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  • Allons-nous imiter la miséricorde de Dieu?
    La Tour de Garde 1991 | 15 avril
    • Allons-​nous imiter la miséricorde de Dieu?

      “Devenez (...) des imitateurs de Dieu, comme des enfants bien-aimés.” — ÉPHÉSIENS 5:1.

      1. Pourquoi chacun de nous devrait-​il s’interroger sur le genre de personnes qu’il imite?

      POUR le meilleur ou pour le pire, la plupart des gens ont tendance à calquer leur conduite sur celle des autres. De fait, les personnes que nous fréquentons et que nous sommes susceptibles d’imiter peuvent avoir sur nous une réelle influence. Le rédacteur inspiré de Proverbes 13:20 a formulé cet avertissement: “Celui qui marche avec les sages deviendra sage, mais il arrivera malheur à celui qui a des rapports avec les stupides.” Voilà pourquoi la Bible dit fort justement à chacun d’entre nous: “N’imite pas le mal, mais le bien. Celui qui fait le bien est issu de Dieu.” — 3 Jean 11.

      2. Qui devons-​nous imiter, et dans quels domaines?

      2 La Bible nous fournit d’excellents exemples d’hommes et de femmes que nous pouvons imiter (1 Corinthiens 4:16; 11:1; Philippiens 3:17). Cependant, celui que nous devons par-dessus tout prendre pour modèle, c’est Dieu. En Éphésiens 4:31 à 5:2, l’apôtre Paul parle de traits de caractère et de pratiques dont nous devons nous défaire, puis il nous exhorte à être ‘pleins d’une tendre compassion et à nous pardonner volontiers les uns aux autres’. Il conclut par ce conseil très important: “Devenez donc des imitateurs de Dieu, comme des enfants bien-aimés, et continuez à marcher dans l’amour.”

      3, 4. Qu’a dit Jéhovah de lui-​même, et pourquoi devons-​nous réfléchir au fait qu’il est un Dieu juste?

      3 Quelles sont les manières d’agir et les qualités de Dieu que nous devrions imiter? Sa personnalité présente de nombreux aspects et ses actions sont diverses, comme le montre la façon dont il a parlé de lui-​même devant Moïse: “Jéhovah, Dieu clément et miséricordieux, lent à la colère et abondant en bonté de cœur et en vérité, conservant bonté de cœur à des milliers, pardonnant la faute et la transgression et le péché, mais en aucune façon il n’exemptera de la punition, faisant venir la punition pour la faute des pères sur les fils et sur les petits-fils.” — Exode 34:6, 7.

      4 Puisque Jéhovah “aime la justice et le droit”, il nous faut absolument apprendre à connaître et à imiter cette facette de sa personnalité (Psaumes 33:5; 37:28). Il est le Créateur, ainsi que le Juge suprême et le Législateur de l’humanité; il exprime donc sa justice envers tous (Ésaïe 33:22). C’est ce qu’indique clairement la manière dont il a requis la justice et dont il l’a fait appliquer, tant au sein de son peuple Israël que, plus tard, dans la congrégation chrétienne.

      La justice divine est appliquée

      5, 6. Comment la justice s’est-​elle manifestée dans les manières d’agir de Dieu à l’égard d’Israël?

      5 Lorsqu’il a choisi Israël pour peuple, Dieu lui a demandé s’il était prêt à ‘obéir strictement à sa voix et à garder vraiment son alliance’. Rassemblés au pied du mont Sinaï, les Israélites ont répondu: “Tout ce qu’a prononcé Jéhovah, nous voulons bien l’exécuter.” (Exode 19:3-8). Quel engagement sérieux! Par le moyen d’anges, Dieu a donné aux Israélites quelque 600 lois. Formant un peuple voué à lui, ils étaient tenus d’observer ces lois. Qu’arrivait-​il aux contrevenants? Un spécialiste de la Loi de Dieu l’a rappelé en ces termes: “La parole prononcée par l’intermédiaire d’anges s’est révélée ferme, et (...) toute transgression et tout acte de désobéissance ont reçu une rétribution en accord avec la justice.” — Hébreux 2:2.

      6 Oui, un Israélite qui se montrait désobéissant s’exposait à recevoir “une rétribution en accord avec la justice”; toutefois, non pas la justice imparfaite des humains, mais la justice de notre Créateur. Dieu avait prévu diverses peines à l’encontre de ceux qui enfreindraient la Loi, la plus grave étant le ‘retranchement’ ou exécution. Cette dernière peine punissait les transgressions graves telles que l’idolâtrie, l’adultère, l’inceste, la bestialité, l’homosexualité, le sacrifice d’enfants, le meurtre et le mauvais emploi du sang (Lévitique 17:14; 18:6-17, 21-29). En outre, tout Israélite qui, volontairement et sans manifester le moindre repentir, violait une loi divine pouvait être ‘retranché’. (Nombres 4:15, 18; 15:30, 31.) Les effets de la justice divine ainsi appliquée pouvaient fort bien être ressentis par les descendants du pécheur.

