 24:14). Et il aide tous ceux qui acceptent sincèrement ce message à le comprendre (Actes 16:14). Mais cette œuvre aura une fin. Où serait la compassion si Jéhovah laissait subsister indéfiniment l’actuel monde méchant, avec toutes ses souffrances ? Sa compassion épuisée, il exécutera son jugement. Même alors, c’est par compassion qu’il agira — compassion pour son « saint nom » et compassion pour ses serviteurs fidèles (Ézéchiel 36:20-23). Il éliminera la méchanceté et instaurera un monde juste. Au sujet des méchants, il avertit : « Mon œil n’aura pas pitié, je n’éprouverai pas non plus de compassion. Je leur ferai subir les conséquences de leur conduite » (Ézéchiel 9:10).

      21 Pour le moment, Jéhovah continue d’éprouver de la compassion pour les humains, fussent-​ils sur le chemin de la destruction. Au pécheur qui se repent sincèrement, il offre son pardon, disposition compatissante s’il en est. Comme nous le montrera dans le chapitre suivant l’étude de quelques belles images bibliques, ce pardon est total.

      a Notez cependant qu’en Psaume 103:13 raḥam désigne la miséricorde, ou la compassion, d’un père pour ses enfants.

      b L’expression « il ne put supporter plus longtemps » signifie littéralement « son âme fut raccourcie ; sa patience fut épuisée ». La Bible de Jérusalem met : « Yahvé ne supporta pas plus longtemps la souffrance d’Israël. » Et Votre Bible : « Yahvé […] n’eut pas la patience de supporter plus longtemps la souffrance d’Israël. »

      Éléments de méditation

      • Jérémie 31:20 Quels sentiments tendres Jéhovah éprouvait-​il envers son peuple, et quel effet cela a-​t-​il sur vos propres sentiments envers Lui ?

      • Joël 2:12-14, 17-19 Que devait faire le peuple de Jéhovah pour être l’objet de sa compassion, et qu’est-​ce que cela nous apprend ?

      • Jonas 4:1-11 Quelle leçon Jéhovah a-​t-​il donnée à Jonas pour lui apprendre l’importance de la compassion ?

      • Hébreux 10:26-31 Pourquoi ne peut-​on pas abuser de la miséricorde, ou compassion, de Jéhovah ?

  • Un Dieu « prêt à pardonner »
    Approchez-vous de Jéhovah
    • Un homme en train de prier.

      CHAPITRE 26

      Un Dieu « prêt à pardonner »

      1-3. a) Quel lourd fardeau David portait-​il, et comment a-​t-​il été consolé de son tourment ? b) Quand nous péchons, quel fardeau risquons-​nous de porter, mais de quoi Jéhovah nous assure-​t-​il ?

      « MES fautes se dressent au-dessus de ma tête ; comme un lourd fardeau, elles dépassent ce que je peux supporter. Je me suis engourdi et je me suis trouvé complètement broyé » (Psaume 38:4, 8). David savait à quel point une conscience coupable est lourde à porter. Il a cependant été consolé de son tourment. Conscient que Jéhovah hait le péché, mais pas le pécheur qui se repent sincèrement et abandonne sa conduite pécheresse, c’est avec une totale confiance dans la propension de Dieu à la miséricorde qu’il a écrit : « Toi, ô Jéhovah, tu es […] prêt à pardonner » (Psaume 86:5).

      2 Quand nous péchons, il peut nous arriver, à nous aussi, d’être comme broyés par le fardeau d’une conscience douloureuse. Les remords sont salutaires : ils peuvent nous inciter à corriger nos erreurs. Le risque existe, cependant, d’être envahi par une « tristesse excessive ». Notre cœur pourrait nous condamner au point de nous persuader que Jéhovah ne nous pardonnera pas, quelle que soit la sincérité de notre repentir. Si le sentiment de culpabilité nous ‘submerge’, Satan essaiera de nous faire renoncer en nous amenant à croire que Jéhovah nous juge indignes de le servir (2 Corinthiens 2:5-11).

      3 Est-​ce le cas ? Absolument pas ! Le pardon est un aspect du grand amour de Jéhovah. Dans sa Parole, il nous donne l’assurance que, si nous nous repentons sincèrement, du fond du cœur, il nous pardonne (Proverbes 28:13). Au cas où nous nous sentirions un jour hors de portée de ce pardon, examinons pourquoi et comment Jéhovah pardonne.

      Pourquoi Jéhovah est « prêt à pardonner »

      4. De quoi Jéhovah se souvient-​il concernant notre nature, et comment cela influence-​t-​il la façon dont il nous traite ?

      4 Jéhovah est conscient de nos limites. « Il sait bien de quoi nous sommes formés, il se souvient que nous sommes poussière », lisons-​nous en Psaume 103:14. Il n’oublie pas que nous sommes des créatures faites de poussière, qu’à cause de l’imperfection nous avons des déficiences. L’expression « il sait bien de quoi nous sommes formés » nous rappelle que la Bible le compare à un potier et les humains aux récipients d’argile qu’il forme (Jérémie 18:2-6). Dans ses rapports avec nous, le Grand Potier tient compte de la faiblesse due à notre nature pécheresse et de notre bonne ou mauvaise volonté à nous laisser diriger par lui.

      5. Que dit la lettre aux Romains sur la puissante étreinte qu’exerce le péché ?

      5 Jéhovah est conscient également du pouvoir du péché. Sa Parole présente le péché comme une force qui tient l’homme dans son étreinte mortelle. Et quelle étreinte ! Dans sa lettre aux Romains, l’apôtre Paul explique : nous sommes « sous le péché », comme des soldats sont sous les ordres de leur commandant ; le péché « a régné » sur les humains comme un roi ; il « habite » en nous ; sa « loi » est constamment à l’œuvre en nous, cherchant à diriger nos actions (Romains 3:9 ; 5:21 ; 7:17, 20, 23, 25). Quelle terrible emprise le péché exerce sur notre chair déchue ! (Romains 7:21, 24).

      6-7. a) Comment Jéhovah considère-​t-​il ceux qui recherchent sa miséricorde avec un cœur contrit ? b) Pourquoi ne devons-​nous pas abuser de la miséricorde divine ?

      6 Jéhovah sait donc qu’avec la meilleure volonté du monde il nous est impossible de lui obéir parfaitement. Aussi, dans son amour, nous promet-​il le pardon si nous recherchons sa miséricorde avec un cœur contrit. Psaume 51:17 dit : « Le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est un esprit brisé ; un cœur brisé et broyé, ô Dieu, tu ne le rejetteras pas. » Jéhovah ne rejettera jamais un cœur « brisé et broyé » par le poids de la culpabilité.

      7 Est-​ce à dire que nous pouvons abuser de la miséricorde divine en prenant notre nature pécheresse comme excuse ? Évidemment non ! Jéhovah n’écoute pas seulement ses sentiments. Sa miséricorde a des limites. En aucun cas il ne pardonne à l’individu insensible qui pratique le péché volontairement et sans se repentir (Hébreux 10:26). Par contre, quand il voit un cœur contrit, il est prêt à pardonner. Considérons quelques expressions employées dans la Bible pour décrire cette magnifique facette de l’amour de Jéhovah.

      Dans quelle mesure Jéhovah pardonne-​t-​il ?

      8. Que fait en quelque sorte Jéhovah lorsqu’il pardonne nos péchés, et quelle confiance cela nous donne-​t-​il ?

      8 « Finalement, je t’ai confessé mon péché ; je n’ai pas caché ma faute, a déclaré, repentant, le roi David. […] Et tu as pardonné ma faute, mes péchés » (Psaume 32:5). Le verbe ‘pardonner’ traduit ici un terme hébreu qui signifie fondamentalement « soulever », « porter, transporter ». En l’occurrence, il a pour sens ‘enlever la culpabilité, l’iniquité, la transgression’. Autrement dit, Jéhovah avait comme soulevé les péchés de David pour les emporter. Voilà qui a évidemment soulagé celui-ci de son sentiment de culpabilité (Psaume 32:3). Ayons confiance dans le Dieu qui emporte les péchés de ceux qui recherchent son pardon en vertu de leur foi dans le sacrifice rédempteur de Jésus (Matthieu 20:28).

      9. À quel point Jéhovah éloigne-​t-​il nos péchés de nous ?

      9 David a employé une autre image frappante pour décrire le pardon de Jéhovah : « Autant le levant est loin du couchant, autant il éloigne de nous nos transgressions » (Psaume 103:12). Le soleil se lève à l’est et se couche à l’ouest. Quelle distance sépare l’est et l’ouest ? Ces deux points sont diamétralement opposés ; ils ne peuvent jamais se rencontrer. Selon un bibliste, cette expression signifie donc « aussi loin que possible ; aussi loin qu’on peut l’imaginer ». En inspirant ces paroles à David, Jéhovah a voulu nous enseigner que, lorsqu’il pardonne, il éloigne nos péchés de nous autant que nous pouvons l’imaginer.

      Des montagnes enneigées.

      « Vos péchés […] deviendront aussi blancs que la neige. »

      10. Pourquoi, quand Jéhovah pardonne nos péchés, n’avons-​nous pas à craindre d’en porter la tache pour le restant de nos jours ?

      10 Avez-​vous déjà essayé, sans y parvenir, d’ôter une tache sur un vêtement clair ? Notez ce que Jéhovah dit de sa capacité de pardonner : « Même si vos péchés sont comme l’écarlate, ils deviendront aussi blancs que la neige ; même s’ils sont aussi rouges que de l’étoffe cramoisie, ils deviendront comme de la laine » (Isaïe 1:18). L’« écarlate » correspond à un rouge éclatanta. Le ‘cramoisi’ était l’une des couleurs les plus intenses des textiles teints d’autrefois (Nahum 2:3). Il nous est impossible, par nos seuls efforts, d’enlever la tache du péché. Mais Jéhovah peut rendre blancs comme la neige ou comme de la laine non teinte des péchés qui seraient comme l’écarlate ou le cramoisi. Quand il pardonne nos péchés, nous n’avons pas à craindre d’en porter la tache pour le restant de nos jours.

      11. En quel sens Jéhovah jette-​t-​il nos péchés derrière son dos ?

      11 Jéhovah l’ayant guéri d’une maladie mortelle, Ézéchias lui a composé un émouvant chant de gratitude. On y relève cette phrase : « Tu as jeté tous mes péchés derrière ton dos » (Isaïe 38:17). On imagine ici Jéhovah prenant les péchés d’un transgresseur contrit et les jetant derrière lui pour ne plus les voir ni en tenir compte. Selon un ouvrage, l’idée pourrait être rendue ainsi : « Tu as fait comme si [mes péchés] n’avaient jamais eu lieu. » N’est-​ce pas rassurant ?

      12. Comment le prophète Michée a-​t-​il indiqué que, lorsque Jéhovah pardonne des péchés, il les supprime pour toujours ?

      12 Dans une promesse de restauration, le prophète Michée a exprimé sa conviction que Jéhovah pardonnerait à son peuple repentant : « Qui est un Dieu comme toi, un Dieu qui […] passe sur la transgression du reste de son peuple ? […] Tu jetteras tous leurs péchés dans les profondeurs de la mer » (Michée 7:18, 19). Songez à ce que cela signifiait à l’époque. Y avait-​il la moindre chance de retrouver quelque chose qu’on avait jeté « dans les profondeurs de la mer » ? Ces paroles de Michée indiquent donc que, lorsque Jéhovah pardonne des péchés, il les supprime pour toujours.

