Prêchons à des gens de toutes langues et de toutes religions
1 Au Ier siècle, les chrétiens ont donné avec zèle un témoignage à des personnes qui s’exprimaient en d’autres langues que la leur et qui avaient une religion différente. Quel en a été le résultat ? “ En l’an 100, probablement chaque province limitrophe de la Méditerranée comptait une communauté chrétienne. ” — Histoire du Moyen Âge (angl.).
2 En France, beaucoup de gens sont d’expression étrangère. En raison des mouvements de population, certaines villes sont maintenant peuplées de communautés étrangères importantes. Des multitudes de gens pratiquant des religions non chrétiennes ont immigré en France, notamment des milliers de bouddhistes, d’hindouistes, de juifs et de musulmans. En raison de la diversité des langues et des religions, il est des plus difficile de savoir comment s’adresser à de telles personnes et comment leur donner le témoignage lorsque nous les rencontrons. En fait, peut-être y a-t-il un territoire missionnaire dans notre propre quartier. Comment pouvons-nous suivre le commandement de Jésus ‘ de prêcher pleinement au peuple ’ et aux gens de toutes expressions et religions ? — Actes 10:42.
Présenter le témoignage aux personnes qui parlent une autre langue
3 Une part importante de l’accroissement du nombre des proclamateurs provient de la population d’expression étrangère vivant sur le territoire de notre filiale. On a formé des congrégations en 15 langues étrangères, et il existe des groupes en huit autres langues. Toutefois, il est possible de faire davantage encore là où il n’y a pas de congrégation d’expression étrangère.
4 Franchissons la barrière de la langue : Sans l’ombre d’un doute, beaucoup de personnes assimilent plus rapidement et comprennent bien mieux si elles reçoivent un enseignement dans leur langue maternelle. “ À cause de la bonne nouvelle ” et afin ‘ d’en devenir participants avec d’autres ’, bon nombre de frères et sœurs ont appris une langue étrangère (1 Cor. 9:23). Dans la région lyonnaise, une étude biblique avec une personne d’origine vietnamienne a été reprise par une sœur d’une congrégation d’expression française ayant appris le vietnamien. Un an plus tard, la dame est devenue proclamatrice et s’est fait baptiser quelque temps après. Le fait pour la sœur de parler la langue a été déterminant dans les progrès de cette personne. — Voir Actes 22:2.
5 C’est à juste titre que La Tour de Garde du 1er novembre 1992 faisait le commentaire suivant : “ Apprendre une langue, non seulement développe la capacité mentale des jeunes, mais encore les rend plus utiles pour l’organisation de Jéhovah. ” Des membres de la famille du Béthel de France se sont lancés dans l’apprentissage d’une nouvelle langue, ce qui leur permet de se rendre particulièrement utiles dans des congrégations où l’on avait besoin d’eux à la tête. Si vous connaissez une langue étrangère, ou si vous êtes prêt à en apprendre une, vous pouvez vous aussi soutenir une congrégation ou un groupe d’expression étrangère. — Mat. 9:37, 38.
6 En France, un frère et sa femme se sont déplacés dans une congrégation d’expression vietnamienne. Ils ont appris le vietnamien et ont eu la satisfaction de le parler couramment après plusieurs années d’efforts. Ils ont dirigé avec succès de nombreuses études bibliques. Les personnes ont progressé plus rapidement.
7 Il y a quelques années, un frère pionnier permanent a décidé d’apprendre la langue des signes. Il a commencé une étude avec un homme, sourd de naissance, qui avait eu plusieurs contacts avec les Témoins de Jéhovah, mais sans résultat. Notre frère lui a interprété avec chaleur les commentaires de la cassette vidéo Les Témoins de Jéhovah : un nom, une organisation. Pour cet homme âgé d’une quarantaine d’années, ce fut un choc. En l’espace d’une année, il assistait régulièrement aux réunions, devenait proclamateur et se faisait baptiser à l’assemblée de district. À ce jour, ce frère fait preuve d’un zèle remarquable.
