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  • Une rançon correspondante pour tous
    La Tour de Garde 1991 | 15 février
    • Une rançon correspondante pour tous

      “Le Fils de l’homme est venu, non pas pour être servi, mais pour servir et donner son âme comme rançon en échange de beaucoup.” — MATTHIEU 20:28.

      1, 2. a) Pourquoi peut-​on dire que la rançon est le plus beau don que Dieu ait fait aux humains? b) Quel bienfait retire celui qui examine la doctrine de la rançon?

      LA RANÇON est le plus beau don que Dieu ait fait aux humains. Grâce à la “libération par rachat”, nous pouvons obtenir “le pardon de nos fautes”. (Éphésiens 1:7.) C’est sur la rançon qu’est fondée l’espérance de la vie éternelle, tant au ciel que dans le Paradis terrestre (Luc 23:43; Jean 3:16). Et grâce à elle, les chrétiens peuvent dès maintenant être considérés comme purs devant Dieu. — Révélation 7:14, 15.

      2 Ainsi, la rançon n’est pas une notion vague ou abstraite. Trouvant son fondement juridique dans les principes divins, elle peut apporter des bienfaits réels et tangibles. Il est possible que certains aspects de cette doctrine soient “difficiles à comprendre”. (2 Pierre 3:16.) Cependant, les efforts que l’on fait pour l’examiner en profondeur ne sont pas vains, car elle témoigne de l’incomparable amour que Dieu éprouve pour les humains. Comprendre la signification de la rançon, c’est discerner l’une des facettes les plus importantes “de la richesse et de la sagesse et de la connaissance” inscrutables de Dieu. — Romains 5:8; 11:33.

      Des questions à régler

      3. Par quoi la rançon a-​t-​elle été rendue nécessaire, et pourquoi Dieu ne pouvait-​il pas fermer les yeux sur les péchés des hommes?

      3 La rançon a été rendue nécessaire par le péché du premier homme, Adam, qui a légué à sa descendance un héritage de “futilité”, marqué par la maladie et la douleur (Romains 8:20). En raison de l’imperfection dont ils ont hérité, tous les descendants d’Adam sont des “enfants du courroux”; ils méritent la mort (Éphésiens 2:3; Deutéronome 32:5). Dieu ne pouvait céder à une sentimentalité contraire à ses principes et pardonner tout bonnement aux humains. Dans sa Parole, il est dit: “Le salaire que paie le péché, c’est la mort.” (Romains 6:23). Pour pouvoir fermer les yeux sur les péchés des hommes, il aurait fallu que Dieu annule sa justice, autrement dit qu’il fasse fi de ses critères de justice (Job 40:8). Or, “la justice et le jugement sont le lieu fixe [du] trône [de Dieu]”. (Psaume 89:14.) Toute entorse à la justice de sa part ne ferait qu’encourager au mépris de la loi et saper sa position de Souverain de l’univers. — Voir Ecclésiaste 8:11.

      4. Quelles questions la rébellion de Satan a-​t-​elle soulevées?

      4 Dieu avait à régler d’autres questions soulevées par la rébellion de Satan et qui étaient bien plus importantes que la condition de l’homme. Satan portait atteinte à la réputation de Dieu en l’accusant d’être un menteur et un dictateur cruel qui privait ses créatures de la connaissance et de la liberté (Genèse 3:1-5). De plus, en faisant — en apparence — échec au dessein de Dieu, qui était de remplir la terre d’humains justes, Satan donnait à penser que Dieu avait échoué (Genèse 1:28; Ésaïe 55:10, 11). Il avait également eu l’audace de calomnier les fidèles serviteurs de Dieu en les accusant de ne servir leur Maître que par égoïsme. Devant l’épreuve, avait-​il prétendu, aucun d’eux ne demeurerait fidèle à Dieu. — Job 1:9-11.

      5. Pourquoi Dieu ne pouvait-​il pas laisser passer les accusations de Satan?

      5 Dieu ne pouvait laisser passer ces accusations. S’il n’y répondait pas, c’est la confiance dans sa domination et le soutien apporté à cette domination qui en souffriraient (Proverbes 14:28). Si la loi et l’ordre étaient bafoués, l’univers n’allait-​il pas être livré au chaos? Dieu se devait donc, pour lui-​même et pour sa propre justice, de justifier sa souveraineté. Il devait également permettre à ses loyaux serviteurs de démontrer leur fidélité indéfectible à sa personne. On voit donc qu’en venant au secours de l’humanité pécheresse, Dieu devait accorder la priorité aux questions les plus importantes. Il a dit par la suite à Israël: “Moi, moi je suis Celui qui efface tes transgressions à cause de moi-​même.” — Ésaïe 43:25.

      La rançon: une ‘couverture’

      6. Quels sont quelques-uns des mots employés dans la Bible pour décrire le moyen utilisé par Dieu pour sauver l’humanité?

