Coup d’œil sur le monde
Les méfaits de la sédentarité
Les médecins réunis à Marseille lors du trente-neuvième Congrès français de médecine, ont parlé des maladies de “civilisation”, et notamment des méfaits de la sédentarité. D’après eux, “si vous voulez vieillir dans de bonnes conditions, citadins, faites du sport”. En effet, le corps humain, dont les muscles représentent 40 pour cent du total et le squelette 15 pour cent, est adapté à l’activité musculaire. Pour être maintenus à un niveau satisfaisant, le cœur, le système respiratoire, la circulation, le système nerveux et les muscles, doivent être soumis à un entraînement régulier. Or, l’inactivité physique et la sédentarité, caractéristiques de la vie moderne, compromettent la condition physique de l’homme et entraînent plus ou moins rapidement des dommages évidents sur l’appareil locomoteur. Les douleurs lombaires, dorsales ou cervicales en sont les conséquences. Par exemple, le professeur Hult a résumé le résultat d’un contrôle de 1 200 sujets de 25 à 60 ans choisis au hasard dans diverses professions. Dans 51 pour cent des cas, il est noté une raideur douloureuse de la nuque. Dans 60 pour cent des cas, des signes de lombo-sciatique, et dans 5 pour cent des cas une dorsalite. Il est donc important d’avoir une activité physique régulière. Toutefois, il ne faut pas oublier une autre vérité première. L’effort violent doit rester exceptionnel. Le professeur Warembourg déclara : “Il importe avant tout de ne pas exposer l’appareil cardio-vasculaire à des efforts intempestifs sans aucun contrôle médical et avec une méconnaissance complète des aptitudes physiques à l’effort.”
“On a inventé le sang artificiel”
C’est sous ce titre que la revue Paris-Match du 23 juin 1973 parle de la fabrication en Amérique et en France, par des savants, d’un “sang blanc” qui pourra sauver des milliers de blessés. La première expérience concluante a eu lieu récemment à l’université Harvard, dans le laboratoire du professeur Robert P. Geyer, où un cobaye, peu à peu vidé de son sang, a été rempli de sang artificiel. Là où sa peau était visible, on pouvait voir non plus une carnation rose, mais une lividité étrange. Toutefois, dès que le système de transfusion a été débranché, il s’est jeté sur la nourriture qui lui était offerte. Au cours des heures suivantes, dans la moelle de ses os, les cellules ont fabriqué du sang naturel qui allait peu à peu prendre la place du sang artificiel. Évidemment, il ne s’agit pas à proprement parler d’un véritable sang artificiel, car il ne contient pas tous les constituants du modèle : globules blancs, globules rouges, plaquettes de plasma, etc. Cependant on peut parler de “sang artificiel” en ce sens qu’il permet de transporter l’oxygène dans toutes les parties du corps, ce qui est la première fonction du sang. L’expérience n’a pas encore été tentée sur l’homme. Si elle réussit, ce sera une véritable révolution dans le traitement, de certaines maladies. Le professeur Pinon, de l’hôpital Saint-Antoine, déclara : “Ce serait la suppression des risques de transmission de virus et des réactions de défense de l’organisme.”
Le haschisch, une drogue “douce” ?
Jusqu’à présent, dans les milieux médicaux, on affirmait que le cannabis, — nom scientifique du chanvre indien qui entre dans la confection du haschisch, — ne présentait qu’un danger mineur. Mais une communication scientifique, faite par le professeur Gabriel G. Nahas devant le congrès international de thérapeutique qui s’est tenu à Genève, s’inscrit en faux contre ces affirmations. Il a communiqué le résultat de plusieurs années d’études effectuées par des chercheurs de l’université Columbia, aux États-Unis. Elles démontrent que le cannabis porte une atteinte directe à l’ADN, cet acide désoxyribonucléique qui détermine toutes les caractéristiques des cellules vivantes. En s’attaquant à l’ADN, le haschisch touche les cellules qui ne parviennent plus à se reproduire à un rythme normal. Des études ont été faites sur deux groupes de sujets examinés ces dernières années. L’un était constitué de 88 personnes ayant une moyenne d’âge de 44 ans et s’adonnant à l’alcool et au tabac. L’autre était formé de 34 consommateurs de haschisch d’un âge moyen de 22 ans. Après douze mois, les chercheurs de Columbia ont découvert que l’immunité cellulaire des preneurs de haschisch était diminuée de 60 pour cent par rapport aux autres. Or, en raison de l’âge des sujets, c’est le phénomène contraire qui aurait dû se produire. Cela veut donc dire que le haschisch abaisse le niveau de protection immunitaire, ouvrant ainsi la voie à de multiples maladies du métabolisme, dont le cancer. Quant aux descendants, c’est un grand point d’interrogation que le professeur Nahas a posé avec frayeur.