8 Si vous parlez couramment une langue étrangère et que vous ayez le désir et la possibilité de déménager là où le besoin est plus grand dans ce domaine, pourquoi ne pas en faire part aux anciens de la congrégation ? S’ils pensent que vous remplissez les conditions requises pour cela, demandez au surveillant de votre circonscription s’il existe un territoire voisin où vous pourriez servir. S’il n’y en a pas, vous pouvez expédier un courrier à la Société, accompagné d’une lettre des anciens de la congrégation dans laquelle ils feront part de leurs remarques au sujet de vos qualités et de vos aptitudes linguistiques. — Voir La Tour de Garde du 15 août 1988, pages 21-3.
9 Employons les outils mis à notre disposition : Nos publications sont disponibles en de nombreuses langues étrangères. Il est bien d’avoir sur soi des tracts, ou la brochure Attend s’il n’y a pas de congrégation d’expression étrangère dans la région, dans les langues parlées dans notre territoire. S’il est évident que le français n’est pas la langue maternelle d’une personne, demandons-lui quelles langues elle lit. Cela devrait élargir le choix de publications qu’elle est susceptible d’accepter. Par exemple, une personne qui parle ourdou est peut-être capable de lire l’arabe.
10 Même si nous ne parlons pas la langue d’une personne rencontrée en prédication, peut-être sommes-nous tout de même en mesure de lui présenter la bonne nouvelle. Comment ? En utilisant la brochure Une bonne nouvelle pour toutes les nations. Elle contient un bref message en 59 langues. Comme les instructions de la page 2 l’indiquent, après avoir défini la langue de notre interlocuteur, faisons-lui lire le témoignage imprimé à la page appropriée de la brochure. Ensuite, présentons-lui une publication dans sa langue. Si nous n’en possédons pas, montrons-lui la publication en français. Disons-lui que nous essaierons de revenir avec une publication écrite dans sa langue. Demandons-lui son nom et notons-le, ainsi que son adresse. Il est possible de transmettre ces renseignements à la congrégation ou au groupe le plus proche qui s’exprime dans cette langue, à l’aide de la formule “ Intérêt à suivre dans une langue étrangère ”. (S-70a.) Pour en savoir plus sur la façon de faire parvenir les renseignements aux personnes concernées, reportez-vous au Ministère du Royaume d’octobre 1993, page 7. S’il n’y a personne qui parle la langue pour faire la visite, nous pouvons nous en charger, peut-être même en étudiant avec la personne et en suivant dans une publication en français. — 1 Cor. 9:19-23.
Donner le témoignage à des gens ayant une religion non chrétienne
11 Avoir une certaine connaissance du contexte religieux des gens nous permet de donner efficacement le témoignage relatif au Royaume de Dieu. Le livre L’humanité à la recherche de Dieu nous fait découvrir dans les grandes lignes les plus importantes religions du monde, nous donnant une compréhension suffisante des croyances des gens pour les aider à connaître la vérité.
12 Le tableau de la dernière page du présent supplément dresse une liste à jour des publications que l’organisation de Jéhovah fournit pour la prédication auprès des personnes ayant une religion non chrétienne. En lisant ces publications, nous comprendrons comment parler de la bonne nouvelle avec les gens. N’oublions pas le précieux outil qu’est le livre Comment raisonner. Dans les pages 21-4 de ce livre sont offertes des suggestions pratiques sur la façon de répondre à des bouddhistes, à des hindouistes, à des juifs et à des musulmans.
13 Faisons attention à ce que nous disons : Il ne faut pas cataloguer les membres d’une certaine religion en estimant que leurs croyances personnelles sont forcément les mêmes que celles d’autres adeptes de cette dénomination. Bien plutôt, efforçons-nous de comprendre comment raisonne la personne avec qui nous discutons. — Actes 10:24-35.
14 Lorsque nous prêchons à des personnes qui ont des croyances non chrétiennes, nous devons être prudents afin que notre entrée en matière ne nous empêche pas de discuter avec elles de la bonne nouvelle (Actes 24:16). Les adeptes de certaines religions sont très sensibles aux tentatives visant à les détourner de leur foi. Efforçons-nous donc de trouver des points sur lesquels établir un terrain d’entente afin de les attirer vers les vérités bibliques. Les personnes semblables à des brebis réagiront à une entrée en matière empreinte de bonté et à une présentation claire de la vérité.