      7. Quelles sont quelques-unes des conséquences qu’avait autrefois l’exécution de la justice chez le peuple de Dieu?

      7 Ces peines montraient combien il était grave d’enfreindre la loi divine. Par exemple, un Israélite dont le fils devenait ivrogne ou glouton devait amener le coupable devant des juges, qui étaient des hommes mûrs. Si ces juges découvraient que l’individu pratiquait le mal de façon délibérée et se montrait impénitent, il fallait que les parents prennent part à l’exécution de la justice (Deutéronome 21:18-21). Ceux d’entre nous qui ont des enfants imaginent que ce ne devait pas être là chose facile. Dieu, quant à lui, savait que c’était nécessaire pour que la méchanceté ne se répande pas parmi ses véritables adorateurs (Ézéchiel 33:17-19). Cette disposition avait été prise par Celui dont on pouvait dire: “Toutes ses voies sont justice. Dieu de fidélité, chez qui il n’y a pas d’injustice; il est juste et droit.” — Deutéronome 32:4.

      8. En quoi la justice a-​t-​elle caractérisé les manières d’agir de Dieu à l’égard de la congrégation chrétienne?

      8 Des siècles plus tard, Dieu a rejeté la nation d’Israël et a choisi la congrégation chrétienne. Cependant, Dieu n’avait pas changé. Il était toujours attaché à la justice et pouvait être qualifié de “feu consumant”. (Hébreux 12:29; Luc 18:7, 8.) Il a donc maintenu une disposition permettant d’insuffler une crainte pieuse dans la congrégation tout entière, cela en rejetant les délinquants. Les chrétiens qui commettaient le mal sans en éprouver de repentir devaient être exclus.

      9. Qu’est-​ce que l’exclusion, et quel est son rôle?

      9 Qu’est-​ce au juste que l’exclusion? Nous en avons une illustration dans la façon dont, au Ier siècle, une question a été réglée. Un chrétien de Corinthe se livrait à l’impureté sexuelle avec la femme de son père et n’en éprouvait pas de repentir; Paul a donc ordonné qu’il soit exclu de la congrégation. Cela était nécessaire pour protéger la pureté du peuple de Dieu, car “un peu de levain fait fermenter toute la masse”. En l’excluant, on empêcherait que sa méchanceté déshonore Dieu et Son peuple. En outre, la sévère discipline que constituait l’exclusion pouvait le ramener à la raison et insuffler en lui, ainsi que dans la congrégation, la crainte due à Dieu. — 1 Corinthiens 5:1-13; voir Deutéronome 17:2, 12, 13.

      10. Que doivent faire les serviteurs de Dieu lorsque quelqu’un est exclu?

      10 Selon le commandement divin, si quelqu’un qui a commis le mal est exclu, les chrétiens doivent “cesser de [le] fréquenter (...) ne pas même manger avec un tel hommea”. Il est donc ‘retranché’, c’est-à-dire qu’il est privé de relations fraternelles et ne participe plus à aucune activité récréative avec ceux qui sont fidèles, qui respectent la loi de Dieu et veulent marcher en accord avec elle. Il se peut que certains de ces fidèles, tout en ne demeurant pas sous le même toit que l’exclu, fassent partie de sa famille. Il se peut aussi que cela soit dur pour ces personnes de respecter le commandement divin, comme il n’était pas facile à des Hébreux vivant sous la Loi mosaïque de prendre part à l’exécution de leur fils méchant. Quoi qu’il en soit, le commandement de Dieu est clair; nous pouvons donc être sûrs que l’exclusion est une mesure juste. — 1 Corinthiens 5:1, 6-8, 11; Tite 3:10, 11; 2 Jean 9-11; voir La Tour de Garde du 15 décembre 1981, pages 25 à 30; du 15 avril 1988, pages 28 à 31.

      11. Comment divers aspects de la personnalité de Dieu se manifestent-​ils dans le contexte de l’exclusion?

      11 Toutefois, souvenons-​nous que Dieu n’est pas seulement juste; il est aussi “abondant en bonté de cœur, pardonnant la faute et la transgression”. (Nombres 14:18.) Il ressort clairement de sa Parole qu’un exclu peut se repentir et rechercher le pardon divin. Que se passe-​t-​il alors? Des surveillants expérimentés peuvent le rencontrer afin de déterminer, grâce à l’aide de la prière et en agissant avec prudence, s’il démontre qu’il se repent de la faute qui lui a valu l’exclusion (voir Actes 26:20). S’il en est ainsi, il peut être réintégré dans la congrégation, comme ce fut le cas pour l’homme auquel le passage de 2 Corinthiens 2:6-11 fait allusion. Cependant, certains exclus ne sont plus en contact avec l’organisation de Dieu depuis des années; y a-​t-​il donc quelque chose que l’on puisse faire pour les aider à trouver le chemin du retour?

      La justice équilibrée par la miséricorde

      12, 13. Pourquoi, pour imiter Dieu, devons-​nous faire plus que refléter sa justice?

      12 Jusqu’à présent, nous avons surtout abordé un aspect des qualités de Jéhovah exposées en Exode 34:6, 7. Ces versets, cependant, ne se limitent pas à la justice de Dieu, et ceux qui veulent imiter leur Créateur n’ont pas pour unique souci de faire respecter la justice. Celui qui voudrait faire une reproduction du temple construit par Salomon ne porterait-​il son attention que sur une colonne (1 Rois 7:15-22)? Non, autrement il aurait du mal à se faire une idée équilibrée de la nature et du rôle du temple. Pareillement, si nous désirons imiter Dieu, nous devons le faire en considérant d’autres de ses manières d’agir et qualités, sachant, par exemple, qu’il est “clément et miséricordieux, lent à la colère et abondant en bonté de cœur et en vérité, conservant bonté de cœur à des milliers, pardonnant la faute”.

