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  • Hôtes des montagnes
  • Réveillez-vous ! 1970
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Réveillez-vous ! 1970
g70 22/7 p. 21-24

Hôtes des montagnes

LES majestueuses montagnes au sommet couronné de nuages et qui atteignent des hauteurs vertigineuses, nous paraissent glaciales, sauvages et même sinistres. Et pourtant, elles constituent le gîte de nombreuses espèces d’animaux dont certaines ne descendent jamais à des altitudes inférieures. Si l’on voyait ces hôtes des montagnes dans un jardin zoologique — à supposer qu’ils puissent survivre à pareille humiliation — on ne pourrait se faire une idée exacte de leur mode de vie parmi les pics et les précipices.

Certains de ces animaux nous sont peu familiers, tandis que d’autres sont connus de tout le monde. Avez-​vous entendu parler, par exemple, du nyala, dont les cornes en spirale mesurent souvent plus d’un mètre ? On a découvert cette antilope en 1908, à une altitude de 2 700 mètres, dans les montagnes de l’Abyssinie méridionale. En revanche, qui ne connaît le chinchilla ? La variété qui habite les montagnes vit à une altitude de 4 300 mètres.

À cette altitude, de nombreux oiseaux planent très haut dans le ciel et construisent leur nid dans des endroits inaccessibles : aigles, faucons, canards noirs, étourneaux aux ailes marron et au bec effilé, et quantité d’autres.

Ne pouvons-​nous apprendre à mieux connaître certains de ces habitants des cimes sans risquer notre vie ? Si, car les zoologistes sont montés jusqu’à des hauteurs vertigineuses et ont consigné par écrit leurs observations, dont nous pouvons profiter.

Le gorille des montagnes

Commençons par le gorille des montagnes, ce gigantesque singe découvert en 1847 dans les hautes forêts ouest-africaines. La prétendue humeur belliqueuse de cet animal, sa force colossale et l’éloignement de son habitat, embrasaient l’imagination de l’homme et constituaient un mystère qui intriguait tant le public que les zoologistes.

En février 1959, l’Expédition des primates africains se mit en route pour percer le mystère du gorille. Afin d’atteindre son but, elle a dû traverser des forêts et gravir des montagnes recouvertes de brume. Finalement, en janvier 1961, elle est arrivée à la région habitée par les gorilles, dont le nombre total est, estime-​t-​on, de cinq à quinze mille. Durant les 466 heures que les membres de l’expédition ont passées parmi ces énormes singes, ils ont appris beaucoup de choses à leur sujet.

Ils ont eu l’occasion de les étudier lors de 314 rencontres distinctes. Quels seraient vos sentiments si l’une de ces bêtes colossales s’avançait jusqu’à moins de cinq mètres de vous sans qu’il y ait rien pour l’empêcher de s’approcher davantage encore ? C’est l’aventure qui arriva à l’un des membres de l’expédition.

Les gorilles se lèvent vers six heures du matin et se couchent vers six heures du soir. Aussitôt levés, ils vagabondent à la recherche du petit déjeuner, repas qui dure environ deux heures. Entre dix heures et quatorze heures, ils se reposent. Ensuite, la recherche de nourriture reprend, une nourriture beaucoup plus variée que celle que l’on peut leur fournir dans n’importe quel jardin zoologique. On a ramassé des spécimens d’une centaine de plantes dont les gorilles se délectent. Leur menu n’est donc nullement monotone !

Les zoologistes ont remarqué que les gorilles émettent une vingtaine de sons différents, dont huit se reproduisent très souvent. Ils expriment leur contentement par une sorte de grommellement doux. Une série de brefs grognements sert à rassembler la troupe. Un cri rauque donne peut-être l’impression qu’un meurtre se commet, mais il annonce très probablement une vive dispute dans laquelle le bluff occupe une place importante. Un cri aigu signifie qu’un petit gorille a peur ; peut-être craint-​il qu’on l’abandonne. Généralement sa mère le rassure aussitôt.

Qu’en est-​il du fameux martèlement de la poitrine auquel se livrent les gorilles et pour lequel ils sont célèbres ? Il faut de la patience pour voir ce spectacle, car il n’a pas lieu souvent, mais il est inoubliable. Il commence par une série de huées. Alors, continuant d’émettre ces cris à un rythme rapide, le gorille, véritable montagne de poils, se dresse sur ses pattes de derrière, déracine une plante et la jette en l’air, décoche des coups d’une de ses pattes puis, au paroxysme de sa fureur, se met à marteler son énorme poitrine avec ses poings. Ensuite, il court en crabe, battant l’air et arrachant la végétation ; il finit par frapper le sol d’une main lourde. Les zoologistes ont enregistré ce battement rythmé des poings du gorille sur sa poitrine. Ses rugissements assourdissants sont probablement le son le plus explosif du règne animal.

