BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE Watchtower
Watchtower
BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE
Français
  • BIBLE
  • PUBLICATIONS
  • RÉUNIONS
  • g72 8/10 p. 8-11
  • Ce qui dicte la ligne de conduite des religions

Aucune vidéo n'est disponible pour cette sélection.

Il y a eu un problème lors du chargement de la vidéo.

  • Ce qui dicte la ligne de conduite des religions
  • Réveillez-vous ! 1972
  • Intertitres
  • Document similaire
  • Déclarations douteuses
  • Des faits dénaturés
  • Ce qui dicte la ligne de conduite des religions
  • Uniquement les “guerres justes” ?
  • La guerre du Viêt Nam et la religion
    Réveillez-vous ! 1972
  • La religion et les guerres de notre temps
    Réveillez-vous ! 1972
  • Le rôle de la religion dans les guerres
    Réveillez-vous ! 1993
  • Ils louent la paix tout en exaltant la guerre
    Réveillez-vous ! 1985
Plus…
Réveillez-vous ! 1972
g72 8/10 p. 8-11

Ce qui dicte la ligne de conduite des religions

PAR leur attitude favorable à la guerre du Viêt Nam, les Églises avaient amené de nombreuses personnes à penser qu’il était bien d’y prendre part. Actuellement, certaines organisations religieuses condamnent cette guerre et déclarent qu’il est mal d’y participer.

Pourquoi ce changement ? Les Églises enseignent-​elles maintenant à leurs membres à vivre selon les principes de la Bible ? Ou bien d’autres facteurs entrent-​ils en ligne de compte dans les directives qu’elles donnent ?

Le Oregon Journal fit récemment remarquer que ‘les hommes d’église se sont contentés de suivre la foule⁠22’. Par conséquent, si le public ne manifeste que peu d’opposition à la guerre, les Églises appuient celle-ci. Mais quand le peuple commence à être révolté par les combats qui s’éternisent et par l’effusion de sang, alors le clergé se montre adversaire de la guerre.

Alden Munson, rédacteur du United Methodist, publication de l’Église méthodiste, expliqua :

“Une accumulation d’affaires peu reluisantes comme celle de My Lai et les meilleurs reportages qu’une guerre ait jamais suscités ont eu un retentissement dans la nation tout entière. L’Église a finalement emboîté le pas et elle a désapprouvé la guerre (...). On estime que depuis 1965, un à quatre millions de civils, hommes, femmes et enfants, ont été tués au Viêt Nam, mais c’est seulement maintenant que les Églises expriment leur horreur⁠23.”

En effet, c’est seulement quand la guerre est devenue ‘impopulaire’ qu’on entendit la religion réclamer la “paix”. Comme on l’a fait remarquer, certaines Églises se sont d’abord enquises de l’opinion publique avant de déterminer la position à adopter. Un ecclésiastique de New York, Robert J. McCracken, a admis : “Nous prenons bien soin de ne pas nous engager avant de savoir d’où vient le vent⁠24.”

Déclarations douteuses

L’Église catholique affirma récemment que sa position envers la guerre a toujours été la même et qu’elle n’avait jamais approuvé le conflit vietnamien. C’est ce que prétend en effet un document publié l’année dernière par la Conférence catholique des États-Unis (USCC), instrument administratif de la Conférence nationale des évêques catholiques.

Cependant, même des théologiens catholiques éminents reconnaissent que les évêques ont donné leur appui à la guerre. En fait, à peu près au moment où fut publié le document précité, le prêtre catholique Peter J. Riga, professeur de religion au Collège La Salle, écrivit :

“Parce qu’ils ont totalement échoué en tant que guides dans la plus grande question morale de notre temps, les évêques catholiques américains qui ont soutenu la guerre (environ 95 pour cent) devraient tous démissionner. Ils ne sont plus dignes de remplir leurs fonctions ; (...) celui qui a du sang sur les mains ne peut être ministre du culte. Or, j’affirme que les évêques catholiques américains, à cause de leur faillite morale, ont du sang sur les mains⁠25.”

Si des catholiques eux-​mêmes se permettent de pareilles accusations, n’a-​t-​on pas des raisons de douter des déclarations faites par les évêques ?

Des faits dénaturés

Commonweal, publication catholique, a examiné cette question dans ses colonnes. Après avoir étudié le document de la USCC, le rédacteur, Gordon Zahn, professeur catholique et sociologue, écrivit :

“Je m’inscris en faux contre ce document. C’est une tentative manifestement délibérée de créer, par un choix déterminé d’exemples historiques, l’impression erronée que l’Église a toujours condamné officiellement la guerre de façon constante, quoique prudemment mesurée⁠26.”

Nous remarquerons en effet que le “choix déterminé d’exemples historiques” ne comprend pas les déclarations des chefs catholiques en faveur de la guerre. L’omission la plus significative concerne le cardinal Spellman.

En fait, ces déclarations catholiques favorables à la guerre — et omises dans le document — sont si nombreuses que Commonweal fit remarquer : “On imagine que les chercheurs de la USCC auraient pu compiler au moins autant de déclarations favorables à la guerre dans les archives du seul archevêché de New York⁠27.”

Tous ces témoignages ont été délibérément laissés de côté ! Comme le dit Commonweal, la “simple honnêteté” exigeait qu’on tienne compte de ces déclarations, “si embarrassantes soient-​elles à présent que l’immoralité de cette guerre saute aux yeux de tous⁠28”.

