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27ème partie : “ Que ta volonté soit faite sur la terre ”La Tour de Garde 1960 | 1er février
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figurât, à titre de sa part de butin, dans son grand défilé triomphal à travers la capitale impériale, en 274a. Après quoi, il lui fut permis de passer le reste de sa vie comme dame romaine.
73. De quelle façon le roi du nord ne tint-il pas, ceux qui mangeaient ses mets ayant amené sa chute ?
73 Non seulement la reine Zénobie, dans le rôle de roi du midi, ne tint pas devant la puissante armée de Rome, mais son vainqueur lui-même, l’empereur Aurélien, ne tint pas contre les conspirateurs. Le sénat romain lui conféra avec raison le titre de Restaurateur de l’Empire romain. Ce fut le premier empereur romain à porter le diadème, et sur les médailles, on lui donna les titres de Seigneur et Dieu. Vers la fin de son année triomphale, il partit en expédition contre les Perses. Alors qu’il attendait, en Thrace, l’occasion de traverser le détroit avant de pénétrer en Asie Mineure, ceux qui mangeaient ses mets exécutèrent leurs projets pervers contre lui et le brisèrent. Il venait d’inviter son secrétaire Éros à lui expliquer certaines irrégularités. Éros incita quelques fonctionnaires à conspirer contre lui en fabriquant une liste comprenant des hommes destinés à la mort après y avoir incorporé le nom de ces fonctionnaires. La vue de cette liste les incita à tramer son assassinat.
74. En ce qui concerne la représentation ultérieure du roi du nord, comment l’“ armée de l’autre ” déborda-t-elle, de sorte que beaucoup de gens furent tués ?
74 La carrière de roi du nord ne prit pas fin avec l’empereur Aurélien. D’autres empereurs lui succédèrent, et pendant un temps, il y eut un empereur de l’occident, un autre de l’orient, au sein d’un seul empire. Sous leur domination, l’armée du roi du nord fut détruite et beaucoup de gens tombèrent tués, comme l’avait annoncé la prophétie, à cause des invasions de barbares venus du nord. Ces invasions furent repoussées jusqu’au quatrième siècle ; alors les barbares réussirent à se frayer un passage. Les Goths ou Germains découvrirent que les légions armées de Rome n’étaient plus invincibles. Maintenant qu’ils avaient enfoncé les frontières romaines, les invasions se succédèrent sans interruption. Au début du sixième siècle, ils avaient fait crouler l’Empire romain d’Occident, et les rois germaniques commandèrent en Italie, en Angleterre, en Gaule, en Espagne et en Afrique du Nord. Dans la partie orientale de l’empire, Constantinople (Byzance) avait failli tomber devant le Hun menaçant, Attila, qui se dirigea alors vers l’ouest.
75. Comment l’Empire romain fut-il partagé en deux parties, avec deux empereurs ? Comment l’Égypte vint-elle finalement sous la domination britannique ?
75 L’empereur Constantin (324-337) fit reconnaître par l’État la forme de christianisme adoptée par le peuple ; en 325, il présida même le Concile de Nicée en Nicomédie, Asie Mineure, à moins de cent cinquante kilomètres de Byzance. Plus tard, il transféra la résidence impériale de Rome à Byzance. Là, le 11 mai 330, il fonda la nouvelle capitale impériale et la consacra sous le nom de Nouvelle Rome ou Constantinople. Mais il y avait encore un seul empire romain. Le 17 janvier 395, à la mort de l’empereur Théodose, qui régna plus tard, l’empire fut finalement partagé entre ses fils, Honorius recevant la partie occidentale et Arcadius la partie orientale, avec sa capitale Constantinople. L’Égypte échut en partage à Constantinople et devint une province de la division
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Est-ce mal de changer de religion ?La Tour de Garde 1960 | 1er février
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Est-ce mal de changer de religion ?
