Coup d’œil sur le monde
L’infaillibilité du pape réaffirmée
La Congrégation pour la doctrine de la foi de l’Église catholique a réaffirmé le principe de l’infaillibilité pontificale, en matière de foi, qui avait été proclamée par le concile Vatican I, en 1870. Elle a publié un document intitulé “Déclaration sur la doctrine catholique concernant l’Église, en vue de la protéger des erreurs d’aujourd’hui”. Ce document, ratifié par le pape, fait ressortir plusieurs points, dont ceux-ci : Il n’y a qu’une Église, dirigée par le pape, successeur de saint Pierre, en union avec les évêques ; l’Église est infaillible et la notion de son infaillibilité ne doit pas être altérée ; le pape est infaillible quand il parle ex cathedra en matière de foi ou de morale ; les dogmes de l’Église catholique “sont nécessairement et ont toujours été les principes inaltérables et pour la foi et pour la science théologique”.
La “houille d’or”, l’énergie de demain ?
Alors qu’il est souvent question d’une crise mondiale de l’énergie et de la fin des combustibles fossiles, les hommes de science parlent beaucoup de la “houille d’or”, l’énergie solaire, jusqu’ici inexploitée. En effet, à tout instant, 180 000 milliards de kilowatts sont déversés sur la terre par le soleil. Celui-ci dépense à chaque seconde 4,5 milliards de tonnes de matière, constituée essentiellement d’hydrogène. Or, l’énergie fournie par un gramme de cette matière correspond à celle que donneraient 3 000 tonnes de charbon. Mais comment tirer le meilleur parti de cette énergie solaire énorme, inaltérable, inépuisable et non polluante ? Si les projets grandioses tiennent davantage de la futurologie que de l’application immédiate, il y a déjà certaines réalisations plus modestes et plus terre à terre. C’est le cas du chauffage des maisons par l’énergie solaire. Il en existe déjà en France, dans des régions aux climats aussi différents que la Lorraine et les Pyrénées orientales. Les murs de ces maisons sont peints en noir et couverts de deux épaisseurs de vitrage. C’est l’application de l’effet de serre. Le béton peint en noir absorbe un maximum de radiations, donc de calories. En s’échauffant, le mur se met à rayonner non pas de la lumière visible, mais de l’infrarouge, qui ne traverse pas le verre. Il reste donc confiné entre le mur et les deux épaisseurs de vitrage, au lieu de se perdre dans le milieu. L’air des pièces pénètre entre le mur et la vitre par des ouvertures pratiquées près du sol. Il s’échauffe dans la serre et s’élève. Il rentre dans la pièce par des ouvertures pratiquées en haut du mur. À des latitudes comme celles de la France, il faut évidemment un chauffage d’appoint. Cependant, l’économie réalisée est importante puisqu’elle s’élève aux deux tiers de la consommation annuelle.
“L’évangélisation du monde moderne”
Tel sera le thème du synode de 1974 de l’Église catholique, pour lequel les conférences épiscopales du monde entier viennent de recevoir le premier document de travail. Selon Le Monde du 4 juillet 1973, ce document “énumère d’abord un certain nombre d’éléments qui risquent de faire obstacle à l’évangélisation : la culture contemporaine, l’athéisme, la sécularisation des institutions, les migrations, les divergences d’interprétation de l’écriture et de ses exigences morales, les difficultés de trouver un langage intelligible pour présenter la foi”. Une deuxième partie soulève des questions théologiques comme celles-ci : “Faut-il favoriser la qualité des conversions plutôt que leur quantité ? (...) L’évangélisation consiste-t-elle à transmettre une doctrine ou une expérience de foi ? Suffit-il de témoigner sa propre foi ou faut-il proclamer l’Évangile ?” Les vrais chrétiens n’ont pas de difficulté pour trouver un “langage intelligible pour présenter la foi” ; ils disposent de la Bible pour cela. Ils ne se demandent pas non plus en quoi consiste l’évangélisation ; ils savent qu’il s’agit de proclamer la bonne nouvelle relative au Royaume de Dieu et de faire des disciples de Jésus-Christ.
L’Euphrate détourné
Au début du mois de juillet, le président de la République arabe de Syrie a présidé la cérémonie officielle du détournement des eaux de l’Euphrate, sur lequel la Syrie construit un barrage depuis cinq ans. Le Figaro du 6 juillet 1973 précise que ce barrage a coûté, au moment de cette cérémonie officielle, environ 1 600 millions de francs français. Un millier de techniciens et ingénieurs soviétiques ont participé à la construction du barrage permettant le détournement des eaux du fleuve. Derrière la digue, longue de 4 500 mètres et haute de 60 mètres, un lac de 640 kilomètres carrés se constituera au fil des ans et des crues, qui autrefois dévastaient la région. L’énergie hydro-électrique qu’il fournira (800 000 mégawatts au début de 1974) permettra d’assurer le développement économique de l’ensemble du pays. Grâce à ces travaux et à un réseau de canaux d’irrigation de plus de 1 500 kilomètres, quelque 600 000 hectares de terre seront irrigués. Cela permettra l’implantation d’au moins 500 000 personnes et procurera près de 180 000 emplois agricoles ou industriels.