Comme nous l’avons vu, le document de la USCC a simplement pour but de dissimuler la position première de la religion envers ce qui est maintenant une guerre impopulaire. Cette malhonnêteté vous surprend-​elle ?

Ce qui dicte la ligne de conduite des religions

Il est vrai que le clergé cite volontiers certains passages de la Bible qui parlent de ‘la paix sur la terre’ et de ‘l’amour du prochain’. C’est sans doute pourquoi vous avez pensé que la religion enseigne aux hommes à vivre en harmonie avec les principes bibliques et à se détourner de la guerre et de la violence.

Cependant, il ne suffit pas de considérer ce que la religion dit. Il est important d’examiner plutôt ce que la religion fait réellement. Or, que fait-​elle quand les hommes politiques d’un pays estiment nécessaire de déclencher une guerre ?

Dans ces circonstances, les Églises n’oublient-​elles pas les paroles suivantes de Jésus : “À ceci tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour entre vous.” (Jean 13:35). Sans aucun doute, elles négligent d’expliquer à leurs membres que le véritable amour chrétien n’est pas limité par des frontières nationales. Elles n’enseignent pas que les vrais disciples du Christ s’aiment les uns les autres, peu importe leur pays ou leur race.

Que dire également de cette déclaration de l’apôtre Jean : “Tel est le message que vous avez entendu dès le commencement : que nous ayons de l’amour les uns pour les autres ; pas à la manière de Caïn, qui venait du mauvais et qui égorgea son frère.” (I Jean 3:10-12). Le clergé n’en a pas montré l’importance à ses ouailles. Il ne leur a pas expliqué que tuer son prochain sur le champ de bataille, surtout lorsqu’il s’agit d’un coreligionnaire, n’est pas une preuve d’amour ! Il ne leur a sûrement pas expliqué non plus que celui qui agit ainsi sert le “mauvais”, c’est-à-dire Satan le Diable.

Quand une nation se prépare pour la guerre, les Églises ne tiennent aucun compte de ces enseignements bibliques. Un pasteur protestant bien connu et maintenant décédé, Harry Emerson Fosdick, a reconnu ce qui suit :

“L’histoire de notre monde occidental est une succession de guerres. Nous avons mis au monde des hommes pour la guerre, nous les avons entraînés à la guerre ; nous avons exalté la guerre ; nous avons fait de nos soldats des héros, et même dans nos églises nous avons levé nos étendards (...). De la même bouche sont sorties des louanges au Prince de la paix et des exhortations à la guerre (voir : w93 15/6 22).”

Il faut bien l’admettre, ce qui dicte la ligne de conduite des religions n’est pas ce que dit la Bible, mais ce que disent les hommes politiques et ce qui plaît au public. Au sujet de la guerre du Viêt Nam, un éditorial du Sun de Vancouver dit ce qui suit : “Une faiblesse de presque toutes les religions, c’est qu’elles suivent le drapeau (...). Dans quelle guerre n’a-​t-​on pas invoqué Dieu de chaque côté ?⁠30”

Uniquement les “guerres justes” ?

Les Églises donnent souvent comme excuse que la cause de leur pays est juste — que ses guerres sont justes. Par conséquent, prétendent-​elles, elles doivent soutenir l’effort de guerre national.

Néanmoins, chaque nation en guerre ne prétend-​elle pas que sa cause est “juste” ? Une encyclopédie récente faisait en effet la remarque suivante : “Que les causes d’une guerre soient égoïstes, viles ou même franchement mauvaises, les raisons déclarées sont généralement élevées et nobles. Les deux parties invoquent des raisons qu’elles considèrent comme valables⁠31.”

Par conséquent, en se basant sur ces ‘raisons valables’, toutes les nations livrent des “guerres justes”, même si leurs propres citoyens ont un point de vue tout à fait opposé. Le patriotisme se développe, les Églises sont entraînées et chacune d’elles ‘suit le drapeau’. Martin Niemoeller, éminent chef religieux protestant, reconnut qu’il en a toujours été ainsi dans la chrétienté, déjà depuis le temps des empereurs romains. “L’Église n’a jamais connu de guerre injuste, dit-​il, elle a toujours justifié les guerres de son souverain et de son pays⁠32.”

L’historien catholique E. I. Watkin écrivit également :

“Aussi pénible à admettre que cela puisse être, nous ne pouvons pas, pour donner un faux encouragement ou par loyalisme malhonnête, nier ou feindre d’ignorer ce fait historique : les évêques ont toujours donné leur appui aux guerres livrées par les gouvernements de leur pays. Je ne connais aucun exemple de hiérarchie nationale ayant condamné comme injuste une guerre quelconque (...). En cas de guerre, quelle que soit la théorie officielle, dans la pratique les évêques catholiques restent fidèles à la maxime selon laquelle ‘mon pays a toujours raison’. (...) Quand il est question de nationalisme belligérant, ils se font le porte-parole de César⁠33.”

Les Églises ont-​elles vraiment “donné leur appui aux guerres livrées par les gouvernements de leur pays” ? La religion s’est toujours fait passer pour une haute autorité morale, mais en réalité n’a-​t-​elle pas toujours soutenu la guerre et la violence ? Que révèle l’Histoire ?

    Publications françaises (1950-2025)
    Se déconnecter
    Se connecter
    • Français
    • Partager
    • Préférences
    • Copyright © 2025 Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania
    • Conditions d’utilisation
    • Règles de confidentialité
    • Paramètres de confidentialité
    • JW.ORG
    • Se connecter
    Partager