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  • La Svanétie : Pays de tours de garde
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Réveillez-vous ! 2011
g 6/11 p. 16-18

La Svanétie : Pays de tours de garde

AU SOMMET d’une tour de pierre vieille de 800 ans, à 25 mètres du sol, nous nous penchons en avant, cramponnés aux poutres du toit. Nous avons alors une vue imprenable sur d’autres tours médiévales disséminées dans Metsia, le chef-lieu de la Svanétie.

La vallée verdoyante évasée offre un contraste saisissant avec les cimes altières enneigées qui la cernent. Ce village médiéval, qui nous fait remonter le temps, nous fascine. La visite de ces fameuses tours de garde est en fait un des objectifs de notre excursion dans cette province de Géorgie.

Panoramas enchanteurs

Notre visite des hauteurs svanes commence à Zougdidi, ville située non loin de la mer Noire. Sur le ciel clair se profilent déjà les majestueux sommets coiffés de neige. Notre itinéraire nous mène à travers les gorges sinueuses de l’Ingouri, une zone forestière où foisonnent fougères, azalées, lauriers et rhododendrons en fleur.

Le soir venu, notre joyeuse troupe arrive au pied du majestueux mont Ouchba, dont les deux aiguilles de granit font le bonheur de bien des alpinistes. Haut de 4 710 mètres, il a souvent été surnommé “ le Cervin du Caucase ”. Nous faisons halte à Becho, un village des plus pittoresque.

Fatigués du voyage et affamés, nous arrêtons un berger et lui achetons un mouton, qui fera notre dîner. Autour d’un feu de camp, et grâce à la gentille hospitalité de nos amis svans, nous nous régalons de mtsvadi, de savoureuses brochettes. Elles s’accompagnent de lavash, des fines galettes à la géorgienne, fraîchement cuites dans un four à bois en terre. Le tout est arrosé d’un Saperavi, succulent vin rouge géorgien, sec et généreux.

Le lendemain, nous poursuivons notre route jusqu’au village de Mestia, où, du haut de la tour déjà évoquée, nous découvrons un paysage à couper le souffle. Nous décrétons alors que la Svanétie est l’une des plus belles régions montagneuses du monde. Puis, nous mettons le cap sur Ouchgouli, une petite commune plus enclavée encore, à 45 kilomètres. Ses habitants vivent à des altitudes pouvant atteindre 2 200 mètres. On lui a décerné la palme du “ plus haut village européen habité sans interruption ”.

Nous nous mettons donc en route et empruntons un chemin en corniche, étroit et peu fréquenté, bordant un précipice vertigineux qui se termine dans un fleuve. À destination, un panorama inoubliable nous attend : des hameaux de maisons flanquées de leurs donjons avec, en toile de fond, l’imposant mont Chkhara, dont le manteau blanc tranche sur l’azur du ciel alpin.

Culminant à 5 201 mètres, le Chkhara est la plus haute cime de Géorgie. Il appartient au mur de Bezingi, une série de pics atteignant des altitudes similaires et courant sur 12 kilomètres. Cette arête fait partie de la chaîne du Grand Caucase, qui, elle, s’étend sur 1 207 kilomètres. Partout s’offrent à nos yeux des vallées luxuriantes plus belles les unes que les autres, mais seulement accessibles aux plus aventureux ou aux autochtones.

Un peuple libre

Les Svans sont un peuple ancien qui a sa propre langue. Ils sont connus pour n’avoir jamais courbé l’échine devant un quelconque seigneur. Au XVIIIe siècle, un explorateur observait qu’ils avaient “ réalisé le nouvel idéal de société où le libre arbitre prime sur toute autre considération ”.

La liberté exceptionnelle de ce peuple peut s’expliquer par deux facteurs : Premièrement, une chaîne de montagnes quasi infranchissable qui, les isolant du reste du monde, les préservait des invasions. Deuxièmement, des tours de garde qui assuraient l’indépendance de chaque famille : elles les protégeaient de l’ennemi et de villageois voisins parfois hostiles, ainsi que des avalanches susceptibles d’ensevelir des constructions plus basses.

Imprenables donjons !

Une famille nous accueille dans sa tour, datant du XIIe siècle. La miniforteresse se divise en deux parties principales : une tour de trois étages, appelée murkvam, et une maison d’un étage, attenante, appelée kor. Au rez-de-chaussée de la maison se trouve un vaste foyer, la source de chaleur et de lumière. On remarque également un imposant fauteuil en bois, depuis lequel le patriarche régnait sur sa famille, qui comprenait l’épouse, les fils et les belles-filles. Les femmes effectuaient à tour de rôle diverses tâches domestiques : le ménage, moudre le grain, faire le pain, nourrir les animaux et entretenir le feu.

Depuis la maison, nous entrons à présent dans la tour, édifice aux façades plâtrées d’un grossier crépi blanchâtre. Nos yeux mettent un moment à s’habituer à la pénombre. On nous explique que les étages inférieurs servaient à stocker eau, farine, fruits, fromage, vin et viande.

En cas de menace, la famille allait dormir dans les différents étages, excepté le dernier. Celui-ci, couvert d’un toit d’ardoise et aux murs troués de sortes de meurtrières, faisait surtout office de plateforme de combat. Dans les années 1800, un visiteur a rapporté que, “ aucune autorité n’étant capable de faire respecter une décision, la population recourait constamment aux armes ”. Ainsi, chaque famille était prête à se battre si nécessaire.

Sur le chemin du retour, tandis que nous méditons sur la création grandiose de Jéhovah, notre cœur se gonfle de gratitude. À ceux qui, jadis, habitaient les tours carrées de Svanétie s’offre la perspective de revivre dans le monde nouveau de Dieu. En ce temps-​là, plus personne n’éprouvera le besoin de bâtir des tours de garde ou toute autre sorte de forteresses. Pourquoi ? Car alors, promet la Bible, les humains “ seront assis chacun sous sa vigne et sous son figuier, et il n’y aura personne qui les fasse trembler ”. — Mika 4:4 ; Romains 8:21, 22.

[Crédit photographique, page 16]

Photo du haut : Paata Vardanashvili

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