      13 Comme on le constate dans la façon dont il a agi envers Israël, la miséricorde et le désir de pardonner sont des qualités fondamentales de Dieu. Le Dieu de justice n’a pas exempté ses serviteurs du châtiment que leur ont valu leurs fautes répétées; il a cependant fait preuve à leur égard d’une grande miséricorde et il a su leur pardonner. “Il a fait connaître ses voies à Moïse, ses manières d’agir aux fils d’Israël. Jéhovah est clément et miséricordieux, lent à la colère et abondant en bonté de cœur. Il ne fera pas de reproches à jamais, et il ne gardera pas de ressentiment pour des temps indéfinis.” (Psaumes 103:7-9; 106:43-46). Les actions que Dieu a accomplies au cours des siècles confirment ces paroles. — Psaumes 86:15; 145:8, 9; Michée 7:18, 19.

      14. Comment Jésus a-​t-​il montré qu’il imitait la miséricorde de Dieu?

      14 Puisque Jésus Christ “est le reflet de la gloire [de Dieu] et la représentation exacte de son être même”, on s’attend à ce qu’il soit lui aussi miséricordieux et désireux de pardonner (Hébreux 1:3). La façon dont il s’est conduit envers autrui montre que c’est le cas (Matthieu 20:30-34). Comme l’indique Luc chapitre 15, en paroles également il a accordé une large place à la miséricorde. Les trois illustrations que l’on peut y lire prouvent que Jésus imitait Jéhovah et elles nous fournissent des leçons de la plus haute importance.

      Il se souciait de ce qui était perdu

      15, 16. Qu’est-​ce qui a incité Jésus à prononcer les illustrations consignées en Luc chapitre 15?

      15 Ces illustrations témoignent de l’intérêt plein de miséricorde que Dieu éprouve pour les pécheurs et elles constituent autant de récits harmonieux qui nous montrent comment nous pouvons imiter cette qualité. Voyons le contexte de ces illustrations: “Or tous les collecteurs d’impôts et les pécheurs s’approchaient de [Jésus] pour l’entendre. Et les Pharisiens et les scribes murmuraient, disant: ‘Cet homme fait bon accueil à des pécheurs et il mange avec eux.’” — Luc 15:1, 2.

      16 Toutes les personnes concernées étaient Juives. Les Pharisiens et les scribes se flattaient d’adhérer de façon rigoureuse à la Loi mosaïque; leur justice était toute légaliste. Dieu, cependant, ne voyait pas d’un bon œil que des humains se déclarent justes (Luc 16:15). Il semble que les collecteurs d’impôts dont il était question aient été des Juifs chargés de percevoir l’impôt pour Rome. Les collecteurs d’impôts étaient méprisés parce que beaucoup d’entre eux exigeaient des sommes excessives de leurs compatriotes (Luc 19:2, 8). Ils étaient classés parmi les “pécheurs”, au rang desquels figuraient toutes sortes de personnes immorales, dont les prostituées (Luc 5:27-32; Matthieu 21:32). Mais voici ce que Jésus a répondu aux protestations des chefs religieux:

      17. Quelle est la première illustration énoncée par Jésus en Luc chapitre 15?

      17 “Quel homme d’entre vous, ayant cent brebis, s’il en perd une, ne laisse les quatre-vingt-dix-neuf dans le désert pour aller après celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve? Et quand il l’a retrouvée, il la met sur ses épaules et il se réjouit. Et quand il revient chez lui, il convoque ses amis et ses voisins, et leur dit: ‘Réjouissez-​vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis qui était perdue.’ C’est ainsi, je vous le dis, qu’il y aura plus de joie au ciel pour un seul pécheur qui se repent que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de repentance.” Les chefs religieux pouvaient comprendre l’image, car brebis et bergers étaient pour eux chose courante. Le berger consciencieux laissait 99 brebis paître dans le lieu habituel de leur pacage pour aller chercher celle qui s’était égarée. Persévérant jusqu’à ce qu’il la trouve, il portait tendrement la brebis effarouchée, la ramenant dans le troupeau. — Luc 15:4-7.

      18. Qu’est-​ce qui, dans la deuxième illustration de Jésus rapportée en Luc chapitre 15, a suscité de la joie?

      18 Jésus a ajouté une deuxième illustration: “Ou bien quelle est la femme qui, ayant dix drachmes, si elle perd une drachme, n’allume une lampe, ne balaie sa maison et ne cherche avec soin jusqu’à ce qu’elle la retrouve? Et quand elle l’a retrouvée, elle convoque ses amies et ses voisines, et dit: ‘Réjouissez-​vous avec moi, car j’ai retrouvé la drachme que j’avais perdue.’ C’est ainsi, je vous le dis, qu’il y a de la joie parmi les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se repent.” (Luc 15:8-10). La drachme représentait presque le salaire d’une journée de travail pour un ouvrier. Peut-être cette pièce était-​elle un bien de famille; à moins qu’elle n’ait été montée en bijou. Une fois la pièce perdue, la femme n’a eu de cesse qu’elle ne l’ait retrouvée, après quoi elle et ses amies se sont réjouies. Que nous apprend cette histoire sur Dieu?

      Le ciel se réjouit, mais de quoi?

      19, 20. Sur quoi les deux premières illustrations de Jésus consignées en Luc chapitre 15 portaient-​elles d’abord, et quelle idée principale contenaient-​elles?

