BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE Watchtower
Watchtower
BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE
Français
  • BIBLE
  • PUBLICATIONS
  • RÉUNIONS
  • 6A Jésus — de condition divine
    Les Saintes Écritures. Traduction du monde nouveau (avec notes et références)
    • 6A Jésus — de condition divine

      Jn 1:1 — “ et la Parole était un dieu (elle était de condition divine) ”

      Gr. : καὶ θεὸς ἦν ὁ λόγος (kaï théos ên ho logos)

      1808

      “ et la parole était un dieu ” a

      The New Testament, in An Improved Version, Upon the Basis of Archbishop Newcome’s New Translation : With a Corrected Text. — London.

      1864

      “ et un dieu était la Parole ” b

      The Emphatic Diaglott, par B. Wilson. — New York. — [texte interlinéaire].

      1879

      “ et la Parole était dieu ”

      La Sainte Bible — Nouveau Testament, par H. Oltramare. — Paris.

      1925

      “ et le Logos était dieu ” c

      Pages choisies des Évangiles, par H. Pernot. — Paris.

      1929

      “ et le Verbe était un être divin ”

      Le Nouveau Testament, par M. Goguel, H. Monnier. Paris. — [Bible du Centenaire].

      1963

      “ et la Parole était dieu ”

      Les Écritures grecques chrétiennes — Traduction du monde nouveau, par la Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania. — New York.

      1976

      “ et de condition divine était le Logos ” d

      Das Evangelium nach Johannes, par J. Schneider. — Berlin.

      1978

      “ et un dieu (ou : de nature divine) était la Parole ” e

      Das Evangelium nach Johannes, par S. Schulz. — Göttingen.

      1979

      “ et un dieu était le Logos ” f

      Das Evangelium nach Johannes, par J. Becker. — Würzburg.

      Dans les traductions présentées ci-dessus paraissent des termes comme “ un dieu ”, “ un être divin ”, ou “ de condition divine ”. La raison en est que le mot grec θεός (théos) est un nom attribut au singulier placé devant le verbe et non précédé de l’article défini. C’est un théos employé sans article. Mais le Dieu avec qui la Parole (ou le Logos) était à l’origine est désigné, lui, par l’expression grecque ὁ θεός, c’est-à-dire théos précédé de l’article défini ho. C’est un théos accompagné d’un article. En adjoignant un article au nom, on désigne une individualité, une personnalité, alors qu’en utilisant un nom attribut au singulier, sans article et qui précède le verbe, on indique une qualité chez la personne. Ainsi donc, en déclarant que la Parole ou Logos était “ un dieu ” ou qu’elle était “ de condition divine ”, Jean ne voulait pas dire que la Parole était le Dieu avec qui elle était. L’apôtre énonçait tout simplement telle qualité chez la Parole (ou Logos) sans l’identifier à Dieu lui-​même, comme s’ils n’étaient qu’un seul et même Dieu.

      Dans le texte grec il y a de nombreux exemples de ce genre, c’est-à-dire des noms attributs au singulier, employés sans article et qui précèdent le verbe ; voir Mc 6:49 ; 11:32 ; Jn 4:19 ; 6:70 ; 8:44 ; 9:17 ; 10:1, 13, 33 ; 12:6. À ces endroits les traducteurs mettent généralement l’article indéfini “ un ” devant le nom attribut afin de faire ressortir la qualité ou manière d’être du sujet. Puisque dans ces passages on a employé l’article indéfini devant le nom attribut, on peut tout aussi valablement employer l’article indéfini “ un ” devant le θεός sans article de Jean 1:1, ce qui donne : “ un dieu ”. Les Saintes Écritures confirment l’exactitude de cette traduction.

