-
‘ Continuez à vaincre le mal ’ en luttant contre la colèreLa Tour de Garde 2010 | 15 juin
-
-
‘ Continuez à vaincre le mal ’ en luttant contre la colère
“ Ne vous vengez pas vous-mêmes, bien-aimés, [...] mais continue[z] à vaincre le mal par le bien. ” — ROM. 12:19, 21.
1, 2. Quel bon témoignage des voyageurs Témoins ont-ils donné ?
UN GROUPE de 34 Témoins de Jéhovah se rendait en avion à l’inauguration d’un Béthel, lorsqu’une avarie mécanique a retardé le vol. Ce qui devait être une escale technique d’une heure s’est transformé en un calvaire de 44 heures dans un aéroport perdu, sans eau, nourriture, ni commodités suffisantes. Beaucoup parmi les autres passagers se sont mis en colère et s’en sont pris au personnel de l’aéroport. Les frères et sœurs ont, quant à eux, gardé leur calme.
2 Ils sont finalement arrivés, et ont pu assister à la dernière partie du programme d’inauguration. Malgré la fatigue, ils se sont ensuite attardés un moment avec les frères locaux. Plus tard, ils ont appris que leur patience et leur maîtrise n’étaient pas passées inaperçues. Un des autres voyageurs a dit à la compagnie aérienne que “ sans la présence des 34 chrétiens, il y aurait eu une émeute à l’aéroport ”.
Au milieu d’un monde en colère
3, 4. a) Comment la colère et la violence qu’elle entraîne accablent-elles l’humanité, et depuis quand ? b) Caïn aurait-il pu se dominer ? Expliquez.
3 Dans ce système de choses mauvais, les tensions de la vie peuvent générer de la colère (Eccl. 7:7). Fréquemment, cet état mène à la haine, voire à la violence. Les guerres, civiles ou entre pays, font rage, tandis que les frictions entre proches introduisent les conflits au sein même des foyers. La colère et la violence ne datent pas d’hier. Enrageant de jalousie, Caïn, le premier fils d’Adam et Ève, a tué son frère Abel. Il a commis cet acte odieux alors que Jéhovah venait de l’exhorter à se ressaisir, soulignant les bénédictions qui en découleraient. — Lire Genèse 4:6-8.
4 Malgré l’imperfection dont il avait hérité, Caïn avait le choix. Il aurait pu se dominer. C’est pourquoi il portait l’entière responsabilité de son geste. En raison de l’imperfection, nous aussi avons du mal à rejeter la colère et les actes qu’elle entraîne. Et en ces “ temps critiques ”, d’autres puissants facteurs entrent en jeu (2 Tim. 3:1). Citons les soucis financiers, susceptibles de mettre nos nerfs à rude épreuve. Des services de police et des associations d’aide à la famille établissent un lien entre la crise économique et l’augmentation des accès de colère et des violences domestiques.
5, 6. Quelle mentalité propre au monde pourrait déteindre sur nous ?
5 De plus, nous sommes amenés à côtoyer nombre de gens “ amis d’eux-mêmes ”, “ orgueilleux ” et parfois “ cruels ”. De tels traits de caractère pourraient aisément déteindre sur nous et nous incliner à la colère (2 Tim. 3:2-5). Du reste, le cinéma et la télévision présentent souvent la vengeance sous un jour noble et la violence comme une solution naturelle et légitime aux problèmes. Les scénarios types amènent le spectateur à attendre, impatient, que le méchant n’ait “ que ce qu’il mérite ”, soit, la plupart du temps, qu’il se fasse liquider par le héros.
6 Une telle propagande prône non les voies divines, mais “ l’esprit du monde ” et de son chef furieux, Satan (1 Cor. 2:12 ; Éph. 2:2 ; Rév. 12:12). Cet esprit flatte la chair imparfaite et s’oppose totalement à l’esprit saint et à son fruit. En fait, ne pas riposter face à la provocation est un enseignement fondamental du christianisme. (Lire Matthieu 5:39, 44, 45.) Comment donc appliquer plus pleinement les enseignements de Jésus ?
Un bon et un mauvais exemple
7. À quoi a mené la colère incontrôlée de Siméon et de Lévi ?