      6 En Psaume 92:5, nous lisons: “Que tes œuvres sont grandes, ô Jéhovah! Tes pensées sont très profondes.” Il nous faut donc fournir des efforts pour comprendre ce que Dieu a fait en faveur des humains (voir Psaume 36:5, 6). Heureusement, la Bible nous y aide, car elle utilise un certain nombre de mots qui décrivent ou illustrent les actions remarquables de Dieu à partir de points de vue différents. En effet, elle parle de la rançon en termes d’achat ou de rachat, de réconciliation et de propitiation (Psaume 49:8; Daniel 9:24; Galates 3:13; Colossiens 1:20; Hébreux 2:17). Cependant, le mot qui décrit le mieux cette notion est peut-être celui que Jésus lui-​même a employé en Matthieu 20:28. “Le Fils de l’homme est venu, non pas pour être servi, a-​t-​il dit, mais pour servir et donner son âme comme rançon [grec: lutron] en échange de beaucoup.”

      7, 8. a) Que nous apprennent les mots grec et hébreu traduits par rançon? b) Montrez par un exemple qu’il y a dans “rançon” l’idée de correspondance.

      7 Qu’est-​ce qu’une rançon? Le mot grec ainsi traduit, lutron, vient d’un verbe qui a pour sens “délier”. Il désignait l’argent payé pour la libération de prisonniers de guerre. Dans les Écritures hébraïques, toutefois, le mot traduit par rançon, kophèr, vient d’un verbe signifiant “couvrir” ou “recouvrir”. C’est ce verbe qui est employé lorsque Dieu a dit à Noé de couvrir (kaphar) l’arche de goudron (Genèse 6:14). De ce point de vue, donc, acquitter une rançon ou faire propitiation revient à couvrir les péchés. — Psaume 65:3.

      8 Dans le Dictionnaire théologique du Nouveau Testament (angl.), on lit que kophèr “désigne toujours un équivalent”, quelque chose de correspondant. Ainsi, le couvercle (kapporèth) de l’arche de l’alliance correspondait à l’arche dont il épousait la forme. Pareillement, lorsqu’il s’agit de faire propitiation pour le péché, ou d’acquitter une rançon, la justice divine requiert “âme pour âme, œil pour œil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied”. (Deutéronome 19:21.) Parfois, cependant, la justice peut être satisfaite si l’on donne, au lieu de la stricte punition prévue, quelque chose d’équivalent. C’est ce que montre Exode 21:28-32, parlant d’un taureau qui tue une personne en l’encornant. Si le propriétaire savait que son taureau avait l’habitude d’encorner, mais qu’il n’avait pas pris les précautions nécessaires, on pouvait l’obliger à couvrir, ou payer de sa vie, la mort de la victime! Toutefois, dans le cas où le propriétaire n’était qu’en partie responsable, il avait besoin d’une kophèr, de quelque chose pour couvrir sa faute. Les juges pouvaient alors lui imposer une rançon, ou amende, comme prix de son rachat.

      9. Comment ce qui s’est passé avec les premiers-nés d’Israël montre-​t-​il que le prix de rachat devait être exact?

      9 Autre mot hébreu qui se rapporte à “rançon”, le verbe padhah a pour sens premier “racheter”. Nombres 3:39-51 montre à quel point le prix de rachat devait être exact. Ayant sauvé de la mort les premiers-nés israélites, lors de la Pâque de l’an 1513 avant notre ère, Dieu en était propriétaire. Il aurait donc pu demander que tout fils premier-né d’Israël le serve au temple. Au lieu de cela, il a accepté un “prix de rachat” (pidhyôn, forme nominale dérivée de padhah) et a prescrit: “Tu devras prendre pour moi les Lévites (...) à la place de tous les premiers-nés d’Israël.” Mais la substitution devait être exacte. Aussi a-​t-​on recensé la tribu de Lévi: 22 000 hommes. Puis on a recensé tous les premiers-nés d’Israël: 22 273 hommes. Il a donc fallu payer un “prix de rachat” de cinq sicles par personne pour que les 273 premiers-nés en excédent soient rachetés, c’est-à-dire dispensés du service au temple.

      Une rançon correspondante

      10. Pourquoi les sacrifices d’animaux ne pouvaient-​ils pas couvrir les péchés des hommes?

      10 Cet exemple montre qu’une rançon doit être équivalente à ce qu’elle remplace ou couvre. Les sacrifices d’animaux que, depuis Abel, les hommes de foi ont offerts ne pouvaient pas vraiment couvrir les péchés, car l’homme est supérieur à la bête dépourvue de raison (Psaume 8:4-8). C’est ainsi que Paul a pu écrire: “Il est impossible que du sang de taureaux et de boucs enlève les péchés.” En attendant la rançon véritable, ces sacrifices ne pouvaient être qu’une couverture typique ou symbolique. — Hébreux 10:1-4.

      11, 12. a) Pourquoi des milliards d’humains n’ont-​ils pas eu à subir une mort sacrificielle pour couvrir les péchés de l’humanité? b) Qui, seulement, pouvait servir de “rançon correspondante”, et quel rôle sa mort a-​t-​elle joué?

      11 Cette rançon, préfigurée par les sacrifices, devait être exactement équivalente à Adam, car la peine de mort que Dieu avait justement infligée à Adam avait entraîné la condamnation de la race humaine. “En Adam tous meurent”, lit-​on en 1 Corinthiens 15:22. Il n’était donc pas nécessaire que des milliards d’humains subissent une mort sacrificielle correspondant à chaque membre de la postérité d’Adam. “Par un seul homme [Adam] le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort.” (Romains 5:12). Et “puisque la mort est venue par un homme”, la rédemption de l’humanité pouvait elle aussi venir “par un homme”. — 1 Corinthiens 15:21.

