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  • “Je place mon refuge dans le Seigneur”
  • La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1968
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La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1968
w68 15/7 p. 443-446

“Je place mon refuge dans le Seigneur”

Raconté par Isobel Foster

NOTRE maison était située en Irlande, dans une région luxuriante de collines et de vallées charmantes ; j’y suis née le 15 janvier 1880. J’ai perdu mon père et ma mère alors que j’étais encore toute petite. Nos oncles, devenus nos tuteurs, ayant décidé de nous donner, à mes sœurs et à moi, une éducation religieuse complète, nous sommes entrées à l’école communale de l’Église épiscopale.

Bien que chaque jour la classe commençât par la lecture de la Bible accompagnée de quelques commentaires, les explications fournies par l’institutrice me satisfaisaient rarement ; néanmoins, mon amour pour la Bible ne cessait de croître. Nous apprenions par cœur de nombreux passages de la Parole de Dieu. Souvent, quand surgissaient de petits problèmes, j’avais l’habitude de me tourner en toute quiétude vers le Seigneur par la prière, en me rappelant sa promesse de nous donner aide et protection. — Ps. 27:10.

Dès que je fus en âge de le faire, j’ai suivi mes sœurs, alors mariées, au-delà des mers, au Canada, et j’ai choisi la carrière d’infirmière. Une fois diplômée, je suis allée exercer mon métier à New York, où je soignais des particuliers, chez eux ou à l’hôpital.

UNE BOISSON DÉSALTÉRANTE

Au cours des années que j’ai passées à New York, je n’ai jamais rencontré un seul témoin de Jéhovah, bien qu’il y eût une congrégation à Brooklyn, comme je l’ai appris plus tard. Quand je suis retournée à Winnipeg, au Canada, la Première Guerre mondiale faisait rage. J’y retournais pour me faire une carrière dans les affaires et obtenir un emploi dans l’un des services provinciaux du ministère. Il se trouva que ma propriétaire était une Étudiante de la Bible, comme on appelait alors les témoins de Jéhovah. Au début, je ne le savais pas, et de son côté, elle craignait de m’en parler.

Finalement, un jour, elle s’est armée de courage et m’a demandé si je savais où les gens allaient après leur mort. Je lui ai répondu que je n’en avais aucune idée, mais que j’étais persuadée qu’ils n’iraient au ciel qu’après le jugement, que la question du feu de l’enfer me laissait sceptique et que j’aimerais savoir où se trouvaient les âmes des morts. Elle m’a cité des textes bibliques pour me démontrer que nous sommes des âmes, que les âmes qui pèchent meurent et qu’à la mort le corps retourne à la poussière et l’esprit ou souffle de vie retourne à Dieu qui l’a donné à l’origine (Gen. 2:7, Da ; Ézéch. 18:4 ; Eccl. 12:9 12:7, NW). La question était résolue pour moi. J’ai cessé d’aller à l’église. C’était comme si j’avais découvert une source d’eau douce au milieu du désert.

Au début du printemps de 1918, j’ai été baptisée en symbole de l’offrande de ma personne à Jéhovah pour le servir. J’avais réellement ‘placé mon refuge dans le Seigneur’ Jéhovah (Ps. 73:28). Cette position ne tarda pas à être mise à l’épreuve, car par suite des circonstances engendrées par la Première Guerre mondiale, l’œuvre chrétienne et les publications des témoins de Jéhovah ont été interdites. Nous devions nous réunir en secret et emporter seulement nos bibles. Toutefois, cette situation s’est révélée utile, car nous étions obligés de nous préparer afin de répondre de mémoire à toutes les questions de l’étude.

Pendant l’interdiction, nous sortions souvent à l’aube pour glisser des tracts bibliques sous les portes. Nous guettions aussi toutes les occasions de rendre un témoignage occasionnel. Plus tard, quand la liberté nous a été rendue, nous avons eu la joie de disposer d’un nouvel instrument pour la diffusion de la bonne nouvelle : le périodique L’Âge d’Or (connu aujourd’hui sous le nom de Réveillez-vous !). J’ai prospecté tout le bâtiment où je travaillais, abonnant à ce journal la plupart des chefs de service.