7 La Bible nous conseille plus d’une fois de dompter notre colère. Elle contient également des exemples montrant ce qui peut arriver selon qu’on se maîtrise ou non. Considérons le récit où Siméon et Lévi, fils de Jacob, se vengèrent de Shekèm, qui avait violé Dina, leur sœur. Ils “ se sentirent offensés et entrèrent dans une grande colère ”. (Gen. 34:7.) Ils se rendirent à Shekèm, massacrèrent tous les hommes, et leurs frères pillèrent la ville et emmenèrent captifs femmes et enfants. Ils vengeaient leur sœur, mais sans doute agissaient-ils aussi par orgueil, pour ne pas perdre la face. À leurs yeux, le Cananéen les avait insultés, eux et leur père. Qu’a pourtant pensé Jacob de leur conduite ?
8. Qu’enseigne l’histoire de Siméon et de Lévi à propos de la vengeance ?
8 Le drame qu’a vécu Dina a certainement plongé Jacob dans l’affliction. Il n’en a pas moins condamné la réaction vengeresse de ses fils. Voulant se justifier, ces derniers ont insisté : “ Devait-on traiter notre sœur comme une prostituée ? ” (Gen. 34:31). Toutefois, l’affaire n’était pas close, car Jéhovah était mécontent. Des années plus tard le patriarche a prédit que, à cause de l’intervention brutale, cruelle, des deux frères, leurs descendants seraient dispersés parmi les tribus d’Israël. (Lire Genèse 49:5-7.) De toute évidence, leur colère incontrôlée leur a valu la défaveur de leur père et de Dieu.
9. En quelle circonstance David a-t-il bien failli céder à la colère ?
9 David s’est comporté tout autrement. Il aurait pu rendre le mal pour le mal à plusieurs reprises, mais il s’en est gardé (1 Sam. 24:3-7). En une circonstance cependant, il a bien failli céder à l’indignation. Nabal, riche propriétaire, vient de vociférer des injures aux guerriers de David, qui ont pourtant protégé ses troupeaux et ses bergers. Probablement offusqué, surtout pour ses hommes, le futur roi se met en marche, décidé à user de représailles sanglantes envers ce goujat et sa maisonnée. Un jeune serviteur en informe Abigaïl, la femme de Nabal, la pressant de faire quelque chose. Pleine de bon sens, elle prépare immédiatement un généreux présent et part à la rencontre de la troupe. Elle s’excuse humblement pour l’outrecuidance de son mari et en appelle à la crainte de David envers Jéhovah. Ramené à la raison, il s’exclame : “ Bénie sois-tu, toi qui m’as retenu, en ce jour, d’en venir au meurtre. ” — 1 Sam. 25:2-35.
L’attitude chrétienne
10. Quel point de vue les chrétiens devraient-ils avoir sur la vengeance ?
10 Ce qui s’est passé avec Siméon et Lévi, et entre David et Abigaïl prouve de façon indéniable que Jéhovah s’oppose à tout déchaînement de colère et à la violence, et qu’il bénit les efforts déployés en faveur de la paix. “ Si possible, pour autant que cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les hommes, a écrit l’apôtre Paul. Ne vous vengez pas vous-mêmes, bien-aimés, mais donnez du champ à la colère ; car il est écrit : ‘ À moi la vengeance ; c’est moi qui paierai de retour, dit Jéhovah. ’ Mais ‘ si ton ennemi a faim, donne-lui à manger ; s’il a soif, donne-lui à boire ; car en faisant cela tu entasseras des charbons ardents sur sa tête ’. Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais continue à vaincre le mal par le bien. ” — Rom. 12:18-21a.
11. Comment une sœur a-t-elle appris à réfréner sa colère ?
11 L’application de cette exhortation est à notre portée. Un jour, une sœur a parlé à un ancien de sa nouvelle directrice, qu’elle jugeait injuste et antipathique. Excédée, elle voulait démissionner. L’ancien lui a vivement conseillé de ne rien décider sur un coup de tête. Il avait discerné que sa réaction irritée n’avait fait qu’aggraver la situation (Tite 3:1-3). Si elle trouvait un autre emploi, a-t-il remarqué, elle devrait de toute façon revoir son attitude face au manque de gentillesse. Conformément à une recommandation de Jésus, il lui a suggéré de traiter sa directrice de la manière dont elle aimerait, elle, qu’on la traite. (Lire Luc 6:31.) La sœur a bien voulu essayer. Résultat, au bout de quelque temps, sa responsable s’est adoucie et l’a même félicitée pour son travail.