      12 Pour pouvoir être la rançon, l’homme en question devait être parfait, un homme de chair et de sang, l’équivalent exact d’Adam (Romains 5:14). Une créature spirituelle ou un “Dieu-homme” aurait fait pencher la balance de la justice. Seul un humain parfait, qui n’était pas sous le coup de la sentence de mort prononcée contre Adam, pouvait offrir une “rançon correspondante”, autrement dit qui correspondait parfaitement à Adam (1 Timothée 2:6)a. En sacrifiant volontairement sa vie, ce “dernier Adam” pouvait payer le salaire du péché commis par le “premier homme Adam”. — 1 Corinthiens 15:45; Romains 6:23.

      13, 14. a) Adam et Ève bénéficieront-​ils de la rançon? Expliquez votre réponse. b) Comment la rançon profite-​t-​elle aux descendants d’Adam? Illustrez votre réponse.

      13 Néanmoins, ni Adam ni Ève ne bénéficieront de la rançon. La Loi mosaïque renfermait, en effet, ce principe: “Vous ne devrez pas accepter de rançon pour l’âme d’un meurtrier qui est digne de mort.” (Nombres 35:31). Adam n’a pas été trompé: son péché était donc volontaire, délibéré (1 Timothée 2:14). C’est comme s’il avait tué ses descendants, car ils ont hérité de son imperfection, subissant du même coup une condamnation à mort. Il est clair qu’Adam méritait la mort, car, étant parfait, il avait choisi en toute liberté de désobéir à la loi de Dieu. Jéhovah serait allé à l’encontre de ses justes principes s’il avait fait bénéficier Adam de la rançon. Cependant, le salaire du péché d’Adam étant payé, la sentence de mort qui pesait sur ses descendants pouvait être annulée (Romains 5:16). Au plan juridique, le pouvoir destructeur du péché était neutralisé à sa source. Celui qui a payé la rançon a ‘goûté la mort pour tous les hommes’, supportant, pour tous les enfants d’Adam, les conséquences du péché. — Hébreux 2:9; 2 Corinthiens 5:21; 1 Pierre 2:24.

      14 Pour illustrer ce principe, prenons l’exemple d’une grande usine qui emploierait des centaines de personnes. Un directeur malhonnête provoque la faillite de l’entreprise: l’usine n’a plus qu’à fermer ses portes. Des centaines de personnes se retrouvent alors sans emploi et incapables de faire face à leurs dépenses. Leur conjoint, leurs enfants, même ceux à qui ils doivent de l’argent, tous ont à pâtir de la corruption d’un seul homme! Puis se présente un riche bienfaiteur qui éponge le déficit de l’entreprise et rouvre l’usine. Grâce à l’annulation de la dette, les nombreux employés, leurs familles et leurs créanciers reçoivent de grands bienfaits. Mais pour ce qui est du directeur, a-​t-​il part à cette prospérité retrouvée? Certainement pas! Il est en prison et a perdu pour toujours son emploi. Pareillement, l’annulation de la dette d’Adam procure des bienfaits à des millions de gens, ses descendants, mais non à lui-​même.

      Qui fournit la rançon?

      15. Qui pouvait pourvoir à une rançon pour l’humanité, et pourquoi?

      15 Le psalmiste dit en se lamentant: “Aucun d’eux ne peut en aucune façon racheter un frère ni donner à Dieu une rançon pour lui; (et le prix de rachat de leur âme est si précieux qu’il a cessé pour des temps indéfinis).” La Traduction Œcuménique de la Bible écrit en note (Ps 49 verset 9): “il manquera toujours (de l’argent)” pour payer cette rançon (Psaume 49:7, 8). Par conséquent, qui allait fournir la rançon? Seul Jéhovah était en mesure de pourvoir à l’Agneau parfait “qui ôte le péché du monde”. (Jean 1:29.) Ce n’est pas un ange parmi tant d’autres que Dieu a envoyé au secours de l’humanité, mais — sacrifice suprême — son Fils unique, celui “qu’il affectionnait particulièrement”. — Proverbes 8:30; Jean 3:16.

      16. a) Comment le Fils de Dieu a-​t-​il pu naître sous la forme d’un humain parfait? b) De quoi, au sens juridique, Jésus a-​t-​il pu être qualifié?

      16 Acceptant volontiers de collaborer à cette disposition divine, le Fils de Dieu “s’est vidé” de sa nature céleste (Philippiens 2:7). Jéhovah a transféré la force de vie et la personnalité de son Fils céleste premier-né dans le ventre d’une vierge juive du nom de Marie. C’est alors que l’esprit saint l’a ‘couverte de son ombre’, garantissant ainsi que l’enfant qui grandissait dans son ventre serait saint et n’aurait absolument aucun péché (Luc 1:35; 1 Pierre 2:22). Cet homme serait appelé Jésus. Mais au sens juridique, il pourrait être qualifié de ‘second Adam’, car il correspondrait parfaitement à Adam (1 Corinthiens 15:45, 47). C’est ainsi que Jésus, “agneau sans défaut et sans tache”, a pu s’offrir en sacrifice, oui, en rançon pour l’humanité pécheresse. — 1 Pierre 1:18, 19.