      19 Par ces deux illustrations, Jésus répondait aux accusations portées contre lui. En effet, quelques mois auparavant, il avait dit qu’il était l’“excellent berger” qui devait donner son âme pour ses brebis (Jean 10:11-15). Néanmoins, ces illustrations n’avaient pas en premier lieu Jésus pour objet. Les leçons dont les scribes et les Pharisiens avaient besoin portaient sur la pensée et les voies de Dieu. Ainsi, Jésus disait qu’il y a de la joie dans le ciel lorsqu’un pécheur se repent. Ces chefs religieux prétendaient servir Jéhovah, mais ils ne l’imitaient pas. Par ses actes de miséricorde, Jésus, quant à lui, reflétait la volonté de son Père. — Luc 18:10-14; Jean 8:28, 29; 12:47-50; 14:7-11.

      20 Si une brebis retrouvée sur cent avait de quoi rendre joyeux, à combien plus forte raison une pièce sur dix. Et nous imaginons aisément l’allégresse de ces femmes une fois la pièce retrouvée. Cette illustration a également le ciel pour cadre: “les anges de Dieu” se réjouissent avec Jéhovah “pour un seul pécheur qui se repent”. Remarquez cette dernière expression “se repent”. Les deux illustrations ont bien trait à des pécheurs qui se repentent. En outre, toutes deux montrent qu’il convient de se réjouir lorsque quelqu’un se repent.

      21. Quelle leçon devrions-​nous tirer des illustrations de Jésus rapportées en Luc chapitre 15?

      21 Ces chefs religieux égarés qui obéissaient à la Loi de manière superficielle, et qui s’en glorifiaient, négligeaient cet aspect de la personnalité de Dieu: qu’il est “clément et miséricordieux, (...) pardonnant la faute et la transgression et le péché”. (Exode 34:6, 7.) S’ils avaient imité Dieu dans ses manières d’agir et sa personnalité, les scribes et les Pharisiens auraient été sensibles à la miséricorde que Jésus témoignait aux pécheurs repentants. Qu’en est-​il de nous? Prenons-​nous cette leçon à cœur et agissons-​nous en conséquence? Voyons, pour cela, la troisième illustration de Jésus.

      La repentance et la miséricorde à l’œuvre

      22. Racontez brièvement la troisième illustration donnée par Jésus en Luc chapitre 15.

      22 Cette illustration a souvent été appelée la parabole du fils prodigue. Pourtant, en la lisant on peut comprendre pourquoi certains voient plutôt en elle l’histoire de l’amour d’un père. On y raconte qu’un fils de famille demande un jour à son père sa part d’héritage (voir Deutéronome 21:17). Ce fils s’en va pour un pays lointain et, se livrant à la débauche, dilapide tous ses biens. Il doit donc se mettre à travailler: il devient gardien de porcs; il en est même réduit à désirer la nourriture de ces animaux. Revenant finalement à la raison, il décide de retourner chez lui; il est même prêt à travailler pour son père comme un de ses hommes à gages. Comme il approche de la maison, son père fait le premier pas en venant l’accueillir, allant jusqu’à organiser une fête. Le frère aîné, qui est resté chez son père à travailler, s’offusque de ce que l’on a fait miséricorde au pécheur. Le père, cependant, explique que chacun devrait se réjouir parce que ce fils qui était mort est maintenant vivant. — Luc 15:11-32.

      23. Que nous apprend l’illustration du fils prodigue?

      23 Certains parmi les scribes et les Pharisiens ont peut-être pensé que Jésus les comparait au fils aîné, par opposition aux pécheurs représentés par le cadet. Toutefois, ont-​ils saisi le sens profond de l’illustration, et nous, le saisissons-​nous? Ce récit met en lumière un attribut remarquable de notre Père céleste miséricordieux: il est disposé à pardonner au pécheur sincèrement repentant qui a changé de conduite. Ceux qui écoutaient Jésus auraient dû se réjouir de ce que les pécheurs repentants peuvent être rachetés. C’est ainsi que Dieu considère les choses et c’est ainsi qu’il agit; ceux qui l’imitent font pareillement. — Ésaïe 1:16, 17; 55:6, 7.

      24, 25. Quelles manières d’agir de Dieu devrions-​nous chercher à imiter?

      24 Il est clair que la justice caractérise toutes les voies de Dieu; voilà pourquoi ceux qui veulent l’imiter aiment la justice et la poursuivent. Cependant, Dieu n’obéit pas à une justice abstraite ou rigide. Sa miséricorde et son amour sont grands; ce qu’il montre en étant disposé à pardonner aux pécheurs sincèrement repentants. Par conséquent, il était logique que, parlant du pardon, Paul nous demande d’imiter Dieu: “[Pardonnez-​vous] volontiers les uns aux autres, comme Dieu aussi vous a pardonné volontiers par Christ. Devenez donc des imitateurs de Dieu, comme des enfants bien-aimés, et continuez à marcher dans l’amour.” — Éphésiens 4:32 à 5:2.

      25 Depuis longtemps, les véritables chrétiens s’efforcent d’imiter la justice de Jéhovah, ainsi que sa miséricorde et son désir de pardonner. Mieux nous connaissons notre Dieu, plus il nous est facile de suivre son exemple dans ces domaines. Mais alors, comment pouvons-​nous appliquer ce principe dans le cas d’une personne qui a reçu la discipline sévère qu’elle méritait pour avoir persisté dans une conduite mauvaise? C’est ce que nous allons voir.