Devons-nous absolument nous en tenir à la croyance de nos parents ? Admettez-vous tout naturellement que vous pratiquez la vraie adoration ?
IL EST fort probable que vous n’avez pas choisi la religion que vous pratiquez, mais que vous en avez hérité de vos parents. Il y a relativement peu de personnes qui choisissent elles-mêmes la forme de leur culte. La plupart continuent de pratiquer la religion dans laquelle elles ont été élevées, car, souvent elles craignent d’opérer un changement, même si elles n’en sont pas satisfaites. Il en est particulièrement ainsi dans les régions où prédomine une certaine religion. Quiconque change de religion peut devenir l’objet de la haine du peuple et se trouver privé des moyens de gagner sa vie.
Mais que doit faire une personne lorsqu’elle est convaincue que la religion dont elle a hérité est une mauvaise forme d’adoration, que ses enseignements sont inexacts, ses conducteurs, des guides aveugles qui la mènent sur un chemin où elle encourra la désapprobation divine ? Serait-ce mal de sa part d’aller à l’encontre des désirs de ses parents et de la communauté en changeant de religion ? Ou serait-ce mal de ne pas en changer ? Voilà une grave décision, et personne ne devrait se laisser guider par l’opinion des autres ou par ses sentiments, parce que cette décision influe sur ses relations avec Dieu.
Avoir la faveur du Créateur revêt une importance beaucoup plus grande que d’être dans les bonnes grâces des parents, amis et voisins. Si quelqu’un pratique la fausse adoration, son bien-être éternel est en danger. Mais comment sait-il si son adoration est bonne ou mauvaise ? Cela est déterminé par l’harmonie existant entre ce culte et la Parole écrite de Dieu. Il ne peut s’en rapporter à quelqu’un d’autre. Il doit aller lui-même à la Bible et étudier ce qu’elle dit. Ce n’est pas simplement parce que les chefs de sa religion, ses parents et d’autres personnes déclarent que c’est la véritable forme d’adoration qu’il en est ainsi. Ce culte doit être à la hauteur de celui que la Bible définit comme le vrai culte. Dieu a pourvu à la Bible comme étalon de mesure de la vraie foi, afin que nous l’utilisions dans ce but. Ce faisant, nous observons le conseil suivant : “ Examinez toutes choses ; retenez ce qui est bon. ” (I Thess. 5:21). Quiconque pratique une forme d’adoration qui n’est pas bonne devrait effectuer un changement.
QU’ONT FAIT D’AUTRES PERSONNES ?
Au premier siècle, les gens nés dans le judaïsme présumaient avoir la véritable religion. Non seulement leurs chefs religieux et leurs parents affirmaient que leur foi était la vraie foi, mais ils avaient appris dans la Bible que leurs ancêtres avaient adoré Dieu d’une manière agréable. Cependant, à quelques exceptions près, ces hommes oubliaient que la véritable religion de leurs pères s’était corrompue avec le temps. Cela signifiait que le judaïsme n’était pas agréable à Dieu. Ce n’était pas l’adoration pure pratiquée par Moïse, Samuel et David.
Le Christ et ses disciples prêchèrent à ces personnes dans le dessein de les faire changer, de les ramener au culte véritable et incorrompu de Jéhovah Dieu. Leur tâche était difficile car ils s’adressaient à des hommes absolument hostiles à un changement de religion, comme le sont tant de personnes à notre époque. Aujourd’hui, nous pourrions nous demander pourquoi le Christ n’alla pas vers les païens plutôt que de prêcher aux membres du judaïsme et adorateurs du vrai Dieu. Il nous en donna la raison quand il déclara avoir été envoyé “ aux brebis perdues de la maison d’Israël ”. — Mat. 15:24.
