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Faites la course sans chancelerLa Tour de Garde 1959 | 15 mars
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modeler notre esprit et notre vie sur lui. Cela est si vital que l’apôtre ordonne : “ Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ. ” Quels sentiments ? “ Il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix (poteau de supplice, NW). C’est pourquoi Dieu l’a souverainement élevé. ” En effet, c’est parce que Jésus-Christ s’est humilié et l’a montré en étant soumis et obéissant à Dieu, qu’il a été élevé à la plus haute place que puisse occuper une créature dans l’univers. Comme est vraie cette parole : “ L’humilité précède la gloire. ” — Phil. 2:5, 8, 9 ; Prov. 15:33.
26. Comment Dieu regarde-t-il l’homme humble d’esprit et qu’arrive-t-il à l’orgueilleux ?
26 L’humilité est une force. C’est le genre de vigueur dont nous avons besoin pour faire notre course. Dieu n’accorde la vigueur qu’à la personne humble : “ Voici sur qui je regarde : sur l’humble, — sur celui qui a le cœur brisé et qui tremble à ma parole. ” “ Car ainsi parle le Très-Haut qui trône à jamais et dont le nom est saint : J’habite un lieu haut et saint, mais aussi avec le contrit et l’humble d’esprit, pour ranimer l’esprit des humbles. ” Il est insensé pour un coureur de se priver de la force rafraîchissante de Dieu à cause de l’orgueil. Comment l’orgueilleux pourrait-il recevoir de Dieu la vigueur ? Même s’il prie, ses prières ne reçoivent pas de réponse, comme Jésus l’a indiqué dans le cas des pharisiens dont les prières reflétaient l’orgueil qui vient du sentiment de sa propre justice. — És. 66:2 ; 57:15, Li ; Luc 18:10-14.
27. De quoi l’humilité nous rendra-t-elle capable ? De quoi se souviendront ceux qui aspirent à la charge de surveillant ?
27 Quand on est vraiment humble, il n’est pas difficile de faire la course suivant les règles. Les hommes humbles sont dociles ; ils tirent profit de la réprimande. Ils comprennent qu’ils ne doivent pas faire preuve d’un esprit de compétition dans la course mais qu’il faut courir l’épreuve dans l’unité pour obtenir la récompense divine. Aidons-nous les uns les autres et encourageons-nous mutuellement. L’humilité nous rend capables de prêcher la parole à tous les hommes, dans toutes les circonstances. Elle nous rend capables de nous entraîner pour le ministère du Royaume, de bénéficier des conseils de l’école du ministère, d’apprendre à dire la bonne nouvelle de maison en maison. L’humilité permet à ceux qui occupent des positions de responsabilité d’être comme Jésus, c’est-à-dire humbles et abordables en tout temps. Si quelqu’un aspire à la fonction de surveillant, qu’il se souvienne que l’orgueil est un obstacle empêchant d’être utile à l’organisation de Dieu et d’obtenir de plus grands privilèges de service, car Dieu a les orgueilleux en abomination et leur résiste. Qu’il se souvienne qu’avant la gloire vient l’humilité. Qu’il se rappelle ces paroles de Jésus : “ Mais quiconque veut être grand parmi vous, qu’il soit votre serviteur ; et quiconque veut être le premier parmi vous, qu’il soit votre esclave. ” — Mat. 20:26, 27.
28. Comment se vêtira le coureur chrétien et qu’en résultera-t-il ?
28 Il faut donc se défaire de l’orgueil, ce poids qui gêne le coureur. Il faut se revêtir du vêtement fait pour la course. Donc “ revêtez-vous d’humilité ” dans vos rapports mutuels. “ Revêtez-vous ”, ordonne Paul, de cette attitude d’esprit. Voilà le vêtement qui permet de courir sans chanceler, car “ le fruit de l’humilité, de la crainte de (Jéhovah), c’est la richesse, la gloire et la vie ”. — Prov. 22:4.