“La violence devient dure, gratuite, cruelle”
C’est ainsi que s’expriment des magistrats et des policiers français à propos de l’évolution de la délinquance juvénile.
De plus en plus d’adolescents et même d’enfants de moins de dix ans commettent des vols, des cambriolages, des crimes et des actes de violence sadiques. Commentant cette situation, le commissaire Bégin, du bureau des mineurs à la direction des polices urbaines, fit ce commentaire rapporté dans Le Journal du Dimanche du 26 août 1973: “La délinquance juvénile, dans son ensemble, a progressé, selon une étude à laquelle je me suis livré dans toute la France (sauf Paris et la proche banlieue), de 147 pour cent entre 1964 et 1970 (...). Ce qui est inquiétant, c’est que les rares actes de violence deviennent plus brutaux. La violence est devenue sauvage, gratuite, cruelle et met en scène des mineurs de plus en plus jeunes. On voit maintenant des enfants jeter des cocktails Molotov.” Quant aux raisons profondes et aux mobiles, le commissaire Bégin déclara : “Les jeunes sont violents parce qu’ils ont peur. (...) Ils ont besoin que la société leur offre des valeurs morales. Or, elle en est devenue incapable. Le sens de l’effort, du travail a disparu (...). La religion a démissionné, les enseignants ont démissionné, les parents ont démissionné.”
La “paix” coûte cher
Les membres du congrès américain ont été consternés par la demande des militaires d’une augmentation de 4 milliards de dollars du budget qui leur est alloué alors que, dit-on, le monde entre dans une “génération de paix”. Parmi les causes de cette demande, il y a le remplacement des armes des différents corps d’armée et le coût phénoménal des nouvelles armes compliquées. En outre, alors qu’aujourd’hui le nombre des militaires américains est cinq fois moins important que celui des soldats incorporés lors de la Seconde Guerre mondiale, il y a plus de généraux et d’amiraux à trois ou quatre étoiles, ayant un salaire très élevé, qu’il n’y en avait alors ; il y en a environ sept fois plus par million de soldats. Un député déçu demanda : “Pourquoi la paix coûte-t-elle plus cher que la guerre ?” Étant donné l’accroissement annuel de l’effort militaire, en Union soviétique, la même question doit se poser dans ce pays.
L’inflation mondiale s’accélère
Selon le London Financial Times, “il a fallu plus de dix ans pour que le taux d’inflation dans le monde passe de 2 ou 3 pour cent à 5 pour cent”. En revanche, selon le même journal, “on est passé de 5 pour cent au taux actuel [environ 10 pour cent] en une ou deux années”. Le rythme actuel de l’inflation est “suffisamment rapide pour qu’une monnaie perde pratiquement toute valeur en un peu moins de dix ans”. Il est douteux que l’on puisse ‘s’habituer’ à un tel taux d’inflation car, “étant donné que le taux annuel dépasse la dizaine, l’inflation devient galopante et impossible à maîtriser. (...) Dans le monde, la tendance étant si fortement à l’inflation, il est difficile de ne pas éprouver un sentiment de désespoir”.
‘Pratiquent-ils ce qu’ils prêchent ?’
Après environ huit années de travail, le Vatican a publié récemment une brochure de 150 pages renfermant des instructions pour les évêques catholiques du monde entier. À propos de la vie et du travail quotidiens de chaque évêque, elle dit entre autres choses : “Il ne fait jamais preuve de partialité en faveur de la richesse ou de la situation sociale (...). Sa maison est également meublée de façon modeste (...). Il se garde même de donner l’impression d’être autoritaire ou de gouverner à la manière du monde.” Cependant, quelques jours auparavant, le curé de la basilique Saint-Paul de Rome publia une lettre pastorale qui critiquait l’Église comme étant “une des puissances de ce monde en relation étroite avec les puissants” de celui-ci. Cette lettre accusait encore l’Église d’avoir “fait des compromis avec l’exploitation capitaliste dans les domaines spirituel, économique, juridique, politique et idéologique”.
Conséquences tragiques des préjugés religieux
Soixante-dix-huit personnes sont mortes noyées parce qu’elles ont refusé d’utiliser la même corde pour sortir saines et sauves de leur autocar accidenté. La raison ? Elle est donnée par une dépêche de l’agence Reuter en provenance de New Delhi (Inde) selon laquelle ces personnes “appartenaient à deux castes élevées différentes”.
Des cornées en plastique
Certaines personnes ayant besoin d’une nouvelle cornée préfèrent éviter les transplantations. Le Dr Hernando Cardona, du service ophtalmologique d’un hôpital de New York, a mis au point une cornée en plastique. Une technique du même genre a été élaborée en Angleterre. On rapporte qu’au cours des dernières années, plus de 250 malades ont retrouvé la vue grâce à ces petites cornées en plastique. Contrairement à ce qui se passe lors d’une transplantation d’une cornée naturelle, le corps ne semble pas rejeter une cornée artificielle.