Telles des brebis égarées qui se sont éloignées de leur berger, la nation d’Israël s’était écartée de la vraie adoration du grand Berger, Jéhovah Dieu. Les philosophies et traditions humaines avaient corrompu sa religion. Comme ses chefs religieux étaient devenus pareils à des guides aveugles, Jésus déclara : “ Ce sont des aveugles qui conduisent des aveugles ; si un aveugle conduit un aveugle, ils tomberont tous deux dans une fosse. ” (Mat. 15:14). Ces chefs religieux, bien retranchés dans leur position d’autorité, n’accueillirent pas avec plaisir les efforts du Christ pour modifier la façon de penser religieuse du peuple. Cependant, pour que ces gens obtinssent la faveur de Dieu, un changement était nécessaire.
Le jour de la Pentecôte, trois mille membres du judaïsme se convertirent au christianisme après que Pierre les eut convaincus que c’était la religion approuvée par Dieu. Ils ne se laissèrent pas retenir par la crainte de ce que leurs amis et voisins furieux diraient ou feraient. Ils préféraient obtenir l’approbation de Dieu plutôt que celle des hommes. Il en fut de même des deux mille autres personnes qui, peu de temps après, se convertirent au christianisme. “ Cependant, beaucoup de ceux qui avaient entendu la parole crurent, et le nombre des hommes s’éleva à environ cinq mille. ” — Actes 4:4.
Les Juifs qui passèrent du judaïsme au christianisme n’agirent pas mal, parce qu’ils se détournaient d’un culte souillé pour aller vers l’adoration pure du Dieu vivant. Au lieu de laisser les philosophies et les traditions des hommes diriger leur forme d’adoration et leur façon de penser, ils se laissèrent guider par la Parole écrite de Dieu. Ils se mirent à l’adorer en esprit et en vérité. Un tel changement ne pouvait être considéré comme mauvais que par les faux bergers d’Israël.
CE N’EST PAS CONTRAIRE AU COMMANDEMENT DE MOÏSE
Le changement apporté par ces hommes dans leur religion n’était pas contraire au commandement donné par Moïse dans les plaines de Moab. “ Vous n’irez point après d’autres dieux, d’entre les dieux des peuples qui sont autour de vous ” ; c’est en ces termes qu’il les avait mis en garde contre le fait de se tourner vers une mauvaise forme d’adoration. Les habitants de Canaan n’adoraient pas le Dieu vivant, Jéhovah, mais vénéraient à sa place des idoles muettes. Il serait néfaste pour le peuple d’Israël de se détourner du vrai Dieu pour aller vers des dieux inexistants. Moïse les mit en garde en disant : “ Si tu oublies l’Éternel, ton Dieu, et que tu ailles après d’autres dieux, si tu les sers et te prosternes devant eux, je vous déclare formellement aujourd’hui que vous périrez. ” — Deut. 6:14 ; 8:19.
Avec le temps, cette nation devint indifférente à ces avertissements. Elle se tourna vers les dieux de Canaan. “ Ils se mêlèrent avec les nations, et ils apprirent leurs œuvres. Ils servirent leurs idoles, qui furent pour eux un piège. ” (Ps. 106:35, 36). Parce qu’ils s’étaient détournés de la véritable religion, ils souffrirent beaucoup sous la rude domination des païens. Mais leur conversion à la fausse religion ne peut être comparée avec celle qu’opérèrent les disciples du judaïsme qui, au premier siècle, devinrent chrétiens. En se tournant vers le christianisme ils se détournèrent de la fausse adoration et revinrent à l’adoration pure et sans tache de Jéhovah.
Une personne qui s’attache à une religion souillée aux yeux de Dieu et celle qui s’est tournée vers les faux dieux sont toutes deux l’objet de la défaveur de Dieu. Toute personne qui désire être approuvée de Dieu doit en premier lieu se détourner d’une telle religion. C’était avec de bonnes raisons, par conséquent, que le Christ et ses apôtres exhortaient les partisans du judaïsme à se repentir. Ceux qui le firent changèrent d’avis ou se détournèrent de l’adoration impure qu’ils pratiquaient en tant que membres du judaïsme.
