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Réveillez-vous ! 1975
g75 8/6 p. 5-8

Pourquoi les crises actuelles secouent le monde

WALTER Scheel, représentant officiel du gouvernement ouest-allemand à la conférence spéciale de l’ONU, déclara : “Le sol que nous foulons est en train de trembler. Les jalons habituels ont disparu.” Il y a quelque temps encore, les nations paraissaient capables de résoudre chacune leurs problèmes. Mais dans un discours qu’il prononça devant l’assemblée générale de l’ONU, M. Kissinger a déclaré récemment que “ce n’est plus le cas”.

En vivant maintenant à la limite de ses possibilités, le monde a provoqué un nouvel équilibre bien fragile parmi les nations. Naguère, les secousses économiques et politiques n’affectaient pas plus le monde qu’une mouche un éléphant. Mais maintenant elles ont la force d’un lion qui s’attaquerait à une souris.

“Si nous n’admettons pas l’interdépendance des nations, a averti Kissinger, il est pratiquement certain que la civilisation occidentale telle que nous la connaissons va se désintégrer” à cause des rivalités nationalistes égoïstes. Selon lui, les nations se trouvent dans une position d’équilibre délicate où il faut choisir entre “progresser ensemble et aller à un désastre commun”.

Pourquoi ? Quelques exemples nous feront voir comment la situation nouvelle du monde transforme les problèmes en crises apparemment insolubles.

Les ressources naturelles

Plus que toute autre chose, le prix du pétrole, qui a brusquement quadruplé, a ébranlé le monde en lui faisant prendre conscience de sa situation précaire. L’Institut international des études stratégiques, dont le siège est à Londres, déclara que l’augmentation du prix du pétrole est “parmi tous les événements récents le plus grand choc, l’indication la plus convaincante que nous entrons dans une ère nouvelle”. Comme l’ont laissé clairement entendre les dirigeants politiques, la réaction en chaîne que cette augmentation a provoquée dans les structures économiques du monde industriel menace de les faire s’écrouler.

Cependant, la question du pétrole n’est qu’un des symptômes qui indiquent combien la situation du marché mondial des ressources naturelles est maintenant différente. Ce qui était avant le “marché des acheteurs” est devenu brusquement le “marché des vendeurs”, dans lequel les producteurs de matières premières peuvent pratiquement demander les prix qu’ils veulent.

Puisque la prospérité des nations industrielles dépend essentiellement des matières premières abondantes et bon marché qui proviennent de pays sous-développés, ce changement suffit pour menacer le genre de vie de leurs habitants. Le président Giscard d’Estaing déclara que ‘l’Europe que nous devons construire est une Europe de pénurie’.

L’économie

La crise économique est étroitement liée à celle des ressources naturelles. Le monde se trouve brusquement devant l’inflation mondiale la plus grave de toute son histoire. Chacun de nous en est affecté lorsqu’il fait ses courses. Récemment, le taux de l’inflation dans les nations industrielles a brusquement quadruplé par rapport à ce qu’il était dans les années 1960. Selon un rapport récent de l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques, dans le même temps ces nations “ont connu la diminution de leur croissance [économique] la plus exceptionnelle de leur histoire”.

Beaucoup de nations ont été subitement menacées de devoir s’endetter considérablement pour faire face à l’augmentation rapide des prix et des besoins. M. Pierre-Paul Schweitzer, ancien directeur du Fonds monétaire international (FMI), a lancé cet avertissement : “Nos banques sont à la limite de l’aide qu’elles peuvent apporter à l’Italie, à la France, à la Grande-Bretagne et à d’autres pays.”

L’économie des États-Unis n’est pas à l’abri. Selon le Business Week, la dette publique et privée des États-Unis est maintenant six fois plus importante qu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale, et “l’accroissement le plus important a été enregistré depuis 1960”.

L’économie mondiale est si différente aujourd’hui que la plupart des économistes admettent spontanément que leurs formules tant vantées pour “régler” les économies nationales sont devenues brusquement inopérantes. C’est ainsi que le Business Week a dit que même si le monde échappe au ‘désastre économique (...) il ne pourra échapper au changement’. Mais à quel ‘changement’ ?

Pour la première fois, de nombreux spécialistes éminents prévoient que l’effondrement de l’économie du “monde libre” ouvrira la voie à des solutions dictatoriales ou communistes et à la perte des libertés individuelles.

La nourriture

La crise alimentaire est, elle aussi, liée aux problèmes économiques et à la crise des matières premières. Selon un rapport préparé pour la Conférence mondiale de l’alimentation, organisée par l’ONU, “l’Histoire a connu des pénuries [alimentaires] plus graves dans certains pays en particulier, mais il est douteux qu’une situation alimentaire aussi critique ait jamais existé à une échelle aussi vaste”. D’autre part, l’économiste Don Paarlberg, du ministère de l’Agriculture des États-Unis, affirme que pour ce qui est de l’agriculture, “nous sommes de toute évidence arrivés à un tournant”. Pourquoi maintenant ?