      13. Qu’a voulu dire Jésus par l’expression « annule nos dettes » ?

      13 Pour faire comprendre le pardon de Jéhovah, Jésus a pris l’exemple des relations entre un créancier et son débiteur. Il nous a encouragés à prier Dieu d’‘annuler nos dettes’ (Matthieu 6:12, note). Ce faisant, il comparait les péchés à des dettes (Luc 11:4). Quand nous péchons, nous devenons les « débiteurs » de Jéhovah. Selon un ouvrage de référence, le verbe grec traduit ici par ‘annuler’ peut vouloir dire « abandonner une dette, y renoncer, en n’exigeant pas son remboursement ». D’une certaine façon, quand Jéhovah pardonne, il annule la dette qui serait portée à notre compte. Les pécheurs qui se repentent peuvent donc se consoler : Jéhovah n’exigera jamais le paiement d’une dette qu’il a annulée (Psaume 32:1, 2).

      14. Quelle image évoque la tournure « pour que vos péchés soient effacés » ?

      14 Il est également question du pardon de Jéhovah en Actes 3:19 : « Repentez-​vous donc et retournez-​vous, pour que vos péchés soient effacés. » ‘Effacer’ correspond à un verbe grec qui peut vouloir dire « oblitérer, annuler ou détruire ». Selon certains biblistes, l’idée exprimée est celle d’effacer une écriture. De quelle manière ? L’encre couramment employée dans les temps anciens était un mélange de carbone, de gomme et d’eau. S’il ne tardait pas trop, le rédacteur pouvait effacer son travail en se servant d’une éponge humide. Voilà une autre belle image de la miséricorde de Jéhovah. Quand il pardonne nos péchés, c’est comme s’il les effaçait avec une éponge.

      15. Qu’est-​ce que Jéhovah tient à nous faire savoir à son sujet ?

      15 Devant toutes ces images, une évidence s’impose : Jéhovah tient à ce que nous sachions qu’il est prêt à pardonner nos péchés aussi longtemps qu’il nous trouve sincèrement repentants. Par ailleurs, nous n’avons pas à craindre qu’il retienne ces péchés contre nous dans l’avenir, car la Bible révèle un autre aspect de sa grande miséricorde : quand il pardonne, il oublie.

      Jéhovah tient à ce que nous sachions qu’il est « prêt à pardonner ».

      « Je ne me souviendrai plus de leur péché »

      16-17. Quand la Bible dit que Jéhovah oublie nos péchés, comment faut-​il le comprendre, et qu’est-​ce qui vous fait répondre ainsi ?

      16 À propos des membres de la nouvelle alliance, Jéhovah a fait la promesse suivante : « Je pardonnerai leur faute et je ne me souviendrai plus de leur péché » (Jérémie 31:34). Cela veut-​il dire que, lorsqu’il pardonne, Jéhovah devient incapable de se rappeler les péchés ? Non, puisque la Bible mentionne les péchés de nombreuses personnes à qui il a pardonné, David entre autres (2 Samuel 11:1-17 ; 12:13). Jéhovah sait donc toujours les fautes que ces personnes ont commises. Il a même conservé le récit de leurs péchés, ainsi que celui de leur repentir et de son pardon, pour notre profit (Romains 15:4). Mais alors, en quel sens ne se souvient-​il pas des péchés qu’il pardonne ?

      17 Le verbe hébreu pour ‘se souvenir’ implique davantage que se rappeler le passé. Selon un ouvrage de théologie (Theological Wordbook of the Old Testament), il a « le sens supplémentaire de prendre les mesures qui s’imposent ». En l’occurrence, ‘se souvenir’ du péché implique donc prendre des mesures contre les pécheurs (Osée 9:9). Inversement, en disant : « Je ne me souviendrai plus de leur péché », Dieu nous donne l’assurance qu’il n’agira jamais contre un pécheur repentant pour des péchés qu’il lui aura pardonnés (Ézéchiel 18:21, 22). Jéhovah oublie donc en ce sens qu’il ne ramène pas constamment nos péchés à la surface pour nous accuser ou nous punir sans arrêt. N’est-​il pas réconfortant de savoir que notre Dieu pardonne et oublie ?

      Les conséquences de nos péchés

      18. Pourquoi le pardon n’exempte-​t-​il pas le pécheur repentant de toutes les conséquences de sa mauvaise conduite ?

      18 Un pécheur repentant est-​il exempté de toutes les conséquences de sa mauvaise conduite sous prétexte que Jéhovah est prêt à pardonner ? Nullement. On ne peut pécher en toute impunité. Pour citer Paul, « ce que quelqu’un sème, c’est aussi ce qu’il récoltera » (Galates 6:7). Ne nous étonnons donc pas de subir les conséquences de nos actes. Cependant, ce n’est pas Jéhovah qui, une fois son pardon accordé, cause de l’adversité. Quand des difficultés surgissent, un chrétien ne devrait jamais se dire que c’est peut-être Jéhovah qui le punit pour des péchés passés (Jacques 1:13). Par contre, Jéhovah ne nous épargne pas totalement les effets de nos mauvaises actions. Divorce, grossesse non désirée, maladie sexuellement transmissible, perte de la confiance ou du respect des autres peuvent être autant de tristes et inévitables conséquences du péché. Rappelons-​nous que, bien qu’il ait pardonné à David ses péchés dans l’affaire de Bethsabée et d’Urie, Jéhovah ne l’a pas soustrait aux suites catastrophiques de sa conduite (2 Samuel 12:9-12).

      19-21. a) En quoi la loi consignée en Lévitique 6:1-7 était-​elle bénéfique tant à la victime qu’au coupable ? b) Si nous avons nui à quelqu’un par nos péchés, qu’est-​ce que Jéhovah appréciera de nous voir faire ?

      19 Nos péchés peuvent avoir d’autres conséquences, en particulier s’ils ont fait du tort à autrui. Considérez Lévitique chapitre 6. La Loi mosaïque envisageait ici le cas où un Israélite commettait une faute grave en s’appropriant les biens d’un de ses compatriotes par le vol, l’extorsion ou la fraude, et où il niait, allant jusqu’à faire un faux serment. C’était alors sa parole contre celle de sa victime. Par la suite, tourmenté par sa conscience, il confessait son péché. Pour obtenir le pardon de Dieu, il lui fallait alors faire trois autres choses : rendre ce qu’il avait pris, verser à sa victime une amende de 20 % de la valeur de l’objet du délit et offrir un bélier en sacrifice de réparation. Alors, disait la Loi, « le prêtre fera le rite de réconciliation pour lui devant Jéhovah, et tout ce dont il s’est rendu coupable lui sera pardonné » (Lévitique 6:1-7).

      20 Cette loi était une disposition miséricordieuse de Dieu. Elle était bénéfique à la victime, car celle-ci retrouvait son bien et devait éprouver un grand soulagement quand le coupable avouait enfin son péché. Mais elle était également bénéfique à l’individu qui, aiguillonné par sa conscience, avait finalement admis sa culpabilité et corrigé le mal commis. En fait, s’il n’avait pas agi ainsi, Dieu ne lui aurait pas pardonné.

      21 Bien que nous ne soyons pas sous la Loi mosaïque, celle-ci nous est très utile pour comprendre les pensées de Jéhovah, notamment sur le pardon (Colossiens 2:13, 14). Quand, ayant nui à quelqu’un par nos péchés, nous faisons notre possible pour réparer nos torts, cela est agréable à Dieu (Matthieu 5:23, 24). Il peut s’agir d’avouer notre péché, de reconnaître notre culpabilité et même de présenter des excuses à notre victime. Alors seulement, nous pouvons nous tourner vers Jéhovah en invoquant le sacrifice de Jésus et avoir l’assurance que Dieu nous a pardonné (Hébreux 10:21, 22).

      22. De quoi Jéhovah accompagne-​t-​il éventuellement son pardon ?

      22 Comme tout père ou toute mère qui aime ses enfants, Jéhovah accompagne éventuellement son pardon d’une certaine discipline (Proverbes 3:11, 12). Un chrétien repentant peut devoir renoncer à sa responsabilité d’ancien, d’assistant ou d’évangélisateur à plein temps. Peut-être lui sera-​t-​il douloureux de perdre ainsi pour un temps des privilèges auxquels il est attaché. Toutefois, cette discipline ne signifie pas que Jéhovah lui a refusé son pardon. La discipline, ne l’oublions pas, est une preuve que Jéhovah nous aime. Il est donc de notre intérêt de l’accepter et de l’appliquer (Hébreux 12:5-11).

      23. Pourquoi ne devrions-​nous jamais nous croire hors de portée de la miséricorde de Jéhovah, et pour quelle raison devrions-​nous imiter son pardon ?

      23 N’est-​il pas réconfortant de savoir que notre Dieu est « prêt à pardonner » ? Quelles que soient les erreurs que vous ayez pu commettre, n’en concluez pas que la miséricorde de Jéhovah ne peut vous atteindre. Si vous vous êtes vraiment repenti, que vous ayez cherché à réparer vos torts et que vous ayez demandé sincèrement à Jéhovah de vous pardonner sur la base du sang versé de Jésus, soyez convaincu qu’il l’a fait (1 Jean 1:9). Imitons son pardon dans nos rapports avec autrui. Si Jéhovah, qui ne pèche pas, parvient à nous pardonner avec tant d’amour, ne devrions-​nous pas, nous, humains pécheurs, faire notre possible pour nous pardonner les uns aux autres ?

      a Selon un bibliste, l’écarlate « était une couleur grand teint, solide. Elle résistait à la rosée, à la pluie, au lavage et à l’usage ».

      Éléments de méditation

      • 2 Chroniques 33:1-13 Pourquoi Jéhovah a-​t-​il pardonné à Manassé, et qu’est-​ce que cela nous apprend sur sa miséricorde ?

      • Matthieu 6:12, 14, 15 Pourquoi devrions-​nous pardonner aux autres quand il y a une bonne raison de le faire ?

      • Luc 15:11-32 Qu’enseigne cette parabole sur la disposition de Jéhovah à pardonner, et quels sentiments cela vous inspire-​t-​il ?

      • 2 Corinthiens 7:8-11 Que devons-​nous faire si nous voulons que Dieu nous pardonne ?

  • « Que sa bonté est grande ! »
    Approchez-vous de Jéhovah
    • Des grappes de raisin sur une vigne.

      CHAPITRE 27

      « Que sa bonté est grande ! »

      1-2. De quelles manières très diverses la bonté de Dieu se manifeste-​t-​elle, et comment la Bible la met-​elle en valeur ?

      DANS la lumière douce d’une fin de jour, quelques vieux amis attablés discutent et plaisantent en admirant l’horizon rougeoyant. Ailleurs, l’œil sur ses champs, un agriculteur sourit de satisfaction quand le ciel chargé de nuages laisse tomber les premières gouttes de pluie. Ailleurs encore, des parents s’extasient devant les premiers pas de leur enfant.

      2 Qu’elle en soit consciente ou pas, chacune de ces personnes profite en cet instant de la bonté de Jéhovah Dieu. « Dieu est bon », aiment à dire les croyants. Avec infiniment plus de force, la Bible dit : « Que sa bonté est grande ! » (Zacharie 9:17). Le sens de ces mots semble cependant échapper à beaucoup. Qu’implique exactement la bonté de Jéhovah Dieu, et en quoi nous concerne-​t-​elle individuellement ?

      Une expression remarquable de l’amour divin

      3-4. Qu’est-​ce que la bonté, et pourquoi ne saurait-​on mieux définir la bonté de Jéhovah qu’en disant qu’elle est une expression de son amour ?

      3 Dans nombre de langues modernes, la « bonté » est une notion plutôt vague. Ce n’est pas le cas dans la Bible, où elle désigne en premier lieu l’excellence morale. En ce sens, on peut dire que la bonté est inhérente à Jéhovah. Tous ses attributs, à savoir sa puissance, sa justice et sa sagesse, sont intégralement bons. Néanmoins, on ne saurait mieux définir la bonté qu’en disant qu’elle est une expression de l’amour de Jéhovah. Voyons pourquoi.