12. Pourquoi un différend entre chrétiens peut-il être particulièrement douloureux ?
12 Lorsque ce genre de problème surgit hors de la congrégation, nous ne sommes généralement pas étonnés. Nous savons que, dans le système satanique souvent injuste, il faut lutter pour ne pas laisser les malveillants nous exaspérer (Ps. 37:1-11 ; Eccl. 8:12, 13 ; 12:13, 14). Mais quand des difficultés naissent entre frères et sœurs spirituels, c’est parfois nettement plus douloureux. “ Quand j’ai embrassé la vérité, le plus dur a été d’accepter l’idée que les serviteurs de Jéhovah ne sont pas parfaits ”, se souvient une sœur. Nous avons en effet quitté un monde froid et insensible, avec l’espoir que tous, dans la congrégation, se traiteraient avec bonté. Alors si un compagnon manque d’égards ou n’a pas une conduite digne d’un chrétien, surtout s’il a des responsabilités, il risque d’en vexer ou d’en fâcher certains. ‘ Comment de telles choses sont-elles possibles dans le peuple de Jéhovah ? ’ se demandera-t-on. En réalité, même entre chrétiens oints de l’ère apostolique, de telles choses se sont produites (Gal. 2:11-14 ; 5:15 ; Jacq. 3:14, 15). Si cela nous arrive, comment réagir ?
13. Pourquoi nous employer à surmonter les désaccords, et comment ?
13 “ J’ai appris à prier pour toute personne qui me blesse, ajoute la sœur que nous venons de citer. C’est toujours bénéfique. ” Nous l’avons lu, Jésus nous encourage à prier pour ceux qui nous persécutent (Mat. 5:44). Combien plus devrions-nous prier pour nos frères et sœurs spirituels ! Tout comme un père veut que ses enfants s’aiment, notre Père céleste veut que ses serviteurs terrestres s’entendent bien. Nous avons hâte de vivre ensemble heureux et en paix pour l’éternité. Or Jéhovah nous y forme dès à présent. Il désire que nous accomplissions sa grande œuvre dans un esprit de coopération. C’est pourquoi réglons les difficultés, ou ‘ passons ’ tout bonnement sur les transgressions et allons de l’avant unis. (Lire Proverbes 19:11.) Au lieu de prendre nos distances quand un différend survient, aidons-nous mutuellement à rester dans le peuple de Dieu, en sécurité entre Ses “ bras éternels ”. — Deut. 33:27, Bible de Darby.
Soyons doux envers tous
14. Comment combattre l’influence malsaine de Satan ?
14 Résolus à entraver la propagation de la bonne nouvelle, Satan et ses démons s’acharnent à troubler la paix des familles et des congrégations. Conscients que les divisions intestines sont destructrices, ils veulent semer la zizanie (Mat. 12:25). Aux prises avec cette influence malsaine, suivons de près ce conseil de Paul : “ Un esclave du Seigneur n’a pas à se battre ; il faut au contraire qu’il soit doux envers tous. ” (2 Tim. 2:24). Rappelons-le, nous ne luttons pas “ contre le sang et la chair, mais [...] contre les forces spirituelles méchantes ”. Pour vaincre, il nous faut revêtir l’armure spirituelle, qui comprend “ l’équipement de la bonne nouvelle de la paix ”. — Éph. 6:12-18.
15. Comment réagir aux assauts venant de l’extérieur ?
15 Les assauts viennent aussi de l’extérieur de la congrégation. Des ennemis de Jéhovah lancent de virulentes attaques contre son paisible peuple. Il peut s’agir d’atteintes physiques, ou de diffamations dans la presse ou devant les tribunaux. Jésus avait prévenu ses disciples à ce sujet (Mat. 5:11, 12). Comment réagir ? En aucun cas ne ‘ rendons le mal pour le mal ’, ni en paroles ni en actes. — Rom. 12:17 ; lire 1 Pierre 3:16.
16, 17. À quelle difficulté une congrégation s’est-elle heurtée ?
16 Quoi que le Diable nous inflige, “ vaincre le mal par le bien ” peut aboutir à un témoignage. En vue du Mémorial, une congrégation d’une île du Pacifique avait loué une salle. Au courant, les responsables de l’Église locale ont donné rendez-vous aux paroissiens dans cette même salle, précisément à l’heure du Mémorial. Le chef de la police leur a ordonné de la libérer à temps pour les Témoins. Mais le moment venu, les fidèles étaient là et l’office débutait.
