Références pour le Cahier Vie et ministère
2-8 DÉCEMBRE
JOYAUX DE LA PAROLE DE DIEU | RÉVÉLATION 7-9
« Une grande foule indénombrable est bénie par Jéhovah »
Grande foule
Dès lors, la question suivante se pose : Si la « grande foule » se compose d’individus qui accèdent au salut et demeurent sur la terre, en quel sens est-il dit qu’ils ‘se tiennent debout devant le trône de Dieu et devant l’Agneau’ ? (Ré 7:9). Dans la Bible, le fait qu’un homme, ou un groupe d’hommes, ‘se tient debout’ indique parfois qu’il a la faveur ou l’approbation de celui en présence de qui il se tient (Ps 1:5 ; 5:5 ; Pr 22:29, Os ; Lc 1:19). D’ailleurs, dans le chapitre précédent de la Révélation, on lit que « les rois de la terre, et les hommes de haut rang, et les commandants, et les riches, et les forts, et tout esclave, et tout homme libre » cherchent à se cacher « de la face de Celui qui est assis sur le trône et de la colère de l’Agneau, parce que le grand jour de leur colère est venu, et qui peut tenir ? » (Ré 6:15-17 ; voir aussi Lc 21:36). On comprend donc que la « grande foule » se compose de ceux qui ont été préservés durant ce temps de colère et qui ont pu « tenir », approuvés par Dieu et par l’Agneau.
Grand foule
Identification. La clé qui permet d’identifier la « grande foule » se trouve dans la description qui en est faite en Révélation chapitre 7 et dans d’autres passages manifestement parallèles. D’après Révélation 7:15-17, Dieu ‘étendra sa tente’ sur les membres de la grande foule, ils seront guidés vers des « sources d’eaux de la vie » et Dieu « essuiera toute larme de leurs yeux ». En Révélation 21:2-4, on trouve des expressions parallèles : « La tente de Dieu est avec les humains », « il essuiera toute larme de leurs yeux » et « la mort ne sera plus ». La vision présentée ici ne concerne pas des personnes qui se trouvent au ciel, d’où ‘la Nouvelle Jérusalem descend’, mais sur la terre, parmi les humains.
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L’Israël de Dieu est scellé
3 Avant que Jéhovah ne déclenche cette tempête violente, des anges accomplissent un service particulier. Voici ce que Jean voit maintenant en vision : « Après cela j’ai vu quatre anges qui se tenaient debout aux quatre coins de la terre, retenant les quatre vents de la terre, pour que ne souffle pas de vent sur la terre ni sur la mer ni sur aucun arbre » (Révélation 7:1). En quoi le service de ces anges nous touche-t-il aujourd’hui ? Ces « quatre vents » constituent un symbole frappant du jugement de destruction qui est sur le point d’être exécuté sur une société terrestre méchante, sur la « mer » houleuse qu’est l’humanité agitée, et sur les dirigeants, comparables à de grands arbres, qui trouvent appui et soutien matériel auprès des habitants de la terre (Isaïe 57:20 ; Psaume 37:35, 36).
4 Ces quatre anges représentent sans doute quatre groupes d’anges que Jéhovah utilise pour retenir l’exécution du jugement jusqu’au temps fixé. Quand les anges laisseront ces vents de la colère divine souffler à la fois du nord, du sud, de l’est et de l’ouest, la dévastation sera inouïe. Ce sera, mais à une échelle prodigieusement grande, comme lorsque Jéhovah utilisa les quatre vents pour disperser, mettre en pièce et exterminer les Élamites de jadis (Jérémie 49:36-38). Il s’agira d’un ouragan gigantesque bien plus dévastateur que la « tempête » au moyen de laquelle Jéhovah détruisit la nation ammonite (Amos 1:13-15). Aucune partie de l’organisation terrestre de Satan ne pourra tenir durant le jour de la fureur de Jéhovah, lorsqu’il justifiera sa souveraineté pour toute l’éternité à venir (Psaume 83:15, 18 ; Isaïe 29:5, 6).
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Abaddôn
Abaddôn, l’ange de l’abîme — qui est-il ?