15 Il est également important de choisir les mots que nous employons, de peur d’éloigner indûment les gens de notre message. Par exemple, si nous disons de but en blanc que nous sommes chrétiens, il se peut que notre interlocuteur nous associe automatiquement aux Églises de la chrétienté, ce qui pourrait constituer un obstacle. Il est aussi judicieux de se référer à la Bible en parlant des “ Écritures ” ou des “ écrits sacrés ”. — Mat. 21:42 ; 2 Tim. 3:15.
16 Si nous avons affaire à une personne d’une religion non chrétienne et que nous ayons le sentiment de ne pas être capables de donner un témoignage sur-le-champ, profitons de l’occasion simplement pour nous renseigner, laissons un tract, donnons notre nom et notons celui de la personne. Puis un jour ou deux plus tard, après nous être correctement préparés, nous pouvons faire une nouvelle visite en vue de présenter le témoignage. — 1 Tim. 4:16 ; 2 Tim. 3:17.
17 Prêcher à des bouddhistes : (Voir le chapitre 6 du livre L’humanité à la recherche de Dieu.) Les croyances des bouddhistes varient grandement d’un adepte à l’autre. Le bouddhisme ne professe pas l’existence d’un Créateur, mais il tient Bouddha Gautama, un Indien qui vécut au VIe siècle avant notre ère, pour l’idéal religieux. Lorsqu’il vit pour la première fois un homme malade, un vieil homme et un homme mort, le Bouddha s’est tourmenté au sujet du sens de la vie. ‘ L’homme n’est-il né que pour souffrir, vieillir et mourir ? ’ s’est-il demandé. Nous pouvons bien entendu donner la réponse à cette question aux bouddhistes sincères qui le désirent.
18 Lorsque nous discutons avec des bouddhistes, tenons-nous-en au message positif et aux vérités claires énoncés dans le plus grand de tous les livres saints, la Bible. Comme la plupart des gens, les bouddhistes s’intéressent vivement à la paix, à la moralité et à la vie de famille, et ils apprécient généralement d’en parler. Cela peut nous amener à présenter le Royaume comme la seule solution véritable aux maux de l’humanité.
19 Dans certaines zones urbaines de notre pays, on assiste à un afflux massif de Chinois adeptes du bouddhisme et d’autres philosophies orientales. Quelques-uns suivent des études dans des universités en France. Comme elle avait reconnu un Chinois dans une épicerie, une sœur lui a tendu un tract dans sa langue et lui a proposé une étude de la Bible. Il a répondu : “ Vous voulez dire la Sainte Bible ? C’est ce que j’ai recherché pendant toute ma vie ! ” Il a commencé à étudier et à assister aux réunions la semaine même.
20 Depuis plus d’une dizaine d’années, une pionnière enseignait la vérité à des étudiants chinois. Un jour qu’elle prêchait dans un immeuble comportant huit logements occupés par ces étudiants, elle a prié Jéhovah de l’aider à commencer une étude dans chaque logement. En deux semaines, elle étudiait avec au moins un étudiant dans chaque logement. Cette sœur obtient de bons résultats en disant dans son entrée en matière qu’elle a remarqué chez les étudiants un souci commun : la recherche de la paix et du bonheur. Elle leur demande si c’est aussi une préoccupation pour eux. La réponse est invariablement positive. Elle dirige ensuite leur attention sur la brochure La paix et le bonheur sans fin : comment les trouver ? (angl.), qui est faite à l’intention des Chinois. Après avoir étudié seulement cinq fois, un étudiant lui a dit avoir enfin trouvé la vérité qu’il a recherchée pendant si longtemps.
21 Prêcher à des hindouistes : (Voir le chapitre 5 du livre L’humanité à la recherche de Dieu.) Il n’y a pas de credo particulier dans l’hindouisme. Sa philosophie est très complexe. Le principal dieu des hindous, Brahma, est un dieu trinitaire (Brahma le Créateur, Vishnu le Conservateur, Çiva le Destructeur). La croyance en l’immortalité de l’âme est le fondement de l’enseignement relatif à la réincarnation, qui tend à donner aux hindouistes une vision fataliste de la vie. (Voir le livre Comment raisonner, pages 305-9, et La Tour de Garde du 15 mai 1997, pages 3-8.) L’hindouisme prône la tolérance et soutient que toutes les religions aboutissent à une même vérité.