      17. a) À qui la rançon devait-​elle être payée, et pourquoi? b) Puisque Dieu a, à la fois, fourni et reçu la rançon, pourquoi cet échange a-​t-​il été fait?

      17 Mais à qui la rançon allait-​elle être payée? Pendant des siècles, les théologiens de la chrétienté ont affirmé que c’était à Satan le Diable. L’humanité, il est vrai, a été ‘vendue sous’ le péché et se trouve donc sous la domination de Satan (Romains 7:14; 1 Jean 5:19). Toutefois, c’est Jéhovah, et non Satan, qui “réclame la punition” pour le mal commis (1 Thessaloniciens 4:6). Donc, comme le dit sans ambiguïté Psaume 49:7, c’est “à Dieu” que devait être payée la rançon. Certes, c’est lui qui a pourvu à la rançon, mais, après que l’Agneau de Dieu a été sacrifié, la valeur de sa rançon a dû être payée à Dieu (voir Genèse 22:7, 8, 11-13; Hébreux 11:17). Cela ne réduit en rien la rançon à un échange insignifiant et mécanique, comme si on prenait de l’argent dans une poche pour le mettre dans une autre. Il s’agit moins d’un échange au sens propre que d’une transaction juridique. En exigeant le paiement d’une rançon — même s’il allait lui en coûter beaucoup —, Jéhovah affirmait son attachement indéfectible à la justice. — Jacques 1:17.

      “Cela s’est réalisé!”

      18, 19. Pourquoi était-​il nécessaire que Jésus souffre?

      18 Au printemps de l’an 33 vint le moment où la rançon devait être payée. Jésus fut arrêté sur de fausses accusations, jugé coupable et exécuté: il fut cloué sur un poteau. Il fit des requêtes à Dieu avec “cris puissants et larmes”, à cause de la douleur intense et de l’humiliation qu’il ressentait (Hébreux 5:7). Était-​il nécessaire que Jésus connaisse de telles souffrances? Oui, car en demeurant “fidèle, sans malice, immaculé, séparé des pécheurs” jusqu’à la fin, il a réglé définitivement et sans appel la question de l’intégrité des serviteurs de Dieu. — Hébreux 7:26.

      19 Les souffrances du Christ lui ont également permis de se parfaire en vue du rôle de Grand Prêtre qu’il allait jouer en faveur de l’humanité. Ainsi, il ne s’acquitterait pas de cette fonction à la manière d’un bureaucrate froid et insensible. “Car puisqu’il a souffert lui-​même quand il a été mis à l’épreuve, il peut porter secours à ceux qui sont mis à l’épreuve.” (Hébreux 2:10, 18; 4:15). Avec son dernier souffle de vie, Jésus cria triomphalement: “Cela s’est réalisé!” (Jean 19:30). Non seulement il avait prouvé son intégrité, mais il avait réussi à poser le fondement pour le salut de l’humanité et, chose plus importante encore, pour la justification de la souveraineté de Jéhovah.

      20, 21. a) Pourquoi le Christ a-​t-​il été relevé d’entre les morts? b) Pourquoi Jésus Christ a-​t-​il été “rendu à la vie dans l’esprit”?

      20 Cependant, quand et comment l’humanité pécheresse allait-​elle bénéficier de la rançon? Ces questions n’ont pas été laissées au hasard. Le troisième jour après la mort du Christ, Jéhovah l’a ressuscité (Actes 3:15; 10:40). Par cet acte d’une portée considérable, que des centaines de personnes ont pu vérifier de leurs yeux, Jéhovah récompensait son Fils pour son ministère fidèle, et lui donnait aussi la possibilité d’achever son œuvre rédemptrice. — Romains 1:4; 1 Corinthiens 15:3-8.

      21 Jésus a été “rendu à la vie dans l’esprit”, son corps ayant été ôté du tombeau d’une manière qui nous est inconnue (1 Pierre 3:18; Psaume 16:10; Actes 2:27). Jésus, ressuscité créature spirituelle, pouvait désormais faire une rentrée triomphale dans les cieux. Quelle joie sans bornes le ciel a dû connaître en cette occasion (voir Job 38:7)! Jésus n’est pas retourné au ciel que pour jouir de cet accueil. Il avait encore une œuvre à accomplir: il devait notamment permettre à la race humaine tout entière de bénéficier de la rançon (voir Jean 5:17, 20, 21). Comment a-​t-​il accompli cette œuvre, et quelles conséquences cela a-​t-​il pour les humains? Voilà ce dont traite l’article suivant.

      [Note]

      a Le terme grec employé ici, antilutron, ne figure nulle part ailleurs dans la Bible. Il est apparenté au mot que Jésus a utilisé en Marc 10:45 pour parler de la rançon (lutron). Toutefois, le Nouveau Dictionnaire international de théologie du Nouveau Testament (angl.) fait observer que antilutron ‘accentuerait la notion d’échange’. C’est donc fort justement que la Traduction du monde nouveau le rend par “rançon correspondante”.

  • “Vous avez été achetés à un prix”
    La Tour de Garde 1991 | 15 février
    • “Vous avez été achetés à un prix”

      “Vous avez été achetés à un prix. Glorifiez sans faute Dieu dans le corps que vous êtes.” — 1 CORINTHIENS 6:20.