      4 La bonté est une qualité active, qui s’exprime par des actes en faveur d’autrui. Chez les humains, elle est, selon l’apôtre Paul, plus attirante que la justice (Romains 5:7). Le juste, en effet, respecte fidèlement la loi, mais l’homme bon fait plus. Il prend l’initiative de faire le bien autour de lui. Comme nous allons le voir, Jéhovah est incontestablement bon en ce sens. Sa bonté procède donc bien de son amour infini.

      5-7. Pourquoi Jésus a-​t-​il refusé d’être appelé « bon Enseignant », et, ce faisant, quelle vérité profonde a-​t-​il énoncée ?

      5 Dans ce domaine comme dans d’autres, Jéhovah est unique. Quelque temps avant sa mort, Jésus est abordé par un homme qui lui pose une question en l’appelant « bon Enseignant ». « Pourquoi m’appelles-​tu bon ? lui demande Jésus. Personne n’est bon, sinon un seul : Dieu » (Marc 10:17, 18). Peut-être cette réflexion vous surprend-​elle. Pourquoi Jésus rectifie-​t-​il ? N’est-​il pas effectivement un « bon Enseignant » ?

      6 De toute évidence, son interlocuteur a employé cette expression comme un titre, pour le flatter. Avec modestie, Jésus restitue l’honneur à son Père céleste, qui est bon au sens absolu (Proverbes 11:2). Du même coup, il énonce une vérité profonde : Seul Jéhovah constitue la norme du bon. Lui seul détient le droit suprême de déterminer ce qui est bon et ce qui est mauvais. En mangeant du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, Adam et Ève ont cherché à s’arroger ce droit. Contrairement à ces rebelles, Jésus laisse humblement à son Père le soin de définir les normes.

      7 Enfin, Jésus sait que Jéhovah est à l’origine de tout ce qui est authentiquement bon. Il est Celui qui fait « tout beau don et tout cadeau parfait » (Jacques 1:17). Voyons comment la générosité de Jéhovah révèle sa bonté.

      Des témoignages de l’immense bonté de Jéhovah

      8. En quoi Jéhovah se montre-​t-​il bon envers tous les humains ?

      8 Il n’y a pas un seul humain qui n’ait bénéficié de la bonté de Jéhovah. « Jéhovah est bon pour tous », lit-​on en Psaume 145:9. Quelques exemples nous donneront une idée de l’ampleur de cette bonté. Dieu, nous dit la Bible, ‘n’a pas manqué de donner des témoignages de ce qu’il est en faisant du bien : il nous a donné pluies du ciel et saisons fertiles, nous a rassasiés de nourriture et a rempli nos cœurs de joie de vivre’ (Actes 14:17). Qui ne s’est jamais senti d’excellente humeur devant un délicieux repas ? Mais comment connaîtrions-​nous le plaisir de la table sans la bonté de Jéhovah, qui a prévu le cycle de l’eau et les « saisons fertiles » grâce auxquels la terre produit de la nourriture en abondance ? Notez aussi qu’il fait profiter tout le monde de sa bonté, et pas uniquement ceux qui l’aiment. Comme Jésus l’a rappelé, il ‘fait lever le soleil sur les méchants et sur les bons et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes’ (Matthieu 5:45).

      9. En quoi la pomme illustre-​t-​elle la bonté de Jéhovah ?

      9 Beaucoup de gens banalisent les dons généreux que nous recevons grâce à l’action continue du soleil, de la pluie et des saisons. Voyez la pomme, ce fruit on ne peut plus commun des régions tempérées. Commun, et pourtant joli, savoureux, rafraîchissant, gorgé d’éléments nutritifs. Savez-​vous qu’il en existe quelque 7 500 variétés — des rouges, des vertes, des ocres, des jaunes…, certaines à peine plus grosses qu’une cerise, d’autres aussi volumineuses qu’un pamplemousse ? L’arbre lui-​même est beau ; il est pourtant issu d’un pépin minuscule qui ne paie pas de mine (Chant de Salomon 2:3). Magnifiquement auréolé de fleurs au printemps, le pommier produit chaque automne près de 400 kilos de fruits en moyenne, parfois pendant 75 ans.

      Jéhovah nous donne « pluies du ciel et saisons fertiles ».

      Des pommiers remplis de pommes mûres. En médaillon, un minuscule pépin de pomme entre le pouce et l’index d’une main.

      Petit pépin devenu grand procure durant des dizaines d’années nourriture et agrément.

      10-11. Comment nos sens témoignent-​ils de la bonté de Dieu ?

      10 Dans son infinie bonté, Jéhovah nous a donné un corps ‘fait de manière merveilleuse’, doté de sens pour percevoir ses œuvres et nous en délecter (Psaume 139:14). Revenons sur les trois scènes décrites au début du chapitre. Quelles vues rendent ces moments joyeux ? Les joues en feu du bambin rayonnant. La pluie tombant dru sur les champs. Les rouges, les ors et les violets du soleil couchant. L’œil humain distingue des centaines de milliers, voire des millions, de couleurs ! L’ouïe capte les intonations d’une voix familière, le murmure du vent dans les arbres, les éclats de rire de l’enfant. Pourquoi sommes-​nous en mesure d’apprécier ces images et ces sons ? La Bible répond : « L’oreille qui entend et l’œil qui voit, Jéhovah les a faits l’un comme l’autre » (Proverbes 20:12). Et ce ne sont là que deux de nos sens.

      11 L’odorat est une autre marque de la bonté de Jéhovah. Le nez humain peut distinguer une quantité prodigieuse d’odeurs. Selon les estimations, entre plusieurs milliers et un milliard ! Pensez à celles-ci : votre plat préféré en train de mijoter, des fleurs, des feuilles mortes, un feu de cheminée. Grâce au toucher, vous sentez la caresse de la brise sur votre visage, l’étreinte rassurante d’un être aimé, le moelleux d’un fruit dans votre main. Vous croquez, et c’est au goût d’entrer en scène. Vos papilles déchiffrent les saveurs subtiles dues à la composition chimique complexe du fruit, créant dans votre bouche une véritable symphonie gustative. Que de raisons nous avons de nous exclamer : « Comme ta bonté est abondante ! Tu l’as conservée pour ceux qui te craignent » (Psaume 31:19). Mais en quel sens Jéhovah a-​t-​il ‘conservé’ sa bonté pour ceux qui le craignent ?

      Bonté et bienfaits éternels

      12. Quels dons de Jéhovah sont les plus importants, et pourquoi ?

      12 Jésus a rappelé qu’« il est écrit : “L’homme ne doit pas vivre seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Jéhovah” » (Matthieu 4:4). Les dons spirituels de Jéhovah sont donc encore plus profitables que ses dons physiques, car ils mènent à la vie éternelle. Comme nous l’avons vu au chapitre 8 de ce livre, en ces derniers jours Jéhovah a usé de sa puissance réparatrice pour instaurer un paradis spirituel qui ne cesse de s’étendre. L’une des caractéristiques de ce paradis est son abondance en nourriture spirituelle.

      13-14. a) Quelle vision le prophète Ézéchiel a-​t-​il reçue, et que signifie-​t-​elle pour nous aujourd’hui ? b) Quels dons spirituels vitaux Jéhovah fait-​il à ses serviteurs fidèles ?

      13 Dans une grande prophétie biblique de restauration, Ézéchiel a reçu la vision d’un temple rétabli et glorifié. De ce temple sort un cours d’eau qui va s’élargissant et s’approfondissant jusqu’à devenir un torrent. Partout où il coule, ce torrent dispense des bienfaits. Sur ses rives poussent de nombreux arbres pour la nourriture et la guérison. Il apporte même vie et productivité à cette étendue salée et sans vie qu’est la mer Morte ! (Ézéchiel 47:1-12). Mais que signifiait tout cela ?

      14 Par cette vision du temple, Jéhovah annonçait qu’il rétablirait le culte pur, un culte qui répondrait à nouveau à ses normes de justice. À l’image du cours d’eau symbolique, le flot des dons nécessaires à la vie qu’il déverserait sur ses serviteurs ne cesserait de s’amplifier. C’est bien ce qui se passe depuis le rétablissement du culte pur en 1919. Bibles, ouvrages bibliques, réunions et assemblées ont en effet permis d’enseigner des vérités vivifiantes à des millions de personnes. Par ces moyens, Jéhovah a fait connaître la plus vitale de ses mesures, celle qui permet à tous ceux qui l’aiment et le craignent d’être purs à ses yeux et de nourrir l’espérance de la vie éternelle : le sacrifice rédempteur de Christa. Tout au long des derniers jours, le peuple de Jéhovah a ainsi bénéficié d’un véritable festin spirituel, tandis que le monde était en proie à la famine (Isaïe 65:13).

      15. Sous le Règne millénaire de Christ, en quel sens la bonté de Jéhovah continuera-​t-​elle à se déverser sur les humains fidèles ?

      15 Le cours d’eau de la vision d’Ézéchiel ne se tarira pas avec la fin du monde actuel. Au contraire. Il coulera encore plus abondamment sous le Règne millénaire de Christ. Jéhovah se servira du royaume messianique pour appliquer pleinement la valeur du sacrifice de Jésus et amener ainsi progressivement les humains fidèles à la perfection. Comme nous exulterons alors au sujet de la bonté de Jéhovah !

      D’autres facettes de la bonté de Jéhovah

      16. Comment la Bible montre-​t-​elle que la bonté de Jéhovah englobe d’autres qualités ? Citez-​en quelques-unes.

      16 La bonté de Jéhovah ne se résume pas à la générosité. « Je vais faire passer devant toi tout ce que j’ai de bon, a-​t-​il dit un jour à Moïse, et je proclamerai devant toi le nom de Jéhovah. » Plus loin, le récit montre que « Jéhovah passait devant lui et proclamait : “Jéhovah, Jéhovah, Dieu miséricordieux et compatissant, lent à se mettre en colère et abondant en amour fidèle et en vérité” » (Exode 33:19 ; 34:6). La bonté de Jéhovah englobe donc un certain nombre d’autres qualités.

      17. Comment Jéhovah traite-​t-​il de simples humains imparfaits, et quelles qualités le font agir ainsi ?

      17 Ce dernier verset nous éclaire sur la manière dont Jéhovah traite ses créatures. Contrairement aux puissants de ce monde, qui se montrent souvent brusques, insensibles, voire tyranniques, Jéhovah est doux et aimable. Ainsi a-​t-​il dit un jour à Abraham : « Lève les yeux, s’il te plaît, et de l’endroit où tu es, regarde vers le nord et vers le sud, vers l’est et vers l’ouest » (Genèse 13:14). Nombre de traductions omettent l’expression « s’il te plaît ». Des biblistes signalent pourtant la présence dans l’hébreu original d’une particule qui transforme en demande polie ce qui aurait pu être un commandement. D’autres versets présentent cette caractéristique (Genèse 31:12 ; Ézéchiel 8:5). Rendez-vous compte : le Souverain de l’univers dit « s’il te plaît » à de simples humains ! Dans un monde où rudesse, agressivité et brutalité sont si répandues, qu’il est agréable de penser à l’amabilité de notre Dieu, Jéhovah !

      18. En quel sens Jéhovah est-​il « abondant […] en vérité », et en quoi est-​ce rassurant ?

      18 Jéhovah est également « abondant […] en vérité ». Si la fausseté caractérise la société moderne, la Bible nous rappelle que « Dieu n’est pas un simple humain, qui dit des mensonges » (Nombres 23:19). Il « ne peut mentir », affirme même Tite 1:2. Sa bonté, son excellence morale, s’y oppose formellement. Ses promesses sont donc dignes de confiance, ses paroles infaillibles. N’est-​il pas appelé « le Dieu de vérité » ? (Psaume 31:5). En plus de ne jamais rien dire de faux, Jéhovah dispense la vérité en abondance. Loin d’être circonspect, secret, impénétrable, il éclaireb généreusement ses serviteurs fidèles de son infinie sagesse, allant jusqu’à leur enseigner comment mettre en application les vérités qu’il leur révèle, afin qu’ils continuent à « vivre selon la vérité » (3 Jean 3). D’une manière générale, quel effet la bonté de Jéhovah devrait-​elle avoir sur chacun de nous ?