Une étude de ces bêtes puissantes, qui pèsent jusqu’à 270 kilos, révèle que leur acuité visuelle, auditive et olfactive égale celle de l’homme. Les gorilles se déplacent généralement à quatre pattes. La distance la plus longue que l’on a vu l’un d’eux parcourir debout, est d’une vingtaine de mètres. Les membres de l’expédition précitée n’ont jamais vu un gorille se servir d’un outil quelconque.

Les jeunes gorilles se livrent à toutes sortes de jeux : ils luttent entre eux, se mettent à la queue leu leu, courent, sautent, glissent et se balancent. Leur vie est relativement paisible et ils se disputent rarement. Les bains de soleil constituent un de leurs délassements préférés. Ils se couchent sur le dos pour exposer leur thorax poilu aux chauds rayons du soleil. Lorsqu’il pleut, ils s’abritent sous un arbre ou se tiennent accroupis sous la pluie, le menton sur les genoux, attendant patiemment que l’averse passe.

Les camélidés des montagnes

Considérons maintenant, grâce aux récits des zoologistes alpinistes, les camélidés des montagnes, qui vivent dans les punas ou déserts rocailleux des Andes sud-américaines. L’un d’eux, la vigogne, est une bête sauvage dont la fourrure est très estimée. Le lama, lui, est un animal domestiqué, un véritable vaisseau du désert. L’aspect de ces camélidés des cimes ressemble peu toutefois à celui du chameau.

Le lama est surtout une bête de somme, mais unique en son genre, car il est capable de porter une lourde charge même dans l’air raréfié de la haute montagne où règnent souvent des températures bien au-dessous de zéro et où les vents violents amènent des tempêtes de neige. Cependant, il refuse tout fardeau un tant soit peu plus lourd que le poids qu’il se sent disposé à porter. Aussi étrange que cela paraisse, dans ces montagnes stériles où le sol sablonneux et rocailleux ne produit aucun brin d’herbe, les lamas sont gros et ont un beau poil.

Sans doute vous demandez-​vous comment ils parviennent à se nourrir. Alpinistes émérites, ils recherchent dans des “pâturages” extraordinairement escarpés des morceaux succulents (pour eux) comme la cladonie et divers autres lichens, des mousses et des cactus.

Le lama possède un équipement spécial dont il a un besoin réel, car pour certains des grands chasseurs du monde animal, lions des montagnes et jaguars notamment, il est une proie de prédilection. Ses doigts de pied, presque en forme de griffes, sont munis d’un coussinet doux qui leur permet d’adhérer aux parois escarpées aussi fermement que s’ils étaient pourvus de ventouses. L’articulation du jarret du lama étant très souple, ses pattes peuvent s’adapter aux anfractuosités du terrain, à tel point qu’elles paraissent parfois disloquées.

Un spectacle courant, mais qui étonne toujours, est un troupeau de lamas broutant sur une roche apparemment nue et si escarpée que même un Indien n’y trouverait pas prise pour son pied. Il est passionnant aussi de voir un lama solitaire marcher le long d’une corniche surplombant un précipice, ou traverser un glacier lisse situé à des centaines de mètres au-dessus d’un torrent impétueux. Un faux pas pourrait précipiter l’alpiniste intrépide dans l’abîme.

La vigogne n’est pas un animal domestique. Elle est célèbre pour ses mouvements farouches et rapides comme l’éclair, et pour ses bonds prodigieux. À près de cinq mille mètres au-dessus du niveau de la mer, elle peut détaler avec une rapidité telle qu’on ne voit que la poussière soulevée par ses pieds, puis s’arrêter net tout à coup. Elle peut sauter jusqu’à quatre mètres cinquante de hauteur, virevolter et, à l’instant même où elle touche de nouveau le sol, s’élancer dans une direction tout à fait différente.

On voit parfois un troupeau d’une cinquantaine de vigognes qui courent en rond, jouent à saute-mouton et font des culbutes, comme si elles voulaient affirmer leur liberté. Au moindre signe de danger, elles disparaissent dans un nuage de poussière. Toutefois, elles semblent peu conscientes des dangers inhérents à leur terrain de jeux dans les cimes. On dit souvent que ces bêtes ne font jamais de faux pas, mais beaucoup d’entre elles se blessent, quelquefois mortellement, en faisant une chute.

Les vigognes ont un cerveau “à sens unique”, dirait-​on, car elles retournent sans cesse au même gîte bien que plusieurs d’entre elles y soient tuées toutes les nuits. Par conséquent, il suffit au chasseur, lorsqu’il repère un de ces lieux, d’attendre patiemment que les vigognes y reviennent. Cette bête ne sautera jamais une barrière ni ne la renversera, aussi légère soit-​elle. C’est pourquoi les Indiens qui chassent les vigognes les dirigent entre deux clôtures faites de corde fine et disposées en forme d’entonnoir, afin de les tuer au fur et à mesure qu’elles émergent de l’extrémité étroite. Les vigognes ne chercheront jamais à enfoncer ou à sauter cette barrière légère pour se sauver.