Néanmoins, en Révélation 9:11, le mot « Abaddôn » est le nom de « l’ange de l’abîme ». Le nom grec correspondant, Apollyôn, signifie « Destructeur ». Au siècle dernier, on tenta de démontrer que ce texte s’appliquait prophétiquement à des hommes, tels que l’empereur Vespasien, Mahomet ou même Napoléon, et on considérait généralement que cet ange était « satanique ». Notons toutefois qu’en Révélation 20:1-3 l’ange qui détient « la clé de l’abîme » est décrit comme le représentant de Dieu venu du ciel et que, loin d’être « satanique », il lie Satan et le lance dans l’abîme. Dans son commentaire sur Révélation 9:11, The Interpreter’s Bible déclare : « Cependant, Abaddôn n’est pas un ange de Satan, mais de Dieu, et il accomplit son œuvre de destruction sur l’ordre de Dieu. »
Dans les versets des Écritures hébraïques considérés précédemment, ʼavaddôn est sans conteste l’équivalent de shéol et de mort. En Révélation 1:18, Christ Jésus déclare : « Je suis vivant à tout jamais, et j’ai les clés de la mort et de l’hadès. » Luc 8:31 révèle qu’il a autorité sur l’abîme. Hébreux 2:14 atteste qu’il détient le pouvoir de détruire, notamment d’anéantir Satan ; ce verset dit que Jésus eut part au sang et à la chair « pour que, grâce à sa mort, il puisse réduire à rien celui qui a le moyen de causer la mort, c’est-à-dire le Diable ». En Révélation 19:11-16, Jésus est clairement assimilé au Destructeur désigné par Dieu, celui qui exécute ses jugements (voir APOLLYÔN).
9-15 DÉCEMBRE
JOYAUX DE LA PAROLE DE DIEU | RÉVÉLATION 10-12
« “Deux témoins” sont tués puis ressuscités »
Questions des lecteurs
Qui sont les deux témoins mentionnés en Révélation chapitre 11 ?
Révélation 11:3 parle de deux témoins qui prophétiseraient pendant 1 260 jours. Quelques versets plus loin, on lit que la bête sauvage ‘les vaincrait et les tuerait’. Mais après « trois jours et demi », ces deux témoins seraient ressuscités, à la grande stupéfaction de tous les observateurs (Rév. 11:7, 11).
Qui sont ces deux témoins ? Le contexte fournit des éléments qui permettent de le découvrir. Premièrement, nous apprenons qu’ils « sont symbolisés par les deux oliviers et les deux porte-lampes » (Rév. 11:4). Cette indication nous rappelle le porte-lampe et les deux oliviers de la prophétie de Zekaria. Ces oliviers, précise cette prophétie, représentent « les deux oints », c’est-à-dire le gouverneur Zorobabel et le grand prêtre Yoshoua, « qui se tiennent près du Seigneur de toute la terre » (Zek. 4:1-3, 14). Deuxièmement, les deux témoins sont décrits en train d’accomplir des signes semblables à ceux qu’ont accomplis Moïse et Éliya (compare Révélation 11:5, 6 avec Nombres 16:1-7, 28-35 et 1 Rois 17:1 ; 18:41-45).
Quel est le point commun entre ces passages de Révélation et de Zekaria ? Dans les deux, il est question d’oints de Dieu qui ont dirigé son œuvre en période d’épreuve. Dans l’accomplissement de Révélation chapitre 11, ceux qui ont prêché en « toiles de sac » pendant trois ans et demi sont donc les frères oints qui dirigeaient l’œuvre à l’époque où le Royaume de Dieu a été établi au ciel, en 1914.
Au terme de cette prédication, ces oints ont été en quelque sorte tués lorsqu’ils ont été emprisonnés pendant une période relativement courte, de trois jours et demi symboliques. Aux yeux des ennemis du peuple de Dieu et pour leur plus grande joie, l’œuvre de ces témoins avait été tuée (Rév. 11:8-10).
Toutefois, conformément aux paroles de la prophétie, au terme des trois jours et demi, les deux témoins ont été ressuscités. Non seulement ces oints ont été libérés de prison, mais ceux qui sont restés fidèles ont reçu de Dieu, par l’intermédiaire de leur Seigneur, Jésus Christ, une responsabilité particulière. En effet, en 1919, ils ont figuré parmi ceux qui sont devenus l’« esclave fidèle et avisé » chargé de combler les besoins spirituels du peuple de Dieu durant les derniers jours (Mat. 24:45-47 ; Rév. 11:11, 12).