17 Tandis que la police s’apprêtait à déloger les intrus, le président de l’Église s’est avancé vers un ancien et lui a demandé : “ Aviez-vous prévu quelque chose de spécial, ce soir ? ” Le frère a mentionné le Mémorial, à quoi l’homme a répondu : “ Ah ! je ne savais pas. ” Un policier s’est exclamé : “ Nous vous l’avons dit ce matin ! ” Narquois, l’ecclésiastique s’est tourné vers l’ancien : “ Qu’allez-vous faire, maintenant ? Nous faire expulser ? La salle est pleine ! ” La manœuvre était habile : les Témoins passaient pour les persécuteurs ! Comment allaient-ils réagir ?
18. Comment les frères ont-ils réagi à la provocation, et quels en ont été les résultats ?
18 Les Témoins ont proposé à l’Église de garder la salle encore une demi-heure. Bien qu’avec du retard, les paroissiens ont fini par sortir, et les frères ont célébré le Mémorial. Le lendemain, les autorités ont convoqué une commission d’enquête. Après investigation, celle-ci a obligé l’Église à reconnaître publiquement que c’était son président, et non les Témoins, qui avait été à l’origine du problème. La commission a par ailleurs remercié les frères pour leur patience face à cette situation délicate. Les efforts des Témoins pour être “ en paix avec tous les hommes ” avaient porté leurs fruits.
-
-
Les paroles aimables favorisent de bonnes relationsLa Tour de Garde 2010 | 15 juin
-
-
Les paroles aimables favorisent de bonnes relations
“ Que votre parole soit toujours accompagnée de charme. ” — COL. 4:6.
1, 2. Quel effet positif les paroles aimables d’un frère ont-elles eu ?
“ EN PRÊCHANT de porte en porte, je suis tombé sur un homme qui s’est mis dans une fureur telle qu’il en avait les lèvres crispées et qu’il tremblait de tout son corps, raconte un frère. J’ai essayé de raisonner calmement avec lui à partir des Écritures, mais il en a redoublé de colère. Quand sa femme et ses enfants m’ont invectivé à leur tour, j’ai compris qu’il était temps de prendre congé. Je leur ai assuré que ma démarche était pacifique, et que je souhaitais m’en aller en paix. Je leur ai montré Galates 5:22 et 23, où il est question d’amour, de douceur, de maîtrise de soi et de paix, et je suis parti.
2 “ Plus tard, alors que je prêchais de l’autre côté de la rue, j’ai vu ces mêmes gens assis sur les marches de leur maison. Ils me faisaient signe de venir. ‘ Quoi encore ?... ’ ai-je pensé. Le père tenait une carafe d’eau fraîche et m’a proposé un verre. Il s’est excusé de son impolitesse et m’a félicité pour ma foi. Nous nous sommes quittés en bons termes. ”
3. Pourquoi ne pas nous emporter face à des gens irascibles ?
3 Dans ce monde soumis à de nombreuses pressions, nous tomberons forcément de temps en temps sur des gens irascibles, y compris dans le ministère. Il sera alors essentiel de faire preuve de “ douceur et [d’un] profond respect ”. (1 Pierre 3:15.) Si, face à la désobligeance et à la rage de son interlocuteur, le frère s’était emporté, l’homme se serait probablement énervé davantage et non adouci. L’issue a été positive parce que le frère s’est maîtrisé et est resté aimable.
Que sont des paroles aimables ?
4. Pourquoi est-il important d’‘ accompagner notre parole de charme ’ ?
4 Dans nos rapports avec les autres, que ce soit à l’extérieur ou à l’intérieur de la congrégation, sans oublier notre famille, il est capital de suivre cette exhortation de l’apôtre Paul : “ Que votre parole soit toujours accompagnée de charme, assaisonnée de sel. ” (Col. 4:6). En effet, un langage reflétant le bon goût et l’à-propos est indispensable à une saine communication et à la paix.
