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  • La musique mélancolique des Andes
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Réveillez-vous ! 1972
g72 8/1 p. 19-20

La musique mélancolique des Andes

De notre correspondant en Équateur

UNE famille indienne revenant du marché parcourt le sentier qui serpente sur les hauteurs des Andes. Le père, en tête de file, porte sa flûte rustique à ses lèvres et l’air de la montagne retentit d’une mélodie triste et douce. À cent cinquante kilomètres de là, dans les rues encombrées de Quito, un humble cargador avance lentement en ployant sous le faix. Un petit transistor caché sous les plis de son poncho, fait entendre une mélodie analogue.

Cette musique est caractéristique de la Sierra équatorienne. Appelée affectueusement la música nacional, elle se joue dans toute la région montagneuse de ce pays, dans d’innombrables cafés, sur les plazzas les jours de fête, dans les champs pendant la moisson, dans les autobus, les ateliers et les foyers. Ces mélodies mélancoliques et un peu monotones ne sont peut-être pas conformes à l’idée que l’on se fait de la “musique latine entraînante”, mais elles ont incontestablement un attrait particulier. De plus, elles aident l’auditeur à mieux connaître ce pays et son peuple.

La musique de cette région de l’Amérique du Sud a peu changé, semble-​t-​il, au cours des siècles. S’il faut en croire Juan de Velasco, historien équatorien, lorsque les Espagnols arrivèrent, les Indiens jouaient de la flûte de Pan et du pinkillo (une autre flûte). Quatre siècles d’influence espagnole n’ont guère modifié la musique des tribus andéennes. L’Indien joue encore du rondador ou flûte de Pan et du pinkillo. On entend toujours les mêmes mélodies qui n’ont jamais été consignées par écrit.

Parmi les instruments de musique caractéristiques de cette région, le rondador surtout a suscité beaucoup d’intérêt. Le rondador équatorien consiste en une rangée de huit à trente roseaux creux de diverses longueurs et d’un peu plus d’un centimètre de diamètre. Le musicien qui fabrique le rondador dispose les roseaux par paires tonales en se fiant à son oreille, l’intervalle entre les tons de chaque paire étant d’une tierce mineure. C’est seulement dans le très petit rondador que les roseaux sont juxtaposés par mouvements consécutifs. L’instrumentiste produit les jolies mélodies andéennes en soufflant sur le haut des roseaux tout en faisant glisser l’instrument sur les lèvres, comme on le fait avec un harmonica.

Si le rondador a suscité beaucoup d’intérêt, c’est surtout parce que l’on a retrouvé des instruments identiques dans les ruines d’anciennes civilisations chinoises et birmanes et dans les îles du Pacifique. Cette ressemblance frappante entre les instruments de musique de ces diverses cultures est considérée par certains comme la preuve que les civilisations d’Extrême-Orient et d’Amérique du Sud eurent autrefois des contacts.

Beaucoup de personnes qui écoutent pour la première fois les mélodies de la Sierra déclarent qu’elles leur rappellent la musique orientale. D’autres disent qu’elles leur font penser à de vieilles romances écossaises. Leurs oreilles ne les trompent pas, car la musique des Andes a pour base la gamme pentatonique, tout comme la musique ancienne de la Chine, de l’Écosse et d’autres pays encore.

La gamme pentatonique est une gamme de cinq notes sans demi-tons. Cette gamme a pour note tonique ou fondamentale le fa, sur laquelle se superposent cinq quintes justes : do, sol, ré et la (la note formant une quinte à partir de fa étant do, celle à partir de do étant sol, et ainsi de suite). Ces cinq notes sont alors disposées de façon à former une gamme majeure ascendante : fa, sol, la, do, ré. Dans la musique équatorienne populaire, l’emploi de la gamme mineure (dans ce cas ré, fa, sol, la, do) contribue pour une grande part à son caractère triste et monotone.

L’influence du milieu

Quelle que soit l’origine de l’Indien équatorien et de sa culture, lorsqu’il s’est établi dans les vallées andéennes il a produit une musique qui reflète les caractères de sa nouvelle patrie. La beauté impressionnante des volcans enneigés, l’air raréfié et, surtout, la solitude des montagnes, ont laissé, semble-​t-​il, leur empreinte sur sa personnalité et sa musique.

Les différences évidentes entre la musique populaire de la Sierra et celle de l’autre grande région géographique, confirme cette idée. Les habitants de la région côtière, gais et indépendants, manifestent en général une préférence marquée pour la musique entraînante et rythmée. D’ordinaire, ils évitent les mélodies mélancoliques qu’affectionnent leurs compatriotes taciturnes des montagnes. Il est également intéressant de noter que la musique populaire de la région côtière utilise le mode majeur, tandis que l’Indien de la Sierra a choisi le mode mineur, plus triste, pour plus de 90 pour cent de ses mélodies.

Étant donné l’oppression dont les Indiens sont victimes depuis plusieurs siècles, beaucoup de personnes ont conclu que leur musique reflète leur triste sort. D’autres pensent par contre que le caractère mélancolique de cette musique est dû davantage à l’influence du milieu ainsi qu’aux limitations des instruments et des constructions musicales qu’au désir d’exprimer des griefs.

D’ailleurs l’Indien lui-​même ne considère pas que sa musique est triste. Il choisit ces mélodies parce qu’elles lui plaisent et qu’elles sont séculaires.

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