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  • La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1964
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La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1964
w64 1/6 p. 344-348

Conduit dans les sentiers de la justice

RACONTÉ PAR GOTTFRIED FEUZ

JE ME souviens avec plaisir des jours de mon enfance et de la façon dont ma mère m’apprenait à prier. C’étaient des prières simples ; néanmoins, elles fixèrent dans mon cœur le sentiment qu’un Dieu aimant et Tout-Puissant, le Créateur de toutes choses, existait vraiment. Plus grand, j’appris la prière de notre Seigneur, bien que je n’en comprisse pas la profonde signification.

En hiver, la nuit venait tôt, dans notre petit village alpin, au cœur de l’Oberland bernois, en Suisse. Quand venait le crépuscule, ma mère, ne voyant plus assez clair pour raccommoder, abandonnait son ouvrage et nous racontait des histoires tirées de la Bible jusqu’à l’heure où, la nuit étant complètement tombée, il fallait allumer la lampe. Nous attendions toujours ce doux moment avec impatience. J’appris d’autres choses de la Bible, à l’école du dimanche et au cours d’instruction religieuse qui me préparait à recevoir la confirmation, mais ne reçus pas la moindre notion du merveilleux dessein de Jéhovah.

Quand fut arrivé pour moi le moment de quitter la maison pour gagner ma vie, ma mère me recommanda de ne pas négliger le privilège de la prière. À ce moment-​là, je croyais qu’il n’y avait que deux éternités qui s’offraient à l’homme : les continuelles souffrances dans un enfer de feu ou l’éternelle félicité dans le ciel. Conscient de mes faiblesses, je priais Dieu pour qu’il me conduise dans le droit chemin.

JE DÉCOUVRE LES SENTIERS DE LA JUSTICE

Au début de 1915, un événement se produisit dans ma vie qui allait me conduire vers les sentiers de la justice, l’objet de mes prières. Après l’enterrement de ma sœur aînée, je pris le train pour rentrer chez moi, déchiré par le chagrin, le cœur mécontent et vide, l’office des morts ne m’ayant apporté aucune consolation. Dans le petit compartiment, j’avais pour seul compagnon un jeune homme de mon âge environ. Il me demanda ce que je pensais de la guerre. Je lui répondis que, d’après ma mère, cette guerre indiquait probablement la proximité de la fin du monde ; là dessus, il se mit à m’expliquer, à la lumière des prophéties bibliques, le sens des événements qui se déroulaient dans le monde. Comme vous le pensez bien, ses explications étaient étranges pour moi car, jamais encore, je n’avais entendu rien de semblable.

Ce jeune homme me remit un tract intitulé L’établissement du Royaume messianique de paix sur la terre et me promit de m’envoyer d’autres publications à lire si je voulais bien lui laisser mon adresse. J’y consentis avec joie. Je fus frappé vivement du rayonnement de son visage et présumai qu’il devait être un vrai chrétien.

Peu de temps après, je reçus une petite brochure intitulée Pour vous, plus de cris, plus de larmes ! Quel merveilleux message ! Je connaissais maintenant la condition des morts et m’expliquais pourquoi Jésus avait comparé l’état de mort, au sommeil. Comme j’étais heureux d’apprendre que les morts n’étaient pas conscients quelque part mais se trouvaient dans un état de profond sommeil dont ils seraient réveillés au cours de la domination du Royaume du Christ ! Après avoir étudié à fond la brochure, j’écrivis à cet étudiant de la Bible et reçus le premier volume des Études des Écritures, intitulé Le divin Plan des Âges. Puis, j’entrai en contact avec le bureau de la filiale de la Watch Tower Society, en Suisse, et commandai les autres volumes de la série ainsi qu’une Bible Elberfelder. Le colis que je reçus contenait une aimable lettre m’indiquant comment je pouvais entrer en contact plus étroit avec l’œuvre.

