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  • g75 8/9 p. 13-16
  • J’étais un garde palatin

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  • J’étais un garde palatin
  • Réveillez-vous ! 1975
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  • L’organisation militaire actuelle
  • Pourquoi je voulais en faire partie
  • Je suis accepté
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Réveillez-vous ! 1975
g75 8/9 p. 13-16

J’étais un garde palatin

PEUT-ÊTRE ne saviez-​vous pas que le pape possède une armée. C’est pourtant vrai. Pendant neuf ans j’ai servi dans l’armée vaticane comme membre de la garde palatine d’honneur.

Bien entendu, le pape n’a plus une armée régulière comme c’était le cas autrefois. Au début du seizième siècle, le pape Jules II assumait personnellement le commandement de ses troupes, qu’il conduisait au combat. De plus, l’Église catholique possédait dans le passé des ordres religieux militaires. À ce sujet, on lit dans l’Encyclopédie catholique (angl.) : “Ces ordres surpassaient en cohésion, qualité principale de toute organisation militaire, les plus fameux corps de soldats d’élite connus dans l’Histoire.” — 1911, tome X, page 307.

Il n’est donc pas surprenant qu’à notre époque l’État de la Cité du Vatican ait lui aussi une milice.

L’organisation militaire actuelle

Des quatre corps armés que le Vatican a entretenus jusqu’à ces dernières années, le mieux connu est probablement la garde suisse. En 1505, aux termes d’un traité conclu avec le pape Jules II, les Suisses s’engagèrent à fournir constamment à la papauté 250 gardes du corps. Depuis lors, le pape a toujours eu à son service des militaires suisses. En août 1959, Jean XXIII réorganisa la garde suisse ; il y ajouta un certain nombre d’officiers, deux tambours, un aumônier et soixante-dix gardes.

La garde noble a eu manifestement un plus grand prestige à un moment donné, puisque l’Encyclopédie catholique en parle comme du corps “le plus distingué de l’armée pontificale”. Ce corps a été formé en 1801. Les gendarmes pontificaux et la garde palatine étaient deux autres corps qui devaient veiller à la sécurité du pape.

La garde palatine d’honneur a été formée en 1850 par Pie IX, qui décréta que deux milices existantes soient unies sous ce nouveau nom. Avant 1870, la garde palatine participait aux opérations militaires en temps de guerre, mais plus tard ses fonctions devinrent principalement cérémonielles.

Entre 1968 et 1971 cependant, la garde noble, la garde palatine et la gendarmerie pontificale ont été dissoutes. Les gardes suisses restent les seuls militaires du Vatican.

Pourquoi je voulais en faire partie

Mon père avait été garde palatin pendant environ trente ans, ce dont lui et ma mère étaient très fiers. Tous deux désiraient que je suive la tradition familiale. Mais j’avais encore d’autres raisons.

Profondément influencé par l’enseignement de l’évolution dispensé à l’école, je m’étais laissé entraîner loin de la religion. Je pensais qu’un contact étroit avec les chefs religieux les plus éminents du monde, y compris le pape, affermirait ma foi en Dieu.

Je dois également admettre que la considération et le prestige attachés à la position de garde palatin ne me laissaient pas indifférent. Un garde palatin a l’occasion de rencontrer beaucoup de gens célèbres et occupe une place de choix lors des cérémonies religieuses importantes.

Je suis accepté

Donc, en 1960, à l’âge de dix-huit ans, j’ai demandé à être admis dans la garde palatine. Après avoir été recommandé par le prêtre de ma paroisse, j’ai reçu une convocation.

Je me rappelle mon anxiété tandis que je m’approchais des édifices imposants du Vatican. En entrant dans la salle de réception j’ai aperçu une longue table où étaient assis le commandant du corps, le colonel aumônier et quatre autres personnes. Les portraits de dix papes ornaient un des murs de la pièce et, à côté de chacun d’eux, un drapeau froissé rappelait le souvenir de batailles passées.

On me posa d’abord quelques questions personnelles. Puis l’aumônier me demanda de réciter plusieurs prières catholiques, comme le credo, l’acte de foi et l’acte d’espérance. Je n’avais jamais accordé une grande attention à l’instruction religieuse, aussi je craignais que mon ignorance ne se remarque. Mon inquiétude n’avait toutefois aucun fondement, car l’entrevue n’était qu’une simple formalité. Environ un mois plus tard, j’étais admis dans la garde palatine.

Formation et uniforme

Après un bref service religieux, ma formation a commencé par une leçon de religion d’une heure. Ensuite, chaque jeudi, j’assistais à un cours d’instruction religieuse. J’espérais acquérir ainsi une meilleure connaissance de Dieu et une foi plus ferme. Mais il n’en fut rien. En fait, les dogmes de l’Église qu’on nous enseignait ne faisaient qu’accroître mes doutes.