POURQUOI UN CHANGEMENT EST NÉCESSAIRE AUJOURD’HUI
Il est évident que les religions qui, aujourd’hui, se disent chrétiennes, ne peuvent être identiques à la véritable religion vers laquelle tant d’hommes se tournèrent au premier siècle. Il est écrit : “ Dieu n’est pas un Dieu de désordre, mais de paix. ” (I Cor. 14:33). Cependant, le désordre règne dans la chrétienté, où des centaines de religions prétendent être chrétiennes mais enseignent des doctrines contradictoires. Tous ces enseignements contraires ne peuvent être la vérité scripturale.
La chrétienté se trouve dans la même situation que la nation d’Israël. Le culte de ses prétendus chrétiens s’est corrompu. Cela commença il y a des siècles quand les hommes qui faisaient profession de christianisme adoraient encore Dieu d’une manière pure. L’apôtre Paul prédit l’apostasie, l’abandon de la véritable adoration, en ces termes : “ Je sais qu’il s’introduira parmi vous, après mon départ, des loups cruels qui n’épargneront pas le troupeau, et qu’il s’élèvera du milieu de vous des hommes qui enseigneront des choses pernicieuses, pour entraîner les disciples après eux. ” — Actes 20:29, 30.
Au fur et à mesure que le temps passait, les hommes s’éloignèrent de plus en plus de la pure adoration. Les traditions, philosophies humaines, ainsi que les enseignements et les pratiques empruntés aux religions païennes se mélangèrent aux vérités scripturales. Cette forme d’adoration corrompue, soi-disant chrétienne, ne pouvait pas plus apporter l’approbation de Dieu que le système religieux corrompu des Juifs du temps de Jésus.
Que devrait faire une personne appartenant depuis sa naissance à une des religions impures de la chrétienté ? Si elle estime que c’est mal de changer et que, puisqu’elle est née dans cette religion particulière, elle doit mourir ainsi, en quoi se montre-t-elle différente des partisans du judaïsme qui refusèrent d’écouter Jésus et de pratiquer la pure adoration de Dieu ? Elle ne peut pas plus considérer comme une chose établie que sa religion est la seule vraie, que ne pouvaient le faire ces hommes-là. Elle doit s’en assurer par elle-même en étudiant les Écritures.
Ceux qui devinrent chrétiens au premier siècle et furent sur les rangs pour obtenir le don de la vie éternelle étaient disposés à écouter ce que le Christ et ses disciples avaient à dire. Ils ne restèrent pas sourds à leurs paroles. Comme les gens de Bérée, “ ils reçurent la parole avec beaucoup d’empressement, et ils examinaient chaque jour les Écritures, pour voir si ce qu’on leur disait était exact. ” (Actes 17:11). C’est pourquoi, aujourd’hui, tous ceux qui désirent obtenir l’approbation de Dieu doivent faire de même.
La personne qui apprécie ses relations avec le Très-Haut est prête à changer sa religion lorsqu’elle est convaincue que celle à laquelle elle appartient n’est pas en harmonie avec les Écritures. C’est seulement en effectuant ce changement qu’elle peut échapper au fatal jugement de Jéhovah.
Il convient de se détourner des religions souillées de la chrétienté, comme cela ressort de ce commandement divin : “ Sortez du milieu d’elle, mon peuple, afin que vous ne participiez point à ses péchés, et que vous n’ayez point de part à ses fléaux. ” (Apoc. 18:4). Par conséquent, prêtez l’oreille quand les témoins de Jéhovah frappent à votre porte. Écoutez ce qu’ils ont à dire et examinez soigneusement les Écritures pour voir s’il en est ainsi. Votre bien-être éternel dépend de la décision sage que vous prendrez au sujet de votre mode d’adoration.
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Vos prières révèlent qui vous êtesLa Tour de Garde 1960 | 1er février
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Vos prières révèlent qui vous êtes
Que dévoilent vos prières à votre sujet ? Pourquoi est-il important d’écouter une prière ? Et comment faut-il prier pour être entendu ?