      « Rayonnez de bonheur en raison des bienfaits venant de Jéhovah »

      19-20. a) Comment Satan a-​t-​il essayé de miner la confiance d’Ève en la bonté de Jéhovah, et avec quel résultat ? b) Quel effet la bonté de Jéhovah devrait-​elle avoir sur nous, et pourquoi ?

      19 Quand Satan a tenté Ève en Éden, il a commencé par miner insidieusement sa confiance dans la bonté divine. Jéhovah avait dit à Adam : « Tu peux manger des fruits de tous les arbres du jardin — autant que tu veux. » Sur les milliers de beaux arbres que devait compter ce jardin, un seul faisait donc l’objet d’un interdit. Mais notez comment Satan a formulé sa question : « Dieu a-​t-​il vraiment dit que vous ne devez pas manger de fruits de tous les arbres du jardin ? » (Genèse 2:9, 16 ; 3:1). En déformant les paroles de Jéhovah, il donnait à penser à Ève que Jéhovah les privait de quelque chose de bon. Sa tactique a hélas ! réussi. Comme tant d’hommes et de femmes par la suite, Ève s’est mise à douter de la bonté de Dieu, à qui pourtant elle devait tout.

      20 On sait ce que ces doutes ont engendré de chagrin et de souffrances. Aussi, prenons à cœur ces paroles de Jérémie 31:12 : « Ils rayonneront de bonheur en raison des bienfaits venant de Jéhovah. » La bonté de Jéhovah devrait, en effet, nous rendre radieux. Nous n’avons aucune raison de douter des intentions de notre Dieu ; il est tellement bon ! Nous pouvons avoir une entière confiance en lui, car il veut le bien, et rien que le bien, de ceux qui l’aiment.

      21-22. a) Citez quelques manières dont vous aimeriez répondre à la bonté de Jéhovah. b) Quelle qualité examinerons-​nous dans le prochain chapitre, et en quoi se distingue-​t-​elle de la bonté ?

      21 Joyeux, nous le sommes également quand l’occasion nous est offerte de parler de la bonté de Jéhovah. De ses serviteurs, Psaume 145:7 dit : ‘Au souvenir de ton abondante bonté, ils déborderont de louanges.’ Il n’y a pas une journée où Jéhovah ne nous fait profiter de sa bonté d’une manière ou d’une autre. Et si vous preniez l’habitude de l’en remercier quotidiennement, en étant le plus précis possible ? Voulez-​vous l’imiter dans sa bonté ? Alors, méditez sur sa bonté, rendez-​lui grâce chaque jour pour sa bonté, parlez aux autres de sa bonté. Si, à son exemple, vous cherchez à faire le bien, vous ne cesserez de vous rapprocher de lui. Vers la fin de sa vie, l’apôtre Jean a écrit : « Bien-aimé, n’imite pas ce qui est mal, mais imite ce qui est bien. Celui qui fait le bien vient de Dieu. Celui qui fait le mal n’a pas vu Dieu » (3 Jean 11).

      22 La bonté de Jéhovah est associée à d’autres qualités encore. Il est notamment « abondant en amour fidèle » (Exode 34:6). Cette qualité est plus spécifique dans son application que la bonté, car Jéhovah l’exerce surtout envers ses serviteurs. Le prochain chapitre nous montrera comment.

      a La rançon est la plus grande expression de bonté de Jéhovah. Parmi les millions de créatures spirituelles, c’est son Fils unique bien-aimé qu’il a choisi afin qu’il meure pour nous.

      b La Bible associe à juste titre la vérité et la lumière. « Envoie ta lumière et ta vérité », a chanté le psalmiste (Psaume 43:3). Jéhovah fait briller intensément sa lumière spirituelle sur quiconque se laisse enseigner, ou éclairer, par lui (2 Corinthiens 4:6 ; 1 Jean 1:5).

      Éléments de méditation

      • 1 Rois 8:54-61, 66 Comment Salomon a-​t-​il exprimé sa reconnaissance pour la bonté de Jéhovah, et quel effet cela a-​t-​il eu sur les Israélites ?

      • Psaume 119:66, 68 Comment montrer dans nos prières que nous désirons imiter la bonté de Jéhovah ?

      • Luc 6:32-38 Qu’est-​ce qui peut nous inciter à imiter la générosité de Jéhovah ?

      • Romains 12:2, 9, 17-21 Comment faire preuve de bonté au quotidien ?

  • « Toi seul tu es fidèle »
    Approchez-vous de Jéhovah
    • La lune dans un ciel nocturne.

      CHAPITRE 28

      « Toi seul tu es fidèle »

      1-2. Pourquoi peut-​on dire que le roi David savait ce qu’est l’infidélité ?

      LE ROI David savait ce qu’est l’infidélité. À une époque, les intrigues ébranlèrent son règne déjà tumultueux. Outre des éléments du peuple, il y eut des traîtres dans son entourage le plus proche. Ainsi, Mikal, sa première femme, qui avait été ‘amoureuse de lui’ et l’avait sans doute soutenu dans sa charge royale, a fini par « le mépriser dans son cœur », allant jusqu’à le considérer comme un « homme sans cervelle » (1 Samuel 18:20 ; 2 Samuel 6:16, 20).

      2 David avait également un conseiller personnel, Ahitofel, aussi écouté que si ses conseils émanaient directement de Jéhovah (2 Samuel 16:23). Ce confident l’a pourtant trahi, ralliant une révolte organisée dont l’instigateur n’était autre que… Absalon, le propre fils de David ! Intrigant opportuniste, Absalon « gagnait ainsi le cœur des hommes d’Israël », se posant en rival du roi. Son mouvement de rébellion prit une telle ampleur que David dut fuir pour sauver sa vie (2 Samuel 15:1-6, 12-17).

      3. De quoi David était-​il sûr ?

      3 N’y avait-​il personne pour lui rester fidèle ? Si, et David, dans l’adversité, n’en a jamais douté. Il s’agissait de Jéhovah Dieu lui-​même, dont il a dit : « Avec l’homme fidèle, tu te montres fidèle » (2 Samuel 22:26). Qu’est-​ce que la fidélité, et comment Jéhovah se montre-​t-​il le modèle suprême de fidélité ?

      Qu’est-​ce que la fidélité ?

      4-5. a) Qu’est-​ce que la « fidélité » au sens biblique ? b) En quoi la fidélité manifestée par une personne diffère-​t-​elle de la loyauté, ainsi que de la fiabilité des choses ?

      4 La « fidélité » telle que l’entendent les Écritures hébraïques désigne la bonté qui s’attache avec amour à tel objet jusqu’à ce que son but en rapport avec cet objet soit atteint. Étant une manifestation d’amour, elle est plus que de la loyauté, qui peut n’être motivée que par le sens du devoira. Par ailleurs, si le psalmiste a parlé de la lune comme d’un « témoin fidèle dans les cieux », c’est en raison de sa présence nocturne régulière (Psaume 89:37). En ce sens, la lune est fiable, digne de confiance. Elle n’est toutefois pas fidèle au sens biblique où le serait une personne, car cette fidélité-​là est une expression d’amour, qualité dont sont dépourvues les choses.

      La lune est appelée « témoin fidèle », mais seules les créatures intelligentes peuvent vraiment refléter la fidélité de Jéhovah.

      5 Dans son acception biblique, la fidélité est empreinte de chaleur. Par définition, elle implique une relation entre celui qui la manifeste et celui qui en est l’objet. Elle n’est pas inconstante comme les flots de la mer soumis aux caprices des vents. Forte et inaltérable, cette fidélité, ou amour fidèle, vient à bout des obstacles les plus grands.

      6. a) Comment le manque de fidélité se manifeste-​t-​il de nos jours, et quel constat fait la Bible à ce sujet ? b) Quel est le meilleur moyen de comprendre ce qu’est la fidélité, et pourquoi ?

      6 Pareille fidélité se fait rare de nos jours : « Compagnons prêts à s’écraser l’un l’autre », conjoints abandonnés (Proverbes 18:24 ; Malachie 2:14-16). La traîtrise est devenue si coutumière qu’on pourrait faire le même constat que le prophète Michée : « Le fidèle a disparu de la terre » (Michée 7:2). Si les humains manquent singulièrement d’amour fidèle, ce n’est pas le cas de Jéhovah. Étudier sa remarquable fidélité en action est d’ailleurs le meilleur moyen de cerner cette belle facette de son amour.

      L’incomparable fidélité de Jéhovah

      7-8. Pourquoi peut-​on dire que Jéhovah seul est fidèle ?

      7 La Bible dit de Jéhovah : « Toi seul tu es fidèle » (Révélation 15:4). Comment est-​ce possible ? Des humains et des anges n’ont-​ils pas, eux aussi, manifesté une fidélité remarquable ? (Job 1:1 ; Révélation 4:8). Et Jésus Christ ? N’est-​il pas LE « fidèle » de Dieu ? (Psaume 16:10). Alors pourquoi affirmer que Jéhovah seul est fidèle ?

      8 C’est d’abord parce que la fidélité relève de l’amour. Puisque « Dieu est amour », qu’il en est la personnification, qui donc pourrait manifester la fidélité plus complètement que lui ? (1 Jean 4:8). Les anges et les humains ont bien la faculté de refléter ses attributs, mais lui seul est fidèle au sens absolu. Et puis, étant l’« Ancien des jours », il exerce l’amour fidèle depuis plus longtemps que n’importe laquelle de ses créatures, céleste ou terrestre (Daniel 7:9). Jéhovah est donc le modèle suprême de fidélité ; aucune de ses créatures ne soutient la comparaison. Voyons quelques exemples.

      9. En quel sens Jéhovah est-​il « fidèle dans tout ce qu’il fait » ?

      9 Jéhovah est « fidèle dans tout ce qu’il fait » (Psaume 145:17). En quel sens ? Le Psaume 136 nous fournit la réponse en énumérant un certain nombre d’actes de salut réalisés par Jéhovah, notamment la délivrance spectaculaire des Israélites à la mer Rouge. Notez que l’expression « car son amour fidèle est éternel » ponctue justement chaque verset. En lisant ce psaume (indiqué également dans l’encadré « Éléments de méditation », à la page 347), on ne peut qu’être frappé par le nombre des témoignages d’amour fidèle que Jéhovah a donnés à son peuple. Jéhovah se montre donc fidèle envers ses serviteurs fidèles en entendant leurs appels à l’aide et en intervenant en temps voulu (Psaume 34:6). Tant qu’ils lui restent fidèles, il leur témoigne un amour fidèle indéfectible.

      10. Comment Jéhovah se montre-​t-​il fidèle en ce qui concerne ses normes ?

      10 Jéhovah se montre également fidèle envers ses serviteurs en restant attaché à ses normes. Contrairement à certains humains versatiles qui n’écoutent que leurs envies et leurs sentiments, il ne varie pas dans sa conception du bien et du mal. Au cours des milliers d’années écoulées, son point de vue sur le spiritisme, l’idolâtrie et le meurtre n’a pas changé. « Jusqu’à votre vieillesse, je resterai le même », a-​t-​il déclaré par la bouche du prophète Isaïe (Isaïe 46:4). Soyons donc assurés qu’il nous sera profitable de respecter les principes moraux clairement énoncés dans sa Parole (Isaïe 48:17-19).