      1, 2. a) Qu’est-​ce qui a ouvert “les issues de la mort”? b) Qu’est-​ce qui devait être fait pour établir juridiquement le sacrifice du Christ, et par quoi cette démarche était-​elle préfigurée?

      “LE VRAI Dieu est pour nous un Dieu aux actes sauveurs, a dit le psalmiste; et à Jéhovah, le Souverain Seigneur, appartiennent les issues de la mort.” (Psaume 68:20). Le sacrifice de Jésus Christ a, certes, ouvert une issue; mais pour que ce sacrifice soit valide, sur le plan juridique, le Christ devait apparaître en personne devant Dieu lui-​même.

      2 Cette démarche était préfigurée, le Jour des Propitiations, par le fait que le grand prêtre entrait dans le Très-Saint (Lévitique 16:12-15). “Mais, écrit l’apôtre Paul, quand Christ est venu comme grand prêtre (...), il est entré une fois pour toutes dans le lieu saint, non pas avec du sang de boucs et de jeunes taureaux, mais avec son propre sang, et il nous a obtenu une délivrance éternelle. Ce n’est pas, en effet, dans un lieu saint fait à la main, copie de la réalité, que Christ est entré, mais dans le ciel même, afin de paraître maintenant pour nous devant la personne de Dieu.” — Hébreux 9:11, 12, 24.

      Le pouvoir du sang

      3. a) Comment le sang est-​il considéré par les adorateurs de Jéhovah, et pourquoi? b) Qu’est-​ce qui montre que le sang a le pouvoir juridique de faire propitiation pour les péchés?

      3 En quoi le sang du Christ nous permet-​il d’obtenir le salut? Depuis les jours de Noé, les véritables adorateurs de Dieu tiennent le sang pour sacré (Genèse 9:4-6). Le sang joue un rôle important dans le processus de vie, car, conformément à ce que dit la Bible, “l’âme [ou vie] de la chair est dans le sang”. (Lévitique 17:11.) Voilà pourquoi, lorsqu’un animal était sacrifié, la Loi mosaïque exigeait que son sang soit versé devant Jéhovah. Parfois, du sang était même déposé sur les cornes de l’autel. Il était donc clair que le pouvoir propitiatoire du sacrifice se trouvait dans son sang (Lévitique 8:15; 9:9). “Selon la Loi, presque toutes choses sont purifiées par le sang, et sans effusion de sang il n’y a pas de pardon.” — Hébreux 9:22.

      4. a) Quel dessein la réglementation que Dieu a imposée à l’usage du sang devait-​elle servir? b) Qu’y a-​t-​il de remarquable dans la manière dont Jésus a été mis à mort?

      4 Il n’est donc pas étonnant que, sous la Loi, toute mauvaise utilisation du sang ait été passible de mort (Lévitique 17:10). Chacun de nous sait que lorsqu’une substance devient rare ou que son emploi est strictement limité, sa valeur augmente. La réglementation que Jéhovah imposait à l’usage du sang allait avoir une conséquence: il ne serait pas considéré comme un objet de valeur ordinaire, mais comme quelque chose de précieux (Actes 15:29; Hébreux 10:29). Cela était en accord avec le dessein élevé que le sang du Christ allait servir. Notons que celui-ci est mort de telle manière que son sang a été répandu. Ainsi, il est clair que non seulement le Christ a sacrifié son corps humain, mais aussi qu’il a répandu son âme, c’est-à-dire offert sa vie d’humain parfait en sacrifice (Ésaïe 53:12). Il n’a pas perdu le droit juridique à la vie en raison de l’imperfection; voilà pourquoi son sang versé avait une grande valeur et pouvait être présenté à Dieu en propitiation pour les péchés de l’humanité.

      5. a) Qu’est-​ce que le Christ a apporté au ciel, et pourquoi? b) En quoi a-​t-​il été manifeste que Dieu avait accepté le sacrifice du Christ?

      5 Le Christ n’a pas pu emporter son sang au ciel (1 Corinthiens 15:50). En revanche, il y a apporté ce que ce sang symbolisait: la valeur juridique de sa vie humaine parfaite offerte en sacrifice. Devant la personne de Dieu, il a pu présenter officiellement cette vie comme rançon en échange de l’humanité pécheresse. Il a été manifeste que Jéhovah avait accepté ce sacrifice lorsque, à la Pentecôte de l’an 33, l’esprit saint est venu sur les 120 disciples réunis à Jérusalem (Actes 2:1-4). Désormais, le Christ avait, pour ainsi dire, acheté la race humaine et en était devenu propriétaire (Galates 3:13; 4:5; 2 Pierre 2:1). À partir de ce moment, les bienfaits dus à la rançon pouvaient être déversés sur l’humanité.

      Les premiers bénéficiaires de la rançon

      6. Quelles dispositions Dieu a-​t-​il prises pour que les humains puissent bénéficier de la rançon?

      6 Cependant, cela ne signifiait pas que l’humanité allait se voir accorder la perfection physique immédiatement: il fallait avant tout venir à bout de la nature pécheresse de l’homme (Romains 7:18-24). Quand et comment le péché allait-​il être vaincu? D’abord, Dieu a pourvu à 144 000 ‘prêtres célestes pour notre Dieu afin qu’ils règnent sur la terre’ avec Christ Jésus (Révélation 5:9, 10; 7:4; 14:1-3). Ensuite, par leur intermédiaire, les bienfaits découlant de la rançon seront peu à peu accordés à l’humanité, et cela sur une période de mille ans. — 1 Corinthiens 15:24-26; Révélation 21:3, 4.