L’ŒUVRE D’EXPANSION COMMENCE

Cedar Point (Ohio) en 1922, a été ma première grande assemblée. Quelle joie d’apprendre que ‘l’esprit de vie, venant de Dieu, avait permis à ses témoins de se tenir sur leurs pieds et de prophétiser’ ! (Rév. 11:11.) Pendant le discours principal prononcé au cours de ce rassemblement, J. F. Rutherford, président de la Société Watch Tower, a lu le passage suivant : “J’entendis la voix du Seigneur [Jéhovah], disant : Qui enverrai-​je, et qui marchera pour nous ?” ; alors, toute l’assemblée a répondu comme un seul homme : “Me voici, envoie-​moi.” — És. 6:8.

C’est à cette époque-​là que l’œuvre d’expansion a réellement commencé. Nous organisions des sorties en voiture, à chaque week-end, en direction des villes et des villages éloignés de la région de Winnipeg, pour rendre témoignage aux habitants de ces localités. Nous rencontrions de l’opposition, mais il arrivait souvent que celle-ci piquait la curiosité des gens, lesquels lisaient alors nos publications et apprenaient à connaître le message véridique de la Bible.

J’ai alors commencé à songer à consacrer tout mon temps au ministère de la prédication, car je comprenais que le champ était mûr. Pour mes collègues de bureau, m’engager dans cette carrière, c’était me fermer toute perspective d’avenir. Leur manière de penser ne m’a nullement découragée ; je suis entrée dans le service à plein temps en qualité de ministre pionnier et j’ai dit adieu à mon emploi “sûr”. II y a plus de quarante et un ans de cela, et je n’ai jamais regretté d’avoir fait ce pas. En vérité, Jéhovah s’est révélé un refuge pour moi.

UNE CARRIÈRE QUI EST UN DÉFI

J’ai commencé mon service à plein temps en tant que pionnier en 1926, dans l’Iowa. Un peu plus tard, la même année, celle qui est actuellement ma compagne est venue me rejoindre, et ensemble nous avons prêché la bonne nouvelle dans les territoires isolés de dix-sept États différents et dans un nombre de comtés si grand que je l’ai oublié. Nous possédions une vieille automobile pour nous déplacer, mais même ainsi, il était rare que nous rencontrions d’autres témoins au cours d’une année. C’était une vraie fête lorsque nous assistions à la célébration du repas du Seigneur au sein d’une congrégation et que nous nous joignions à ses membres pour chanter les louanges de notre Dieu.

Parmi les souvenirs qui me resteront chers, il y a les lettres, bienveillantes et encourageantes, de la Société. Les frères savaient toujours ou nous étions, et cette pensée, à elle seule, nous apportait un grand réconfort. Combien nous avions besoin de ce soutien ! Ainsi, dans l’un des comtés du Mississippi, le maire nous avait fait savoir, par l’intermédiaire d’un officier de justice, qu’il nous était interdit de poursuivre notre œuvre sans autorisation. Ce magistrat était directeur de l’école du dimanche de l’Église méthodiste. Nous avons expliqué que notre œuvre n’avait aucun caractère commercial, et, malgré les menaces d’arrestation, nous avons travaillé comme d’habitude. Nous nous rappelions que les premiers chrétiens avaient ‘obéi à Dieu comme chef plutôt qu’aux hommes’. (Actes 5:29.) On nous a arrêtées et enfermées dans une cellule hâtivement nettoyée par un geôlier embarrassé.

Le jugement étant continuellement ajourné, nous avons demandé avec insistance à être entendues, car nous n’avions pas l’intention de renoncer au service que Dieu nous avait confié. Accusée de colportage sans autorisation, j’ai déclaré à la barre des témoins que je n’étais pas colporteur mais ambassadrice du Seigneur. Jugées coupables, nous avons été condamnées à une amende et à une peine de cinq mois de prison. Nous avons interjeté appel auprès de la cour du district, mais l’hiver suivant, quand notre affaire dut être entendue, le juge a refusé de l’examiner, et il a ordonné qu’elle fût “classée”. De toute façon, une nuée de témoins venus de Memphis s’est abattue sur le comté, et un témoignage profond a été rendu à ses habitants sans la moindre intervention.