      Dans son article “ Qualitative Anarthrous Predicate Nouns : Mark 15:39 and John 1:1 [Valeur adjective des noms attributs employés sans article : Marc 15:39 et Jean 1:1] ”, publié dans Journal of Biblical Literature (vol. 92, Philadelphia 1973, p. 85), P. Harner dit que dans des propositions comme celle de Jn 1:1, “ le nom attribut employé sans article et qui précède le verbe a essentiellement une valeur adjective. Il indique ici que le logos a la nature de théos. Rien ne permet de considérer l’attribut théos comme défini ”. À la p. 87 de son article, P. Harner tire cette conclusion : “ En Jean 1:1 je crois que la valeur adjective de l’attribut est si évidente qu’on ne peut considérer le nom comme défini. ” Et voici ce qu’on peut lire à ce propos dans Commentaire sur l’Évangile de Saint Jean, par F. Godet (Neuchâtel 1970, t. 2, p. 36) : “ Le mot θεός, Dieu, est employé sans article, parce qu’il a le sens d’adjectif et désigne, non la personne, mais la qualité. ”

      On trouvera ci-dessous des exemples tirés des Évangiles de Marc et de Jean où différents traducteurs ont généralement rendu avec un article indéfini des noms attributs au singulier employés sans article et qui précèdent le verbe, pour indiquer d’une façon tout à fait générale quelle est la qualité ou manière d’être du sujet.

      Versets

      Traduction du monde nouveau

      Parole de Vie

      La Bible du Semeur

      La Bible (Chouraqui)

      La Bible (Osty)

      La Sainte Bible (Maredsous)

      Marc 6:49

      une apparition

      un fantôme

      un fantôme

      un fantôme

      un fantôme

      un fantôme

      Marc 11:32

      un prophète

      un prophète

      un vrai prophète

      un inspiré

      un prophète

      un véritable prophète

      Jean 4:19

      un prophète

      un prophète

      un prophète

      un inspiré

      un prophète

      un prophète

      Jean 6:70

      un calomniateur

      un esprit mauvais

      un diable

      un diable

      un diable

      un démon

      Jean 8:44

      un homicide

      un assassin

      un meurtrier

      un tueur

      homicide

      un meurtrier

      Jean 8:44

      un menteur

      menteur

      menteur

      menteur

      menteur

      menteur

      Jean 9:17

      un prophète

      un prophète

      un prophète

      un inspiré

      un prophète

      un prophète

      Jean 10:1

      un voleur

      un voleur

      un voleur

      un voleur

      un voleur

      un voleur

      Jean 10:13

      un salarié

         

      mercenaire

      mercenaire

      salarié

      Jean 10:33

      un homme

      un homme

      un homme

      un homme

      un homme

      un homme

      Jean 12:6

      un voleur

      un voleur

      voleur

      voleur

      un voleur

      voleur

  • 6B “ Il y en a trois qui témoignent ”
    Les Saintes Écritures. Traduction du monde nouveau (avec notes et références)
    • 6B “ Il y en a trois qui témoignent ”

      “ Car il y en a trois qui témoignent : l’esprit et l’eau et le sang, et les trois sont d’accord. ” — 1Jn 5:7, 8.

      Cette traduction s’accorde avec les textes grecs de Tischendorf (8e éd., 1872) ; Westcott et Hort (1881) ; Merk (9e éd., 1964) ; Bover (5e éd., 1968) ; UBS ; Nestle-Aland.

      Après “ qui témoignent ”, les mss minuscules (cursifs) no 61 (XVIe siècle) et le no 629 (en latin et en grec, XIVe et XVe siècles) ainsi que la Vgc ajoutent ces mots : “ dans le ciel : le Père, la Parole et l’esprit saint ; et ces trois sont un. (8) Et il y en a trois qui témoignent sur la terre ”. Mais ces mots manquent dans אABVgSyh,p.

  • 6C Avec le sang du propre Fils de Dieu
    Les Saintes Écritures. Traduction du monde nouveau (avec notes et références)
    • 6C Avec le sang du propre Fils de Dieu

      Ac 20:28 — Gr. : διὰ τοῦ αἵματος τοῦ ἰδίου

      (dia tou haïmatos tou idiou)

      1878

      “ par le sang de son propre [fils] ”

      Les livres saints (...) Nouveau Testament — Version nouvelle dite de Pau-Vevey. — Paris.

      1963

      “ avec le sang de son propre [fils] ”

      Les Écritures grecques chrétiennes — Traduction du monde nouveau, par la Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania. — New York.