Chose intéressante, Révélation 11:1, 2 relie ces évènements à une époque où le temple spirituel serait mesuré, ou évalué. Malaki chapitre 3 parle d’une inspection semblable, portant sur le temple spirituel, suivie d’une période de purification (Mal. 3:1-4). Combien de temps cette œuvre d’inspection et de purification a-t-elle duré ? De 1914 aux premiers mois de 1919. Cette période englobe et les 1 260 jours (42 mois) et les 3 jours et demi symboliques dont parle Révélation chapitre 11.
Nous sommes vraiment heureux que Jéhovah ait voulu cet affinage spirituel pour purifier un peuple qui accomplirait de belles œuvres (Tite 2:14). Nous sommes par ailleurs sensibles à l’exemple des oints fidèles qui ont dirigé l’œuvre de Dieu durant cette période d’épreuve et qui, de ce fait, se sont avérés les deux témoins symboliques.
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Rouleau
Emploi symbolique. Le mot « rouleau » est employé plusieurs fois dans un sens symbolique dans la Bible. Ézékiel et Zekaria virent chacun un rouleau écrit des deux côtés. Puisque d’habitude on se servait d’un seul côté d’un rouleau, le fait que les deux côtés soient utilisés est peut-être l’indice du poids, de l’étendue et de la gravité des jugements consignés dans ces rouleaux (Éz 2:9–3:3 ; Ze 5:1-4). Dans la vision de la Révélation, celui qui était sur le trône tenait dans sa main droite un rouleau portant sept sceaux qui empêchaient de voir ce qui était écrit, jusqu’à ce que l’Agneau de Dieu les ouvre (Ré 5:1, 12 ; 6:1, 12-14). Plus tard dans la vision, Jean lui-même se vit présenter un rouleau qu’il reçut l’ordre de manger. Son goût parut doux à Jean, mais il rendit son ventre amer. Le rouleau étant ouvert et non scellé, il s’agissait de quelque chose qui devait être compris. Il parut « doux » à Jean de recevoir le message contenu dans ce rouleau, mais il s’y trouvait selon toute apparence des choses amères à prophétiser, ce qu’il reçut l’ordre de faire (Ré 10:1-11). Ézékiel vécut à peu près la même chose avec le rouleau qui lui fut présenté et dans lequel se trouvaient « des chants funèbres, des gémissements et des lamentations » (Éz 2:10).
Douleurs [de l’accouchement]
Dans la vision rapportée dans la Révélation, l’apôtre Jean vit une femme céleste qui criait « dans les douleurs et les tourments de l’accouchement ». L’enfant qui naquit était ‘un fils, un mâle, qui ferait paître toutes les nations avec un bâton de fer’. Malgré les efforts du dragon pour le dévorer, « son enfant a été emporté vers Dieu et vers son trône » (Ré 12:1, 2, 4-6). Le fait que ce fils serait emporté par Dieu montrerait qu’Il le reconnaîtrait comme le sien, de même que la coutume voulait jadis qu’on présente un nouveau-né à son père pour que celui-ci le reconnaisse (voir NAISSANCE). Il s’ensuit que la « femme » en question est la « femme » de Dieu, la « Jérusalem d’en haut », la « mère » du Christ et de ses frères spirituels (Ga 4:26 ; Hé 2:11, 12, 17).
La « femme » céleste de Dieu serait évidemment parfaite, et la naissance n’occasionnerait pas de douleur réelle. Par conséquent, les douleurs indiqueraient symboliquement que la « femme » sentirait venir la naissance ; elle l’attendrait pour très bientôt (Ré 12:2).