La joie que je goûtais dans la connaissance acquise fut si grande que je croyais que tous accepteraient ce merveilleux message et se réjouiraient avec moi. Mais je connus alors une grande déception. Ce qui m’avait apporté un bonheur sans mélange laissa mes camarades absolument indifférents ! Même les membres de ma famille auxquels j’étais si étroitement uni ne manifestèrent aucun intérêt. Quand je revins à la maison, ils voulurent m’emmener à l’église, m’assurant que le ministre prêchait maintenant d’une tout autre façon. Pourtant, je refusai de les accompagner, leur faisant remarquer qu’il prêchait peut-être sur les mœurs mais ne disait rien des merveilleuses promesses du Royaume.

À la fin de cette année-​là, en 1915, une assemblée d’un jour, comprenant un service de baptêmes, fut organisée à Vevey, et l’assemblée tout entière était présente quand, à quatre, nous symbolisâmes l’offrande de notre personne à Jéhovah, par l’immersion dans le lac de Genève.

Je croyais au début que, dans ma famille, personne ne prêterait l’oreille à la vérité. Toutefois, je n’étais pas disposé à renoncer au précieux trésor de vérité, devenu mien grâce à la bonté imméritée de Jéhovah. Je priai souvent Jéhovah pour qu’il permette à ma famille de comprendre la vérité et constatai avec joie qu’il entend les prières des personnes bien disposées envers la justice. Deux années plus tard, l’une de mes sœurs symbolisa le don de sa personne à Dieu, par le baptême dans l’eau. Puis, en 1922, ce fut le tour de ma mère et de mon frère aîné.

JE CHANGE DÉFINITIVEMENT DE CARRIÈRE

Afin d’assister régulièrement aux réunions, je changeai de profession et vins habiter à Berne où je participai toujours plus activement à l’œuvre de prédication. Je n’avais pas l’excellente formation dont ceux qui se vouent à Jéhovah aujourd’hui ont le privilège de bénéficier, mais j’avais une bonne connaissance de la vérité telle qu’elle était révélée en ce temps-​là. Je pouvais donc faire une déclaration publique de l’espérance qui était en moi. Quelle joie de parler des bénédictions du monde nouveau et de montrer aux gens les grands bienfaits qu’on pouvait retirer d’une étude plus approfondie de la Bible !

Quelque temps après, la maison qui m’employait m’offrit une meilleure situation mais je refusai car je craignais qu’elle ne nuise à mon assistance aux réunions. Un peu après, je fus invité à entrer dans l’œuvre de prédication à plein temps. Au début de 1920, je pris mon service au bureau de la filiale de la Watch Tower Society, à Berne. La plupart des publications en français étaient traduites et imprimées à Berne et expédiées dans tous les pays de langue française. J’eus le privilège de participer à ce travail.

Quelques mois plus tard, nous prîmes des dispositions pour qu’un bon témoignage fût donné à l’aide du “Photo-Drame de la Création”. Cette présentation durait quatre soirs. Elle commençait par des projections sur l’aménagement de notre planète comme demeure pour la famille humaine, la création de l’homme qui amena la création terrestre au comble de la gloire, et se poursuivait avec l’histoire de l’humanité depuis le paradis perdu jusqu’au paradis reconquis. C’était un véritable plaisir d’accompagner l’orateur et l’opérateur dans toutes les villes et les villages importants d’Alsace-Lorraine et de la Sarre. Quelle joie pour moi de voir l’intérêt manifesté par les spectateurs lors de ces projections ! Les salles étaient toujours combles longtemps avant l’heure de la présentation, et nombre de spectateurs devaient rester debout. La projection du “Photo-Drame” était suivie d’une série de discours publics. À la suite de cette œuvre intense, de nouvelles congrégations se formèrent en divers lieux et celles qui étaient faibles se trouvèrent affermies. Je prêtai aussi mon concours à la projection du “Photo-Drame” dans différentes villes du canton de Berne, en Suisse.