      7. a) Qu’est-​ce que la nouvelle alliance, quelles sont les parties contractantes et quel dessein sert-​elle? b) Pourquoi devait-​il y avoir une mort pour que soit possible cette nouvelle alliance, et quel rôle le sang du Christ joue-​t-​il dans cette question?

      7 Pour ce faire, les 144 000 rois-prêtres ont été “achetés d’entre les humains”. (Révélation 14:4.) Cet achat a été rendu possible grâce à une “alliance nouvelle”, c’est-à-dire un contrat passé entre Jéhovah et l’Israël spirituel de Dieu pour que les membres de cet Israël soient rois et prêtres (Jérémie 31:31-34; Galates 6:16; Hébreux 8:6-13; 1 Pierre 2:9). Cependant, comment une alliance pouvait-​elle être conclue entre Dieu et l’homme imparfait? Paul nous l’explique en ces termes: “Là où il y a une alliance [entre Dieu et l’homme imparfait], il est nécessaire que soit fournie la mort de l’homme qui a contracté l’alliance. Une alliance, en effet, n’est valide que sur des victimes mortes, puisqu’elle n’est jamais en vigueur tant que vit l’homme qui a contracté l’alliance.” — Hébreux 9:16, 17.

      8, 9. Quel rapport y a-​t-​il entre la rançon et la nouvelle alliance?

      8 Par conséquent, le sacrifice rédempteur est un élément fondamental de la nouvelle alliance dont Jésus est le Médiateur. Paul écrit à ce propos: “Il y a un seul Dieu et un seul médiateur entre Dieu et les hommes, un homme: Christ Jésus, qui s’est donné lui-​même en rançon correspondante pour tous... voilà ce qu’il faut attester en ses propres temps.” (1 Timothée 2:5, 6). Ces paroles s’appliquent plus particulièrement aux 144 000 avec qui a été conclue la nouvelle alliance.

      9 L’alliance que Dieu a conclue avec l’Israël selon la chair n’a été valide qu’à partir du moment où du sang animal a été versé en sacrifice (Hébreux 9:18-21). Pareillement, pour que la nouvelle alliance devienne effective, le Christ devait répandre le “sang de l’alliance”. (Matthieu 26:28; Luc 22:20.) Le Christ étant à la fois Grand Prêtre et “médiateur d’une alliance nouvelle”, Dieu fait bénéficier de la valeur du sang de Jésus ceux qui ont part à la nouvelle alliance, portant juridiquement à leur crédit la justice humaine (Hébreux 9:15; Romains 3:24; 8:1, 2). Dieu peut alors les introduire dans la nouvelle alliance pour qu’ils soient des rois-prêtres célestes. Jésus, leur Médiateur et Grand Prêtre, les aide à demeurer purs devant Dieu. — Hébreux 2:16; 1 Jean 2:1, 2.

      Les choses qui sont sur la terre sont rassemblées

      10, 11. a) Pourquoi peut-​on dire que la rançon ne bénéficie pas qu’aux chrétiens oints? b) Qui sont les membres de la grande foule, et quelle position occupent-​ils devant Dieu?

      10 Les chrétiens oints de l’esprit sont-​ils les seuls à bénéficier d’une libération par rachat et du pardon de leurs péchés? Non, car, comme l’indique Colossiens 1:14, 20, Dieu réconcilie avec lui toutes les autres choses en faisant la paix grâce au sang versé sur le poteau de supplice. Les choses dont il s’agit sont celles qui sont dans les cieux (les 144 000), ainsi que celles qui sont sur la terre. Ces dernières sont les personnes qui ont la perspective de vivre dans la perfection sur une terre paradisiaque. C’est surtout depuis 1935 qu’une action de grande envergure a été menée pour rassembler ces humains. Révélation 7:9-17 en parle comme d’une “grande foule” qui doit son salut à Dieu et à l’Agneau. Il leur faut encore survivre à la “grande tribulation” et être ‘conduits vers des sources d’eaux de la vie’, car Révélation 20:5 montre qu’ils ne deviendront pleinement vivants, autrement dit qu’ils ne bénéficieront de la vie humaine parfaite, qu’à la fin du règne millénaire du Christ. Ceux qui, ayant atteint l’état de perfection humaine, passeront avec succès l’épreuve définitive seront déclarés justes pour la vie éternelle sur la terre. — Révélation 20:7, 8.

      11 Néanmoins, les membres de la grande foule ont déjà au préalable “lavé leurs longues robes et [ils] les ont blanchies dans le sang de l’Agneau”. (Révélation 7:14.) Le Christ n’agit pas envers eux en qualité de Médiateur de la nouvelle alliance, mais ils bénéficient de cette alliance grâce à l’œuvre accomplie par le Royaume de Dieu. Cependant, le Christ agit à leur égard en qualité de Grand Prêtre, par l’intermédiaire de qui Jéhovah applique la rançon en ce qu’il les déclare maintenant justes comme amis de Dieu (voir Jacques 2:23). Au cours du Millénium, ils seront peu à peu ‘libérés de l’esclavage de la corruption [jusqu’à ce qu’ils jouissent] de la liberté glorieuse des enfants de Dieu’. — Romains 8:21.