5. Qu’est-ce qu’une bonne communication n’est pas ? Donnez un exemple.
5 Bien communiquer ne signifie pas exprimer à chaud tout ce qu’on pense ou tout ce qu’on ressent, surtout si on est contrarié. Les Écritures enseignent que libérer sa colère est un signe de faiblesse, non de force. (Lire Proverbes 25:28 ; 29:11.) Moïse était “ de beaucoup le plus humble ” de tous les hommes de son époque. Pourtant un jour, excédé par l’insoumission de la nation d’Israël, il a perdu son calme et n’a pas rendu gloire à Dieu. Il a dit clairement ce qu’il ressentait, mais Jéhovah n’a pas apprécié. Bien qu’ayant dirigé le peuple pendant 40 ans, le prophète n’a pas eu le bonheur de le mener en Terre promise. — Nomb. 12:3 ; 20:10, 12 ; Ps. 106:32.
6. Que signifie se montrer avisé en paroles ?
6 La Bible nous encourage à la retenue et au bon sens lorsque nous parlons : “ Dans l’abondance des paroles la transgression ne manque pas, mais celui qui retient ses lèvres se montre avisé. ” (Prov. 10:19 ; 17:27). Être avisé ne signifie pas pour autant se taire systématiquement. C’est plutôt ‘ accompagner sa parole de charme ’, se servir de sa langue pour guérir et non pour blesser. — Lire Proverbes 12:18 ; 18:21.
“ Un temps pour se taire et un temps pour parler ”
7. De quel genre de manifestations doit-on se garder, et pourquoi ?
7 Nous devons avoir des paroles mesurées et aimables tant au travail et dans le ministère que dans la congrégation et au foyer. Celui qui donne libre cours à sa colère sans se préoccuper des conséquences peut nuire gravement à sa santé spirituelle, affective et physique, ainsi qu’à celle des autres (Prov. 18:6, 7). L’animosité, manifestation de notre nature imparfaite, doit être maîtrisée. Les injures, les railleries, le mépris et la colère malveillante n’ont rien de bon (Col. 3:8 ; Jacq. 1:20). Ces comportements peuvent détruire nos précieuses relations avec nos semblables et avec Jéhovah. Jésus a déclaré : “ Tout homme qui continue d’être en colère contre son frère en répondra devant le tribunal ; mais celui qui profère contre son frère un inqualifiable terme de mépris en répondra devant la Cour suprême ; tandis que celui qui dit : ‘ Fou abject ! ’ sera passible de la géhenne de feu. ” — Mat. 5:22.
8. Dans quel cas faut-il exprimer ses sentiments, et de quelle façon ?
8 Dans certains cas, nous jugerons néanmoins préférable de communiquer. Si un frère a dit ou fait quelque chose qui vous perturbe ou vous irrite tellement que vous ne parvenez pas à passer l’éponge, ne laissez pas la haine couver en vous (Prov. 19:11). Domptez plutôt vos émotions, puis prenez les mesures qui s’imposent pour régler le problème. Paul a écrit : “ Que le soleil ne se couche pas sur votre irritation. ” Puisque cette histoire vous reste sur le cœur, discutez-en gentiment avec l’intéressé à un moment opportun. (Lire Éphésiens 4:26, 27, 31, 32.) Soyez franc mais aimable, dans le but de vous réconcilier. — Lév. 19:17 ; Mat. 18:15.
9. Pourquoi dompter ses émotions avant d’aller parler à son frère ?
9 Répétons-le, il faudra bien choisir le moment. Il y a “ un temps pour se taire et un temps pour parler ”. (Eccl. 3:1, 7.) De plus, “ le cœur du juste médite pour répondre ”. (Prov. 15:28.) Cela signifie parfois attendre avant d’entreprendre une démarche, car tant qu’on est très contrarié, on risque de jeter de l’huile sur le feu. Mais il n’est pas non plus judicieux de trop attendre.
Les actions aimables favorisent de bonnes relations
10. Comment des actions aimables améliorent-elles les relations humaines ?
10 Des paroles agréables et une bonne communication permettent d’instaurer et d’entretenir des relations paisibles. Parallèlement, tout faire pour améliorer nos relations avec les autres favorisera la communication. Des initiatives empreintes de bonté (chercher comment se rendre utile, offrir un cadeau, l’hospitalité...) sont souvent propices à une communication franche. Nous pourrons même ‘ entasser des charbons ardents ’ sur quelqu’un et faire ressortir ses qualités, ce qui facilitera le dialogue. — Rom. 12:20, 21.