Qui serait ce « fils, un mâle » ? Il devait « faire paître toutes les nations avec un bâton de fer ». C’est là ce qu’annonçait Psaume 2:6-9 à propos du Roi messianique de Dieu. Mais Jean contempla cette vision longtemps après la naissance du Christ sur la terre, sa mort et sa résurrection. Il s’avérerait donc que cette vision se rapporte à la naissance du Royaume messianique confié par Dieu à son Fils Jésus Christ qui, après avoir été relevé d’entre les morts, « s’est assis à la droite de Dieu, attendant désormais jusqu’à ce que ses ennemis soient placés comme un escabeau pour ses pieds » (Hé 10:12, 13 ; Ps 110:1 ; Ré 12:10).
16-22 DÉCEMBRE
JOYAUX DE LA PAROLE DE DIEU | RÉVÉLATION 13-16
« Des bêtes effroyables... qui ne nous effraient pas »
Jéhovah est « un Révélateur de secrets »
6 À la fin du 1er siècle de n. è., Jésus ressuscité a fait avoir à l’apôtre Jean une série de visions saisissantes (Rév. 1:1). Dans l’une d’elles, Jean a vu le Diable, représenté sous les traits d’un dragon, se tenant au bord d’une vaste mer. (Lire Révélation 13:1, 2.) Il a également vu une bête étrange monter de cette mer et recevoir du Diable une grande autorité. Plus tard, un ange a expliqué à Jean que les sept têtes d’une bête écarlate, laquelle est une image de la bête mentionnée en Révélation 13:1, représentent « sept rois », ou nations (Rév. 13:14, 15 ; 17:3, 9, 10). Au moment où Jean a consigné ces visions par écrit, cinq de ces rois étaient tombés, un était au pouvoir, et un autre n’était « pas encore arrivé ». Quels sont ces royaumes, ou puissances mondiales ? Intéressons-nous à chacune des têtes de la bête décrite dans le chapitre 13 de la Révélation. Nous verrons aussi que les écrits de Daniel fournissaient des précisions au sujet de la plupart de ces royaumes, parfois des siècles avant qu’ils ne fassent leur apparition.
La lutte contre deux bêtes féroces
26 Quelle est cette puissance ? La Puissance mondiale anglo-américaine, qui est également représentée par la septième tête de la première bête sauvage, mais dans un rôle particulier. Le fait qu’elle soit représentée séparément dans la vision sous les traits d’une autre bête sauvage nous aide à mieux discerner qu’elle agit indépendamment sur la scène mondiale. Cette bête sauvage symbolique à deux cornes est constituée de deux puissances politiques coexistantes et indépendantes, mais qui coopèrent. Le fait qu’elle ait deux cornes « semblables à celles d’un agneau » semble indiquer qu’elle cherche à paraître douce et inoffensive, dotée d’une forme de gouvernement éclairé vers lequel elle invite tous les humains à se tourner. Mais elle parle « comme un dragon », c’est-à-dire qu’elle use de menaces et devient même violente dès que sa conception du pouvoir n’est pas acceptée. Elle n’encourage pas la soumission au Royaume dirigé par l’Agneau de Dieu, mais elle défend plutôt les intérêts de Satan, le grand dragon. Elle encourage aussi les divisions et les haines nationalistes, lesquelles favorisent l’adoration de la première bête sauvage.
La lutte contre deux bêtes féroces
30 L’Histoire permet d’identifier cette image à l’organisation dont la création a été proposée, encouragée et défendue par la Grande-Bretagne et les États-Unis, organisation qui portait initialement le nom de Société des Nations. Plus loin, en Révélation chapitre 17, cette organisation sera dépeinte différemment, sous les traits d’une bête sauvage de couleur écarlate qui vit, respire et mène une existence indépendante. Cette organisation internationale « parle » en ce sens qu’elle affirme prétentieusement être la seule capable d’apporter la paix et la sécurité aux humains. Mais, en réalité, elle est devenue une tribune où les pays qui lui sont affiliés échangent des injures. Elle menace d’ostracisme, ou d’une vie pire que la mort, toute nation, tout peuple, qui ne se soumet pas à son pouvoir. La Société des Nations a littéralement expulsé de son sein des nations qui n’adhéraient pas à ses idéologies. Au début de la grande tribulation, les « cornes » militaristes de cette image de la bête sauvage accompliront une œuvre de destruction (Révélation 7:14 ; 17:8, 16).