      12. Quelle position les fidèles des temps préchrétiens avaient-​ils devant Dieu?

      12 Il pourrait sembler que les membres de la grande foule se trouvent, vis-à-vis de Dieu, dans une position peu différente de celle qu’occupaient ses adorateurs des temps préchrétiens. Toutefois, dans les relations de Dieu avec ces derniers, la rançon était une disposition encore à venir (Romains 3:25, 26). Le pardon de leur péché n’était que provisoire (Psaume 32:1, 2). Plutôt que de leur ôter toute “conscience de péchés”, les sacrifices d’animaux leur rappelaient “le souvenir des péchés”. — Hébreux 10:1-3.

      13. Quels avantages avons-​nous sur ceux qui ont servi Dieu avant l’ère chrétienne?

      13 Il n’en est pas de même aujourd’hui des vrais chrétiens. Leur culte repose sur une rançon qui a été versée. Par l’intermédiaire de leur Grand Prêtre, ‘ils s’approchent avec franchise du trône de la faveur imméritée’. (Hébreux 4:14-16.) La réconciliation avec Dieu n’est pas pour eux une espérance, mais une réalité (2 Corinthiens 5:20). Quand ils commettent une faute, ils peuvent recevoir un véritable pardon (Éphésiens 1:7). Ils ont une conscience vraiment pure (Hébreux 9:9; 10:22; 1 Pierre 3:21). Ces bienfaits sont un avant-goût de la liberté glorieuse des enfants de Dieu dont jouiront un jour les serviteurs de Jéhovah.

      Profondeur de la sagesse et de l’amour de Dieu

      14, 15. En quoi la rançon montre-​t-​elle la sagesse insondable de Jéhovah, ainsi que sa justice et son amour?

      14 Quel merveilleux don de Jéhovah que la rançon! On en comprend facilement le sens, et pourtant elle est assez profonde pour impressionner les plus grands esprits. Dans notre examen de la façon dont elle opère, nous n’avons fait qu’effleurer la surface. Pourtant, nous nous exclamons avec l’apôtre Paul: “Ô profondeur de la richesse et de la sagesse et de la connaissance de Dieu! Que ses jugements sont inscrutables et introuvables ses voies!” (Romains 11:33). La sagesse de Jéhovah apparaît dans le fait qu’il a pu à la fois sauver l’humanité et justifier sa souveraineté. Par le moyen de la rançon, “la justice de Dieu s’est manifestée (...). Dieu a exposé [le Christ] comme offrande de propitiation moyennant la foi en son sang”. — Romains 3:21-26.

      15 Nul ne peut reprocher à Dieu de pardonner leurs péchés à ses adorateurs d’avant l’ère chrétienne. Nul ne peut non plus lui reprocher de déclarer justes les chrétiens oints en tant que ses fils, et les membres de la grande foule en tant que ses amis (Romains 8:33). Quelque grand qu’ait été le prix à payer, Dieu a agi d’une façon parfaitement légale, ou droite, et il a réfuté en tous points l’affirmation mensongère de Satan selon laquelle il gouvernerait avec injustice. De même, il a démontré de façon indiscutable son amour désintéressé pour ses créatures. — Romains 5:8-11.

      16. a) Comment la rançon a-​t-​elle permis de régler la question de l’intégrité des serviteurs de Dieu? b) Quelle raison d’avoir foi en la venue d’un monde nouveau de justice la rançon nous donne-​t-​elle?

      16 La manière dont a été fournie la rançon a également réglé les questions relatives à l’intégrité des serviteurs de Dieu. C’est ce qu’a accompli, à elle seule, l’obéissance de Jésus (Proverbes 27:11; Romains 5:18, 19). Toutefois, il faut ajouter à cela les 144 000 chrétiens qui, malgré l’opposition de Satan, demeurent fidèles jusqu’à la mort (Révélation 2:10). La rançon leur permet de recevoir en récompense l’immortalité: la vie indestructible (1 Corinthiens 15:53; Hébreux 7:16). Voilà qui montre toute l’absurdité de l’accusation de Satan selon laquelle les serviteurs de Dieu ne sont pas dignes de confiance. La rançon nous a également donné une solide raison d’avoir foi dans les promesses de Dieu. Nous avons en effet sous les yeux une structure de salut qui est “légalement établie” grâce au sacrifice rédempteur (Hébreux 8:6). Ainsi est garanti un monde nouveau de justice. — Hébreux 6:16-19.

      N’en manquons pas le but

      17. a) Comment certains montrent-​ils qu’ils ont manqué le but de la rançon? b) Qu’est-​ce qui peut nous fortifier dans notre désir de demeurer moralement purs?