SI VOUS priez Dieu de la manière qu’il a prescrite, il vous exaucera. Mais, après avoir prié, jour après jour, semaine après semaine, que révèlent vos prières au sujet de votre personne ?
Dans vos prières vous montrez-vous un chrétien consciencieux, attentif, reconnaissant ? Dieu voit-il dans vos prières que vous êtes un ami de la justice, s’inquiétant de la réhabilitation de son nom et de son dessein ? Quelle impression laissez-vous par ce que vous dites dans vos prières ?
Vos prières montrent-elles que vous êtes un serviteur heureux, reconnaissant de vivre, appréciant sa Parole, désireux de voir l’organisation de Jéhovah se développer jusqu’à remplir toute la terre de justice et de droiture ? Quel genre de personne vous révélez-vous dans vos prières à Dieu ? Elles reflètent ce que vous êtes réellement. Elles dévoilent qui vous êtes.
En écoutant vos prières, Dieu sait exactement à quoi vous pensez, ce qui vous importe le plus, où se trouve votre intérêt et quels sont vos désirs et vos soucis. Il fait connaissance avec votre moi véritable. Il sait quels sentiments vous éprouvez pour vos frères dans la foi et pour les gens en général. Il sait si vous êtes compatissant envers ceux qui souffrent pour la justice. Il est au courant de vos pensées à l’égard du plus petit comme du plus grand, du riche comme du pauvre. Il sait ce que vous pensez au sujet des personnes de bonne volonté qui saisissent la vérité et la vie. Ce que vous dites lui fait comprendre si vous êtes conscients de vos besoins spirituels.
Vos prières et la manière dont vous priez révèlent à Jéhovah si vous désirez ardemment les choses que vous demandez, ou si les paroles que vous prononcez sont vides de sens.
Vos prières révèlent à quel point vous comptez sur Dieu, parce qu’un serviteur de Jéhovah se trouve journellement en présence de tâches difficiles. Nombre de murailles spirituelles ont besoin d’être consolidées, d’autres reconstruites complètement — les murailles de la foi, de l’espérance et du courage qui se sont écroulées ou qui sont devenues branlantes. La prière adressée à Jéhovah vous aidera à rebâtir ces murs en vous-même et en d’autres. Votre prière à Jéhovah montre que vous le reconnaissez comme une tour forte, un puissant appui aux moments difficiles. La prière est une démonstration de votre foi. Elle atteste que vous croyez. — Ps. 61:3 ; Prov. 18:10.
ÉCOUTER EST UNE PARTIE DE LA PRIÈRE
La prière ne consiste pas uniquement à parler. Il faut aussi écouter. Si vous deviez paraître devant un roi terrestre, parleriez-vous sans interruption ? N’écouteriez-vous pas ce qu’il a à dire ? Certainement. C’est pourquoi, quand vous vous agenouillez devant Jéhovah, le Roi d’éternité, vous devriez aussi écouter. Et, lorsque vous parlez, assurez-vous que vos paroles trahissent le respect convenable, qu’elles sont agréables et aimables. Ce faisant, elles témoigneront en votre faveur. — Jér. 10:10, AV, note marg.
Votre tenue dans la prière révèle aussi qui vous êtes. Si vous bâillez en priant ou si vous prononcez rapidement quelques mots appris par cœur, cette façon de faire témoigne-t-elle en votre faveur ? Vous conduiriez-vous ainsi devant un roi terrestre ? Alors ne le faites pas devant Jéhovah, le Souverain de l’univers. Votre conduite montre si vous respectez la dignité et l’honneur de sa haute position et si vous comprenez et appréciez votre privilège de vous adresser à lui dans la prière. Si vous surveillez votre attitude en priant, vous ressentirez davantage les bénédictions qui vous sont octroyées grâce à ce privilège. Alors, non seulement vos prières mais votre conduite témoigneront en votre faveur.