À la fin de 1920, nous eûmes le plaisir de recevoir la première visite de J. F. Rutherford qui était alors le président de la Watch Tower Society. Une assemblée de deux jours fut organisée et nous entendîmes pour la première fois le discours : “Le monde a pris fin ! Des millions de personnes actuellement vivantes peuvent ne jamais mourir !”

Au cours de 1924 et de 1925, un nouveau bâtiment, comprenant un Béthel et une imprimerie, fut construit à Berne. Les travaux de construction furent presque entièrement effectués par des frères qui mirent temps et talents à la disposition de l’œuvre. Aujourd’hui, une intense activité règne dans cette maison, qui fut dédiée en 1925 à cette œuvre divine. Cette année-​là encore, le bureau de l’œuvre en Europe centrale et de la filiale de la Suisse allemande fut transféré de Zurich à Berne, dans le nouveau Béthel, de sorte que l’œuvre en langue allemande et celle en langue française fusionnèrent sous la même direction et le même toit.

Ce furent des années heureuses. Quelle joie de marcher de pair avec la lumière croissante et comme nous nous réjouissions chaque fois que le périodique La Tour de Garde attirait notre attention sur une nouvelle vérité ! Comme je fus heureux d’être éclairé sur l’attitude convenable à adopter à l’égard des autorités de ce monde ! Quel soulagement lorsque La Tour de Garde fit comprendre qu’il était impossible à des hommes imparfaits de développer un caractère parfait mais qu’il nous fallait produire les fruits de l’esprit et travailler dur et sans relâche pour y parvenir et renouveler notre esprit afin de recevoir la vie dans le monde nouveau, non par nos propres efforts mais grâce à la bonté imméritée de Dieu.

Pendant les années qui précédèrent la Deuxième Guerre mondiale, j’eus également le privilège de me joindre, au cours des week-ends, à l’œuvre de prédication dans les territoires ruraux. Nous franchissions même la frontière pour aller prêcher, près de là, dans les villes et les villages de France. Nous joignions l’utile à l’agréable : nous profitions de ces occasions pour jouir des merveilles de la création de Dieu dans l’admirable pays qui nous entourait et porter en même temps le message de salut aux habitants, chantant les louanges de Jéhovah. Jamais je n’échangerais les joies que j’ai goûtées dans cette œuvre contre les plaisirs de ce monde éphémère. Quand la Deuxième Guerre mondiale éclata, il ne nous fut plus possible d’aller en France. Après la guerre, nous eûmes la joie d’apprendre que des congrégations avaient été établies dans maints endroits et que les gens se souvenaient que des témoins de Jéhovah de Suisse étaient venus leur apporter ce message avant la guerre. Nous évoquions alors les paroles encourageantes de la Bible : “Jette ton pain sur la face des eaux, car avec le temps tu le retrouveras.” — Eccl. 11:1.

ANNÉES MÉMORABLES

L’année 1940 fut une année particulièrement fertile en événements. Un jour, le Béthel de Berne fut occupé par les autorités militaires. Celles-ci le fouillèrent de fond en comble dans l’espoir de trouver quelque chose dont elles auraient pu se servir contre nous. Comme nous n’avions rien à voir dans la politique, elles ne trouvèrent rien naturellement. Mais elles saisirent toutes nos publications. Il nous fut possible d’imprimer seulement le périodique Consolation et quelques brochures, pour la Suisse, dans notre imprimerie. Les relations et les exportations avec l’étranger cessèrent complètement.

Je reçus alors le privilège de servir en qualité de ministre itinérant, comme “serviteur des frères” comme l’on disait alors. Je servais les congrégations situées dans la Suisse de langue française. Peu à peu, de nouvelles congrégations se formèrent et, aujourd’hui, quelle joie de constater l’accroissement, par suite de l’aide pratique que ces représentants itinérants, appelés actuellement “serviteurs de circonscription”, ont apportée !

