Coup d’œil sur le monde
Problèmes conjugaux en Angleterre
Jusqu’à ces dernières années, les problèmes d’argent étaient le sujet principal évoqué par les couples anglais qui cherchaient des conseils pour sauver leur mariage. Il n’en est plus ainsi aujourd’hui. Selon Nicholas Tyndall, membre du Comité national de conseils matrimoniaux, ce sont les problèmes d’ordre sexuel qui sont maintenant le plus souvent mentionnés. Il a déclaré : “Les couples entendent continuellement que leur vie sexuelle devrait être active, épanouie et heureuse. Ils le croient, mais quand leurs désirs ne se réalisent pas, ils sont désemparés.” M. Tyndall affirme que ces espoirs déçus “affectent la stabilité des mariages”.
Femmes “libérées” en URSS
Selon le périodique russe Literatournaya Gazeta, un nombre croissant d’hommes soviétiques se plaignent que les femmes en URSS perdent leur féminité. Un habitant de Leningrad a déclaré : “Tout homme aimerait connaître dans son foyer une ambiance de douceur, de chaleur et, si vous voulez, de pureté. Mais de nos jours les femmes essaient d’imiter les hommes. Elles fument, elles boivent, elles jurent et elles pratiquent l’amour libre.” Un habitant de Volzhskiy a écrit : “Tout homme rêve d’épouser une femme qui soit douce, affectueuse, modeste, bref une femme féminine. Mais de telles épouses sont de plus en plus difficiles à trouver. Les hommes se lassent de femmes impolies qui se comportent comme des cow-boys. À les entendre crier des ordres à la maison, à observer leur tenue négligée et à les voir faire ‘cul sec’ en buvant, comme les hommes, on se croirait dans une caserne.”
Beaucoup de femmes travaillent en Russie
Un phénomène qui a pu contribuer à l’état de choses décrit dans l’article précédent est peut-être le nombre important de femmes qui travaillent en URSS. En effet, des statistiques publiées dernièrement ont révélé qu’environ 52 pour cent du personnel des fermes collectives est composé de femmes. Dans les usines, 48 pour cent des ouvriers sont des femmes. Outre leurs activités professionnelles, ces travailleuses doivent s’occuper de leur foyer et élever leurs enfants, ce qui ajoute quatre ou cinq heures de travail à leur journée. Si une femme travaille comme un homme et avec les hommes, il n’est pas étonnant qu’elle finisse par se comporter comme un homme, et qu’elle perde sa féminité.
Voleurs d’antiquités
En Grèce, la police recherche ‘une bande importante de cambrioleurs et de voleurs d’antiquités’. Ces malfaiteurs se spécialisent dans le vol d’icônes et d’autres “objets de dévotion” dans les églises et les monastères. Quantité de ces antiquités sont exportées illégalement et vendues à l’étranger. La police grecque a retrouvé chez un de ces voleurs 39 icônes byzantines.
La fin de l’Orient-Express
Une conférence internationale des chemins de fer de 26 pays européens a décidé l’automne dernier de suspendre la liaison ferroviaire Paris-Istanbul qui était assurée depuis 1883 par l’Orient-Express. Ce mois-ci, ce train célèbre parcourra pour la dernière fois les trois mille kilomètres qui séparent la capitale française d’Istanbul, en passant par Lausanne, Milan, Venise, Belgrade et Sofia. Le premier Orient-Express quitta la gare de l’Est à Paris le 5 juin 1883. Il mit trois jours et demi pour atteindre Constantinople. À cette époque-là, le célèbre convoi passait par Munich, Vienne et Budapest. Après la Première Guerre mondiale et le percement du tunnel du Simplon, l’itinéraire prit le chemin du sud, et son nom fut changé en celui de Simplon-Orient-Express, devenu plus récemment encore “Direct-Orient”. Il reliait Paris à Istanbul en deux jours et trois nuits. Train de prestige au départ, qui comptait parmi sa clientèle des rois et l’élite de l’aristocratie européenne, l’Orient-Express n’a pu faire face à la concurrence des compagnies d’aviation.
Paris-Istanbul par autocar
Deux sociétés de transports routiers, l’une française et l’autre turque, ont mis en service une nouvelle ligne régulière d’autocars reliant la capitale française à Istanbul. L’itinéraire passe par le tunnel du Mont-Blanc, l’Italie, la Yougoslavie et la Bulgarie. Chaque autocar, climatisé et comportant un réfrigérateur et des toilettes, a à son bord trois chauffeurs qui se relaient au volant. Sur les trois mille kilomètres de routes du parcours, environ 2 000 sont des autoroutes. Le voyage dure trois jours et trois nuits, et le prix aller et retour est de quelque 500 francs français, sans compter les frais d’hôtel.