      1970

      “ par le sang de son propre [fils] ”

      La Sainte Bible, par J. Darby. — Valence.

      Grammaticalement, ce passage pourrait se traduire ainsi : “ par (ou avec) son propre sang ”. (Voir Segond révisée, Osty, etc.) Voilà qui trouble bien des esprits. C’est sans doute pour cela que ACDSyh (marge) (tout comme la Bible du Centenaire, la Bible annotée, etc.) portent : “ la congrégation (ou Église) du Seigneur ” au lieu de “ la congrégation (ou Église) de Dieu ”. Quand le texte est lu de cette manière, la leçon “ par (ou avec) son propre sang ” ne fait pas difficulté. Cependant, אBVg ont bien “ Dieu ” (en toutes lettres), et la traduction courante serait ‘ le sang de Dieu ’.

      Les termes grecs τοῦ ἰδίου (tou idiou) suivent les mots “ avec le sang ”. L’expression tout entière pourrait se traduire ainsi : “ avec le sang de son propre ”. Il faudrait alors sous-entendre un nom au singulier après “ son propre ”, sans doute celui de la personne la plus proche de Dieu : son Fils unique-engendré Jésus Christ. À ce propos, voici ce qu’a dit J. Moulton (A Grammar of New Testament Greek, Edinburgh 1908, vol. 1, p. 90) : “ Avant d’en finir avec ἴδιος [idios], disons quelques mots sur l’emploi de ὁ ἴδιος [ho idios] non accompagné d’un nom. On en trouve des exemples en Jn 1:11 ; 13:1, Ac 4:23 ; 24:23. Dans les papyrus on rencontre le singulier utilisé de cette façon, comme terme d’affection pour les proches (...). Dans Expos. [The Expositor] VI. iii. 277, je me suis permis de citer cela afin d’encourager en toute conscience ceux qui (entre autres B. Weiss) aimeraient rendre Actes 20:28 par ‘ le sang de quelqu’un qui était à lui ’. ”

      F. Hort, quant à lui, fait cette hypothèse (The New Testament in the Original Greek, London 1881, vol. 2, appendice, p. 99, 100) : “ Il n’est pas impossible qu’on ait omis ΥΙΟΥ [huïou, “ du Fils ”] après ΤΟΥΙΔΙΟΥ [tou idiou, “ de son propre ”] lorsqu’on a transcrit le texte dans les premiers temps, ce qui expliquerait la disparition du terme dans les documents actuellement existants. Il suffit de le replacer dans le texte pour que la difficulté se résolve. ” La Bible annotée cite elle aussi Westcott et Hort, en ces termes : “ Westcott et Hort émettent également la conjecture que le mot fils se trouvait à la fin de la phrase et a été omis parce que ses trois dernières lettres sont les mêmes, en grec, que les trois dernières de l’adjectif propre qui le précède. ” (Bible annotée NT 2 — Le Nouveau Testament expliqué, St Légier 1986, Actes 20:28, note). De son côté, RB (t. LXXII, Paris 1965, p. 207) met en note : “ En Act., xx, 28, (...) quelques auteurs ont proposé de restituer en finale υίοῦ qui serait tombé par haplographie : ainsi F. J. A. Hort (...) ; C. Knapp (...) ; M.-É. Boismard (...). Mais ce n’est là qu’une conjecture et les auteurs préfèrent souvent sous-entendre le mot ‘ Fils ’, et interpréter ἴδιος au sens de μονογενής. ”

      La Traduction du monde nouveau rend ce passage littéralement. Elle met “ Fils ” entre crochets après ἰδίου : “ avec le sang de son propre [Fils] ”.