Écouter Dieu est aussi une partie essentielle de la prière. Comment le faire ? On écoute Dieu en méditant sérieusement sur les paroles de la Bible. La Bible est la Parole inspirée de Dieu, écrite dans la langue des hommes. Ainsi, en écoutant les saintes Écritures, les paroles des prophètes, les pensées des apôtres et les sages sentences de Jésus-Christ circulent à travers l’esprit, le rafraîchissent et l’édifient. De cette manière on peut passer toute une nuit en prière avec Dieu et dire à peine un mot. Quand nous écoutons, nous apprenons. Quand nous écoutons les paroles des Écritures, nous montrons que nous sommes des élèves de Dieu. — II Tim. 3:16, 17.
Si nous adressons seulement de courtes prières faites à la hâte, cela ne nous dénonce-t-il pas ? Nous éloignons-nous précipitamment de ceux que nous aimons ? Non, certes. Quant à nos courtes prières, n’indiquent-elles pas dans quelle mesure nous nous intéressons à la maison de Dieu, ce que nous pensons de notre ministère et de l’œuvre qui nous est confiée ? Les personnes qui ont le sens très vif de leurs privilèges et responsabilités reconnaissent la nécessité de passer beaucoup de temps avec Jéhovah dans la prière. Elles réalisent que la prière rend les hommes meilleurs, qu’elle améliore notre disposition de cœur et notre appréciation spirituelle de la vie. La prière mûrit toute personne en vue du salut.
Quand on prie, il faut du calme, du temps et de la réflexion. Ne faites pas vos prières précipitamment, ne les apprenez pas par cœur, parce qu’en agissant ainsi vous profanez la prière en en faisant une chose sans valeur. Si les gens et les familles passaient plus de temps à prier, ils seraient merveilleusement fortifiés au point de vue spirituel. Ils seraient beaucoup plus heureux. Les familles apprendraient que la prière en groupe est une force unifiante. La prière aide à triompher des difficultés. Elle favorise l’amitié et la paix. Elle amène les gens, semble-t-il, à oublier la jalousie et l’envie. Les disputes sont rares dans une famille où l’on a coutume de prier en commun. Jacques nous exhorte en ces termes : “ Priez les uns pour les autres ”, et Paul dit aux chrétiens : “ Persévérez dans la prière. ” — Jacq. 5:16 ; Rom. 12:12.
PRIÈRES EN FAVEUR DES AUTRES
Quand nous prions Dieu nous faisons une bonne chose, mais quand nous prions Dieu en faveur de nos frères, nous faisons bien mieux. Ce faisant, nous manifestons notre amour, notre affection et notre maturité. Quand nous prions pour d’autres, nous donnons à Dieu la preuve que nous nous intéressons à la vie de nos semblables, nous manifestons à leur égard un vif intérêt. Nos prières pour la maison de Dieu montrent que nous nous intéressons à l’assemblée, à son activité et à sa prospérité.
Puisque la prière est une force vivifiante, elle transforme notre disposition envers ceux pour lesquels nous prions. Nous ne pouvons supplier Dieu de manifester de l’amour envers une personne que nous n’aimons pas particulièrement et continuer de nourrir de l’antipathie à son égard. Si nous persistons à prier dans ce sens, toute animosité disparaîtra et nous découvrirons que nous aimons cette personne au lieu de la détester. Le fait de manifester de l’amour envers nos frères témoigne en notre faveur. — I Jean 4:20, 21.
Il arrive très souvent que nous ne prions pas avec assez de ferveur pour nos frères. C’est peut-être parce que nous ne les connaissons pas personnellement ou que nous sommes trop préoccupés par nos propres affaires et nos plaisirs. Peut-être que nous manquons d’affection, d’amour pour eux. Si nous les aimons vraiment, nous nous souviendrons d’eux dans nos prières. Prier pour les autres devrait être aussi naturel que prier pour nous-mêmes.
