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  • g 1/09 p. 21-23
  • Les chercheurs de sel du Sahara

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  • Les chercheurs de sel du Sahara
  • Réveillez-vous ! 2009
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Réveillez-vous ! 2009
g 1/09 p. 21-23

Les chercheurs de sel du Sahara

LES poteaux défilent derrière les vitres de notre véhicule tout-terrain. Ce sont des repères lorsqu’en cas de tempête on ne distingue plus la route, ce qui arrive fréquemment dans le Sahara.

La route sur laquelle nous roulons à vive allure suit le tracé d’une ancienne voie de caravanes de chameaux depuis la ville d’Agadez, dans le nord du Niger, jusqu’à la frontière algérienne et au-delà. Notre destination est un petit village du bout du monde : Tegguidda-n-Tessoum, à 200 kilomètres au nord-ouest d’Agadez. Ici, 50 familles emploient des méthodes séculaires pour extraire le précieux sel de la terre du Sahara.

Collines artificielles et bassins pastel

Devant nous, de petites collines se dressent sur la plaine désertique. Nous sommes arrivés à destination. Le guide gare notre véhicule près d’une colline de dix mètres de haut et nous invite à la gravir pour contempler le village. Pendant que nous grimpons péniblement, il explique que cette colline et les autres sont artificielles. Elles sont constituées de résidus d’extraction de sel, extraction qui se pratique dans la région depuis de nombreuses années.

Du sommet, la vue est saisissante. Presque tout dans le village — le sol, les murs, les toits — a la couleur de la terre cuite. La seule note originale est le vert des feuilles des deux arbres qui se dressent, telles des sentinelles, à chaque extrémité du village. Les clôtures et les habitations sont faites d’argile. Les constructions monochromes contrastent avec les teintes pastel des innombrables bassins de sel tout proches. L’endroit est une vraie fourmilière : hommes, femmes et enfants travaillent tous très dur.

Un étrange procédé d’extraction

Tandis que nous descendons de notre poste d’observation, notre guide nous explique que les villageois utilisent toujours l’ancien procédé d’extraction du sel. “ Il y a en réalité deux types de bassins, dit-​il. Les plus grands, d’environ deux mètres de diamètre, sont utilisés pour décanter l’eau chargée en sel. Les plus petits sont des bassins d’évaporation. L’eau provenant des 20 sources de la région est assez salée. Cependant, la principale source de sel n’est pas l’eau, mais la terre, et c’est ce qui rend ces installations inhabituelles. ” Comment, au juste, le sel est-​il extrait de la terre ?

Nous observons un homme déverser de la terre dans un grand bassin rempli d’eau de source. Il foule le mélange avec ses pieds, comme dans un pressoir à vin. Une fois satisfait du résultat, il laisse la saumure reposer pendant plusieurs heures. De grands bassins remplis de la même substance boueuse l’entourent. Chacun d’entre eux présente une nuance de marron différente — la couleur changeant à mesure que la boue se dépose au fond.

Non loin de là, un autre homme prélève l’eau salée d’un bassin en se servant d’une calebasse — un ustensile fabriqué à partir de l’écorce d’un fruit, la gourde — et verse la solution dans les plus petits bassins. Ce sont habituellement les hommes qui s’occupent de cela. Ce sont eux aussi qui sont responsables de la maintenance des bassins, qu’il s’agisse de dépressions naturelles du sol ou de cuvettes creusées dans la roche. Là où il est impossible de creuser, les hommes construisent sur la roche un mur circulaire en terre. Ils le façonnent à la main, puis le frappent avec un bâton jusqu’à ce qu’il soit dur. Ces bassins doivent être réparés ou reconstruits chaque année.

Et les femmes ? Quel rôle jouent-​elles ? Elles portent de lourdes charges, car elles veillent à ce qu’une bonne quantité de terre salée soit toujours prête à l’emploi. Elles enlèvent également les cristaux de sel des bassins d’évaporation. Elles nettoient aussi ces derniers méticuleusement, en prévision de leur prochaine utilisation.

Pendant ce temps, les enfants gambadent entre les petits bassins. Leur tâche est de contrôler le processus d’assèchement. À mesure que l’eau s’évapore, des cristaux se forment à la surface. Si on la laissait s’épaissir, cette croûte salée pourrait gêner l’évaporation. Les enfants aspergent donc la surface de gouttes d’eau pour rompre la croûte et permettre aux cristaux de se déposer au fond du bassin. L’évaporation se poursuit et, finalement, seul le précieux sel subsiste.

Pourquoi les bassins présentent-​ils des couleurs aussi belles et aussi variées ? Notre guide nous éclaire : “ Dans la région, on trouve principalement trois sortes de terre, ou de boue, et chacune ajoute sa propre couleur à l’eau. La couleur varie par ailleurs en fonction de la teneur en sel de la solution. En outre, des algues se développent dans certains bassins et colorent l’eau. ” Nous remarquons aussi que l’angle avec lequel les rayons brûlants du soleil se reflètent sur l’eau en nuance les couleurs.

Le sel comme monnaie d’échange

De retour au village, les femmes pétrissent le sel brut humide en pains ou en gâteaux qu’elles laissent sécher au soleil torride. Elles n’affinent pas le sel, donc les pains gardent une teinte marron. Nous remarquons que les femmes les confectionnent sous trois formes : ovale, ronde et triangulaire. L’une de ces femmes nous explique que les pains ovales et ronds sont vendus, alors que les triangulaires sont réservés pour faire des cadeaux.

Qui achète le sel ? Des nomades et des marchands de sel. Ils passent par Tegguidda-n-Tessoum et échangent de la nourriture et d’autres biens contre ce sel. La majorité du sel sera vendue dans les marchés des plus grandes villes à la frontière du désert. Le sel brut provenant de ce village ne sera probablement pas utilisé par des humains. Il servira plutôt à compléter l’alimentation des animaux domestiques.

En retournant à notre véhicule, nous voyons, dans un bassin de décantation vide, un homme racler la terre qui y reste. Il la porte vers les dépotoirs et ajoute ainsi sa modeste contribution à la construction des collines artificielles. Tandis que nous nous éloignons, nous pensons au témoignage que ces collines rendent aux générations de chercheurs de sel qui ont vécu, travaillé et puis sont morts à Tegguidda-n-Tessoum. — D’un de nos lecteurs.

[Entrefilet, page 22]

“ La principale source de sel n’est pas l’eau, mais la terre, et c’est ce qui rend ces installations inhabituelles. ”

[Carte, page 21]

(Voir la publication)

SAHARA

NIGER

Agadez

Tegguidda-n-Tessoum

[Indication d’origine]

D’après NASA/Visible Earth imagery

[Illustration, page 23]

Extraction du précieux sel de la terre du Sahara.

[Indication d’origine]

© Victor Englebert

[Illustration, page 23]

Bassins d’évaporation de différentes couleurs.

[Indication d’origine]

© Ioseba Egibar/age fotostock

[Illustration, page 23]

Pains de sel séchant au soleil torride.

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