Des méthodes agricoles différentes. L’agriculture moderne dépend de l’énergie, — pour les engrais, les tracteurs, les pompes à eau, les pesticides, les transports, etc. Dans certaines régions, il faut jusqu’à une tonne d’engrais pour dix tonnes de céréales. La crise soudaine de l’énergie et la brusque flambée des prix ont surtout frappé les pays où ces méthodes agricoles sont nécessaires et où les agriculteurs ont le plus de mal à en bénéficier. Par exemple, les pertes énormes en céréales enregistrées dans le nord de l’Inde auraient pu être évitées si cette région avait été régulièrement approvisionnée en énergie, afin de permettre l’alimentation des pompes nécessaires à l’irrigation.

Des réserves de céréales différentes. La disparition soudaine des réserves de céréales autrefois énormes a déjà fait monter les prix agricoles à un niveau plusieurs fois supérieur à ce qu’il était auparavant. Selon le ministère de l’Agriculture des États-Unis, la production mondiale diminuera, ce qui “provoquera une nouvelle baisse des réserves de céréales” en 1975. Beaucoup d’experts pensent qu’on ne peut plus se permettre la moindre erreur. Un fonctionnaire inquiet déclara qu’en cas de sécheresse, “pour la première fois depuis 50 ans, aucune nation au monde n’aura assez de denrées alimentaires pour sauver les foules d’affamés”. Or, en cinquante ans le nombre des bouches à nourrir a augmenté de deux milliards ; il a doublé.

Des conditions climatiques différentes. Les mauvaises conditions climatiques sont la cause principale de la diminution récente des réserves de nourriture. Peut-​on espérer un retour à des conditions climatiques plus favorables à l’agriculture ? Le météorologiste Reid A. Bryson rappela ceci : “Il ne faut pas oublier que les conditions climatiques favorables aux récoltes dont nous avons bénéficié pendant les quinze ans qui ont précédé 1972, étaient les meilleures que l’homme ait connues en un siècle et demi. Nous avons à peu près une chance sur 10 000 qu’elles se reproduisent.”

À la lumière de ces faits, la question suivante se pose : Comment un monde qui, bien qu’ayant eu pour cela plusieurs millénaires devant lui, n’a pas réussi — sauf pour quelques privilégiés — à nourrir sa population et à en prendre soin, pourrait-​il espérer y parvenir alors que, selon ses propres estimations, dans trente-cinq ans il devra subvenir aux besoins d’une population qui aura alors doublé ?

Dès maintenant, certaines autorités envisagent pour la première fois une solution qui fait frémir : une sorte de tri des nations, une politique qui consisterait à aider en premier les nations qui ont le plus de chances de survivre. Ainsi, si une famine mondiale devait se produire, des nations entières seraient ‘abandonnées’ par les producteurs de denrées alimentaires en faveur d’autres qui, selon eux, auraient davantage de chances de survivre. De nombreux spécialistes craignent que les nations productrices aient à prendre cette décision pénible d’ici un an.

La réaction des dirigeants

Ces crises, auxquelles s’ajoutent une misère sans précédent et la pollution, amènent les dirigeants politiques à reconnaître qu’ils doivent faire face à des problèmes différents de ceux qu’ils avaient à résoudre il y a quelques années seulement. Leur réaction est en elle-​même la preuve la plus frappante que les choses ont changé. Pour la première fois, les dirigeants nationaux s’efforcent comme jamais auparavant de réaliser une coopération internationale, tentative désespérée pour essayer de s’en sortir.

Soulignant ce point, le président Ford déclara récemment devant l’assemblée générale de l’ONU que les “nations sont obligées de choisir entre le conflit et la coopération” et que, maintenant “plus qu’à n’importe quelle autre époque de l’histoire humaine, les nations (...) doivent recourir à la coopération internationale” pour gérer leurs ressources.

Mais de tels efforts sont-​ils motivés par un amour subit des nations les unes pour les autres ? Non. Selon Kurt Waldheim, c’est uniquement “la gravité de la situation qui peut provoquer cette évolution dans les relations internationales, ce que tous les appels à la raison et à la bonne volonté n’ont pas réussi à faire jusqu’à maintenant”.

De l’aveu général, toutes les actions communes des nations sont motivées par l’égoïsme et le désir de survivre plutôt que par le souci sincère des autres et l’attachement aux principes justes. Avec de tels mobiles, ces efforts peuvent-​ils être couronnés de succès ?

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