BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE Watchtower
Watchtower
BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE
Français
  • BIBLE
  • PUBLICATIONS
  • RÉUNIONS
  • g74 22/12 p. 24-26
  • La “toison d’or” du Grand Nord

Aucune vidéo n'est disponible pour cette sélection.

Il y a eu un problème lors du chargement de la vidéo.

  • La “toison d’or” du Grand Nord
  • Réveillez-vous ! 1974
  • Intertitres
  • Document similaire
  • Ses caractéristiques physiques
  • Ils échappent de peu à l’extinction
  • “La toison d’or de l’Arctique”
  • La domestication
  • Espiègles et amicaux
  • La mystérieuse faune du Viêt Nam
    Réveillez-vous ! 2001
  • La laine: une merveille
    Réveillez-vous ! 1991
  • Laine
    Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
  • Laine
    Étude perspicace des Écritures (volume 2)
Plus…
Réveillez-vous ! 1974
g74 22/12 p. 24-26

La “toison d’or” du Grand Nord

De notre correspondant au Canada

DES toundras désolées et des champs de neige de l’Arctique vient ce que certains considèrent comme la plus belle laine qui soit, supérieure même à celle du Cachemire. De quel animal provient cette “toison d’or” ? Du bœuf musqué, appelé aussi bœuf polaire ou ovibos. Les Esquimaux lui donnent un autre nom : umingmaq, ce qui signifie “le chevelu”, car les longs poils brun chocolat de l’ovibos donnent à celui-ci un aspect hirsute.

Mais ce ne sont pas ces longs poils qui forment cette excellente toison. Le bœuf musqué possède, caché sous son manteau, un sous-vêtement élégant de laine soyeuse dont il se dépouille en été.

C’est ce sous-vêtement de laine qui rend l’ovibos insensible aux températures rigoureuses de l’hiver dans son habitat nordique. Ainsi, quand il se couche sur la neige, il ne la fait pas fondre.

Ses caractéristiques physiques

Monsieur Ovibos a le cou relativement court et une grosse tête, et il peut peser quelque 400 kilos. Il a des cornes massives, pointues, qui s’incurvent vers le bas puis remontent vers le haut. La vache et les veaux ont aussi des cornes, mais plus petites. À cause des cornes formidables du bœuf musqué, un explorateur de l’Arctique en a parlé comme du “gibier le plus dangereux du monde”.

Bien qu’il ait des pattes courtes et fortes, l’ovibos est agile et il marche plus vite qu’un homme ne court. Ses jambes gainées de blanc sont terminées par des sabots largement fendus, spécialement destinés à lui donner une démarche sûre quand il escalade des rochers. Le pourtour du sabot a un bord acéré, utile pour gratter la neige gelée sur les pentes balayées par le vent. Il peut ainsi atteindre l’herbe rare et les petites plantes dont il se nourrit.

Le bœuf musqué n’est pas vraiment un bœuf, mais plutôt un parent du chamois d’Europe, une sorte d’antilope. Contrairement au chevrotin, il n’a pas de glande à musc. Mais pendant la saison de l’accouplement, le mâle exhale une odeur semblable à celle du musc.

Le Créateur a tout prévu pour que l’ovibos se développe bien dans ces régions au climat très rude. Dans l’île d’Ellesmere, dans l’Arctique, où vivent 4 000 d’entre eux, la lumière du soleil est absente de novembre à la fin février. Il est intéressant de noter que les yeux de l’ovibos sont dotés de nombreux bâtonnets sensoriels pour la vision nocturne. D’autre part, pour les longs jours de l’été arctique, il possède en quelque sorte des lunettes de soleil incorporées. Ses pupilles, de forme rectangulaire, peuvent se fermer jusqu’à n’être plus qu’une fente. Elles font penser aux lunettes de soleil en bois, avec une fente très étroite au milieu, que les Esquimaux se fabriquaient pour se protéger de la lumière très vive sur la neige.

Pendant une tempête, un troupeau d’ovibos se rassemble ; ils présentent leur arrière-train au vent et forment une haie protectrice pour les veaux. Ils resteront ainsi pendant des jours s’il le faut, aussi longtemps que durera la tempête, leurs corps massifs protégeant les jeunes.

Ils échappent de peu à l’extinction

Dans le passé, le plus grand ennemi du bœuf musqué était l’homme. Depuis l’apparition des armes à feu, ces animaux placides pouvaient être tués aussi facilement que des vaches dans une prairie.

En effet, quand ils sont menacés par des hommes ou par des loups, les animaux adultes se défendent un peu à la manière dont ils combattent les éléments naturels. Les mâles et les femelles les plus âgés font face à l’ennemi et se regroupent en “hérisson”, les cornes baissées, prêts à l’action, tandis que les jeunes animaux sont au centre.

Par cette position, ils constituent un formidable bastion très efficace contre les loups. Mais cette tactique fait de ces animaux une cible facile pour les hommes armés de fusils à grande portée. Dans la deuxième moitié du dix-neuvième siècle, la fourrure épaisse du bœuf musqué était très demandée comme couverture sur les voitures à cheval. En cinq ans, 14 000 bœufs musqués ont été tués par les chasseurs d’une compagnie qui faisait le commerce de fourrures. Ils recevaient 50 dollars par peau.