Cependant, les exercices militaires me plaisaient. En temps voulu, on me permit de porter l’impressionnant uniforme des gardes palatins. Il était composé d’une veste noire, d’un pantalon bleu en peau de jeune castor, d’une ceinture blanche, de souliers noirs et d’un képi noir à plumet rouge. Il comprenait d’autres accessoires, tels qu’un assortiment de cordelettes d’or et de prétentieuses épaulettes dorées que les touristes essayaient d’arracher pendant les défilés.

Au service du pape

Le pape donnait audience dans la salle du trône ou dans la basilique Saint-Pierre. Généralement, mes collègues et moi étions de service dans l’antichambre, devant l’entrée de la salle où le pape recevait ses visiteurs. Ceux-ci étaient accompagnés d’un maître de chambre et, lorsqu’ils passaient, nous nous mettions au garde-à-vous. Je me rappelle surtout deux visiteurs de marque.

L’un était un moine bouddhiste vêtu d’une tunique jaune. Il était venu voir le pape Paul VI durant le concile Vatican II pour l’entretenir de la paix au Viêt Nam. Cette visite fit sensation, car à ce moment-​là les journaux parlaient souvent de moines bouddhistes qui se faisaient brûler vifs.

L’autre était la reine Élisabeth d’Angleterre, qui est non seulement un chef politique mais aussi le chef de l’Église anglicane. Selon le protocole du Vatican, la reine et chaque personne de sa suite étaient accompagnées par un représentant de la cour pontificale. Généralement celui-ci suggère au visiteur qui se présente devant le pape de baiser l’anneau de ce dernier au moment où il tend la main. La reine s’inclina donc et baisa la main du pontife. Le chef de l’Église anglicane s’inclinant devant le chef de l’Église catholique — voilà une manœuvre diplomatique parfaitement réussie de la part de la cour pontificale !

Je garde aussi un souvenir vivace des cérémonies au cours desquelles la garde palatine, précédée par les sonneries des trompettes impériales, arrivait à la place Saint-Pierre. Il y avait notamment les solennités annuelles du 2 juin en l’honneur de l’armée italienne, et c’est à cette occasion que le pape prononçait sa bénédiction Urbi et Orbi.

J’ai également servi dans la garde d’honneur lors de nombreuses visites officielles de chefs d’État, entre autres le général de Gaulle, le roi Hussein de Jordanie, le président Sukarno d’Indonésie et l’empereur Haïlé Sélassié d’Éthiopie. Je me trouvais aussi à l’entrée de la chambre mortuaire de Jean XXIII en juin 1963 et, peu après, à l’élection du pape Paul VI.

Pompe et cérémonies

Le mercredi matin, le pape accordait une audience publique dans la salle du trône aux personnes qui avaient sollicité cette faveur et désiraient recevoir la bénédiction pontificale. C’était vraiment un spectacle impressionnant quand il paraissait, entouré de dignitaires.

Le pape faisait son entrée porté sur une sorte de trône appelé chaise gestatoire. Venait alors une longue suite d’ecclésiastiques et autres personnages vêtus avec pittoresque et magnificence. Il y avait entre autres le camérier de cape et d’épée, le camérier secret et le maître de chambre. La procession comprenait aussi les commandants et officiers des divers corps d’armée.

Des scènes presque incroyables se déroulaient en ces occasions. Par exemple, une femme criait, s’arrachait les cheveux et élevait un crucifix vers le pape quand il passait, protégé par les barrières mobiles en bois. Certains hystériques devaient être emmenés de force. Des bébés étaient soulevés pour que le pape les touche.

En outre, quantité de mains se tendaient vers le pontife, pour lui présenter des suppliques. Les dignitaires, autour du trône portatif, prenaient ces feuilles de papier avec condescendance. Mais dans la foule on voyait aussi des gens qui riaient, d’autres qui pleuraient et d’autres encore qui restaient indifférents. Les assistants chantaient des hymnes et agitaient des mouchoirs.

Quand les audiences publiques se tenaient dans la basilique Saint-Pierre, le spectacle était plus frappant encore. Les acclamations s’élevaient à l’arrivée du pape et le suivaient comme une vague tandis qu’il avançait. Néanmoins, les dernières années, j’ai remarqué que les visiteurs étaient moins nombreux.