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Comptes rendus extraits de l’Annuaire 1959 des Témoins de JéhovahLa Tour de Garde 1959 | 15 mars
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Comptes rendus extraits de l’Annuaire 1959 des Témoins de Jéhovah
FRANCE
Au cours des derniers douze mois vingt-trois nouveaux groupes et beaucoup de petits groupes de proclamateurs isolés ont été établis en France. Un nouveau maximum de proclamateurs fut atteint — 12 141, mais il y a toujours beaucoup de territoires isolés dans ce grand pays. Combien il est vrai que : “ La langue des sages rend la science aimable. ” (Prov. 15:2). Aussi les frères de toute la France savent que leur grande responsabilité consiste à toucher la classe des autres brebis avec la “ science ” relative au Royaume. Beaucoup d’entre eux ont quitté leur domicile et sont allés se fixer ailleurs où il existe un grand besoin de proclamateurs. La filiale de Paris n’a pas seulement charge de l’œuvre en France mais nous transmet également des rapports sur l’Algérie, le Cameroun, la Guinée française, le Sénégal et la Tunisie. Dans quelques-uns de ces pays il n’y a que peu de proclamateurs, mais la grande œuvre accomplie dans le monde a eu de faibles commencements. Le rapport est intéressant.
La lettre suivante nous est parvenue de pionniers de vacances : “ Je suis heureux de vous écrire sur notre activité comme pionniers de vacances dans un territoire non attribué. Nous étions dix pionniers de vacances, le plus jeune âgé de dix ans et le plus vieux de soixante ans. Comme nous ne trouvions pas à nous loger dans le territoire qui nous fut attribué, nous décidâmes — nullement découragés par le mauvais temps qu’il fit — de camper de lieu en lieu. Jéhovah dirigea nos pas et nous n’eûmes pas même besoin de notre tente. À notre arrivée dans le territoire nous trouvâmes un fermier qui mit sa grange à notre disposition. Puis, un jour, nous rencontrâmes une sœur âgée qui nous mit en contact avec une famille intéressée. Celle-ci voulut bien nous loger. Pendant notre séjour chez elle nous pûmes la fortifier dans la vérité. De cette seule famille cinq personnes participèrent au service dans le champ, l’une d’elles travaillant dix-huit heures dans une semaine. Le père de cette famille a demandé à la Société d’envoyer quelqu’un pour les aider et a mis une grande pièce à la disposition du proclamateur. ”
Une autre lettre dit ce qui suit : “ Ayant entendu, aux assemblées, les appels de la Société pour servir là où le besoin s’en fait sentir, ma femme et moi décidâmes de quitter notre ville natale. Nous pensions aller dans un pays étranger où le besoin d’aide est particulièrement urgent mais, vu que nous avons deux enfants, âgés de trois et quatre ans, nous avons dû différer pareille décision. Après avoir discuté la chose avec le serviteur de circuit, nous décidâmes d’aller à Annecy où il n’y avait qu’une sœur pionnier et un petit groupe de proclamateurs isolés. Nous écrivîmes à la sœur en vue de trouver du travail et un logis. Après beaucoup d’efforts elle me trouva une occupation mais pas de logement. Malgré cela nous décidâmes de quitter notre ville natale où j’avais un bon poste et où nous habitions une maison neuve. De plus, mon employeur m’offrit une augmentation de salaire si je restais chez lui. Mais nous décidâmes de partir.
“ Nous vendîmes tout ce que nous avions. Arrivés à Annecy, nous dûmes passer la première nuit à l’hôtel. Le jour suivant j’allai chercher une chambre. Je trouvai deux chambres garnies pour un loyer mensuel de 38 dollars. Cinq mois se sont écoulés depuis. Nous avons un bel appartement et le mois prochain je changerai d’emploi, ayant trouvé quelque chose de mieux. Nous avons tout ce qu’il nous faut ; nous ne manquons de rien. Quand nous sommes arrivés dans cette ville, il n’y avait pas de groupe organisé, car il n’y avait que la sœur pionnier et quelques personnes de bonne volonté. Un mois plus tard nous organisâmes un service de baptême pour l’immersion de trois frères et d’une sœur. Bientôt après le serviteur de circuit nous visita et une demande pour l’établissement d’un groupe fut adressée à la Société. Elle fut acceptée. Aujourd’hui nous avons un groupe de 17 proclamateurs. En avril nous avions une augmentation de 100 pour cent. L’esprit du groupe est excellent et