      11. Montrez par des exemples que Jéhovah tient ses promesses.

      11 Jéhovah se montre encore fidèle en tenant ses promesses. Tout ce qu’il prédit s’accomplit. Ainsi qu’il l’a déclaré, « la parole qui sort de ma bouche […] ne reviendra pas vers moi sans résultat, mais elle réalisera vraiment tout ce qui fait mon plaisir et elle accomplira à coup sûr la mission pour laquelle je l’envoie » (Isaïe 55:11). En étant fidèle à sa parole, Jéhovah témoigne de la fidélité à ses serviteurs. Il ne les laisse pas attendre avec inquiétude ce qu’il n’a pas l’intention de réaliser. Sa réputation sous ce rapport était telle que son serviteur Josué put faire ce constat : « De toutes les magnifiques promesses que Jéhovah avait faites au peuple d’Israël, pas une seule ne resta sans effet, toutes se réalisèrent » (Josué 21:45). N’ayons donc aucune crainte d’être un jour déçus parce que Jéhovah aurait manqué à l’une de ses promesses (Isaïe 49:23 ; Romains 5:5).

      12-13. En quels sens l’amour fidèle de Jéhovah est-​il « éternel » ?

      12 Comme nous l’avons signalé plus haut, l’amour fidèle de Jéhovah « est éternel » (Psaume 136:1). En quel sens ? Tout d’abord, en ce que le pardon de Jéhovah est définitif. Le chapitre 26 nous a montré que Jéhovah ne tient plus compte des péchés qu’il a pardonnés. « Tous ont péché et aucun n’arrive à atteindre la gloire de Dieu » ; aussi ne devrions-​nous pas tous être heureux que son amour fidèle soit éternel ? (Romains 3:23).

      13 Mais cet amour est éternel dans un autre sens encore. Dans sa Parole, Jéhovah promet au sujet du juste : « Il sera comme un arbre planté près de cours d’eau, un arbre qui produit des fruits quand la saison arrive, dont le feuillage ne se fane pas. Et tout ce qu’il fait réussira » (Psaume 1:3). Représentez-​vous un arbre touffu dont le feuillage ne flétrit jamais. Une vie longue, paisible et productive, voilà ce qui nous attend si nous nous délectons de la Parole de Dieu. Avec fidélité, Jéhovah accorde à ses serviteurs fidèles des bénédictions éternelles. Dans le monde juste qu’il va instaurer, les humains obéissants seront l’objet de son amour fidèle pour toujours (Révélation 21:3, 4).

      « Jéhovah n’abandonnera pas ses fidèles »

      14. Comment Jéhovah montre-​t-​il qu’il aime la fidélité de ses serviteurs ?

      14 On ne compte plus les marques de fidélité données par Jéhovah. Sa parfaite constance se traduit par une fidélité indéfectible envers ses serviteurs. « J’ai été jeune et, maintenant, je suis âgé, a écrit le psalmiste, mais je n’ai pas vu le juste abandonné ni ses enfants chercher du pain. Car Jéhovah aime la justice, et il n’abandonnera pas ses fidèles » (Psaume 37:25, 28). Bien que l’adoration lui soit due en sa qualité de Créateur, parce qu’il est fidèle Jéhovah accorde un grand prix à nos actes de fidélité (Malachie 3:16, 17 ; Révélation 4:11).

      15. Expliquez en quoi l’intervention de Jéhovah en faveur d’Israël a mis en valeur sa fidélité.

      15 Son amour fidèle amène souvent Jéhovah à secourir ses serviteurs en péril. « Il garde la vie de ses fidèles ; il les sauve de la main des méchants », confirme le psalmiste (Psaume 97:10). Voyez ce qu’il a fait pour la nation d’Israël. Après qu’il les eut sauvés miraculeusement à la mer Rouge, les Israélites lui adressèrent ce chant : « Dans ton amour fidèle, tu as guidé ce peuple que tu as racheté » (Exode 15:13). Leur salut à travers les eaux de la mer Rouge était assurément un acte d’amour fidèle de la part de Jéhovah. Aussi Moïse leur fit-​il observer : « Ce n’est pas parce que tu étais le plus nombreux de tous les peuples que Jéhovah t’a témoigné de l’affection et qu’il t’a choisi. En effet, tu étais le plus petit de tous les peuples. C’est parce que Jéhovah t’aime et qu’il respecte le serment fait à tes ancêtres que Jéhovah t’a fait sortir par sa main puissante, pour te racheter du pays où tu étais esclave, pour te délivrer du pouvoir de Pharaon, le roi d’Égypte » (Deutéronome 7:7, 8).

      16-17. a) De quelle ingratitude révoltante les Israélites ont-​ils fait preuve, mais comment Jéhovah leur a-​t-​il témoigné de la compassion ? b) Comment la majorité des Israélites ont-​ils montré ‘qu’il n’y avait plus aucun espoir de guérison pour eux’, et quel avertissement cela constitue-​t-​il pour nous ?

      16 Dans leur ensemble, les Israélites ne témoignèrent aucune reconnaissance à Jéhovah pour son amour fidèle. Après qu’il les eut secourus, « ils continuèrent à pécher contre lui en se rebellant contre le Très-Haut » (Psaume 78:17). Au fil des siècles, ils multiplièrent les actes de rébellion, délaissant Jéhovah pour se tourner vers de faux dieux et des pratiques païennes qui n’avaient pour effet que de les avilir. Pourtant, Jéhovah ne rompit pas son alliance. Par l’intermédiaire du prophète Jérémie, il alla jusqu’à implorer son peuple en ces termes : « Reviens, ô Israël, femme déloyale […]. Je ne te regarderai pas de haut avec colère, car je suis fidèle » (Jérémie 3:12). Comme nous l’avons vu au chapitre 25, la majorité des Israélites firent la sourde oreille. En fait, ils « ridiculisaient les messagers du vrai Dieu, ils méprisaient ses paroles et ils se moquaient de ses prophètes ». Tant et si bien que ‘la fureur de Jéhovah contre son peuple monta, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus aucun espoir de guérison pour eux’ (2 Chroniques 36:15, 16).

      17 Voilà qui montre que sa fidélité n’est ni aveugle ni naïve. Certes, il est « abondant en amour fidèle » et il prend plaisir à faire miséricorde quand c’est fondé. Mais lorsqu’un transgresseur se révèle incurablement méchant, Jéhovah applique ses normes justes et le condamne. Comme cela a été dit à Moïse, « en aucun cas il ne laisse le coupable impuni » (Exode 34:6, 7).

      18-19. a) En quoi Jéhovah fait-​il acte de fidélité en punissant les méchants ? b) Comment Jéhovah témoignera-​t-​il sa fidélité à ceux de ses serviteurs qui sont morts sous la persécution ?

      18 La punition des méchants est en soi un acte de fidélité. C’est ce qui ressort du passage de la Révélation où Jéhovah commande à sept anges d’‘aller et de verser sur la terre les sept bols de la fureur de Dieu’. Lorsque le troisième ange verse son bol « dans les fleuves et les sources d’eau », ils deviennent du sang. L’ange dit alors à Jéhovah : « Toi, Celui qui est et qui était, le Fidèle, tu es juste, car tu as rendu ces jugements. Comme ils ont versé le sang des saints et des prophètes, tu leur as donné du sang à boire ; ils le méritent » (Révélation 16:1-6).

      19 Remarquez qu’au milieu de ce message de jugement l’ange appelle Jéhovah « le Fidèle ». Et pour cause : en détruisant les méchants, Jéhovah fait acte de fidélité envers ses serviteurs, dont beaucoup sont morts sous la persécution. Avec fidélité, il conserve également de ces fidèles un souvenir vivace. Il ‘désire ardemment’ les revoir, sa volonté étant, nous dit la Bible, de les récompenser en les ressuscitant (Job 14:14, 15). Non, Jéhovah n’oublie pas ses fidèles sous prétexte qu’ils ne sont plus. En réalité, « pour lui, ils sont tous vivants » (Luc 20:37, 38). Son intention de ramener à la vie ceux dont il garde le souvenir est une grande preuve de fidélité.

      Avec fidélité, Jéhovah se souviendra de ceux qui se sont montrés fidèles jusqu’à la mort, et il les ressuscitera.

      Bernard Luimes (à gauche) et Wolfgang Kusserow (au centre) : tués par les nazis.

      Moses Nyamussua (à droite) : assassiné à coups de lances par des activistes politiques.

      Le salut grâce à l’amour fidèle de Jéhovah

      20. Qui sont les « récipients de miséricorde », et comment Jéhovah se montre-​t-​il fidèle envers eux ?

      20 Tout au long de l’Histoire, Jéhovah a témoigné une fidélité remarquable aux humains fidèles. Pendant des milliers d’années, il « a supporté avec beaucoup de patience des récipients de colère méritant d’être détruits ». Dans quel but ? « Afin de faire connaître l’immensité de sa gloire à des récipients de miséricorde qu’il a préparés d’avance pour la gloire » (Romains 9:22, 23). Ces « récipients de miséricorde » sont les humains qui, ayant l’état d’esprit qu’il faut pour être sauvés, reçoivent l’onction d’esprit saint pour devenir cohéritiers de Christ dans son royaume (Matthieu 19:28). En leur ouvrant la voie du salut, Jéhovah reste également fidèle à Abraham, à qui il avait promis dans son alliance : « Par le moyen de ta descendance, toutes les nations de la terre se procureront une bénédiction, parce que tu as écouté ma voix » (Genèse 22:18).

      Des frères et sœurs d’âges et d’origines différents, le sourire aux lèvres.

      Parce que Jéhovah est fidèle, ses serviteurs fidèles ont une espérance sûre.

      21. a) Comment Jéhovah manifeste-​t-​il sa fidélité envers une « grande foule » qui doit venir de la « grande tribulation » ? b) Que vous donne envie de faire la fidélité de Jéhovah ?

      21 Jéhovah manifeste une fidélité similaire envers une « grande foule » qui doit venir de la « grande tribulation » et vivre éternellement sur la terre transformée en paradis (Révélation 7:9, 10, 14). Malgré leur imperfection, il offre à ses serviteurs l’espérance de vivre pour toujours sur la terre grâce à son plus beau témoignage de fidélité : la rançon (Jean 3:16 ; Romains 5:8). Sa fidélité attire les assoiffés de justice (Jérémie 31:3). Maintenant que vous savez qu’il est et restera indéfectiblement fidèle, ne vous sentez-​vous pas plus proche de lui ? Aussi, puisque vous désirez vous approcher de Jéhovah, répondez à son amour en étant plus résolu que jamais à le servir fidèlement.

      a On notera que le mot traduit par « fidèle » en 2 Samuel 22:26 est rendu en d’autres endroits par « amour fidèle ».

      Éléments de méditation

      • 1 Samuel 24:1-22 En épargnant le roi Saül, comment David a-​t-​il manifesté le genre de fidélité qui plaît à Jéhovah ?

      • Esther 3:7-9 ; 4:6 – 5:1 Comment, au péril de sa vie, Esther a-​t-​elle manifesté envers son peuple une fidélité comparable à celle de Dieu ?

      • Psaume 136:1-26 Que nous enseigne ce psaume sur l’amour fidèle de Jéhovah ?

      • Abdias 1-4, 10-16 Comment la fidélité de Jéhovah à son peuple l’a-​t-​elle incité à punir les Édomites pour leur attitude infidèle ?

  • « Connaître l’amour du Christ »
    Approchez-vous de Jéhovah
    • Le visage plein de compassion de Jésus.

      CHAPITRE 29

      « Connaître l’amour du Christ »

      1-3. a) Pourquoi Jésus a-​t-​il voulu être comme son Père ? b) Quelles expressions de l’amour de Jésus allons-​nous considérer ?