31 Depuis la Seconde Guerre mondiale, l’image de la bête sauvage, qui correspond maintenant à l’Organisation des Nations unies, a déjà bel et bien tué. En 1950, par exemple, des soldats de l’ONU ont pris part à la guerre opposant la Corée du Nord à la Corée du Sud. On estime qu’aux côtés des Sud-Coréens ces forces militaires ont tué 1 420 000 Nord-Coréens et Chinois. Pareillement, de 1960 à 1964, les armées des Nations unies sont intervenues au Congo (Kinshasa). En outre, les dirigeants du monde, y compris les papes Paul VI et Jean-Paul II, n’ont cessé d’affirmer que cette image est l’ultime et le meilleur espoir de paix. Selon eux, si les humains ne se soumettent pas à elle, ils se détruiront eux-mêmes. Ces dirigeants font que soient tués, figurément parlant, tous ceux qui refusent de collaborer avec l’image et de l’adorer (Deutéronome 5:8, 9).
Points marquants du livre de la Révélation — II
13:16, 17. Même si nous rencontrons des épreuves lors d’activités de la vie courante, comme « acheter ou vendre », ne cédons pas aux pressions en permettant à la bête sauvage de diriger notre vie. Si nous acceptions ‘la marque de la bête sauvage sur notre main ou sur notre front’, cela équivaudrait à laisser la bête se rendre maître de nos actions ou influer sur nos pensées.
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Points marquants du livre de la Révélation — II
16:13-16. Les « paroles inspirées impures » symbolisent la propagande démoniaque qui a pour but d’empêcher que les rois de la terre ne se laissent ébranler par le déversement des sept bols de la fureur de Dieu, mais aussi de manœuvrer ces rois pour qu’ils s’opposent à Jéhovah (Mat. 24:42, 44).
« Notre délivrance approche ! »
9 Ce ne sera pas le moment de prêcher la « bonne nouvelle du royaume ». Ce temps-là sera révolu. L’époque de « la fin » sera arrivée ! (Mat. 24:14). Les serviteurs de Dieu proclameront sans aucun doute un message de jugement percutant. Celui-ci pourrait bien comporter une déclaration annonçant que la fin complète du monde de Satan est imminente. La Bible compare ce message à une grêle. On lit : « Une grande grêle, dont chaque grêlon pesait environ un talent, est descendue du ciel sur les hommes, et les hommes ont blasphémé Dieu à cause de la plaie de la grêle, parce que grande était sa plaie, extraordinairement » (Rév. 16:21).
23-29 DÉCEMBRE
JOYAUX DE LA PAROLE DE DIEU | RÉVÉLATION 17-19
« Une guerre qui mettra fin à toutes les autres »
Har-Maguédôn : la guerre de Dieu qui mettra fin à toutes les guerres
Tant que des individus méchants auront le pouvoir, les justes ne connaîtront pas la paix et la sécurité (Proverbes 29:2 ; Ecclésiaste 8:9). En toute objectivité, il est impossible de dissocier la corruption et la méchanceté de ceux qui les pratiquent. Une paix et une justice durables ont donc un prix : la destruction des individus malfaisants. « Le méchant est une rançon pour le juste », a écrit Salomon (Proverbes 21:18).
C’est Dieu qui est le Juge ; nous pouvons donc être certains que tous les jugements qu’il exécutera sur les méchants seront justes. « Est-ce que le Juge de toute la terre ne fera pas ce qui est juste ? » a un jour demandé Abraham. Quelle réponse a-t-il reçue ? Jéhovah est toujours juste (Genèse 18:25) ! En outre, la Bible nous assure que Jéhovah ne prend aucun plaisir à détruire le méchant. Il n’agit ainsi qu’en dernier recours (Ézékiel 18:32 ; 2 Pierre 3:9).
Cheval
Dans la vision symbolique donnée à l’apôtre Jean, Jésus Christ glorifié est représenté montant un cheval blanc et suivi d’une armée dont tous les membres chevauchent des montures blanches. Cette vision fut révélée à Jean pour souligner que c’est avec justice et droit que Christ fera la guerre à tous les ennemis, au nom de son Dieu et Père, Jéhovah (Ré 19:11, 14). Auparavant, l’action menée par le Christ devenu Roi et les malheurs qui s’ensuivent sont représentés par différents cavaliers et leurs montures (Ré 6:2-8).