nous travaillons tous en vue d’un nouvel accroissement. Il y a beaucoup à faire pour les frères que nous avons trouvés car il faut qu’ils parviennent à la maturité. Ma femme et moi avions la joie de conduire une étude chez une dame et ses deux enfants. Elle connaissait la vérité depuis quelque temps déjà mais n’avait pas reconnu son privilège de prendre part au service dans le champ. Nous lui expliquâmes combien il était nécessaire de participer au rassemblement des autres brebis. Elle fut reconnaissante de cette explication et voulut bien nous accompagner dans le service. Ses fils en firent de même et maintenant ils sont tous des proclamateurs réguliers. ”
Du nord de la France avec sa population très dense et où il y a un très grand nombre de proclamateurs, nous avons reçu le rapport suivant d’un serviteur de circuit : “ J’aimerais vous relater quelque chose d’extraordinaire qui vient de se passer dans mon circuit. Le groupe de Wattrelos qui vient d’être divisé en trois unités travaille son territoire local une fois par mois. Les frères et même les serviteurs avaient dit qu’il n’y avait plus guère de personnes de bonne volonté. Aussi la distribution des publications devenait de plus en plus difficile. Lorsque le programme d’entraînement fut mis en vigueur et consciencieusement suivi par le serviteur de groupe et ses assistants, un grand changement se produisit. Instruit par le cours de renouvellement des serviteurs de circuit à Paris je commençai à donner des conseils aux frères touchant le programme d’entraînement. Au cours d’une période de sept mois quarante personnes de bonne volonté habitant le territoire local sont devenues des proclamateurs et à l’occasion de l’assemblée de circuit dix-huit frères d’une seule unité symbolisèrent le don de leur personne à Dieu par l’immersion dans l’eau. Je pense que c’est merveilleux. ”
HAÏTI
Ce pays qui fait partie des Grandes Antilles a passé une nouvelle année fertile en difficultés politiques et a, en outre, souffert d’ouragans. Comme les Écritures le prédisent, la méchanceté augmenterait ainsi que toutes sortes de choses affligeantes qui font que les gens se demandent pourquoi tout cela arrive. Il est des citoyens de Haïti qui ont parlé de leur pays comme d’“ un pays condamné ”, mais les conditions dans les autres pays ne sont pas bien différentes. Les gens ont besoin de la vérité. Les témoins de Jéhovah la prêchent avec succès et un bon accroissement s’est produit au cours de l’année écoulée. Trente-huit frères haïtiens ont pu assister comme délégués à l’Assemblée internationale “ Volonté divine ” à New York. Voici quelques-unes de leurs expériences faites dans le champ :
Dans la partie aisée de la capitale une sœur faisait depuis deux ans une étude chez une dame. Un jour elle décida que ce serait la dernière étude vu que l’intérêt de la dame allait en diminuant. Or, lors de sa visite, la fille de la dame, qui n’avait assisté qu’à trois études, manifesta un intérêt exceptionnel, de sorte que la sœur dit : “ J’ai étudié deux livres avec votre mère et nous avons maintenant un nouveau livre que je pourrais étudier avec vous si vous vouliez y participer. ” Chose étonnante, après trois autres heures d’étude la fille commença à participer au service dans le champ. Son attitude provoqua une réaction étrange chez sa mère : Celle-ci, qui avait reçu tant d’aide, s’opposa maintenant à ce qu’elle progresse dans la vérité. La chère fille pleura quand sa mère lui interdit de se faire baptiser. Pendant que la sœur était en vacances, cette jeune fille enthousiaste se chargea de ses études. Elle dit que rien ne l’empêchera d’être baptisée à l’occasion de la prochaine assemblée.
Un boulanger de la capitale avait été abonné aux périodiques espagnols de la Société pendant de longues années. Le second jour d’une assemblée le serviteur de la cafétéria alla chez lui pour obtenir une nouvelle quantité de pain, car il nous accordait un rabais. Quelque chose avait fortement impressionné le boulanger. Il dit au serviteur de la cafétéria : “ Je viens de lire un article sur le terrible traitement infligé à vos gens par les autorités de la République dominicaine. Vous faites réellement une bonne œuvre. ” Puis il offrit de fournir tout le pain nécessaire jusqu’à la fin de l’assemblée à titre de contribution à une cause excellente.