22 Pour prêcher à un hindouiste, il est bien de lui exposer notre espérance de vivre sur la terre dans la perfection, ainsi que les réponses satisfaisantes que la Bible apporte aux questions importantes qui se posent à l’humanité.
23 Prêcher aux juifs : (Voir le chapitre 9 du livre L’humanité à la recherche de Dieu.) Contrairement à d’autres religions non chrétiennes, le judaïsme plonge ses racines dans l’Histoire, et non dans la mythologie. La recherche du vrai Dieu à laquelle se livre l’humanité passe nécessairement par les Écritures hébraïques inspirées. Cependant, la croyance en l’immortalité de l’âme est un enseignement de base du judaïsme moderne, ce qui est en contradiction avec la Parole de Dieu. Il est possible d’établir un terrain d’entente en soulignant que nous adorons le Dieu d’Abraham et que nous rencontrons tous les mêmes difficultés dans le monde actuel.
24 Si nous abordons un juif qui manque de foi en Dieu, nous saurons mieux comment le toucher en lui demandant s’il a toujours été dans cette situation. Par exemple, il n’a peut-être jamais entendu une explication satisfaisante sur la permission divine de la souffrance. Nous pouvons inviter les juifs sincères à réexaminer ce qui désigne Jésus comme étant le Messie à la lumière de ce que les rédacteurs juifs des Écritures grecques ont dit, et non à travers l’image déformée que présente la chrétienté.
25 Donnons le témoignage à tous : Le chapitre 12 du livre L’humanité à la recherche de Dieu montre qu’il existe des personnes appartenant à d’autres religions qui ont, elles aussi, besoin de connaître Jéhovah et Jésus Christ. Étant donné qu’elles croient en un Dieu unique, qu’elles voient en Jésus Christ un prophète et qu’elles reconnaissent l’inspiration divine des Écritures, nous avons là autant de points communs nous permettant de trouver plus facilement un terrain d’entente et de donner paisiblement le témoignage. Nous pouvons leur proposer d’étudier ces points plus en détail.
26 Voici une suggestion pour présenter le message à ces personnes : “ Je n’ai pas discuté souvent avec des gens partageant votre foi, mais j’ai trouvé dans ce manuel quelques renseignements sur vos croyances. [Ouvrons le livre Comment raisonner aux pages 23, 24.] Il me semble que vous considérez Jésus et Moïse comme de vrais prophètes. Est-ce bien cela ? [Laissons répondre la personne.] Puis-je vous montrer ce que Dieu a appris à Moïse au sujet de son nom propre ? ” Puis lisons Exode 6:2, 3.
27 Aujourd’hui, beaucoup agissent conformément à ce que dit Isaïe 55:6, où nous lisons : “ Recherchez Jéhovah pendant qu’on peut le trouver. Appelez-le pendant qu’il est proche. ” Cela s’applique à toutes les personnes sincères, quelles que soient leur langue ou leur religion. Nous pouvons être certains que Jéhovah bénira nos efforts pour aller et ‘ faire des disciples des gens d’entre toutes les nations ’. — Mat. 28:19.
[Encadré, page 6]
PUBLICATIONS À L’INTENTION DES PERSONNES NON CHRÉTIENNES
Bouddhistes
À la recherche d’un Père (Brochure).
“ Voici, je fais toutes choses nouvelles ” (Brochure grand format).
Chinois
La paix et le bonheur sans fin : comment les trouver ? (Brochure grand format, disponible en chinois uniquement).
Hindouistes
De Kurukshetra à Harmaguédon et à votre survie (Brochure).
La victoire sur la mort : est-elle à votre portée ? (Brochure).
Le chemin de la liberté : la vérité divine (Brochure).
Nos problèmes — Qui nous aidera à les résoudre ? (Brochure grand format).
Pourquoi adorer Dieu en amour et en vérité ? (Brochure grand format).
Juifs
Connaîtrons-nous un jour un monde sans guerre ? (Brochure grand format).
Les Témoins de Jéhovah : quelles sont leurs croyances ? (Tract T-18).
Un monde nouveau de paix : Le verrons-nous un jour ? (Tract T-17).