      [Note]

      a “Dans son sens le plus général, l’excommunication est l’acte délibéré par lequel un groupe de personnes refuse à quelqu’un qui était auparavant pleinement accepté comme membre le privilège de le demeurer. (...) À l’époque chrétienne, l’excommunication en est venue à désigner un acte d’exclusion par lequel une communauté religieuse refuse aux contrevenants les sacrements, la participation au culte dans la congrégation, et parfois même tout contact.” — The International Standard Bible Encyclopedia.

  • Imitons la miséricorde de Dieu
    La Tour de Garde 1991 | 15 avril
    • Imitons la miséricorde de Dieu

      “Tombons, s’il te plaît, dans la main de Jéhovah, car nombreuses sont ses miséricordes.” — 2 SAMUEL 24:14.

      1. Que pensait David de la miséricorde de Dieu, et pourquoi?

      LE ROI David savait par expérience que la miséricorde de Jéhovah est plus grande que celle des humains. Assuré qu’il s’agissait de voies supérieures, David désirait être enseigné dans les sentiers de Dieu et marcher dans Sa vérité (1 Chroniques 21:13; Psaume 25:4, 5). Êtes-​vous dans la même disposition d’esprit que David?

      2. Quel conseil Jésus a-​t-​il donné en Matthieu 18:15-17 sur ce que l’on doit faire en cas de péché grave?

      2 La Bible nous aide à pénétrer la pensée de Dieu, nous montrant, par exemple, ce que nous devons faire si quelqu’un pèche contre nous. Jésus a dit à ses apôtres, qui, plus tard, allaient devenir des surveillants chrétiens: “Si ton frère commet un péché, va-​t’en lui dévoiler sa faute entre toi et lui seul. S’il t’écoute, tu as gagné ton frère.” La faute dont il est question ici n’est pas un simple manque de courtoisie; il s’agit d’un péché grave, tel que l’escroquerie ou la calomnie. Jésus précise que si cette démarche ne règle pas la question et qu’il existe des témoins de la faute, la victime doit s’assurer leur concours pour prouver qu’il y a eu péché. Est-​ce là le dernier recours? Non. “S’il [le pécheur] ne les écoute pas, poursuit Jésus, parle à la congrégation. S’il n’écoute pas non plus la congrégation, qu’il soit pour toi comme un homme des nations et comme un collecteur d’impôts.” — Matthieu 18:15-17.

      3. Que voulait dire Jésus lorsqu’il conseillait de traiter le pécheur impénitent “comme un homme des nations et comme un collecteur d’impôts”?

      3 Étant Juifs, les apôtres comprendraient ce que signifiait traiter un pécheur “comme un homme des nations et comme un collecteur d’impôts”. Les Juifs ne fréquentaient pas les gens des nations et ils méprisaient leurs compatriotes qui collectaient l’impôt pour les Romains (Jean 4:9; Actes 10:28)a. Par ces paroles, Jésus disait donc aux disciples que si la congrégation rejetait un pécheur ils ne devaient plus avoir de rapports avec lui. Toutefois, comment concilier ce conseil avec le fait que Jésus s’est lui-​même trouvé en présence de collecteurs d’impôts?

      4. Malgré ce qu’on lit en Matthieu 18:17, pourquoi Jésus pouvait-​il avoir des rapports avec certains collecteurs d’impôts et pécheurs?

      4 En Luc 15:1, on lit: “Tous les collecteurs d’impôts et les pécheurs s’approchaient de lui pour l’entendre.” “Tous”, ici, ne signifie pas tous sans exception; il faut prendre ce mot au sens de beaucoup (voir Luc 4:40). Mais qui étaient ces gens? Des humains désireux que leurs péchés soient pardonnés. Certains d’entre eux avaient auparavant été attirés par le message de repentance que prêchait Jean le baptiseur (Luc 3:12; 7:29). Par conséquent, lorsque d’autres encore sont allés à Jésus, le fait qu’il leur ait prêché n’a en rien contredit son conseil renfermé en Matthieu 18:17. Remarquons qu’un jour “beaucoup de collecteurs d’impôts et de pécheurs” entendirent parler Jésus et “se mirent à le suivre”. (Marc 2:15.) Ces hommes ne désiraient pas persister dans leur mauvaise conduite; ils ne refusaient pas d’être aidés. Au contraire, ils ont entendu le message de Jésus et leur cœur a été touché. Même si, malgré leurs efforts probables pour s’améliorer, ils péchaient toujours, “l’excellent berger”, en leur prêchant la bonne nouvelle, imitait son Père miséricordieux. — Jean 10:14.

      Les chrétiens sont tenus de pardonner

      5. Comment Dieu envisage-​t-​il le pardon?

      5 Nous avons l’assurance réconfortante que notre Père est disposé à pardonner: “Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute injustice.” “Je vous écris ces choses pour que vous ne commettiez pas de péché. Mais si quelqu’un vient à commettre un péché, nous avons un assistant auprès du Père, Jésus Christ, un juste.” (1 Jean 1:9; 2:1). Un exclu peut-​il recevoir le pardon?