Le sacre du pape

Cependant, le sacre du pape a dépassé en pompe et en splendeur toutes les audiences. “On n’en oubliera jamais la magnificence”, ont dit des témoins. J’étais présent au couronnement du pape Paul VI, le 30 juin 1963, et ce fut vraiment un événement mémorable dans ma carrière de garde palatin. Y assistaient des chefs d’État, des ministres, des ambassadeurs, des personnalités politiques et militaires, des journalistes et des représentants du catholicisme et du protestantisme venus de toutes les parties du monde.

Le spectacle semblait presque irréel dans son extravagance. On était ébloui par les pierres précieuses, l’éclat des vêtement coûteux, surtout celui du pape porté sur son trône triomphal, le mouvement lent des éventails de plumes au-dessus de lui, et la musique. Le faste de la cérémonie défiait toute description. Le couronnement des empereurs byzantins dont s’inspire le sacre des papes ne pouvait être plus somptueux.

Toute la cour pontificale fit son entrée en grande pompe, précédée par la garde palatine. La lente procession des centaines de cardinaux et d’évêques, dans une féerie de couleurs et accompagnée d’un chœur de jeunes voix, dura près d’une heure. Finalement, Paul VI fut coiffé de la tiare splendide constellée de pierres précieuses, symbole royal du pouvoir qu’il était censé recevoir comme représentant du Christ sur la terre.

Mais je me demandais : Est-​ce vraiment la volonté de Dieu que son Fils ait un tel représentant sur la terre ? Toute cette pompe est-​elle appropriée ? Le Christ l’approuve-​t-​il ?

Je trouve la réponse

La réponse me fut donnée par un homme aveugle qui eut l’occasion de me parler au bureau où je travaillais. Ce qu’il me montra dans la Bible me fit comprendre que le pape ne suivait pas l’exemple du Christ et des apôtres. J’ai aussi appris que lorsqu’un officier de l’armée italienne tomba aux pieds de l’apôtre Pierre pour lui rendre hommage, Pierre lui dit : “Lève-​toi ; moi aussi, je ne suis qu’un homme.” (Actes 10:25, 26). Quel contraste entre le comportement des dirigeants de l’Église et celui de Pierre !

Mais ce n’était pas tout. L’Église catholique enseigne que les hommes ont une âme immortelle qui peut brûler éternellement dans un enfer de feu ou être tourmentée dans un purgatoire, suivant les péchés qu’elle a commis. Cependant, j’ai appris que, selon la Bible, l’homme est une âme et qu’il ne possède pas une âme immortelle séparée. “L’âme qui pèche, c’est elle qui mourra”, lit-​on dans la version catholique de la Bible du cardinal Liénart (Ézéchiel 18:4). Quant à l’enfer de la Bible, ce n’est manifestement pas un endroit brûlant, puisqu’on lit dans la version catholique de l’abbé Glaire cette prière de David : “Si je descends dans l’enfer, vous y êtes présent.” Il est clair, d’après les Écritures, que l’enfer de la Bible est simplement la tombe commune aux hommes. — Ps. 138:8, Bible de Glaire ; voir aussi Job 14:13 ; Ecclésiaste 9:5, 10 ; Actes 2:31.

On me montra en outre que Dieu n’est pas une trinité. Il n’est pas trois dieux égaux et cependant un Dieu, comme l’enseigne l’Église catholique. Le Christ dit en effet : “Le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur.” Il reconnut également : “Le Père est plus grand que moi.” (Marc 12:29 ; Jean 14:28, Liénart). J’ai appris tout cela au cours de mes discussions bibliques avec cet homme aveugle qui est témoin de Jéhovah.

Je commençais à être troublé par ce que j’apprenais, car je sentais que j’avais la responsabilité devant Dieu de vivre en accord avec ces vérités. Un jour, dans la salle de cinéma du club de la garde palatine, j’étais assis à côté d’un monsignor. Pendant le changement de bobines je lui ai demandé à brûle-pourpoint s’il savait quelque chose concernant ces gens qui prétendent prouver par la Bible qu’il n’y a pas de trinité, pas d’enfer et que l’âme n’est pas immortelle. Il me demanda de qui je voulais parler. “Des témoins de Jéhovah”, ai-​je répondu. Il me surprit en répliquant : “Ah ! mais ce sont des chrétiens.”

Je me suis donc mis à étudier sérieusement la Bible avec les témoins de Jéhovah et j’ai acquis la connaissance basée sur la Bible, ce qui a réellement fortifié ma foi en Dieu. Plus tard, j’ai voué ma vie au vrai Dieu Jéhovah afin de le servir et, depuis lors, j’ai la joie de manier, non des armes matérielles, mais “l’épée de l’esprit, c’est-à-dire la parole de Dieu”. J’aide ainsi d’autres personnes à apprendre la vérité concernant Jéhovah Dieu et son dessein grandiose (Éph. 6:17). — D’un de nos lecteurs.

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