MARA
1. (Héb. : Maraʼ, Amère.) La veuve d’Élimélek proposa qu’on l’appelle Mara, afin d’exprimer l’amertume qu’elle ressentait d’être privée de son mari et de ses fils, Mahlôn et Kiliôn. Naomi avait quitté Bethléhem avec un mari et deux fils (Ru 1:1, 2), mais c’est une veuve triste et sans enfants qui revint de Moab. À son retour, ses anciennes amies, les femmes de Bethléhem, demandèrent : “ Est-ce là Naomi ? ” Encore en proie au chagrin, elle répondit : “ Ne m’appelez pas Naomi [“ Mon charme ”]. Appelez-moi Mara [“ Amère ”], car le Tout-Puissant a rendu les choses très amères pour moi. C’est pleine que je suis partie, et c’est les mains vides que Jéhovah m’a fait revenir. ” — Ru 1:19-21.
2. (Héb. : Marah, Amertume.) Un des premiers campements d’Israël dans la péninsule du Sinaï. On l’appela “ Mara ” parce que l’eau qu’on y trouva n’était pas bonne à boire (Ex 15:23 ; Nb 33:8). Bien que venant tout juste d’être délivrés des Égyptiens à la mer Rouge, quand les Israélites constatèrent qu’ils ne pouvaient boire l’eau de Mara, ils manquèrent de foi et murmurèrent. Alors, sur l’ordre de Jéhovah, Moïse jeta un arbre dans l’eau et elle devint douce. Comme la Bible ne précise pas de quelle sorte d’arbre il s’agissait, rien ne permet de l’identifier. Jéhovah aurait évidemment pu indiquer à Moïse une certaine variété d’arbre ayant la propriété naturelle d’adoucir l’eau, mais il est inutile de chercher une explication scientifique ou naturelle, puisque l’assainissement de l’eau était assurément miraculeux. — Ex 15:23-25 ; voir aussi 2R 2:19-22 ; 4:38-41.
Jéhovah utilisa les événements de Mara pour mettre à l’épreuve la foi des Israélites dans son pouvoir de prendre soin d’eux. Puisqu’une eau mauvaise peut causer des maladies (2R 2:19), en l’adoucissant Jéhovah montra qu’il avait le pouvoir de protéger les Israélites des maladies que connaissaient les Égyptiens. Il leur enseigna alors la “ prescription ” suivante : s’ils obéissaient à Jéhovah, leur Dieu, ils ne seraient pas frappés par les maladies qu’il avait mises sur les Égyptiens. — Ex 15:25, 26.
On identifie généralement Mara à ʽAïn Hawara, à 80 km au S.-S.-E. de la Suez moderne, à quelques kilomètres à peine de la mer Rouge.