Des centaines de milliers de ces robustes animaux erraient autrefois dans les régions arctiques de l’Alaska jusqu’au Canada septentrional et ses îles, de même qu’au Groenland, au nord de l’Europe et en Sibérie. Au début du siècle, ils avaient diminué au point d’être menacés d’extinction. Pendant un temps, seulement cinq cents bêtes pâturaient dans les toundras arctiques.

En 1917, le gouvernement canadien interdit de chasser le bœuf musqué. Les petits troupeaux qui restaient dans les îles de l’Arctique ont augmenté au point de compter 8 500 têtes. Selon les derniers recensements, il y aurait 1 500 bêtes sur le continent.

“La toison d’or de l’Arctique”

Chaque printemps, l’ovibos commence à perdre son sous-vêtement de laine en si grande quantité que les premiers explorateurs étaient étonnés de voir les buissons et les arbrisseaux de la toundra festonnés de ce qui paraissait être d’innombrables toiles d’araignée très légères. Cette laine a été appelée “la toison d’or de l’Arctique”. Une livre de cette laine, filée en un fil de quarante brins, s’étend sur plus de trente-huit kilomètres.

Certaines autorités pensent que la toison de l’ovibos est de meilleure qualité que la laine de cachemire. Il faut seulement 115 grammes de cette “toison d’or” pour faire un tricot léger comme une plume, mais bien chaud par les froids les plus rigoureux. Cette “toison d’or de l’Arctique” vaut de 35 à 50 dollars la livre (175 à 250 francs français).

La domestication

Déjà en 1880, on émit la suggestion que le bœuf musqué pouvait être domestiqué. Ainsi, il pourrait fournir de grandes quantités de lait et de viande. Cependant, au cours des dernières décennies, on s’est rendu compte que se servir de l’animal de cette façon, c’était “tuer la poule aux œufs d’or”. L’exploitation de son sous-vêtement de laine très chaud offre en effet de grandes possibilités.

La nécessité de donner du travail aux Esquimaux et l’espoir de voir se développer un marché de la laine d’ovibos firent qu’on mit sur pied un programme de domestication. En 1954, un petit troupeau pilote de jeunes animaux fut transporté dans une ferme du Vermont, afin de tenter une expérience. Il s’agissait de voir si les bœufs musqués se soumettraient à la direction des humains.

Les veaux capturés apprirent vite que leurs ravisseurs humains n’étaient pas trop durs à supporter. Ils se sont bientôt rendu compte qu’ils pouvaient apaiser leur faim en coopérant avec leurs gardiens. Il ne leur fallut pas longtemps non plus pour savoir ce qu’était une clôture, bien qu’un jeune taureau ait éprouvé ses forces en brisant régulièrement les poteaux de la clôture. Finalement, on installa des poteaux en ciment, et il renonça rapidement à cette manie.

En captivité, les femelles donnent naissance à un jeune chaque année au lieu de tous les deux ans. Le bœuf musqué domestique a le poil plus lisse grâce aux soins des gardiens.

Chaque saison, la laine est enlevée mais non coupée, et l’animal perd son aspect mal peigné. On croit qu’un ovibos sain donne de la laine pendant au moins vingt ans, certains produisant plus de trois kilos par an. Dans les villages, les Esquimaux apprennent à tricoter cette excellente laine, un art nouveau pour eux. De nombreuses Esquimaudes tricotent des écharpes de quarante centimètres de large et de 1,20 m de long, qui ne pèsent pas trente grammes.

Le programme de domestication a produit de si bons résultats qu’on a installé une ferme d’élevage de bœufs musqués dans le nord du Québec. On a fait de même en Alaska et dans le nord de la Norvège. On pense établir des exploitations semblables en Islande, au Groenland et à Baker Lake, dans les Territoires du Nord-ouest, au Canada.

Espiègles et amicaux

Avec le temps, les ovibos domestiqués commencèrent à manifester leurs tendances espiègles. Comme les gardiens leur donnent parfois des pommes, les animaux viennent leur renifler les mains dans l’espoir d’y trouver cette délicieuse friandise. Quand ils voient des chiens, les bœufs musqués croient avoir à faire à des loups et très vite ils prennent leur position de défense en “hérisson”. Parfois le gardien lui-​même se retrouvera au centre du troupeau, “protégé” par ses animaux.

Quand on leur apporte leur nourriture sur un traîneau, un jeune animal s’amuse à sauter dessus et à se faire traîner jusqu’à ce qu’un autre animal le déloge. Dans un autre jeu, une lourde bête prend possession du sommet d’un monticule, défiant ses congénères de la faire tomber. Celui qui y parvient devient le “Maître” du monticule jusqu’à ce qu’il soit “détrôné” à son tour.

Même les enfants peuvent chevaucher ces aimables animaux de l’Arctique ; ils ont appris à faire totalement confiance à l’homme. Ceux qui connaissent bien l’ovibos en parlent comme du “farceur du règne animal” parce qu’il s’amuse à ouvrir les clôtures, à crocheter les serrures et même à voler dans les poches des hommes. Comme les brebis, il répond à la voix de son gardien si celui-ci l’appelle par son nom. Au lieu d’être “le gibier le plus dangereux du monde”, ces porteurs de toison sont vraiment des animaux affectueux de l’Arctique.

    Publications françaises (1950-2025)
    Se déconnecter
    Se connecter
    • Français
    • Partager
    • Préférences
    • Copyright © 2025 Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania
    • Conditions d’utilisation
    • Règles de confidentialité
    • Paramètres de confidentialité
    • JW.ORG
    • Se connecter
    Partager