      17 Pour bénéficier de la rançon, il faut acquérir la connaissance, exercer la foi et vivre selon les principes bibliques (Jean 3:16; 17:3). Cependant, relativement peu de personnes sont disposées à faire cela (Matthieu 7:13, 14). Même parmi les vrais chrétiens, il arrive que certains acceptent “la faveur imméritée de Dieu pour en manquer le but”. (2 Corinthiens 6:1.) Par exemple, au fil des années, des milliers de chrétiens ont été exclus pour inconduite sexuelle. Quel dommage, quand on songe à ce que Jéhovah et le Christ ont fait pour nous! La gratitude qu’inspire la rançon ne devrait-​elle pas pousser chacun de nous à ne pas laisser “tomber dans l’oubli la purification de ses péchés d’autrefois”? (2 Pierre 1:9.) C’est donc à propos que Paul rappelle aux chrétiens: “Vous avez été achetés à un prix. Glorifiez sans faute Dieu dans le corps que vous êtes.” (1 Corinthiens 6:20). Le souvenir de ce fait nous fortifie dans notre désir de demeurer moralement purs. — 1 Pierre 1:14-19.

      18. Comment un chrétien qui a commis un péché grave peut-​il, malgré tout, bénéficier de la rançon?

      18 Que doit faire quelqu’un qui a commis un péché grave? Il doit chercher à bénéficier du pardon rendu possible par la rançon, et recevoir l’aide de surveillants pleins d’amour (Jacques 5:14, 15). Même s’il a besoin d’être discipliné avec vigueur, le chrétien repentant ne doit pas défaillir sous la correction (Hébreux 12:5). La Bible nous donne cette merveilleuse assurance: “Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute injustice.” — 1 Jean 1:9.

      19. Comment certains chrétiens considèrent-​ils parfois les actes d’inconduite qu’ils ont commis avant de connaître la vérité?

      19 Il arrive que des chrétiens soient, à tort, découragés en raison de leur inconduite passée. “Avant d’être dans la vérité, a écrit un de ces frères, ma femme et moi avons contracté un herpès génital. Parfois, nous avons l’impression d’être souillés, comme si nous n’étions pas dignes d’appartenir à l’organisation pure de Jéhovah.” Il est vrai que, même après être devenus chrétiens, certains peuvent ‘moissonner’ des douleurs dues à leur erreurs d’autrefois (Galates 6:7). Cependant, s’ils se sont repentis, ils n’ont aucune raison de se sentir impurs aux yeux de Jéhovah. “Le sang du Christ” est capable de purifier “notre conscience des œuvres mortes”. — Hébreux 9:14.

      20. Comment la foi dans la rançon peut-​elle soulager un chrétien d’un sentiment de culpabilité inutile?

      20 Oui, la foi en la rançon peut contribuer à nous soulager d’une culpabilité pesante et inutile. Voici ce qu’une sœur a reconnu: “Cela fait 11 ans que je lutte contre une habitude impure, celle de me masturber. J’ai même failli quitter la congrégation, car je pensais que Jéhovah ne voulait pas qu’une personne aussi répugnante souille sa congrégation.” Nous devons nous souvenir que Jéhovah est “bon et prêt à pardonner”, pourvu que nous combattions consciencieusement l’injustice au lieu d’y succomber. — Psaume 86:5.

      21. Quelle influence la rançon doit-​elle exercer sur la manière dont nous considérons ceux qui nous offensent?

      21 La rançon doit également avoir une influence sur la façon dont nous nous comportons avec autrui. Par exemple, comment réagissons-​nous lorsqu’un de nos compagnons chrétiens nous offense? Est-​ce que nous lui pardonnons volontiers, comme l’a demandé le Christ (Luc 17:3, 4)? Sommes-​nous ‘pleins d’une tendre compassion, pardonnant volontiers aux autres, comme Dieu aussi nous a pardonné volontiers par Christ’? (Éphésiens 4:32.) Ou bien avons-​nous tendance à éprouver de la rancune ou du ressentiment? Si c’était le cas, nous manquerions assurément le but de la rançon. — Matthieu 6:15.

      22, 23. a) Quelle influence la rançon devrait-​elle avoir sur notre vie et sur les buts que nous nous fixons? b) Quelle résolution tous les chrétiens devraient-​ils prendre relativement à la rançon?

      22 Enfin, la gratitude que nous inspire la rançon devrait avoir une profonde influence sur notre vie et sur les buts que nous nous fixons. Paul a dit: “Vous avez été achetés à un prix; ne vous rendez plus esclaves des hommes.” (1 Corinthiens 7:23). Les besoins économiques, comme notre maison, notre emploi, la nourriture et le vêtement, sont-​ils toujours au centre de notre vie? Ou bien cherchons-​nous d’abord le Royaume, en ayant confiance en Dieu qui promet de subvenir à nos besoins (Matthieu 6:25-33)? Se pourrait-​il que, tels des esclaves, nous nous dépensions sans compter pour notre employeur en accordant une maigre place aux activités théocratiques? Rappelons-​nous que Christ “s’est donné lui-​même pour nous afin de (...) purifier pour lui un peuple qui soit le sien propre, zélé pour les belles œuvres”. — Tite 2:14; 2 Corinthiens 5:15.

      23 “Grâce soit rendue à Dieu par Jésus Christ” pour ce don merveilleux qu’est la rançon (Romains 7:25)! Puissions-​nous ne jamais manquer le but de la rançon, mais au contraire faire qu’elle soit une force réelle dans notre vie! Puissions-​nous glorifier Dieu en toute circonstance: en pensée, en parole et en action, et nous souvenir avec gratitude que nous avons été achetés à un prix!

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