      AVEZ-​VOUS déjà vu un petit garçon qui essaie de ressembler à son père ? Il copie sa démarche, son langage, ses gestes. Avec le temps, il en vient même à assimiler ses valeurs morales et spirituelles. S’il veut être comme papa, c’est parce qu’il l’aime et qu’il l’admire.

      2 Dévoilant ses sentiments envers son Père céleste, Jéhovah, Jésus a dit un jour : « J’aime le Père » (Jean 14:31). Personne ne peut d’ailleurs l’aimer plus que lui. N’était-​il pas en sa compagnie longtemps avant l’apparition de toute autre créature ? Par amour pour son Père, Jésus a voulu lui ressembler (Jean 14:9).

      3 Précédemment dans ce livre, nous avons rappelé quelle image parfaite il en a donnée sous le rapport de la puissance, de la justice et de la sagesse. Qu’en est-​il de l’amour ? Arrêtons-​nous sur trois expressions de l’amour de Jésus : l’abnégation, la tendre compassion et la volonté de pardonner.

      « Personne n’a de plus grand amour »

      4. Comment Jésus a-​t-​il donné le plus bel exemple humain d’amour empreint d’abnégation ?

      4 Jésus a laissé un remarquable exemple d’amour empreint d’abnégation. L’abnégation, c’est faire passer avec désintéressement les besoins et les préoccupations des autres avant les siens. Comment Jésus a-​t-​il manifesté cette qualité ? Ainsi qu’il l’a expliqué, « personne n’a de plus grand amour que celui qui donne sa vie pour ses amis » (Jean 15:13). En offrant sa vie parfaite pour nous de son plein gré, il a accompli le plus beau geste d’amour jamais attribué à un humain. Mais il a donné bien d’autres preuves de son abnégation.

      5. À quel sacrifice plein d’amour le Fils de Dieu a-​t-​il consenti en quittant les cieux ?

      5 Avant sa vie humaine, le Fils de Dieu occupait un rang éminent dans les cieux. Il côtoyait intimement Jéhovah et une multitude de créatures spirituelles. Ces avantages personnels, il y a renoncé pour ‘se dépouiller lui-​même, prendre la forme d’un esclave et devenir un humain’ (Philippiens 2:7). Volontairement, il est venu vivre parmi des humains pécheurs, dans un monde « au pouvoir du méchant » (1 Jean 5:19). N’était-​ce pas un sacrifice plein d’amour de la part du Fils de Dieu ?

      6-7. a) Comment Jésus a-​t-​il manifesté un amour empreint d’abnégation pendant son ministère ? b) Quel exemple émouvant d’amour désintéressé Jean 19:25-27 relate-​t-​il ?

      6 Sur la terre, son ministère a été marqué par l’abnégation. Avec un désintéressement total, Jésus s’absorbait tellement dans son service qu’il en sacrifiait les commodités normales. « Les renards ont des tanières et les oiseaux ont des nids, a-​t-​il dit un jour, mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où poser la tête » (Matthieu 8:20). Excellent charpentier, il aurait pu se réserver un peu de temps pour se bâtir une maison confortable ou pour fabriquer de beaux meubles dont la vente lui aurait rapporté de l’argent. Mais il n’a pas employé ses dons à l’acquisition de biens matériels.

      7 Jean 19:25-27 relate un exemple particulièrement émouvant de son amour empreint d’abnégation. La scène se passe l’après-midi de sa mort, tandis qu’il agonise sur le poteau de supplice. Songez à tout ce qui doit le préoccuper à ce moment : ses disciples, l’œuvre de prédication et, surtout, son intégrité et l’effet qu’elle aura sur le nom de son Père. L’avenir de l’humanité tout entière dépend de lui ! Pourtant, peu avant d’expirer, Jésus pense également à sa mère, Marie, qui est, semble-​t-​il, déjà veuve. Il demande à l’apôtre Jean de veiller sur elle comme sur sa propre mère, ce que l’apôtre fera en la prenant chez lui. Jésus s’est soucié des besoins physiques et spirituels de sa mère. Quelle tendre manifestation d’amour désintéressé !

      « Il fut pris de pitié »

      8. Quel est le sens du mot grec par lequel la Bible décrit la compassion de Jésus ?

      8 Comme son Père, Jésus était compatissant. Les Écritures le décrivent comme quelqu’un que sa grande sensibilité aux malheurs des autres portait à agir en leur faveur. Quand elle le montre « pris de pitié », la Bible utilise un terme qui, selon un helléniste, « définit […] un sentiment qui saisit l’homme au plus profond de son être. Il s’agit du mot grec le plus puissant pour exprimer un sentiment de compassion ». Considérons quelques situations où sa profonde compassion a poussé Jésus à agir.

      9-10. a) Quelle situation a amené Jésus et ses apôtres à rechercher un endroit tranquille ? b) Comment Jésus a-​t-​il réagi quand une foule est venue troubler sa tranquillité, et pourquoi ?

      9 Poussé à répondre à des besoins spirituels. Le récit de Marc 6:30-34 révèle ce qui suscitait le plus la pitié de Jésus. Représentez-​vous la scène. Les apôtres viennent d’achever une grande tournée de prédication, et ils sont tout heureux de raconter à Jésus ce qu’ils ont vu et entendu. Avant même qu’ils aient le temps de se restaurer, une grande foule se forme. Toujours attentif, Jésus remarque que ses compagnons sont fatigués. Aussi leur dit-​il : « Allons à part, dans un endroit isolé, pour que vous vous reposiez un peu. » Prenant un bateau, ils traversent la pointe nord de la mer de Galilée, à la recherche d’un coin tranquille. Mais la foule les a vus partir. D’autres l’ont également appris. Tous se mettent donc à courir le long de la côte, si bien qu’ils devancent l’embarcation !

      10 Jésus est-​il irrité qu’on ne le laisse pas tranquille ? Pas du tout. Le spectacle de ces milliers de personnes qui l’attendent le remue. Marc écrira : « Jésus vit une grande foule et il fut pris de pitié pour eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger. Alors il commença à leur enseigner beaucoup de choses. » Jésus voit tous ces gens comme autant de nécessiteux du point de vue spirituel. Ils sont comme des brebis qui errent désespérément, sans berger pour les guider ou les protéger. Jésus sait que les chefs religieux au cœur sec négligent les petites gens alors qu’ils sont censés les faire paître avec bienveillance (Jean 7:47-49). Très ému, il se met à enseigner la foule au sujet du « royaume de Dieu » (Luc 9:11). Remarquez qu’il est pris de pitié avant de connaître leur réaction à son enseignement. Autrement dit, c’est parce qu’il éprouve pour eux une tendre compassion qu’il les enseigne, et non l’inverse.

      Plein de compassion, Jésus touche un lépreux, sous les yeux effarés de la foule.

      ‘Il tendit la main et le toucha.’

      11-12. a) Comment considérait-​on les lépreux aux temps bibliques, mais comment Jésus a-​t-​il réagi quand un homme « plein de lèpre » l’a abordé ? b) Qu’a dû éprouver le lépreux quand Jésus l’a touché, et quel témoignage d’un médecin aide à l’imaginer ?

      11 Poussé à soulager les souffrances. Percevant sa compassion, des gens atteints de toutes sortes de maux se sentaient attirés par Jésus. Cela ressort particulièrement bien de l’épisode où Jésus, suivi par des foules, est abordé par un homme « plein de lèpre » (Luc 5:12). Aux temps bibliques, on mettait les lépreux en quarantaine pour prévenir la contagion (Nombres 5:1-4). Les rabbins ont cependant fini par imposer une conception implacable de la lèpre en même temps que des règles draconiennesa. Mais notez la réaction de Jésus : « Un lépreux vint vers lui et le supplia à genoux en disant : “Si tu le veux, tu peux me rendre pur.” Jésus fut ému de pitié. Il tendit la main, le toucha et lui dit : “Je le veux ! Deviens pur.” Sa lèpre disparut immédiatement, et il devint pur » (Marc 1:40-42). Jésus sait que ce lépreux n’a pas le droit d’être là. Pourtant, il ne le renvoie pas. Il est même si ému qu’il fait un geste impensable : il le touche !

      12 Avez-​vous une idée de ce que ce geste représentait pour le lépreux ? Le docteur Paul Brand, léprologue, raconte ce qui lui est arrivé en Inde un jour qu’il soignait un lépreux. Pendant l’examen, il a posé sa main sur l’épaule de son malade tout en lui expliquant, par l’intermédiaire d’un interprète, le traitement à suivre. Soudain, le lépreux s’est mis à pleurer. « J’ai dit quelque chose qu’il ne fallait pas ? » s’est inquiété le médecin. « Non, docteur, a répondu l’interprète après avoir interrogé le jeune homme. Il dit qu’il pleure parce que vous l’avez pris par l’épaule. Cela fait des années que personne ne l’a touché. » Pour le lépreux que Jésus a touché, le bienfait fut encore plus grand, puisqu’il fut guéri de la maladie qui faisait de lui un paria.

      13-14. a) Quel convoi Jésus a-​t-​il croisé en arrivant à Naïn, et qu’y avait-​il de particulièrement triste dans cette situation ? b) Qu’a fait Jésus par compassion pour la veuve de Naïn ?

      13 Poussé à soulager le chagrin. Jésus ressentait vivement la peine des autres. Voyez l’épisode relaté en Luc 7:11-15. Jésus en est à environ la moitié de son ministère. Non loin de la porte de Naïn, ville galiléenne, il croise un convoi funèbre. Les circonstances sont particulièrement dramatiques. Le mort est un jeune homme, fils unique d’une veuve. Cette femme a donc probablement déjà suivi une telle procession, lors de la disparition de son mari. Et à présent son fils, son seul soutien peut-être. On peut penser qu’il y a là, avec la foule, des pleureuses qui chantent des lamentations et des musiciens qui jouent des airs funèbres (Jérémie 9:17, 18 ; Matthieu 9:23). Mais Jésus ne voit que cette mère accablée qui sans doute marche près de la civière sur laquelle repose son fils.

      14 Jésus est « ému de pitié ». « Ne pleure plus », lui dit-​il d’un ton rassurant. Sans y avoir été invité, il s’avance et touche la civière. Les porteurs s’arrêtent, et avec eux peut-être toute la procession. Avec autorité, Jésus s’adresse au corps sans vie : « Jeune homme, je te le dis : Lève-​toi ! » Que se passe-​t-​il alors ? Comme tiré d’un profond sommeil, ‘le mort se redresse et commence à parler’ ! L’Évangile ajoute ces paroles touchantes : « Et Jésus le donna à sa mère. »

      15. a) Comme le montrent les récits bibliques évoquant les élans de pitié de Jésus, comment se traduit la compassion ? b) Comment pouvons-​nous imiter Jésus sous ce rapport ?

      15 Que nous apprennent ces récits ? Notez que, chaque fois, la compassion s’est traduite en actes. Jésus ne pouvait voir le malheur des autres sans être pris de pitié, et il ne pouvait éprouver de pitié sans agir. Comment pouvons-​nous l’imiter ? Étant chrétiens, nous sommes tenus de prêcher la bonne nouvelle et de faire des disciples. Bien que nous le fassions d’abord par amour pour Dieu, n’oublions pas qu’il s’agit aussi d’une œuvre de compassion. Si, à l’exemple de Jésus, nous nous émouvons du sort des autres, notre cœur nous poussera à ne ménager aucun effort pour leur parler de la bonne nouvelle (Matthieu 22:37-39). En ce qui concerne nos compagnons chrétiens malades ou endeuillés, nous sommes évidemment incapables de les soulager par des guérisons miraculeuses ou des résurrections. Par contre, nous pouvons concrétiser notre compassion par des paroles bienveillantes ou une aide pratique adaptée (Éphésiens 4:32).