Quand nous prions pour les autres nous devenons plus charitables, plus patients envers eux. Nous découvrons que cela nous rend plus amical et plus heureux. Quand nous apprenons que d’autres prient pour nous, nous en retirons courage et force. Les apôtres encourageaient les frères à prier pour eux. “ Priez pour nous ”, dit Paul. “ (Jéhovah) rétablit Job dans son premier état, quand Job eut prié pour ses amis. ” Jésus ordonna même à ses disciples de “ prier pour ceux (...) qui vous persécutent, afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux ”. Prier pour d’autres est chrétien ; c’est une habitude qui révèle votre amour. — II Thess. 3:1 ; Job 42:7-10 ; Mat. 5:44, 45.
Nos prières en faveur des autres ne sont pas faites par un sentiment de propre justice. Nous sommes mus par la miséricorde et la bonté de Dieu à notre égard. Par nos supplications, nous montrons que nous voulons que tous les hommes parviennent à une connaissance exacte de la vérité et soient sauvés. Comme Dieu, nous ne voulons pas que quelqu’un meure. Le fait de prier pour d’autres extirpe de notre esprit l’amertume et les méchantes pensées, laissant le champ libre au développement de pensées édifiantes. Prier pour d’autres personnes inspire l’harmonie, crée l’unité et la coopération. — II Cor. 9:14.
Si nous prions pour tous les frères, nous en viendrons à aimer aussi ceux qu’il nous paraît difficile d’aimer aujourd’hui. Pour nous, le fait de les aimer ne signifie pas simplement les supporter, ou être bons et polis envers eux. Cela signifie les aimer de la façon dont le Christ nous a aimés. L’amour de Jésus ne connaissait pas de limites, le nôtre ne devrait pas en connaître non plus. Son amour lui fit comprendre qu’il était nécessaire de tout donner, ainsi devrait-il en être pour nous. Jésus déclara : “ À ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres. ” Vos prières révèlent si vous aimez ou non de cette façon. — Jean 13:34, 35.
DEMANDEZ D’ÊTRE SINCÈRES
Quand vous priez Dieu pour qu’il vous fasse grandir dans l’amour de la justice, en bonté, amabilité, sincérité et dans les autres fruits de l’esprit, qu’entendez-vous réellement par là ? La plupart d’entre nous sommes conscients que notre nature est quelque peu trompeuse. Combien de fois disons-nous et faisons-nous des choses que nous ne voulons pas ? Nous complimentons souvent alors qu’intérieurement nous condamnons. Sommes-nous vraiment sincères quand nous disons que nous voulons l’être, c’est-à-dire, honnêtes en tout et envers tous ? L’honnêteté dans les affaires peut nous priver de bonnes ventes. Une parole honnête nous faire perdre la faveur de quelqu’un, un avancement, voire un emploi. Resterez-vous encore honnête ? Si vous le voulez, sans égard à ce qu’il vous en coûtera, alors priez pour l’être. Travaillez dans ce dessein. Ne priez pas pour les choses que vous ne désirez pas sincèrement. Soyez sincère dans vos prières. Soyez honnête et vos prières témoigneront en votre faveur.
La sincérité purifie l’homme intérieur. Elle mène à l’intégrité et à la droiture. Elle ouvre l’esprit en vue de l’activité chrétienne. La sincérité inspire la confiance et engendre l’harmonie. Elle met en valeur l’amour chrétien et fortifie la foi. Là où il y a échange sincère d’opinions, règnent la liberté de pensée et d’expression. Chacun tire avantage d’une ambiance de sincérité. Jéhovah déclare : “ La prière des hommes droits lui est agréable. ” — Prov. 15:8.