      6. Comment un exclu peut-​il recevoir le pardon et être réintégré?

      6 Oui. Lorsqu’un pécheur impénitent est exclu, les anciens, qui représentent la congrégation, lui expliquent qu’il lui est possible de se repentir et de bénéficier du pardon de Dieu. Il peut assister aux réunions qui se tiennent à la Salle du Royaume; il y recevra une instruction biblique qui pourra l’aider à se repentir (voir 1 Corinthiens 14:23-25). Plus tard, il pourra demander à être réintégré dans la congrégation pure. Les anciens auront alors avec lui une entrevue et ils s’efforceront de déterminer s’il s’est repenti et s’est défait de son péché (Matthieu 18:18). S’il en est ainsi, il pourra être réintégré, en conformité avec la ligne de conduite énoncée en 2 Corinthiens 2:5-8. Dans le cas où cette personne serait exclue depuis de nombreuses années, il lui faudra fournir des efforts soutenus dans le but de progresser. Peut-être aura-​t-​elle besoin de beaucoup d’aide par la suite afin d’acquérir une bonne connaissance et une bonne compréhension des Écritures et, par voie de conséquence, de devenir un chrétien spirituellement fort.

      Le retour à Jéhovah

      7, 8. Quel modèle Dieu a-​t-​il laissé dans ses rapports avec son peuple exilé?

      7 Les anciens, pour leur part, peuvent-​ils prendre l’initiative d’aller trouver un exclu? Oui. Comme la Bible le montre, ce n’est pas seulement en s’abstenant de punir que l’on manifeste la miséricorde, mais aussi en agissant positivement. C’est l’exemple que nous donne Jéhovah. Avant d’envoyer en exil son peuple infidèle, il a évoqué prophétiquement l’espérance du retour: “Souviens-​toi de ces choses, ô Jacob, et toi, ô Israël, car tu es mon serviteur. (...) J’effacerai tes transgressions comme avec un nuage, et tes péchés comme avec une masse nuageuse. Reviens à moi, car je te rachèterai.” — Ésaïe 44:21, 22.

      8 Par la suite, durant l’exil, Jéhovah a entrepris d’autres démarches, il a agi de façon positive. Ainsi, il a envoyé ses représentants, les prophètes, pour inviter Israël à ‘le chercher et à le trouver’. (Jérémie 29:1, 10-14.) En Ézéchiel 34:16, il s’est assimilé à un berger et a comparé la nation d’Israël à une brebis perdue: “Je rechercherai celle qui est perdue, et je ramènerai celle qui est dispersée.” En Jérémie 31:10, Jéhovah a utilisé la même image et s’est comparé à un berger vis-à-vis des Israélites. Non, il ne s’est pas décrit comme un berger attendant dans la bergerie le retour de la brebis perdue, mais comme étant à la recherche de ses serviteurs égarés. Remarquons que, même lorsque le peuple dans son ensemble était impénitent et en exil, Dieu prenait des dispositions en vue de son retour. En outre, conformément à Malachie 3:6, l’avènement du christianisme n’amènerait aucun changement dans les manières d’agir de Jéhovah.

      9. Comment l’exemple de Dieu a-​t-​il été suivi dans la congrégation chrétienne?

      9 Doit-​on en conclure que l’on peut entreprendre des démarches auprès d’exclus qui pourraient être repentants? Souvenons-​nous que l’apôtre Paul a donné des directives pour qu’un homme qui avait commis le mal soit chassé de la congrégation de Corinthe. Par la suite, il a exhorté les chrétiens de cette ville à confirmer leur amour pour l’homme en question, cela en raison de sa repentance; cet homme a donc pu être réintégré dans la congrégation. — 1 Corinthiens 5:9-13; 2 Corinthiens 2:5-11.

      10. a) Qu’est-​ce qui doit motiver tous les efforts qui sont faits en vue d’entrer en contact avec certains exclus? b) Pourquoi n’est-​ce pas à la famille de l’exclu qu’il appartient d’entreprendre des démarches?

      10 Dans l’encyclopédie citée plus haut, on peut lire: ‘Le but premier de l’excommunication était de protéger la moralité du groupe: “un peu de levain fait lever toute la pâte.” (1 Cor. 5:6). C’est ce qui ressort nettement de la plupart des passages bibliques et non canoniques; cependant, l’exhortation que Paul formule en 2 Cor. 2:7-10 est essentiellement motivée par le souci qu’il prend de l’individu, et ce même après son exclusion.’ (C’est nous qui soulignons). Dès lors, il est logique que les bergers du troupeau montrent aujourd’hui un même souci (Actes 20:28; 1 Pierre 5:2). Les anciens amis et la famille de l’exclu espèrent sans doute qu’il reviendra à l’organisation de Dieu; toutefois, respectant le commandement consigné en 1 Corinthiens 5:11, ils ne le fréquentent pasb. Ils s’en remettent aux bergers, à qui il appartient de prendre l’initiative afin de voir si cette personne a le désir de revenir.

      11, 12. Quels exclus même les anciens ne désireront-​ils pas rencontrer, mais à quels exclus peuvent-​ils rendre visite?

      11 Il ne conviendrait pas, même pour des anciens, d’aller voir certains exclus, comme les apostats, qui ‘profèrent des choses tortueuses, afin d’entraîner les disciples à leur suite’. Ce sont de ‘faux enseignants qui essaient d’introduire des sectes destructrices et d’exploiter la congrégation avec des paroles artificieuses’. (Actes 20:30; 2 Pierre 2:1, 3.) De même, il n’y a aucune raison biblique de prendre contact avec des exclus qui sont agressifs ou qui encouragent au mal. — 2 Thessaloniciens 2:3; 1 Timothée 4:1; 2 Jean 9-11; Jude 4, 11.

