Coup d’œil sur le monde
Les vertus du sommeil
Bien loin d’être une perte de temps, le sommeil présente au moins trois vertus, surtout pour les plus jeunes. Selon une enquête menée pour l’hebdomadaire français L’Express, il apparaît que “l’enfant se construit en dormant”. Que dire de l’hormone de croissance? “On a observé qu’elle présentait un pic de sécrétion au début de la nuit, pendant la phase de sommeil lent.” Ainsi, on a noté que de jeunes sujets souffrant de retards de croissance manquaient en fait de sommeil lent. De l’avis d’un chercheur, quand ces enfants recouvrent leur sommeil lent, “grâce à l’amélioration de leur environnement psycho-affectif, ils recommencent à gagner en poids et en taille”. De plus, le sommeil lent et profond favorise la récupération des fatigues physiques et intellectuelles. L’article précise par ailleurs que “si pour grandir [l’enfant] doit se coucher tôt, pour rester en bonne santé mieux vaut qu’il se lève plus tard. C’est aux alentours de 7 heures que se produirait le maximum de sécrétions corticostéroïdes, qui jouent un rôle considérable dans la défense de l’organisme”. Enfin, il semble difficile de fixer des règles en matière de sommeil, car il apparaît que “les responsables de l’inégalité devant le sommeil seraient des facteurs génétiques contre lesquels on ne peut rien”. L’article de conclure que, pour certains, “jour après jour, le retard de sommeil s’accumule, et il ne faut pas croire qu’une grasse matinée liquidera le problème. Les dettes de sommeil ne se règlent pas le dimanche”.
L’Afrique en détresse
“La 21e conférence de l’Organisation de l’unité africaine a pris fin (...) après l’adoption d’une déclaration qui constate que la plupart des pays du continent sont au bord de ‘l’effondrement économique’, rapporte le New York Times. Environ 150 millions d’Africains sont confrontés à la famine, et près de la moitié des pays d’Afrique dépendent de l’aide alimentaire.” Au nombre des recommandations soumises pour résoudre ces difficultés, figurent l’augmentation des investissements en secteur agricole, l’adoption d’une politique des prix agricoles favorables aux exploitants et le recours à des mesures visant à encourager le développement industriel. Mais selon un fonctionnaire d’un pays d’Afrique de l’Est, “le tout est de savoir si on donnera suite à ces recommandations”. Tout en reconnaissant que certains États ont déjà entrepris des réformes, il a ajouté: “Il semble que d’autres pays aient des priorités très différentes.”
Rhume: Découverte d’un virus
Cette affection dont tout le monde a un jour ou l’autre souffert serait provoquée par des rhinovirus, une catégorie de virus qui n’a pas livré tous ses secrets. Selon le quotidien français Le Monde, “une équipe scientifique américaine a, pour la première fois, réussit à décrire la structure tridimensionnelle d’un virus responsable du rhume ‘de cerveau’. C’est l’un de ces virus, le rhinovirus humain no 14, que l’équipe américaine, dirigée par les professeurs Michael G. Rossmann et Roland Rueckert, est parvenue à isoler et à identifier dans le détail. Cela pourrait permettre la mise au point de médicaments antiviraux qui n’existent pas aujourd’hui”.
Air conditionné: Danger
À travers le monde, plusieurs millions de personnes circulent et travaillent dans des locaux climatisés. Mais peut-on sans risque continuellement respirer un air ainsi conditionné? Différentes enquêtes ont établi que la climatisation était à l’origine de plusieurs sortes de nuisances. Les troubles les plus graves, bien que les moins nombreux, seraient dus à la transmission d’agents infectieux. Le filtrage de l’air des installations de climatisation serait en grande partie responsable de la prolifération des micro-organismes. En effet, si les filtres permettent de supprimer un pourcentage important de poussières, en revanche ils laissent passer des bactéries, des moisissures et des amibes qui se développent de manière anormale dans l’univers clos ainsi créé. De plus, la climatisation est aussi accusée d’être responsable de “la maladie du lundi”, affection caractérisée par des maux de tête, de la fièvre, des cas de trachéite et de bronchite, survenant le plus souvent le lundi, peu de temps après la reprise du travail, et disparaissant en fin de semaine et pendant les vacances. Bien que les analyses des spécialistes divergent, elles ont fait l’objet d’un colloque sous l’égide de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale. Un spécialiste a été au fond des choses en précisant ‘qu’en dehors des cas où la climatisation apparaît indispensable (certaines industries), le coût d’amélioration des systèmes devrait raisonnablement reposer la question de l’utilité de la climatisation, par exemple dans les grands ensembles d’habitation, alors que nous vivons en France dans un pays tempéré’.
L’alcool et le petit écran
Les parents qui se préoccupent de ce que leurs enfants voient à la télévision sont confrontés à un nouveau souci: l’alcool. Selon une enquête portant sur les heures d’écoute maximum des émissions télévisées en Grande-Bretagne, 71,7 pour cent des programmes à caractère fictif contiennent des scènes où on boit de l’alcool, et il y aurait en moyenne plus de trois scènes de ce genre chaque jour. Pour l’auteur de cette étude, Anders Hansen, de l’université de Leicester, ce qui est le plus préoccupant, c’est “le très petit nombre de scènes où la consommation d’alcool débouche sur des résultats spécifiques comme les agressions, les accidents de voiture, les incendies, les crimes, les maladies et les mauvais traitements au sein de la famille”. Tout au contraire, ces programmes donnent aux téléspectateurs le sentiment que pour bien vivre, ou vivre richement, il faut boire.