De nombreuses prières restent sans réponse parce qu’on demande mal. Certaines sont faites dans le doute et sans conviction. Ce ne sont pas des prières adressées avec sincérité. Jacques dit : “ Qu’un tel homme (celui qui doute) ne s’imagine pas qu’il recevra quelque chose de (Jéhovah) : c’est un homme irrésolu, inconstant dans toutes ses voies. ” Nous devons croire que Jéhovah nous vient en aide. Il nous donne ce dont nous avons besoin, pas nécessairement ce que nous voulons. David pria pour avoir un cœur pur et un esprit nouveau et ferme. Et sa prière fut exaucée. Nous pouvons prier dans le même sens, mais cela peut ne pas être ce dont nous avons besoin ou ce que nous voulons. Certains prient ainsi : “ Dieu, rends-moi pur — mais pas encore. ” D’autres disent : “ Dieu, rends-moi riche, aimable et bon ”, mais, pendant la semaine, leurs actes révèlent que leur prière n’était que de simples mots. — Jacq. 1:7, 8.
Puisque le christianisme n’est pas la voie menant à la célébrité et à la fortune, la vraie prière n’inclut pas ces choses. Au lieu de cela, un chrétien prie pour ne pas devenir victime du matérialisme. Son désir n’est pas d’être esclave de la chair ou de plaire à l’œil, mais de donner de sa personne et de ce qu’il possède. Sans doute un plus grand nombre de prières seraient exaucées si les gens, ne se bornant pas toujours à demander, consentaient aussi à des sacrifices. Vos sacrifices volontaires parlent en votre faveur.
LA PRIÈRE NE REMPLACE PAS L’EFFORT
La prière n’est pas la seule chose à faire pour adorer Dieu. Les gens passent d’innombrables heures à prier Dieu pour qu’il leur donne ceci ou cela ou les emmène au ciel, mais ils ne mettent jamais de l’ordre dans leur vie. Ces gens doivent apprendre que la façon dont nous vivons est aussi importante que la prière quotidienne. Un acte de justice envers un de nos frères vaut plus que mille prières saluant Dieu comme la source de la justice. Si nous prions correctement, il nous faut aussi vivre correctement.
N’oublions pas que la vraie prière ne remplace pas l’effort intelligent. Certaines personnes ont recours à la prière quand les autres moyens ont échoué. D’autres prient seulement quand une crise se produit. De telles prières sont très égoïstes et constituent une abomination pour Jéhovah, qui répond à une prière convenable. Nous attendons-nous à ce que Dieu accomplisse un miracle pour notre bien chaque fois que nous prions ? Certains malheureusement l’espèrent. La direction de Jéhovah supplée, elle ne remplace pas notre façon de penser, notre travail. Comme un père terrestre s’attend que son fils fasse preuve d’un peu d’initiative, employant son esprit à faire des recherches et à prendre de sages décisions de lui-même, à ne venir à lui que pour les questions les plus difficiles afin de recevoir ses conseils, de même, notre Père céleste désire que nous agissions ainsi. Jéhovah nous a donné sa Parole, la Bible. Il s’attend que nous l’employions sagement à sa louange et pour venir à lui afin qu’il nous guide dans la compréhension et l’emploi que nous en faisons, ou dans notre désir de lui exprimer nos remerciements. Si nous faisons cela, nos prières lui seront agréables.
Si nous sommes sincères dans nos prières, nous supporterons beaucoup en vue de contribuer à leur exaucement. En premier lieu, nous prierons, puis nous ferons des efforts afin que nos prières faites dans la foi se réalisent. Quand Jéhovah voit que nous ne nous laissons pas détourner par le dur labeur, la sueur, le sang et les larmes, il exauce notre prière si elle est en accord avec sa volonté.
C’est pourquoi, quand vous priez, sachez que vous faites de vous-même un portrait vivant devant Dieu. Manifestez du respect par votre conduite, priez avec sincérité et conviction. Soyez honnête. Soyez assuré que la prière véritable ne reste pas inexaucée. Par-dessus tout, soyez humble, appréciez le privilège de la prière. Vos prières ne mentiront pas. Elles révéleront la vérité à votre sujet.
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