      « Père, pardonne-​leur »

      16. Qu’est-​ce qui montre que, même sur le poteau de supplice, Jésus était prêt à pardonner ?

      16 Jésus a imité parfaitement l’amour de son Père sous un autre aspect important : en étant « prêt à pardonner » (Psaume 86:5). Prêt à pardonner jusque sur le poteau de supplice. Soumis à une mort infamante, les mains et les pieds percés de clous, a-​t-​il demandé à Jéhovah de punir ses bourreaux ? Tout au contraire, on relève dans ses dernières paroles : « Père, pardonne-​leur, car ils ne savent pas ce qu’ils fontb » (Luc 23:34).

      17-19. De quelles manières Jésus a-​t-​il montré à l’apôtre Pierre qu’il lui pardonnait de l’avoir renié trois fois ?

      17 La manière dont Jésus a pardonné à l’apôtre Pierre est peut-être encore plus touchante. Pierre l’aime, c’est incontestable. N’affirme-​t-​il pas, en cette nuit du 14 nisan : « Seigneur, je suis prêt à aller en prison avec toi et à mourir avec toi. » Pourtant, à peine quelques heures plus tard, à trois reprises il nie le connaître. La Bible nous révèle ce qui se passe la troisième fois : ‘Le Seigneur se tourne et regarde Pierre dans les yeux.’ Écrasé par son péché, celui-ci ‘sort et pleure amèrement’. Quand Jésus meurt, dans la journée, sans doute l’apôtre se demande-​t-​il si son Seigneur lui a pardonné (Luc 22:33, 61, 62).

      18 Il n’a pas à attendre longtemps pour le savoir. Ressuscité le matin du 16 nisan, Jésus vient le voir le jour même, semble-​t-​il (Luc 24:34 ; 1 Corinthiens 15:4-8). Pourquoi une telle attention envers celui qui l’a renié avec tant de véhémence ? Peut-être veut-​il assurer à l’apôtre repentant que son Seigneur lui garde son amour et son estime. Mais il va faire plus encore pour le tranquilliser.

      19 Quelque temps plus tard, Jésus apparaît aux disciples à la mer de Galilée. En cette circonstance, il demande trois fois à Pierre (qui l’a renié trois fois) s’il l’aime. La troisième fois, l’apôtre lui répond : « Seigneur, tu connais toutes choses, tu sais que j’ai de l’affection pour toi. » Et c’est vrai que Jésus, qui lit dans les cœurs, sait parfaitement l’affection que Pierre lui porte. Mais il lui donne là l’occasion d’affirmer cet amour. Par ailleurs, il le charge de ‘nourrir ses petites brebis’ (Jean 21:15-17). Il a déjà fait de lui un prédicateur (Luc 5:10). Voilà à présent qu’il lui confie une nouvelle et lourde responsabilité, celle de prendre soin de ses futurs disciples. Quelle marque de confiance ! Peu de temps après, il le placera au premier plan dans l’activité des disciples (Actes 2:1-41). On imagine combien Pierre dut être soulagé de savoir que Jésus lui avait pardonné et qu’il lui faisait toujours confiance.

      Connaissez-​vous l’amour du Christ ?

      20-21. Comment parvient-​on à vraiment « connaître l’amour du Christ » ?

      20 La Parole de Jéhovah ne décrit-​elle pas l’amour du Christ de bien belle façon ? Mais comment répondre à cet amour ? La Bible nous invite à « connaître l’amour du Christ, qui surpasse la connaissance » (Éphésiens 3:19). Comme nous venons de le voir, en nous racontant la vie et le ministère de Jésus, les Évangiles nous en disent long sur son amour. Mais cela ne suffit pas pour vraiment « connaître l’amour du Christ ».

      21 Le mot grec traduit par « connaître » signifie connaître « de façon pratique, par l’expérience ». Pour être en mesure de vraiment comprendre les sentiments de Jésus, il faut donc aimer comme il aimait — en se dépensant pour les autres avec abnégation, en répondant à leurs besoins par compassion et en leur pardonnant de tout cœur. C’est de cette façon, par l’expérience, que nous ‘connaîtrons l’amour du Christ, qui surpasse la connaissance’. Enfin, n’oublions pas que, plus nous ressemblerons au Christ, plus nous nous approcherons de celui qu’il a imité parfaitement, notre Dieu d’amour, Jéhovah.

      a Les lois rabbiniques interdisaient de s’approcher à moins de 4 coudées (environ 1,80 mètre) d’un lépreux en temps normal, à moins de 100 coudées (environ 45 mètres) quand il y avait du vent. Le Midrash Rabba parle d’un rabbin qui se cachait des lépreux, et d’un autre qui leur jetait des pierres pour les tenir à l’écart. Les lépreux souffraient donc de se sentir rejetés, méprisés, indésirables.

      b Absente de quelques manuscrits anciens, la première partie de Luc 23:34 figure en revanche dans beaucoup d’autres faisant autorité. C’est la raison pour laquelle ces paroles de Jésus se retrouvent dans la plupart des Bibles, dont la Traduction du monde nouveau. Sans doute Jésus parlait-​il des soldats romains qui l’avaient mis au poteau et qui, ignorant sa véritable identité, ne savaient pas ce qu’ils faisaient. Peut-être pensait-​il aussi aux Juifs qui avaient réclamé son exécution mais qui auraient plus tard foi en lui (Actes 2:36-38). Les chefs religieux à l’origine de son exécution, eux, étaient évidemment bien plus répréhensibles, car ils avaient agi en toute connaissance de cause et avec préméditation. Pour bon nombre d’entre eux, aucun pardon n’était possible (Jean 11:45-53).

      Éléments de méditation

      • Matthieu 9:35-38 De quelle façon importante Jésus exprimait-​il sa pitié, sa compassion, et quel effet cela devrait-​il avoir sur nous ?

      • Jean 13:34, 35 Pourquoi est-​il important que nous imitions l’amour du Christ ?

      • Romains 15:1-6 Comment pouvons-​nous manifester l’état d’esprit désintéressé du Christ ?

      • 2 Corinthiens 5:14, 15 Quelle influence notre reconnaissance pour la rançon devrait-​elle avoir sur notre conception de la vie, nos objectifs et nos activités ?

  • « Continuez à vivre dans l’amour »
    Approchez-vous de Jéhovah
    • Des frères et sœurs discutent joyeusement après une réunion de l’assemblée.

      CHAPITRE 30

      « Continuez à vivre dans l’amour »

      1-3. Que retire-​t-​on à aimer comme Jéhovah ?

      « IL Y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir » (Actes 20:35). Cette formule de Jésus énonce une grande vérité : l’amour désintéressé porte en lui sa récompense. S’il y a beaucoup de bonheur à recevoir de l’amour, il y en a plus encore à en donner.

      2 Notre Père céleste le sait mieux que quiconque. Comme nous l’avons vu tout au long de cette partie, il est l’exemple suprême d’amour. Personne n’a accompli de plus beaux gestes d’amour ; personne n’aime depuis plus longtemps que lui. Il est donc, logiquement, le « Dieu heureux » (1 Timothée 1:11).

      3 Le Dieu d’amour veut que nous cherchions à lui ressembler, surtout pour ce qui est d’aimer. « Devenez donc des imitateurs de Dieu, comme des enfants bien-aimés, lisons-​nous en Éphésiens 5:1, 2, et continuez à vivre dans l’amour. » Quand on aime comme Jéhovah, on ressent le grand bonheur de donner. On a également la satisfaction de savoir qu’on lui plaît, puisqu’il nous convie dans sa Parole à nous « aimer les uns les autres » (Romains 13:8). Mais il y a d’autres raisons encore de ‘continuer à vivre dans l’amour’.

      Pourquoi l’amour est primordial

      Le sourire aux lèvres, un frère âgé tapote amicalement l’épaule d’un jeune frère.

      L’amour nous porte à exprimer notre confiance dans nos frères.

      4-5. Pourquoi est-​il important que les chrétiens se manifestent un amour empreint d’abnégation ?

      4 Pourquoi est-​il important de témoigner de l’amour à ceux qui partagent notre foi ? Tout simplement parce que l’amour est l’essence du vrai christianisme. Sans amour, nous ne pouvons être proches de nos frères, et surtout nous ne sommes rien aux yeux de Jéhovah. Voyons comment sa Parole confirme ces deux vérités.

      5 La dernière nuit de sa vie terrestre, Jésus a dit à ses disciples : « Je vous donne un commandement nouveau : que vous vous aimiez les uns les autres ; comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-​vous les uns les autres. Par là tous sauront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres » (Jean 13:34, 35). « Comme je vous ai aimés » : c’est donc un amour semblable à celui de Jésus qu’il nous est commandé de manifester. Le chapitre 29 a mis en évidence le bel amour empreint d’abnégation qui incitait Jésus à faire passer les besoins et les intérêts d’autrui avant les siens. C’est un tel amour qu’il nous faut pratiquer, et d’une manière si éclatante qu’il se remarque jusqu’au dehors de l’assemblée chrétienne. L’amour fraternel qui pousse au sacrifice constitue la marque distinctive des authentiques disciples du Christ.

      6-7. a) Comment savons-​nous que la Parole de Jéhovah accorde une valeur considérable au fait d’aimer ? b) Dans ses paroles consignées en 1 Corinthiens 13:4-8, sur quel aspect de l’amour Paul se concentre-​t-​il ?

      6 Et si l’amour nous fait défaut ? ‘Si je n’ai pas l’amour, a dit l’apôtre Paul, je suis un gong qui résonne ou une cymbale qui retentit’ (1 Corinthiens 13:1). Une cymbale qui retentit produit un bruit assourdissant. Et que dire d’un « gong qui résonne » ! L’individu dépourvu d’amour a tout d’un instrument de musique dont le tintamarre fait fuir plutôt qu’il n’attire. Comment pourrait-​il avoir des liens étroits avec les autres ? Paul ajoute : « Si j’ai toute la foi qu’il faut pour déplacer des montagnes, mais que je n’aie pas l’amour, je ne suis rien » (1 Corinthiens 13:2). Vous rendez-vous compte ? Quelles que soient les œuvres, sans l’amour on n’est « rien » ! N’est-​il pas évident que la Parole de Jéhovah accorde une valeur considérable au fait d’aimer ?

      7 Comment manifester cette qualité précieuse dans nos rapports avec autrui ? L’examen de 1 Corinthiens 13:4-8 va nous le montrer. Dans ce passage, l’apôtre Paul ne se concentre pas sur l’amour que Dieu nous porte ou que nous lui portons, mais sur l’amour que nous devons nous témoigner les uns aux autres. Il énumère un certain nombre de choses que l’amour est ou n’est pas.

      L’amour : ce qu’il est

      8. Quelle est l’utilité de la patience dans nos rapports avec autrui ?

      8 « L’amour est patient. » La patience consiste notamment à supporter les autres (Colossiens 3:13). En avons-​nous besoin dans nos rapports entre chrétiens ? Soyons réalistes : il est inévitable que parfois des créatures imparfaites se côtoyant de près s’irritent mutuellement. La patience permet de supporter ces égratignures sans troubler la paix de l’assemblée.

      9. De quelles façons pouvons-​nous témoigner de la bonté aux autres ?

      9 « L’amour est […] bon. » La bonté se traduit en actes et en paroles. L’amour nous incite à chercher des moyens de manifester cette qualité, principalement envers ceux qui en ont le plus besoin. Ce peut être un chrétien âgé, pour qui une visite encourageante romprait la solitude ; une sœur qui élève seule ses enfants, ou dont le mari ne partage pas la foi, et qui a besoin d’aide ; un compagnon malade ou en proie à d’autres difficultés et à qui les paroles bienveillantes d’un ami fidèle feraient du bien (Proverbes 12:25 ; 17:17). De telles marques de bonté spontanée disent la sincérité de notre amour (2 Corinthiens 8:8).