Le Roi-Guerrier triomphe à Har-Maguédôn
24 La bête sauvage à sept têtes et dix cornes qui monte de la mer et qui figure l’organisation politique de Satan tombe dans l’oubli, et avec elle le faux prophète, ou Septième Puissance mondiale (Révélation 13:1, 11-13 ; 16:13). « Encore vivants », autrement dit toujours actifs dans leur opposition concertée vis-à-vis du peuple de Dieu sur la terre, ils sont jetés dans « le lac de feu ». S’agit-il d’un vrai lac de feu ? Non, pas plus que la bête sauvage et le faux prophète ne sont de vrais animaux. Ce lac est le symbole de la destruction complète et définitive, un lieu d’où l’on ne revient pas. C’est là que, par la suite, seront jetés la mort, l’hadès ainsi que le Diable en personne (Révélation 20:10, 14). Ce n’est certainement pas un enfer de tourments éternels pour les méchants, parce que l’idée même d’un tel endroit est quelque chose de détestable aux yeux de Jéhovah (Jérémie 19:5 ; 32:35 ; 1 Jean 4:8, 16).
Le Roi-Guerrier triomphe à Har-Maguédôn
25 Tous les autres, qui n’appartenaient pas directement à un gouvernement mais qui, néanmoins et de façon irréformable, faisaient partie du présent monde corrompu, tous ceux-là sont pareillement ‘tués par la longue épée de celui qui est assis sur le cheval’. Jésus les condamnera à mort. Parce que dans leur cas il n’est pas fait mention du lac de feu, faut-il s’attendre à ce qu’ils bénéficient d’une résurrection ? Nulle part il n’est dit que ceux qui seront exécutés à ce moment-là par le Juge de Jéhovah doivent être ressuscités. Comme Jésus l’a dit lui-même, tous ceux qui ne sont pas des « brebis » vont « dans le feu éternel préparé pour le Diable et ses anges », c’est-à-dire « au retranchement éternel » (Matthieu 25:33, 41, 46). C’est ainsi que s’achève le « jour de jugement et de destruction des hommes impies » (2 Pierre 3:7 ; Nahoum 1:2, 7-9 ; Malaki 4:1).
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Un mystère effrayant est élucidé
5 « La bête sauvage [...] était. » Effectivement, elle avait existé, à partir du 10 janvier 1920, sous la forme de la Société des Nations, et 63 nations en ont fait partie à un moment ou à un autre. Mais, tour à tour, le Japon, l’Allemagne et l’Italie la quittèrent, et l’ex-Union soviétique en fut exclue. Puis, en septembre 1939, le dictateur nazi de l’Allemagne déclencha la Seconde Guerre mondiale. N’ayant pas réussi à maintenir la paix sur la terre, la Société des Nations tomba en fait dans l’inactivité, l’abîme. En 1942, c’en était fini de cette organisation. C’est précisément à ce moment crucial — ni avant ni après — que Jéhovah fit comprendre à son peuple la signification de la vision dans toute sa profondeur. À l’Assemblée théocratique du monde nouveau, Nathan Knorr pouvait déclarer, conformément à la prophétie, que « la bête sauvage [...] n’est pas ». Ensuite, il posa cette question : « La Société des Nations restera-t-elle dans l’abîme ? » Citant Révélation 17:8, il répondit : « Les nations s’uniront de nouveau. » Cela s’est effectivement passé ainsi, ce qui justifiait la parole prophétique de Jéhovah.
Elle monte de l’abîme
6 La bête sauvage de couleur écarlate est effectivement remontée de l’abîme. Le 26 juin 1945, à San Francisco, au son de fanfares bruyantes, 50 nations ratifièrent la charte de l’Organisation des Nations unies, laquelle avait pour objectif le « maintien de la paix et de la sécurité internationales ». Il y avait de nombreuses similitudes entre la Société des Nations et l’ONU. Une encyclopédie (The World Book Encyclopedia) fait cette remarque : « À certains égards, l’ONU ressemble à la Société des Nations, qui fut organisée après la Première Guerre mondiale [...]. Bon nombre des nations qui ont fondé l’ONU avaient aussi fondé la SDN. Comme la SDN, l’ONU a été créée pour contribuer au maintien de la paix entre les nations. Les principaux organismes de l’ONU ressemblent dans une grande mesure à ceux de la SDN. » L’ONU est donc en réalité une renaissance de la bête sauvage de couleur écarlate. Elle compte davantage de membres (plus de 190) que n’en comptait la SDN (63) ; elle s’est également attribué des responsabilités plus étendues que celle-ci.