Menace sur les éléphants
Selon les naturalistes, la République centrafricaine serait l’un des derniers bastions des éléphants d’Afrique. Mais une équipe travaillant sur place a signalé “une diminution catastrophique” du nombre de ces pachydermes au cours des quatre dernières années. Ce sont les termes mêmes de Iain Douglas-Hamilton, membre de l’équipe chargée de l’enquête et l’un des plus éminents spécialistes des éléphants africains. Des braconniers venus du Soudan et du Tchad tuent les animaux pour leurs défenses. En outre, les indigènes les tuent à la fois pour l’ivoire et pour leur chair. L’équipe chargée de l’enquête estime que la population des éléphants en RCA a été réduite de 80 000 à 15 000 au cours des dix dernières années.
Maladie et alimentation
Selon la revue Le Spectacle du monde, “deux facteurs principaux sont incriminés dans l’apparition des cancers coliques [ou cancer du côlon]: l’excès de graisses alimentaires d’origine animale, la pauvreté en fibres contenues surtout dans les légumes verts. Les graisses animales sont surtout de type ‘saturé’. Elles se rencontrent par exemple dans la viande de bœuf: le cancer colique est plus fréquent dans les pays où l’on en mange le plus. Un savant anglo-saxon, M. Burkitt, a remarqué la rareté du cancer colique chez les populations japonaises et africaines, grosses consommatrices de fibres contenues dans les fruits, les légumes, le son”.
La revue avance ensuite cette hypothèse: “L’apparition de ce cancer est favorisée par le contact de la paroi intestinale avec les sels biliaires évacués par la vésicule pour permettre la digestion des graisses. Une alimentation grasse sollicite leur plus grande sécrétion. En accélérant le transit digestif, la consommation de fibres diminue la durée de leur présence dans l’intestin. D’autres cancers sont favorisés par certaines habitudes alimentaires. Il existe ainsi une nette corrélation entre la consommation d’alcool et de tabac, et le cancer de l’œsophage. (...) De plus, le cidre et l’alcool de pomme sont plus dangereux, à doses égales, que les autres alcools. En France, la fréquence du cancer de l’œsophage est trois fois plus fréquent en Bretagne et en Normandie que dans le reste du pays.”
L’argent se met à parler
Afin d’aider les non-voyants, l’atelier de science et de technologie de l’Université Carleton (Canada) est en train de mettre au point un appareil portable de faible coût qui est en mesure de “lire” la valeur inscrite sur un billet et d’en “annoncer” la somme en français et en anglais au moyen d’un synthétiseur de voix. Un minuscule microprocesseur est à même de détecter la valeur du billet en lisant une série de codes-barres, semblables à ceux qui apparaissent sur de nombreux produits commercialisés dans le monde entier. Les auteurs de cette invention espèrent que ces codes-barres seront imprimés sur les prochains billets de banque canadiens.
Char de combat contre vodka
Au cours de manœuvres en Tchécoslovaquie, quatre soldats soviétiques se sont perdus et ont troqué leur char de combat contre deux caisses de vodka. Selon le quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung, les soldats sont entrés dans un village et ont garé leur char à proximité d’un café. Les autorités ont découvert plus tard que le propriétaire de l’établissement avait acheté le char contre 24 bouteilles de vodka, et que l’engin avait été ensuite démonté et vendu à un ferrailleur. Deux jours après l’incident, les soldats ont été retrouvés endormis dans la forêt.
Une peur omniprésente
“La peur du SIDA incite de nombreux membres de l’Église épiscopalienne aux États-Unis à refuser de boire dans le calice lors de la communion, explique le quotidien français Le Monde. Les membres de cette Église (branche américaine de l’Église anglicane, qui compte 2,7 millions de fidèles) communient sous les deux espèces: se partageant le pain consacré, puis le vin dans un calice commun. La baisse de la communion due au SIDA inquiète les dirigeants de l’Église, réunis pour leur convention annuelle en Californie.” Ils ont hésité cependant sur l’attitude à adopter: “faire une déclaration publique rassurante sur ce problème, ou bien garder le silence en espérant que l’anxiété des fidèles, qu’ils jugent sans fondement, disparaîtra progressivement.”
Petit poisson devenu grand
On a beaucoup parlé ces derniers temps en France du silure, un poisson qui prospère généralement dans les eaux tièdes de la Caspienne ou de la mer Noire. Seulement voilà, ce poisson, vivant indifféremment en mer ou en rivière, hante depuis quelque temps la Saône, la Loire et le Doubs, où il cause de gros dégâts. L’animal est peu sympathique, avec sa peau visqueuse dépourvue d’écailles, son corps trapu et sa tête plate. De plus, il engloutit tout ce qui passe à sa portée: poissons, écrevisses, canards, poules d’eau, et même les rats qui s’aventurent sur les berges. On l’a surnommé le poisson-cochon. L’animal a acquis la réputation d’attaquer tout ce qui bouge. Sa taille? Un pêcheur en a pris un spécimen de près de deux mètres de long et pesant une quarantaine de kilos. La présence de ce ‘monstre’ a suscité un tel émoi qu’on a envisagé d’envoyer une mission d’étude en Europe centrale pour trouver les moyens de stopper l’invasion.