      12 Toutefois, de nombreux exclus ne sont pas dans ces dispositions. Certains se sont peut-être défaits du péché grave pour lequel ils avaient été exclus. D’autres ont un passé de fumeurs ou de grands buveurs, mais aujourd’hui ils n’incitent personne au mal. Souvenons-​nous qu’avant que les Israélites en exil ne reviennent à lui, Dieu avait envoyé des représentants pour les exhorter à se repentir. La Bible ne nous dit pas si Paul ou les anciens de Corinthe ont pris l’initiative d’aller voir l’homme qui avait été exclu. Cependant, une fois que cet homme se fut repenti et eut abandonné sa vie immorale, Paul a demandé à la congrégation de le réintégrer.

      13, 14. a) Qu’est-​ce qui indique que certains exclus peuvent être sensibles aux initiatives empreintes de miséricorde? b) Que peuvent faire les anciens pour prendre contact avec un exclu?

      13 Il est arrivé, ces derniers temps, qu’un ancien rencontre un excluc. Lorsque cela était approprié, le berger a rappelé brièvement la marche à suivre pour être réintégré. Certains exclus se sont repentis et ont été réintégrés. Ces résultats réjouissants montrent que des exclus ou des personnes qui se sont retirées volontairement de l’organisation de Dieu peuvent être sensibles à l’initiative pleine de miséricorde entreprise par des bergers. Cela étant, comment les anciens peuvent-​ils s’y prendre? Une fois par an, tout au plus, le collège des anciens devrait s’inquiéter de savoir s’il existe de telles personnes dans le territoired. Les anciens porteront leur attention sur celles qui auront été exclues depuis plus d’un an. En fonction des circonstances et si cela est approprié, ils désigneront deux anciens (connaissant, si possible, la situation) pour rendre visite à un exclu. Il n’y a pas lieu de rendre visite à quelqu’un qui manifeste un état d’esprit critique ou a un comportement dangereux, ou bien qui a fait savoir qu’il ne voulait pas être aidé. — Romains 16:17, 18; 1 Timothée 1:20; 2 Timothée 2:16-18.

      14 Les deux bergers peuvent téléphoner à l’exclu pour arranger une brève visite, ou ils peuvent passer chez lui à un moment opportun. Au cours de la visite, ils n’ont pas à être sévères ou même froids, mais chaleureux et pleins de miséricorde. Au lieu de rappeler l’affaire passée, ils peuvent examiner avec l’exclu des textes bibliques tels que Ésaïe 1:18 et 55:6, 7, et Jacques 5:20. Si cette personne a le désir de revenir dans le troupeau de Dieu, les anciens peuvent lui montrer avec bienveillance ce qu’elle doit faire: par exemple, lire la Bible ainsi que les publications de la Société Watch Tower, et assister aux réunions tenues dans la Salle du Royaume.

      15. Que ne devraient pas oublier des anciens qui prennent contact avec un exclu?

      15 Ces anciens devront faire preuve de sagesse et de discernement pour déterminer si l’exclu montre des signes de repentance et s’il serait judicieux de lui rendre une nouvelle visite. Naturellement, ils ne devraient pas oublier qu’il est impossible de “faire revivre encore une fois” certains exclus “en les amenant à la repentance”. (Hébreux 6:4-6; 2 Pierre 2:20-22.) Les deux anciens rendront brièvement compte de l’entrevue au comité de service de la congrégation. Le comité, quant à lui, en informera le collège lors de la prochaine réunion d’anciens. L’initiative empreinte de miséricorde des anciens sera conforme à cette pensée de Dieu: “‘Revenez à moi, et je reviendrai à vous’, a dit Jéhovah des armées.” — Malachie 3:7.

      Une autre aide miséricordieuse

      16, 17. Comment devons-​nous considérer la famille chrétienne d’un exclu?

      16 Que dire de ceux d’entre nous qui ne sont pas surveillants et qui ne doivent pas prendre l’initiative d’aller trouver des exclus? Que pouvons-​nous faire en conformité avec cette disposition et en imitant Jéhovah?

      17 Tant que quelqu’un est exclu ou qu’il persiste dans son retrait volontaire, il nous faut suivre cette instruction: “Je vous écris de cesser de fréquenter quelqu’un qui porte le nom de frère et qui est fornicateur, ou avide, ou idolâtre, ou insulteur, ou ivrogne, ou extorqueur, et de ne pas même manger avec un tel homme.” (1 Corinthiens 5:11). Cette instruction biblique ne devrait toutefois pas changer notre façon de considérer la famille de l’exclu; nous voulons parler des chrétiens qui vivent sous le même toit que lui. Les Juifs de l’Antiquité éprouvaient pour les collecteurs d’impôts une animosité telle qu’ils haïssaient même les familles de ces hommes. Jésus n’est jamais allé dans ce sens-​là. Il a dit qu’un pécheur qui refusait d’être aidé devait être considéré “comme un homme des nations et comme un collecteur d’impôts”; il n’a pas dit que les membres de sa famille qui étaient chrétiens devaient subir le même traitement. — Matthieu 18:17.

      18, 19. Quels sont quelques-uns des moyens que nous avons de pratiquer le christianisme envers la famille chrétienne d’un exclu?