Jéhovah révèle ce qui ‘doit arriver bientôt’
17 La fausse religion ne va pas pour autant décliner lentement, puis disparaître. Elle continuera d’exercer une forte influence, essayant de plier à sa volonté les rois, ou dirigeants, jusqu’à ce que Dieu implante son idée dans leur cœur. (Lire Révélation 17:16, 17.) Sous peu, Jéhovah va amener les éléments politiques du monde de Satan, représentés par les Nations unies, à attaquer la fausse religion. Ils vont enrayer son influence et piller ses richesses. Une telle fin semblait des plus improbables il y a quelques décennies. Mais aujourd’hui, la prostituée est en équilibre instable sur le dos de la bête de couleur écarlate. Et elle ne va pas glisser en douceur de sa monture. Sa chute sera brusque et violente (Rév. 18:7, 8, 15-19).
30 DÉCEMBRE – 5 JANVIER
JOYAUX DE LA PAROLE DE DIEU | RÉVÉLATION 20-22
« Voyez ! Je suis en train de faire toutes choses nouvelles »
Un nouveau ciel et une nouvelle terre
2 Des centaines d’années avant Jean, Jéhovah avait dit à Isaïe : « Car voici que je crée de nouveaux cieux et une nouvelle terre ; et on ne se rappellera pas les choses anciennes, et elles ne monteront pas au cœur » (Isaïe 65:17 ; 66:22). Cette prophétie s’est réalisée une première fois quand les Juifs fidèles sont revenus à Jérusalem en 537 avant notre ère, après 70 années d’exil à Babylone. Lors de ce rétablissement, ils constituèrent une société purifiée, « une nouvelle terre », placée sous un nouveau système gouvernemental ou « nouveaux cieux ». Mais l’apôtre Pierre annonça une autre application de la prophétie, disant : « Mais nous attendons, selon sa promesse, de nouveaux cieux et une nouvelle terre, et dans ceux-ci habitera la justice » (2 Pierre 3:13). Jean montre maintenant que cette promesse se réalise au jour du Seigneur. « L’ancien ciel et l’ancienne terre », autrement dit le système de choses organisé de Satan et sa structure gouvernementale soumise à l’influence du Diable et de ses démons, vont disparaître. La « mer » agitée, l’humanité méchante et rebelle, va cesser d’exister. À sa place, il y aura « un nouveau ciel et une nouvelle terre » ou nouvelle société terrestre, placée sous un nouveau gouvernement, à savoir le Royaume de Dieu (voir Révélation 20:11).
« Voyez ! Je suis en train de faire toutes choses nouvelles »
« [Dieu] essuiera toute larme de leurs yeux » (Révélation 21:4). Quel genre de larmes fera-t-il disparaître ? Ni les larmes de joie ni les larmes qui protègent nos yeux. Il s’agit des larmes indésirables, celles causées par les souffrances et le chagrin. Dieu ne se contentera pas de sécher ces larmes ; il les fera complètement disparaître en en supprimant les causes.
« La mort ne sera plus » (Révélation 21:4). Qu’est-ce qui plus que la mort a fait couler des larmes indésirables ? Jéhovah libérera les humains obéissants des griffes de cette ennemie. Comment ? En éliminant la cause profonde de la mort : le péché hérité d’Adam (Romains 5:12). Il amènera les humains obéissants à la perfection sur la base du sacrifice rédempteur de Jésus. Alors, « comme dernier ennemi, la mort sera réduite à rien » (1 Corinthiens 15:26). Les humains qui ont foi en Dieu pourront vivre comme il l’avait prévu pour eux : éternellement et en parfaite santé.