La pollution de la Méditerranée
Le Dr Alain Bombard déclara : “Si l’on cessait aujourd’hui de polluer la Méditerranée, il faudrait environ 100 ans avant qu’elle ne devienne pure.” La pollution bactérienne de la côte voisine de Nice se remarque jusqu’à une trentaine de kilomètres au large. La faune marine est grandement menacée par la pollution. Bombard affirme qu’“il y a un quart de siècle, un œuf de thon sur 100 000 à 150 000 devenait un thon. Aujourd’hui, cette proportion est passée à un œuf sur 5 000 000”.
La “crise alimentaire”
“Nous nous retrouvons avec une crise alimentaire mondiale et, à moins de faire quelque chose, nous connaîtrons des disettes dans ce pays.” C’est ainsi que le président des minotiers américains résuma la situation. L’indice des prix alimentaires établi par le gouvernement est pratiquement quatre fois plus élevé qu’il y a un an. Cela a directement affecté le coût de la viande, du lait et des œufs. Des pays étrangers achètent le plus possible aux États-Unis, afin de compenser leurs faibles récoltes de l’année dernière. Selon le Toronto Star, cette année, les quatre pays ayant la plus forte récolte de blé en ont exporté 41 pour cent de plus que l’année dernière à cause de la forte demande mondiale.
Le manque de poissons
Les résultats de l’industrie de la pêche dans les pays ayant une flotte très importante sont de moins en moins bons. L’Islande et la Grande-Bretagne se disputent à propos de leurs droits de pêcher dans certaines parties de l’Atlantique nord. En 1961, ces deux pays avaient pêché au total 110 000 tonnes de morue ; actuellement, ils n’en pêchent chaque année que 40 000 tonnes. Les nations jetant leurs filets au large des côtes de la Nouvelle-Angleterre, pêchent moins de morues, de merlans, de harengs et de crevettes. En 1970, le Pérou avait pêché 12,3 millions de tonnes d’anchois. En 1972, ce chiffre était tombé à 4,5 millions de tonnes. Selon le Scientific American, “cette année, le produit de la pêche risque d’être encore plus faible” dans les eaux péruviennes.
Armes à vendre
Quand un pays se retire d’une guerre, que deviennent ses fabriques d’armes ? Selon un journaliste de Washington, les fabricants américains d’avions et d’armes de guerre réclament une réglementation plus libérale de la vente des armes à l’étranger. L’allégement de certaines restrictions a amené cinq pays d’Amérique du Sud à se porter candidats pour l’achat d’avions de combat supersoniques. Ce journaliste demanda : “N’est-il pas particulièrement gênant de voir les nations riches et développées se faire concurrence dans des pays pauvres et en voie de développement pour leur vendre de nouvelles armes qui épuiseront leurs ressources limitées ?”
Ils “voient” sans ouvrir les yeux
Des expériences ont permis de confirmer le fait que l’on peut percevoir la lumière autrement que par les yeux seuls. Le service de la Santé mentale de la Caroline du Nord (États-Unis) a fait des expériences sur de jeunes pigeons. On s’est aperçu que ceux-ci percevaient la lumière à travers leur peau. Ils réagissaient à la lumière avant que leurs yeux fonctionnent. Cependant, on ne connaît pas le mécanisme physiologique de ce phénomène.
L’anniversaire d’un pont
Le quatre-vingt-dixième anniversaire du pont historique de Brooklyn a été célébré en mai dernier par les habitants de New York. Diverses manifestations avaient été prévues ainsi qu’un feu d’artifice. Certains ont pu le suivre sur les ponts d’un bateau à vapeur se trouvant sur l’East River. Selon le périodique New Yorker, “d’autres personnes se trouvant sur les ponts regardaient la Watchtower, le siège des témoins de Jéhovah, à Brooklyn Heights”. Il ajoutait que des enseignes lumineuses situées sur le bâtiment “envoyaient des messages. Les meilleurs étaient : (...) DIEU S’INTÉRESSE À VOUS ; LE SEUL ESPOIR ; MENEZ UNE VIE HEUREUSE”.
Des “chefs de claque spirituelle”
Dans un article paru dans le St. Anthony Messenger, le rédacteur catholique William J. Whalen parla des relations entre l’Église et l’État, disant : “Leur ressemblance trop étroite (...) fait des prêtres et des ecclésiastiques des chefs de claque spirituelle. Les Églises chrétiennes donnent souvent l’impression qu’elles béniront n’importe quelle guerre ou entreprise décidée par les dirigeants de l’État.” Les luttes tribales qui ont fait couler le sang dans deux pays africains confirment cette vérité. Un rapport paru récemment dans le New York Times déclarait : “Des membres des deux groupes servent à l’office et pratiquent le culte dans les nombreuses églises catholiques. Près de la moitié de la population des deux pays est chrétienne.”