11. Quelle initiative Jacob a-t-il prise pour se réconcilier avec Ésaü, et quel en a été le résultat ?
11 Le patriarche Jacob l’avait bien compris. Jeune, il s’était enfui, craignant qu’Ésaü, dévoré par la rancune, ne le tue. Des années plus tard, le voilà de retour. Son jumeau vient à sa rencontre, escorté de 400 hommes. Jacob implore l’aide de Jéhovah, puis envoie des centaines de têtes de bétail au-devant de son frère en guise de cadeau. L’initiative atteint son but : au moment des retrouvailles, Ésaü s’est adouci. Il tombe dans les bras de son frère. — Gen. 27:41-44 ; 32:6, 11, 13-15 ; 33:4, 10.
Des paroles aimables qui encouragent
12. Pourquoi avoir des paroles pleines de charme avec nos frères ?
12 Bien que les chrétiens n’adorent pas des humains, mais Dieu, il est naturel qu’ils aspirent à l’approbation de leurs frères. C’est pourquoi, en accompagnant notre parole de charme, nous allégerons la charge de nos compagnons. À l’inverse, des jugements sévères risquent de l’alourdir, et même d’en pousser à se demander s’ils n’ont pas perdu la faveur divine. Soyons donc sincères et encourageants, ayons “ quelque parole qui soit bonne pour bâtir quand il en est besoin, pour qu’elle communique à ceux qui l’entendent ce qui est favorable ”. — Éph. 4:29.
13. À quoi doivent veiller les anciens a) quand ils donnent un conseil ? b) quand ils rédigent une lettre ?
13 Les anciens en particulier devraient être “ doux ” et traiter le troupeau avec tendresse (1 Thess. 2:7, 8). Quand ils sont amenés à donner un conseil, ils voudront faire preuve de “ douceur ”, même avec “ ceux qui ne sont pas disposés favorablement ”. (2 Tim. 2:24, 25.) Quand ils rédigent des lettres à l’attention d’un autre collège d’anciens ou du bureau de la filiale, ils devraient pareillement se montrer courtois. Dans le droit fil de Matthieu 7:12, ils feront preuve de gentillesse et de tact.
Des paroles aimables au foyer
14. Que recommande Paul aux maris, et pourquoi ?
14 Nous ne mesurons pas toujours l’effet que produisent nos mots, notre physionomie et nos gestes. Certains hommes, par exemple, n’ont pas pleinement conscience de la façon dont une femme perçoit leurs propos. Une sœur a confié : “ Quand mon mari hausse le ton avec moi, ça me terrorise. ” Des mots vifs peuvent être plus impressionnants pour une femme que pour un homme, et laisser en elle une empreinte durable (Luc 2:19). C’est d’autant plus vrai s’ils sont lancés par celui qu’elle aime et veut respecter. Paul recommande donc aux maris : “ Continuez à aimer vos femmes et ne vous aigrissez pas contre elles. ” — Col. 3:19.
15. Expliquez par une image pourquoi un mari devrait traiter sa femme avec douceur.
15 Un chrétien, bon mari, explique de manière imagée pourquoi un homme devrait traiter sa femme avec délicatesse, comme on traite “ un vase plus faible ” : “ Quand on a un vase précieux et fragile dans les mains, il ne faut pas le manipuler avec brusquerie ; on risquerait de le fissurer. Même si on le répare, la fissure peut rester visible. Si un mari emploie des mots durs avec sa femme, il peut lui faire de la peine et fissurer durablement leur relation. ” — Lire 1 Pierre 3:7.
16. Comment une femme peut-elle bâtir sa famille ?
16 L’homme aussi peut être encouragé ou découragé par les propos des autres, y compris par ceux de sa femme. “ Une femme avisée ”, en qui le mari va vraiment ‘ placer sa confiance ’, a des égards pour ce qu’il ressent, tout comme elle souhaite qu’il en ait pour ce qu’elle-même ressent (Prov. 19:14 ; 31:11). Une femme peut sans conteste avoir beaucoup d’influence sur sa famille, en bien ou en mal. “ La femme qui est vraiment sage a bâti sa maison, mais celle qui est sotte la démolit de ses propres mains. ” — Prov. 14:1.
17. a) De quelle façon les enfants devraient-ils parler à leurs parents ? b) Comment les adultes devraient-ils s’adresser aux jeunes, et pourquoi ?