Notre territoire était souvent si retiré, que de nombreuses routes ne figuraient même pas sur la carte. Un jour, dans les montagnes de Blue Ridge, nous avons demandé s’il n’y avait pas une route de traverse menant à une petite ville où nous voulions nous rendre. On nous a dit oui, sans autre explication. Nous sommes donc parties, mais au fur et à mesure que nous avancions, le chemin devenait de plus en plus mauvais, pour n’être bientôt plus qu’une étroite corniche longeant le flanc escarpé de la montagne. De ce rebord, la chute dans la vallée devait être de plus de six cents mètres. Quand nous sommes arrivées en bas, l’employé qui se trouvait au poste d’essence nous a demandé par où nous étions passées. Nous lui avons montré la route. “Ce n’est pas possible, s’est-​il exclamé, c’est très dangereux, même à pied !”

Au cours des années de crise, nous devions troquer des bibles et d’autres publications contre des vivres, telles que des légumes, des fruits, des œufs et parfois même des poulets. Quand c’étaient des poulets, nous étions parfois obligées de les attraper nous-​mêmes. Je ne raconterai pas en détail la manière dont nous nous y prenions, mais ce que nous pouvons dire, c’est que les leghorns étaient les plus difficiles à saisir ! D’autre part, il nous fallait parcourir de longues distances sur des routes cahoteuses, parfois près de cent kilomètres, pour un seul voyage. Nous partions à l’aube, pour ne rentrer qu’à la nuit. Toutefois, en dépit de toutes ces aventures, nous gardions notre bonne humeur et nous n’avons jamais songé à abandonner.

En 1937, le service de pionnier spécial a été inauguré. Il exigeait que nous allions dans des villes non attribuées ou dans des localités où les congrégations du peuple de Jéhovah avaient besoin d’aide. Nous n’oublierons jamais la bonté de nos frères chrétiens de la ville du New Jersey où nous avons d’abord été envoyées. Ils nous ont offert une généreuse hospitalité et nous ont aidées à trouver un logement. Quelle n’a pas été notre joie d’assister de nouveau et régulièrement aux réunions et de jouir de la compagnie de nos frères et sœurs dans la foi !

En 1939, nous avons eu le privilège d’être présentes au Madison Square Garden, à New York, lorsque J. F. Rutherford, président de la Société Watch Tower, a prononcé son puissant discours intitulé “Gouvernement et Paix”, malgré les efforts déterminés de la foule pour interrompre la réunion. Les vociférations et les huées n’ont pas réussi à couvrir la voix de l’orateur, et son discours s’est achevé d’une manière éclatante.

RÉSULTATS RÉJOUISSANTS

En 1943, ma compagne et moi avons été envoyées à Boston, dans le Massachusetts, afin de travailler en collaboration avec la congrégation qui se trouvait dans cette ville, et nous avons eu la satisfaction de voir cette congrégation croître, se diviser et se subdiviser tant de fois qu’il y a aujourd’hui dix congrégations. Entre-temps, nous nous demandions quels avaient été les résultats de notre activité dans les nombreux territoires isolés que nous avions visités. Eh bien ! imaginez notre joie de recevoir, par l’entremise de la Société, une lettre d’un témoin habitant très loin dans le Sud, qui voulait nous faire connaître les résultats de nos visites dans sa famille. L’année qui avait suivi notre dernière entrevue, d’autres témoins, arrivés sur les lieux, les avaient trouvés prêts pour le baptême, c’est-à-dire le père, la mère, le fils et la fille adultes. Ils n’avaient pas tardé à vendre leurs biens et à s’engager dans le service de Dieu en tant que pionniers.

Je suis maintenant infirme, mais tout en faisant ce que je peux, je pense continuellement aux nombreux privilèges bénis que Jéhovah m’a accordés au cours des années. Comme je suis heureuse d’avoir suivi la voie sage du psalmiste et de pouvoir dire, comme lui : “Je place mon refuge dans le Seigneur [Jéhovah].” — Ps. 73:28.

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