Solution originale du chômage des jeunes
L’on sait que tous les pays industriels connaissent le problème du chômage des jeunes qui, après avoir achevé leurs études, débouchent nombreux sur le marché du travail. Le gouvernement néerlandais a trouvé un remède tout au moins provisoire. Avec 60 pour cent des adolescents qui sont sortis des écoles l’année dernière et qui sont toujours sans travail, le gouvernement des Pays-Bas a décidé de créer des “emplois-doubles”. Le ministère des Affaires sociales a décrété que chaque emploi disponible doit être offert à deux jeunes. Un porte-parole de ce ministère a déclaré : “Le partage du travail est laissé aux soins de l’employeur et des employés.” Chaque jeune “employé-chômeur” reçoit la moitié du salaire et la moitié de l’allocation de chômage.
Les “chrétiens” et les nazis
Les historiens et même certains ecclésiastiques essaient encore d’expliquer les crimes des nazis que certains appellent l’“Holocauste”. L’historien Michael Ryan, professeur à l’Université Drew, aux États-Unis, a déclaré que “nul n’a le droit de se réclamer des qualités du christianisme sans expliquer l’Holocauste”. De son côté, le professeur Franklin Littell qui collabore au Centre national des études de l’Holocauste, a fait la déclaration suivante : “Six millions de Juifs furent tués au cœur de la chrétienté par des chrétiens baptisés. Il n’y aurait jamais eu de Troisième Reich si les protestants et les catholiques n’avaient pas trahi leur baptême.” Carl Scovel, ecclésiastique protestant de Boston, affirme que les recherches qu’il a effectuées à ce sujet ont révélé que les Églises protestantes “se sont compromises maintes et maintes fois” avec les nazis. Quant à l’Église catholique, outre le concordat conclu avec Hitler en juillet 1933, “le pape actuel se trouvait à la tête du service des passeports du Vatican, qui, après la guerre, accorda des visas et des laissez-passer à des nazis bien connus, pour leur permettre de se réfugier en Amérique du Sud”. En revanche, toujours selon Scovel, “le groupe qui souffrit le plus fut les Témoins de Jéhovah. Leur fermeté était étonnante. (...) Ils n’ont jamais transigé avec leur conscience. Ils ont été impressionnants”.
L’Église et la spéculation immobilière
Au début de l’année, un hebdomadaire italien a révélé que l’Église catholique (le Saint-Siège, les congrégations religieuses et d’innombrables associations ecclésiastiques) possède le quart des biens immobiliers de la ville de Rome. Le périodique a publié sur sept pages la liste complète des terrains, des immeubles et des palais appartenant à l’Église. Or, aux termes du concordat et des accords du Latran, conclus en 1929 entre le Vatican et le dictateur Mussolini, bon nombre de ces biens immobiliers bénéficient d’exemptions fiscales. Dans la mesure où de tels immeubles abritent des associations religieuses sans but lucratif, ces exemptions fiscales se justifient. Mais en est-il toujours ainsi ? Commentant cette affaire, Le Monde a écrit : “L’Église est propriétaire de biens immobiliers à Rome par l’intermédiaire de quatre-vingt-sept ordres religieux masculins et trois cent vingt-cinq ordres féminins. (...) L’ordre des sœurs franciscaines a vendu l’une de ses résidences à une société pour 1 milliard 100 millions de lires. Cette société fit démolir l’immeuble et construisit un hôtel de luxe vendu par la suite 4 milliards 500 millions de lires à une autre société entièrement contrôlée par le Vatican. L’intérêt de ce genre d’opération est évident : les biens immobiliers protégés par le concordat se transforment en investissements spéculatifs qui continuent à rapporter de l’argent au Saint-Siège. Europeo cite également l’exemple d’un couvent de la congrégation des frères de la charité qui fut transformé en bureaux locatifs par l’intermédiaire d’une société appartenant au Vatican, dont le siège légal se trouve à Panama.” À ce sujet, le périodique Europeo a protesté en ces termes : “Nous nous trouvons en présence de biens appartenant au Vatican mais gérés par des sociétés qui, en pratique et en droit, sont italiennes. Elles devraient être soumises à nos lois et à notre fisc. C’est une évasion fiscale légalisée.” Comme il fallait s’y attendre, l’organe du Vatican l’Osservatore Romano a qualifié ces révélations d’“irresponsables”. Il a accusé l’hebdomadaire de confondre les biens du Saint-Siège et ceux de l’Église en général. Le journal catholique prétend que les biens des congrégations religieuses “sont, sur le plan du patrimoine, substantiellement autonomes du Saint-Siège”. Ce qui a incité le journal parisien Le Monde à ajouter ce commentaire : “Reste à savoir si ces distinctions émeuvent le grand public pour qui l’‘Église’ forme une entité. Une entité d’autant plus troublante qu’elle refuse de montrer ses livres de comptes.”