Après la Deuxième Guerre mondiale, les relations avec le monde extérieur redevinrent peu à peu normales. En 1945, nous eûmes la première visite de l’actuel président de la Watch Tower Society, N. H. Knorr. Il nous fit un discours sur le passage biblique suivant : “Souviens-​toi de ton créateur pendant les jours de ta jeunesse.” Nous étions tout oreilles. Le discours, débordant d’amour, fortifia notre foi. Par la suite, il nous fut possible de l’étudier dans La Tour de Garde. Comme cette nourriture, dispensée au temps convenable, se révéla rafraîchissante, après les années d’isolement pendant la guerre, ces années où un mince filet de vérité vivifiante traversait nos frontières ! Comme je suis pénétré de reconnaissance de ce qu’il m’a été donné, à travers les années, de comprendre et de voir que Jéhovah surveille et dirige son œuvre et place à des positions de responsabilité des hommes qui, par le don affectueux de leur personne à Dieu et à son organisation, servent d’exemples pour son peuple !

En 1947, je fus rappelé au Béthel de Berne. Toutefois, neuf mois plus tard, le serviteur de circonscription qui desservait les frères de langue française étant tombé malade, je fus désigné pour le remplacer dans ses fonctions. J’eus le privilège de servir dans ce territoire où l’on parlait le français jusqu’en 1950 puis dans une circonscription de langue allemande jusqu’en 1954. En 1955, je revins à Berne, au Béthel, où je sers encore.

GRATITUDE

Je suis profondément reconnaissant à Dieu de tous ces privilèges, et surtout heureux d’avoir pu servir dans le champ pendant tant d’années en qualité de ministre à plein temps. J’ai pu voir l’organisation de Jéhovah devenir de plus en plus belle et solide, car elle fut édifiée selon les principes de la première église chrétienne. De même que, dans cette dernière, des frères mûrs visitaient les congrégations pour les enseigner et les aider à accomplir leur service de louange, les encourager et les édifier dans la foi ainsi que pour désigner des frères mûrs à la surveillance et à la garde du troupeau, de même, aujourd’hui, des serviteurs de circonscription, de district et de zone, remplissent des fonctions identiques. Eux aussi font des propositions en vue de la nomination de serviteurs mûrs à la surveillance des congrégations.

Il ne faut pas que j’oublie de parler des assemblées internationales auxquelles j’ai assisté, au Yankee Stadium, à New York, en 1950 et 1953. Comme je remercie les congrégations que je desservais en ma qualité de serviteur de circonscription de m’avoir permis d’y assister ! Et, en 1958, j’assistai encore à l’assemblée, grâce cette fois à l’aide de la Watch Tower Society. Je fus profondément impressionné à la vue de cette foule venue de tous les coins du monde, de toutes classes et de toutes races, de ces gens qui s’étaient placés sous la domination du seul Berger, Jésus-Christ, qu’ils reconnaissaient pour leur chef. Quelle gratitude montait en moi, prête à jaillir, tandis que je pensais à toutes ces personnes parlant toutes de l’unique espérance, ayant toutes les mêmes croyances et exerçant le même ministère n’importe où elles se trouvent sur la terre, comme la Bible l’a prédit !

Ma vie s’est écoulée heureuse, soit comme serviteur à plein temps dans le ministère du champ soit comme compagnon de travail au Béthel. Il est vrai qu’à présent mes forces diminuent, mais j’apprécie le privilège d’être encore en mesure d’aider, au Béthel, là où l’on a besoin de moi. J’aime le travail sous toutes ses formes et m’efforce sans cesse d’être consciencieux et digne de confiance, m’appliquant à faire tout comme pour le Seigneur lui-​même.

Mon grand désir est de continuer d’avoir part à la bonté imméritée de Jéhovah, en n’oubliant jamais l’infinie bonté qu’il m’a témoignée. Me confiant en lui, le seul vrai Dieu, je veux continuer à chanter ses louanges au fur et à mesure qu’il me conduira dans les sentiers de la justice.

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