Un pionnier spécial contacta une jeune fille catholique qui s’intéressa à la vérité. Pendant les vacances scolaires une étude fut conduite avec elle. Convaincue que c’était la vérité, elle commença à prendre position en abandonnant sa place à l’église comme présidente de l’“ association de la croix ”. De retour à l’école, la directrice l’expulsa parce qu’elle n’assistait pas à la messe. Des efforts furent faits en vue de la réintégrer pour le motif que, n’étant plus catholique, elle n’était pas obligée d’assister à la messe. Puis on s’adressa au département de l’Éducation. (Remarquez que le nouveau ministre de l’Éducation était un prêtre catholique.) La réponse finalement reçue disait ceci : Elle n’était pas obligée d’assister à la messe. Mais il est intéressant de constater qu’à cette même école les enfants de baptistes et d’adventistes continuent d’aller à la messe sans qu’eux-mêmes ou leurs parents s’y opposent. Seuls les témoins de Jéhovah ne le font pas, grâce à la courageuse attitude de cette jeune fille. Elle fut baptisée à la prochaine assemblée de circuit dans sa ville et parle maintenant du service de pionnier. De plus, malgré une longue absence de l’école pendant son expulsion, elle passa son examen et reçut son certificat d’études cette même année.
MAROC
Au cours de quelques années seulement l’œuvre a fait de bons progrès au Maroc. L’apôtre Paul n’a-t-il pas dit : “ Dieu n’a-t-il pas convaincu de folie la sagesse du monde ? Car puisque le monde, avec sa sagesse, n’a point connu Dieu dans la sagesse de Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par la folie de la prédication ” ? (I Cor. 1:20, 21). Ainsi de nos jours également il est nécessaire que les témoins de Jéhovah se déplacent et prêchent pour sauver ceux qui croient. Sous ce rapport, quelques expériences très intéressantes ont été faites au Maroc et, soit dit en passant, nous avons eu vingt délégués du Maroc à l’Assemblée internationale de la Volonté divine. Ils sont retournés dans leur pays pleins d’enthousiasme.
Une sœur arriva dans notre pays pour servir là où le besoin s’en faisait sentir. Bien que grand-mère, elle ne pensait pas que l’œuvre en Afrique du Nord était trop difficile pour elle. Dès son arrivée à Casablanca elle se mit à apprendre une présentation en français. Deux jours après son arrivée elle s’en fut dans un territoire. Sa première journée dans le service fut très encourageante. Elle put distribuer beaucoup de périodiques bien que son français fût très limité. Le jour suivant, dans le même secteur, un jeune étudiant qui avait pris des périodiques de la sœur accourut pour l’interpeller. Il voulait savoir s’il pouvait écrire à la filiale pour obtenir d’autres renseignements sur la Société. “ Non, ce n’est pas nécessaire ”, répondit la sœur. Elle prit immédiatement rendez-vous avec le jeune homme pour une étude et l’invita à assister au discours public le dimanche. À sa grande surprise, seulement quatre jours après son arrivée, elle vit cette “ brebis ” assister à l’étude de La Tour de Garde à la Salle du Royaume. Quelques jours après elle se sentit très bénie quand ce jeune homme devint un nouveau glorificateur du nom de Jéhovah. Un mois dans le pays, et déjà un nouveau proclamateur !
Voici une autre expérience relative à une famille de dix personnes. Huit d’entre elles habitent la petite ville de Marrakech. Il y a des années un proclamateur distribua quelques publications à Marrakech. La famille en question reçut un livre de lui. Il ne la revisita pas. Le livre fut mis de côté parce que “ c’était trop difficile de le comprendre sans l’aide de quelqu’un ”. En 1958 la Société envoya un couple marié, des pionniers spéciaux, dans cette ville. Cette famille accepta d’autres publications de la Société, avec cette différence que des visites complémentaires furent faites chez elle semaine après semaine. Douze personnes en moyenne assistèrent chaque semaine à cette étude biblique. Les mets spirituels réguliers et bien préparés, servis fidèlement à cette famille de brebis du Seigneur, les fortifiaient. Pouvez-vous imaginer la joie des deux pionniers spéciaux quand, l’un après l’autre, tous les membres de la famille commencèrent à prendre part à la prédication ? Songez à leur bonheur exubérant quand ils furent témoins de l’immersion de quatre d’entre eux pour symboliser le don de leur personne à Jéhovah ! Cependant la joie des pionniers n’aurait pas été complète si deux autres membres de cette famille ne s’étaient pas fait baptiser en France à l’occasion de l’assemblée de district qui eut lieu en 1958 à Mulhouse. Les parents ont décidé, eux aussi, de prendre le baptême avec leurs deux autres enfants à la prochaine occasion.
GUADELOUPE
Du bon travail a été fait au cours de l’année de service dans les îles de Guadeloupe et de la Martinique. Les deux îles ont atteint de nouveaux maxima de proclamateurs. Les habitants des îles ont manifesté un
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