17 De même, les enfants devraient parler à leurs parents avec “ charme ”. (Mat. 15:4.) Inversement, user de prévenance envers les plus jeunes nous retiendra de les ‘ exaspérer ’, ou d’‘ exciter leur colère ’. (Col. 3:21 ; Éph. 6:4, note.) Même lorsqu’un enfant doit être discipliné, ses parents et les anciens lui parleront avec respect. Ainsi, il lui sera plus facile de rectifier sa conduite et de maintenir sa relation avec Dieu. C’est tellement mieux que lui donner l’impression qu’on estime son cas désespéré, point de vue qu’il pourrait bien adopter à son tour. De tous les conseils qu’il reçoit, il ne se rappellera peut-être pas le fond, mais la forme, sûrement.
Des paroles aussi sincères que gentilles
18. Comment se débarrasser de pensées et de sentiments nuisibles ?
18 Se dominer, ce n’est pas simplement rester impassible ni chercher à réprimer une forte émotion. S’efforcer de paraître calme alors qu’on bout intérieurement met généralement les nerfs à rude épreuve. C’est comme appuyer sur le frein et sur l’accélérateur en même temps : on force le moteur, ce qui endommage la voiture. Ne refoulez donc pas votre amertume pour exploser ensuite. Demandez à Jéhovah la capacité de vous débarrasser des sentiments destructeurs. Laissez son esprit transformer votre intelligence et votre cœur pour que vous fassiez sa volonté. — Lire Romains 12:2 ; Éphésiens 4:23, 24.
19. Quels sages réflexes nous préserveront de la dispute ?
19 Cultivez de sages réflexes. Quand, dans une atmosphère tendue, la colère vous envahit, il est d’ordinaire préférable de prendre congé, le temps qu’elle se dissipe (Prov. 17:14). Si votre interlocuteur se fâche, redoublez d’amabilité. Souvenez-vous : “ Une réponse, lorsqu’elle est douce, détourne la fureur, mais une parole qui cause de la douleur fait monter la colère. ” (Prov. 15:1). Même dite posément, une remarque mordante, agressive, mettrait le feu aux poudres (Prov. 26:21). Alors, quand votre maîtrise est éprouvée, soyez “ lent à parler, lent à la colère ”. Priez pour que par son esprit Jéhovah vous aide à n’avoir que des paroles gentilles. — Jacq. 1:19.
Un pardon authentique
20, 21. Qu’est-ce qui nous aidera à pardonner aux autres, et pourquoi est-ce important ?
20 Hélas ! personne n’a la parfaite maîtrise de sa langue (Jacq. 3:2). Malgré tous les efforts du monde, même des membres de notre famille ou de la congrégation laisseront quelquefois échapper des choses blessantes. Au lieu d’être prompts à nous offusquer, analysons patiemment les raisons possibles de leur comportement. (Lire Ecclésiaste 7:8, 9.) Étaient-ils sous pression, souffrants, en proie à des craintes, ou encore à des difficultés que peut-être nous ignorons ?
21 Ces raisons ne justifient pas les emportements. Mais en les identifiant, sans doute comprendrons-nous pourquoi certains commettent parfois des impairs, ce qui nous incitera à l’indulgence. Il nous est arrivé à tous de heurter quelqu’un en paroles ou en actes, et d’espérer qu’on nous pardonnerait gentiment (Eccl. 7:21, 22). Si nous voulons que Dieu nous pardonne, a signalé Jésus, il est indispensable que nous pardonnions à notre prochain (Mat. 6:14, 15 ; 18:21, 22, 35). Soyons donc prompts à nous excuser et prompts à pardonner. Ainsi, dans notre famille comme dans la congrégation, nous entretiendrons ce “ lien d’union parfait ” qu’est l’amour. — Col. 3:14.
22. Pourquoi nos efforts pour accompagner nos paroles de charme en valent-ils la peine ?
22 Tandis que l’actuel système enragé touche à sa fin, les obstacles à notre joie et à notre unité se multiplieront probablement. C’est pourquoi, guidés par les principes bibliques, servons-nous de notre langue pour faire du bien, non du mal. Dans la congrégation et au foyer, nos relations seront plus paisibles, et nous rendrons un excellent témoignage à Jéhovah, le “ Dieu heureux ”. — 1 Tim. 1:11.
-