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Notes d’étude sur Actes chapitre 28La Bible. Traduction du monde nouveau (édition d’étude)
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Les gens de l’endroit : Ou « les gens de langue étrangère ». Certaines Bibles françaises traduisent par « barbares » le mot grec barbaros qui figure ici dans le texte. La répétition « bar bar » dans ce mot grec faisait penser au bégaiement, au babillage ou à des paroles inintelligibles. C’est pourquoi les Grecs l’utilisaient à l’origine pour désigner un étranger qui parlait une autre langue. À l’époque, ce terme ne sous-entendait pas l’absence de raffinement, de finesse ou de bonnes manières ; il n’avait pas non plus de connotation méprisante. Il distinguait simplement les non-Grecs des Grecs. Certains auteurs juifs, tels que Josèphe, reconnaissaient être eux-mêmes désignés par ce nom (Antiquités judaïques, liv. 14, chap. 10, § 1, trad. Reinach ; Contre Apion, liv. 1, chap. 11, trad. Reinach). Du reste, jusqu’à ce qu’ils adoptent la culture grecque, les Romains se qualifiaient de barbares. Comme les habitants de Malte parlaient apparemment une langue complètement différente du grec, sans doute le punique, le terme barbaros leur a été appliqué ici (voir note d’étude sur Rm 1:14).
bonté : Ou « humanité ». Le mot grec philantrôpia signifie littéralement « affection (ou amour) pour les humains ». Il exprime l’idée de témoigner un intérêt sincère aux autres et de faire preuve d’hospitalité en veillant à ce que leurs besoins soient comblés et à ce qu’ils aient accès aux commodités de la vie. Comme l’indique cet épisode, des humains peuvent manifester cette qualité divine avant même de connaître Jéhovah. Ce constat ressort également d’Ac 27:3, où le mot apparenté philantrôpôs décrit la façon dont l’officier romain Julius a traité Paul. En Tt 3:4, philantrôpia se rapporte aux sentiments de Jéhovah ; il y est traduit par « amour pour l’humanité ».
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