‘Les douleurs ne seront plus’ (Révélation 21:4). Quel genre de douleurs ? Toutes les douleurs psychiques, affectives et physiques engendrées par le péché et l’imperfection, et qui empoisonnent la vie de millions de personnes.
Jéhovah, le Dieu de vérité
14 Nous devons prendre au sérieux ce que Jéhovah nous révèle dans sa Parole. Il est ce qu’il prétend être, et il fera ce qu’il affirme vouloir faire. Nous avons toutes les raisons de mettre notre confiance en lui. Nous pouvons le croire lorsqu’il assure qu’il « fera venir la vengeance sur ceux qui ne connaissent pas Dieu et ceux qui n’obéissent pas à la bonne nouvelle concernant notre Seigneur Jésus » (2 Thessaloniciens 1:8). Nous pouvons également lui faire confiance lorsqu’il déclare qu’il aime ceux qui poursuivent la justice, qu’il accordera la vie éternelle à ceux qui exercent la foi, et qu’il éliminera les douleurs, les cris et même la mort. Il a souligné le caractère certain de cette dernière promesse en ordonnant à l’apôtre Jean : “Écris, parce que ces paroles sont fidèles et vraies.” (Révélation 21:4, 5 ; Proverbes 15:9 ; Jean 3:36).
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Vie
Dans l’ordre qu’il donna à Adam, Dieu laissait entendre que, si Adam obéissait, il ne mourrait pas (Gn 2:17). Il en sera de même pour les humains obéissants lorsque la mort, le dernier ennemi de l’homme, sera réduite à rien ; le péché ne sera plus à l’œuvre dans leurs corps pour entraîner la mort. Pour des temps indéfinis, les humains n’auront plus à mourir (1Co 15:26). Cet anéantissement de la mort aura lieu à la fin du règne de Christ qui, selon le livre de la Révélation, durera 1 000 ans. Il y est dit que ceux qui deviennent rois et prêtres avec Christ « ont pris vie et ont régné avec le Christ pendant mille ans ». « Le reste des morts », qui ne prennent pas vie « jusqu’à ce que les mille ans soient achevés », doivent être ceux qui sont en vie à la fin des mille ans, mais avant que Satan ne soit relâché de l’abîme et n’inflige aux humains l’épreuve décisive. À la fin des mille ans, les habitants de la terre auront atteint la perfection humaine et se retrouveront dans la condition d’Adam et Ève avant qu’ils ne pèchent. C’est alors qu’ils auront vraiment la vie dans la perfection. Ceux qui surmonteront ensuite l’épreuve lorsque Satan sera relâché de l’abîme pour un peu de temps seront en mesure de goûter à cette vie pour toujours (Ré 20:4-10).
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Lac de feu
Cette expression, qui figure uniquement dans le livre de la Révélation, est manifestement symbolique. La Bible en explique elle-même le symbolisme en ces termes : « Cela représente la deuxième mort, le lac de feu » (Ré 20:14 ; 21:8).
Le contexte des passages où il est question du lac de feu dans le livre de la Révélation confirme son caractère symbolique. On y lit que la mort est jetée dans ce lac (Ré 19:20 ; 20:14). Or, la mort ne peut évidemment pas être brûlée à proprement parler. Par ailleurs, le Diable, une créature spirituelle invisible, est jeté dans le lac. Puisqu’il est esprit, un feu réel ne peut pas lui faire du mal (Ré 20:10 ; voir aussi Ex 3:2 et Jg 13:20).
Étant donné que le lac de feu représente « la deuxième mort » et que, selon Révélation 20:14, « la mort et l’hadès » doivent y être jetés, ce lac ne peut manifestement pas représenter la mort que l’homme a héritée d’Adam (Rm 5:12) ni désigner l’hadès (le shéol). Il doit par conséquent symboliser une autre sorte de mort, une mort irréversible, car le récit ne dit nulle part que ce « lac » rend les morts qui se trouvent en lui, comme c’est le cas de la mort adamique et de l’hadès (le shéol) (Ré 20:13). Ainsi, ceux qui ne sont pas trouvés écrits dans « le livre de vie », les adversaires impénitents de la souveraineté de Dieu, sont jetés dans le lac de feu, qui signifie la destruction éternelle, ou deuxième mort (Ré 20:15).