La précieuse laine de la vigogne a fait d’elle une proie de choix. Une toison de vigogne est si fine et si légère qu’une couverture faite de cette laine et mesurant deux mètres de côté, représente un paquet de vingt-trois centimètres sur trente-cinq et de dix centimètres seulement d’épaisseur. Ce paquet ne pèse même pas deux kilos. Les gouvernements péruvien et bolivien ont dû promulguer des lois très strictes afin de freiner le massacre gratuit de ces bêtes si éprises de liberté.

D’autres alpinistes intrépides

Les montagnes du nord-ouest de l’Amérique sont l’habitat de l’oréamne aux yeux jaunes, qui appartient au groupe des antilopidés. Cette chèvre sauvage à la barbe blanche flottant au vent, fait penser à un vieux professeur. Cependant, aucun professeur ne serait capable de suivre cet animal qui a le pied plus sûr que n’importe quelle autre bête. Habillé de son “sous-vêtement” laineux très chaud d’une épaisseur de sept à dix centimètres, il mène une vie rude dans la région chaotique au-dessus de la zone des arbres. Son “pardessus” est également de pure laine longue et touffue. Et pourtant, les zoologistes ne savent pas exactement comment il réussit à vivre, même équipé de la sorte, dans les conditions arctiques qui règnent dans les montagnes Rocheuses aux hautes altitudes. Par moments, l’oréamne perd sa laine en telle quantité que les Indiens peuvent en ramasser des brassées sur une superficie de quelques mètres carrés.

Comme nous l’avons dit, l’oréamne a le pied extrêmement sûr. Il avance rarement à l’aveuglette. Toutefois, si une piste élevée s’arrête brusquement, il ne s’affole pas. Il marche à reculons jusqu’à ce qu’il trouve un endroit où il peut faire demi-tour. Ou bien il se dresse sur ses pattes de derrière au bord du gouffre, profond de plusieurs centaines de mètres, se serre très fort contre la paroi rocheuse, pivote sur lui-​même, puis se laisse tomber de nouveau sur ses quatre pattes. Son intrépidité va même plus loin, car il défie parfois l’abîme béant en se dressant de façon à prendre pied sur une étroite corniche au-dessus de sa tête et à se hisser ainsi jusqu’à un niveau plus élevé encore.

De même que le lama, l’oréamne possède un pied adapté à son mode de vie, car le fond des orteils, de forme concave, fait fonction de ventouse. La fente entre les deux orteils s’ouvre vers l’avant. Ainsi, quand l’animal descend une pente rocheuse, son poids écarte les orteils qui adhèrent alors plus fermement au sol. L’oréamne regarde avec beaucoup de curiosité les hommes qui viennent l’étudier dans son cadre naturel.

Le mouton sauvage vit également sur les crêtes des hautes montagnes. Ce curieux ovidé agile, au pied léger, est dépourvu de la toison habituelle de son espèce. On a vu un jour, dans la Sierra Diablo du Texas, un vieux bélier descendre une paroi rocheuse presque verticale et haute de quinze mètres. Un autre fit un saut en longueur de plus de cinq mètres. Les moutons sauvages vivent généralement en troupeaux. Les femelles veillent sur les agneaux qui prennent leurs ébats. Ceux-ci se mettent à la queue leu leu, sautent par-dessus des rochers, se poursuivent et se donnent des coups de tête.

L’aplodontie est un autre hôte des montagnes septentrionales de l’Amérique. Surnommé le castor des montagnes, ce petit rongeur est moitié castor, moitié écureuil. Il est dépourvu de queue et est moins travailleur que le vrai castor. Le toit de son terrier est parfois si mince qu’il s’effondre. Si les débris gênent l’aplodontie, celle-ci se contente de les ramasser et de les pousser dehors. Cette petite bête n’hiberne pas ; elle vaque à ses occupations quotidiennes pendant tout l’hiver.

En dernier lieu jetons un coup d’œil sur le daman qui habite le massif du Kenya, célèbres montagnes d’Afrique. Le daman a à peu près la même taille que le lapin, mais sa queue est rudimentaire. Les zoologistes tiennent ce curieux petit mammifère pour un proche parent des pachydermes. On retire de ses excréments le hyraceum, substance aromatique qui entre dans la composition de divers parfums. Moins agile et moins élégant que certains autres habitants des montagnes, le daman vit dans un terrier où la température est légèrement au-dessus de zéro, mais il est protégé par une fourrure brunâtre épaisse de cinq centimètres. Ses cousins vivent dans les savanes des plaines où il fait plus chaud. Leur fourrure n’a qu’un peu plus d’un centimètre d’épaisseur.

Les hautes montagnes du monde entier sont peuplées d’animaux intéressants qui se plaisent dans les cimes. L’inaccessibilité de leur demeure est pour eux une protection, particulièrement contre l’homme. Ces hôtes des montagnes, d’espèces très variées, petites et grandes, comprennent le puissant gorille, la vigogne libre comme le vent, l’oréamne plein de dignité, le lama, bête de somme par excellence, et la curieuse aplodontie. Si jamais vous avez l’occasion de voir une de ces bêtes dans un jardin zoologique, essayez de vous représenter son cadre naturel, l’univers de pics et de précipices des hautes altitudes.

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