      10. Comment l’amour nous aide-​t-​il à défendre et à dire la vérité, même quand ce n’est pas facile ?

      10 « L’amour […] trouve de la joie dans la vérité. » Ou, selon une autre version, il « se place du côté de la vérité et se réjouit lorsqu’elle triomphe ». L’amour incite à défendre la vérité et à ‘se dire la vérité l’un à l’autre’ (Zacharie 8:16). Quelqu’un qui nous est cher a-​t-​il commis un péché grave ? Par amour pour Jéhovah, et pour la personne en question, nous soutiendrons les principes divins plutôt que vouloir taire ou justifier ce méfait ou, pire, raconter des mensonges. La vérité peut évidemment être pénible à accepter. Mais pour le bien de celui que nous aimons, nous voudrons qu’il reçoive et accepte la correction bienveillante de Dieu (Proverbes 3:11, 12). L’amour chrétien nous impose par ailleurs de « bien nous conduire en toutes choses » (Hébreux 13:18).

      11. Puisque l’amour « supporte tout », quelle attitude devrions-​nous cultiver envers les manquements de nos compagnons chrétiens ?

      11 « L’amour […] supporte tout. » Littéralement, « tout il couvre » (Nouveau Testament interlinéaire grec/français, par M. Carrez). Il « couvre une multitude de péchés », précise 1 Pierre 4:8. Le chrétien qui aime ne se complaît donc pas à dévoiler les moindres imperfections et manquements de ses frères. De nature mineure pour la plupart, ces erreurs peuvent être couvertes par l’amour (Proverbes 10:12 ; 17:9).

      12. Comment l’apôtre Paul a-​t-​il montré qu’il ‘attendait le meilleur’ de Philémon, et quelle leçon en tirons-​nous ?

      12 « L’amour […] croit tout. » Selon Parole vivante, « aimer, c’est faire confiance à l’autre et attendre le meilleur de lui ». Nous ne sommes donc pas indûment suspicieux, doutant systématiquement des mobiles de nos frères. L’amour nous incite à ‘leur faire confiance et à attendre le meilleur d’euxa’. Voyez l’exemple de Paul. Dans sa lettre à Philémon, il encourage celui-ci à accueillir aimablement Onésime, un esclave fugitif devenu chrétien et qui est de retour. Plutôt que de forcer la main à Philémon, il en appelle à son amour, se disant convaincu qu’il fera ce qui est bien : « Comme je suis persuadé que tu feras ce que je t’ai demandé, je t’écris en sachant que tu feras même davantage que ce que je dis » (verset 21). Quand l’amour nous incite à exprimer pareille confiance en nos frères, ils sont enclins à donner le meilleur d’eux-​mêmes.

      13. Comment pouvons-​nous montrer que nous espérons ce qu’il y a de mieux pour nos frères ?

      13 « L’amour […] espère tout. » À la confiance, l’amour ajoute l’optimisme. Il nous fait espérer ce qu’il y a de mieux pour nos frères. Si l’un d’entre eux « fait un faux pas sans s’en rendre compte », nous espérons qu’il réagira favorablement aux efforts bienveillants fournis pour le redresser (Galates 6:1). Nous gardons également bon espoir que ceux dont la foi s’est affaiblie se rétabliront et, avec patience, nous faisons notre possible pour qu’ils s’affermissent (Romains 15:1 ; 1 Thessaloniciens 5:14). Si quelqu’un qui nous est cher s’égare, même alors nous n’abandonnons pas l’espoir qu’il revienne un jour à la raison et cherche de nouveau Jéhovah, comme le fils perdu de l’exemple de Jésus (Luc 15:17, 18).

      14. Comment notre endurance peut-​elle être mise à l’épreuve à l’intérieur de l’assemblée, et en quoi l’amour est-​il utile dans de telles situations ?

      14 « L’amour […] endure tout. » L’endurance permet de tenir ferme malgré les déceptions et les difficultés. Celles-ci ne viennent d’ailleurs pas toujours de l’extérieur. L’épreuve surgit parfois du sein même de l’assemblée. À cause de l’imperfection, nos frères sont susceptibles de nous décevoir. Ce sera une remarque irréfléchie qui nous a blessés, une situation interne qui n’est pas traitée comme elle le devrait de notre point de vue, la conduite irritante — et selon nous indigne d’un chrétien — d’un frère respecté (Proverbes 12:18). Allons-​nous pour autant quitter l’assemblée et cesser de servir Jéhovah ? Pas si nous aimons. Car l’amour nous empêchera d’être aveuglés par les manquements d’un frère, au point de ne plus rien voir de bon en lui ni même dans l’assemblée tout entière. L’amour nous permet de rester fidèles à Dieu et attachés à l’assemblée, quoi que dise ou fasse n’importe quel humain imparfait (Psaume 119:165).

      L’amour : ce qu’il n’est pas

      15. Qu’est-​ce que la jalousie déplacée, et comment l’amour prévient-​il ce sentiment destructeur ?

      15 « L’amour n’est pas jaloux. » Une jalousie déplacée pourrait nous faire envier ce qu’ont les autres — biens, responsabilités ou capacités. Non réprimé, ce sentiment égoïste et destructeur peut briser la paix d’une assemblée. Qu’est-​ce qui nous aidera à refouler toute tendance à l’envie ? (Jacques 4:5). L’amour. L’amour, qui nous incite à nous réjouir avec ceux qui semblent disposer d’avantages que nous n’avons pas (Romains 12:15). L’amour, qui nous empêche aussi de prendre comme un affront les éloges adressés à un autre pour une aptitude ou une réussite sortant de l’ordinaire.

      16. Si nous aimons vraiment nos frères, pourquoi ne nous vanterons-​nous pas de ce que nous accomplissons au service de Jéhovah ?

      16 « L’amour […] ne se vante pas, ne se gonfle pas d’orgueil. » Il nous retient de faire étalage de nos talents ou de nos réussites. Si nous aimons vraiment nos frères, comment pourrions-​nous être sans cesse en train d’afficher nos succès dans le ministère ou nos responsabilités au sein de l’assemblée ? Pareille vantardise risque de décourager les autres en leur donnant un sentiment d’infériorité. L’amour nous interdit de nous vanter de ce que Dieu nous permet d’accomplir à son service (1 Corinthiens 3:5-9). Du reste, il « ne se gonfle pas d’orgueil » ou, selon La Bible en français courant, « n’est pas prétentieux ». Il nous empêche donc d’avoir une haute opinion de nous-​mêmes (Romains 12:3).

      17. Quels égards l’amour nous incite-​t-​il à avoir pour les autres, ce qui exclut quel genre de conduite ?

      17 « L’amour […] ne fait rien d’inconvenant. » L’inconvenance se traduit par une conduite indécente ou choquante. C’est un manque d’amour : un pur mépris pour les sentiments et le bien-être des autres. L’amour, au contraire, suppose une amabilité qui porte aux égards. Il nous détermine aux bonnes manières, à une conduite qui plaît à Dieu et au respect de nos frères. Il exclut toute « conduite honteuse », tout comportement susceptible de heurter ou d’offenser nos compagnons (Éphésiens 5:3, 4).

      18. Pourquoi, quand on aime, n’exige-​t-​on pas que tout soit fait comme on l’entend ?

      18 « L’amour […] ne cherche pas ses propres intérêts. » Une autre version dit qu’il « ne cherche pas à imposer son opinion ». Quand on aime, on n’exige pas que tout soit fait comme on l’entend, comme si l’on avait toujours raison. On ne manipule pas les gens en usant de sa force de persuasion pour leur faire baisser pavillon. Pareil entêtement est symptomatique de l’orgueil, dont la Bible nous avertit qu’il précède le « désastre » (Proverbes 16:18). Si nous aimons vraiment nos frères, nous respecterons leurs points de vue et serons disposés à céder quand il y a lieu. Une attitude conciliante est conforme à ces paroles de Paul : « Que chacun continue à chercher, non pas son avantage personnel, mais celui de l’autre » (1 Corinthiens 10:24).

      19. Comment l’amour nous aide-​t-​il à bien réagir aux offenses ?

      19 « L’amour […] ne s’irrite pas […], ne tient pas compte des torts subis. » Celui qui aime ne s’irrite pas facilement de ce qu’on lui dit ou fait. S’il est normal d’être contrariés quand on nous offense et parfois légitime de nous mettre en colère, l’amour nous empêche de rester dans cet état (Éphésiens 4:26, 27). Nous ne tenons pas non plus une sorte de comptabilité des paroles et des actions qui nous ont blessés, de façon à ne pas les oublier. L’amour nous pousse au contraire à imiter Jéhovah qui, comme nous l’avons vu au chapitre 26, pardonne quand il est fondé à le faire, et oublie, en ce sens qu’il ne nous reproche plus jamais ces péchés. Ne sommes-​nous pas heureux que notre Dieu d’amour ‘ne tienne pas compte des torts subis’ ?

      20. Comment devrions-​nous réagir quand l’un de nos frères se retrouve dans une situation difficile pour avoir cédé au péché ?

      20 « L’amour […] ne se réjouit pas de l’injustice. » Selon d’autres leçons, il « ne jubile pas des péchés d’autrui » ou il « n’est jamais heureux que d’autres tournent mal ». Puisque l’amour ne trouve pas de plaisir dans l’injustice, nous ne fermons les yeux sur aucun comportement immoral. Cependant, si l’un de nos frères se retrouve dans une situation difficile pour avoir cédé au péché, l’amour nous empêche de nous en réjouir en estimant qu’il n’a que ce qu’il mérite (Proverbes 17:5). Nous nous réjouissons, en revanche, qu’un pécheur prenne le chemin du rétablissement spirituel.

      Un « chemin extraordinaire »

      21-23. a) Que voulait dire Paul en écrivant que « l’amour ne disparaît jamais » ? b) De quoi sera-​t-​il question dans le dernier chapitre ?

      21 « L’amour ne disparaît jamais. » Que voulait dire Paul ? Dans le contexte, il parlait des dons de l’esprit à l’œuvre parmi les premiers chrétiens, dons qui attestaient la faveur de Dieu sur la toute jeune assemblée. Tous n’avaient pas le pouvoir de guérir, de prophétiser ou de parler en langues, mais ce n’était pas important, puisque ces dons miraculeux étaient appelés à disparaître. Par contre, quelque chose demeurerait, que tous les chrétiens pouvaient cultiver et qui surpassait n’importe quel don miraculeux en qualité et en durée. Paul le qualifiait de ‘chemin extraordinaire’ (1 Corinthiens 12:31). C’était l’amour.

      22 L’amour chrétien qu’a décrit Paul « ne disparaît jamais », autrement dit il n’aura pas de fin. Aujourd’hui encore, c’est à cet amour fraternel empreint d’abnégation qu’on reconnaît les vrais disciples de Jésus. N’est-​il pas palpable dans les assemblées des adorateurs de Jéhovah du monde entier ? Il existera éternellement, puisque Jéhovah promet la vie éternelle à ses serviteurs fidèles (Psaume 37:9-11, 29). Aussi, faisons tout pour ‘continuer à vivre dans l’amour’. Nous connaîtrons le grand bonheur qu’il y a à donner et, surtout, nous continuerons à vivre — et à aimer — pour l’éternité, comme notre Dieu d’amour, Jéhovah.

      On reconnaît les serviteurs de Jéhovah à l’amour qu’ils se témoignent.

      23 Dans ce chapitre qui conclut la partie consacrée à l’amour, nous venons de voir comment nous aimer les uns les autres. Mais, étant donné tous les bienfaits que nous procure l’amour de Jéhovah — sans compter sa puissance, sa justice et sa sagesse —, ne serait-​il pas normal que nous cherchions à savoir comment montrer à Jéhovah que nous l’aimons ? Ce sera l’objet du dernier chapitre.

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