      18 Il nous faut apporter un soutien particulier aux membres de la famille de l’exclu qui sont des chrétiens fidèles. Peut-être éprouvent-​ils de la peine et rencontrent-​ils des obstacles parce qu’ils vivent dans le même foyer qu’un exclu et que cette personne les décourage dans leurs efforts spirituels. L’exclu peut ne pas désirer que des chrétiens pénètrent chez lui; ou bien s’ils viennent voir les membres de sa famille qui sont restés fidèles, peut-être n’a-​t-​il pas la délicatesse de se tenir à l’écart. Ou bien encore, il crée des difficultés aux membres de sa famille qui s’efforcent d’assister à toutes les réunions et assemblées chrétiennes (voir Matthieu 23:13). Les chrétiens qui se trouvent dans cette situation méritent réellement notre miséricorde. — 2 Corinthiens 1:3, 4.

      19 Nous pouvons faire preuve d’une tendre miséricorde envers les membres fidèles d’une telle famille en ayant des “paroles consolantes” et en suscitant des conversations encourageantes (1 Thessaloniciens 5:14). Nous avons également de belles occasions d’apporter notre soutien à ces chrétiens avant et après les réunions, au cours de la prédication ou à d’autres moments encore. Il n’est pas nécessaire de parler de l’exclusion, mais on peut aborder quantité de sujets édifiants (Proverbes 25:11; Colossiens 1:2-4). Bien que les anciens continuent leur œuvre de bergers auprès des chrétiens qui appartiennent à cette famille, nous nous apercevrons peut-être que, nous aussi, nous pouvons leur rendre visite sans avoir de rapports avec l’exclu. S’il arrive qu’il ouvre la porte ou qu’il réponde au téléphone, nous pouvons simplement lui demander à parler au chrétien qui fait l’objet de notre démarche. Parfois, les membres chrétiens de cette famille peuvent accepter une invitation à venir passer un moment chez nous. Le principe directeur est le suivant: quel que soit leur âge, ces chrétiens sont nos compagnons de service; ce sont des membres bien-aimés de la congrégation de Dieu, et nous ne devons pas les isoler. — Psaume 10:14.

      20, 21. Lorsqu’un exclu est réintégré, quel doit être notre état d’esprit et comment devons-​nous agir?

      20 Nous pouvons nous montrer miséricordieux dans une autre circonstance encore, lorsqu’un exclu est réintégré. Les illustrations de Jésus témoignent de la joie qui règne au ciel quand ‘un seul pécheur se repent’. (Luc 15:7, 10.) Relativement à l’homme qui avait été exclu, Paul a écrit aux Corinthiens: “Vous devez lui pardonner volontiers et le consoler, pour qu’un tel homme ne vienne pas à être englouti d’une façon ou d’une autre par sa tristesse excessive. Je vous exhorte donc à confirmer votre amour pour lui.” (2 Corinthiens 2:7, 8). Suivons ce conseil avec prudence et amour dans les jours et les semaines qui suivront la réintégration d’un exclu.

      21 L’illustration du fils prodigue évoque un danger qu’il nous faut éviter. Le frère aîné ne s’est pas réjoui du retour du pécheur; au contraire, il en a éprouvé du ressentiment. Ne l’imitons pas, et ne conservons pas d’animosité à cause d’une faute passée; ne soyons pas non plus contrariés parce qu’un exclu est réintégré. Au contraire, notre but est de ressembler au père de la parabole, qui illustre bien le sentiment de Jéhovah. Cet homme était heureux que son fils, qui était perdu et comme mort, soit retrouvé, ou revienne à la vie (Luc 15:25-32). Pareillement, nous parlerons de bon gré à un frère qui vient d’être réintégré et nous l’encouragerons d’autres manières encore. Oui, il doit être évident que nous sommes pleins de miséricorde à son égard, comme notre Père céleste miséricordieux, lui qui est toujours prêt à pardonner. — Matthieu 5:7.

      22. Que devons-​nous faire pour imiter Jéhovah Dieu?

      22 Cela ne fait aucun doute, si nous voulons imiter notre Dieu, nous devons, conformément à ses commandements et à sa justice, être miséricordieux. Voici ce que le psalmiste dit de lui: “Jéhovah est miséricordieux et clément, lent à la colère et grand en bonté de cœur. Jéhovah est bon envers tous, et ses miséricordes sont sur toutes ses œuvres.” (Psaume 145:8, 9). Quel exemple d’amour pour les chrétiens!

      [Notes]

      a “Les collecteurs d’impôts étaient tout particulièrement l’objet du mépris des populations juives de Palestine, et cela pour plusieurs raisons: 1) ils recueillaient de l’argent pour la puissance étrangère qui occupait le sol d’Israël, contribuant ainsi indirectement à perpétuer cette situation scandaleuse; 2) ils étaient connus pour leur peu de scrupules, car ils s’enrichissaient aux dépens de leurs compatriotes; 3) de par leur travail, ils étaient régulièrement en contact avec les Gentils, ce qui les rendait impurs par rapport à la Loi. Ce mépris pour les collecteurs d’impôts se rencontre aussi bien dans le N[ouveau] T[estament] que dans les écrits rabbiniques (...). Selon cette dernière source, on devait même haïr la famille du collecteur d’impôts.” — The International Standard Bible Encyclopedia.

      b Si un foyer chrétien abrite un exclu, celui-ci continuera à prendre normalement part aux activités quotidiennes de la maison. Il pourra, par exemple, être présent quand la famille discute de questions d’ordre spirituel. — Voir La Tour de Garde du 15 novembre 1988, pages 19, 20.

      c Voir l’Annuaire des Témoins de Jéhovah 1991, pages 53, 54.

      d Si un Témoin apprend au cours de la prédication de maison en maison ou par toute autre voie qu’un exclu vit dans le territoire, il doit en informer les anciens.

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