  • 6D “ Dieu, qui est au-dessus de tout ”
    Les Saintes Écritures. Traduction du monde nouveau (avec notes et références)
    • 6D “ Dieu, qui est au-dessus de tout ”

      Rm 9:5 — Gr. : καὶ ἐξ ὧν ὁ χριστὸς τὸ κατὰ σάρκα, ὁ ὢν ἐπὶ πάντων, θεὸς εὐλογητὸς εἰς τοὺς αἰῶνας· ἀμήν

      (kaï éx hôn ho khristos to kata sarka, ho ôn épi pantôn, théos eulogêtos éïs tous aïônas; amên)

      1929

      “ et dont le Christ est issu, selon l’ordre naturel. Que le Dieu qui est au-dessus de toutes choses soit à jamais béni ! Amen. ”

      Le Nouveau Testament, par M. Goguel, H. Monnier. — Paris. — [Bible du Centenaire].

      1963

      “ et de qui Christ [est issu] selon la chair : Dieu, qui est au-dessus de tous, [soit] béni éternellement. Amen. ”

      Les Écritures grecques chrétiennes — Traduction du monde nouveau, par la Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania. — New York.

      1970

      “ et d’eux est venu le Messie (je parle de ses origines humaines). Que soit béni pour toujours Dieu qui est au-dessus de tout ! Amen ! ” a

      The New American Bible, par la Confraternity of Christian Doctrine. — New York.

      1976

      “ et Christ, en tant qu’être humain, appartient à leur race. Que Dieu, qui domine sur tout, soit loué pour toujours ! Amen ! ” b

      Good News Bible — Today’s English Version, par l’American Bible Society. — New York.

      Dans les passages cités ci-dessus, on considère ὁ ὢν (ho ôn) comme le début d’une phrase (ou proposition) qui se rapporte à Dieu et qui exprime une bénédiction à son adresse pour les dispositions qu’il a prises. Ici et en Ps 67:19 LXX, le prédicat εὐλογητός (eulogêtos, “ béni ”) se trouve après le sujet θεός (théos, “ Dieu ”). — Voir Ps 68:19, note.

      Voici ce que G. Winer dit dans son livre A Grammar of the Idiom of the New Testament (Andover 1897, 7e éd., p. 551) : “ Quand le sujet constitue l’idée principale, surtout quand il fait antithèse à un autre sujet, le prédicat peut et doit être placé après lui, cf. Ps. lxvii. 20 Sept [Ps 67:19 LXX]. Et ainsi en Rom. ix. 5, si les termes ὁ ὢν ἐπὶ πάντων θεὸς εὐλογητός, etc. [ho ôn épi pantôn théos eulogêtos, etc.] se rapportent à Dieu, l’ordre des mots est celui qui convient, qui s’impose même. ”

      Une étude minutieuse de cette construction en Rm 9:5 se trouve dans le livre de E. Abbot, The Authorship of the Fourth Gospel and Other Critical Essays (Boston 1888, p. 332-438). Voici ce que l’auteur dit aux p. 345, 346 et 432 : “ Mais, ici, ὁ ὢν [ho ôn] est séparé de ὁ χριστός [ho khristos] par τὸ κατὰ σάρκα [to kata sarka], expression qui, à la lecture, doit absolument être suivie d’une pause — pause qui est prolongée du fait que le κατὰ σάρκα [kata sarka] se trouve accentué par le τό [to] ; et la phrase qui précède est complète en soi grammaticalement, elle ne nécessite pas d’autre élément logiquement ; car c’est seulement quant à la chair que le Christ est issu des Juifs. D’autre part, ainsi qu’on l’a vu (p. 334), l’énumération, juste avant, de bénédictions que vient couronner l’inestimable bénédiction que fut l’avènement de Christ, cette énumération conduit tout naturellement à une formule de louange : on rend grâces à Dieu, on le loue comme l’Être qui domine sur tout ; tandis qu’une doxologie se perçoit également dans le ᾿Αμήν [Amên] à la fin de la phrase. À tous les points de vue, donc, la construction doxologique semble s’imposer. (...) Qu’une pause soit naturelle après σάρκα [sarka], c’est ce qu’indique aussi le fait qu’on trouve un point après ce terme dans tous nos MSS les plus anciens, qui sont donc témoins, à savoir A, B, C, L. (...) Je peux citer à présent, outre les onciaux A, B, C, L, (...) au moins vingt-six cursifs qui ont un signe pausal après σάρκα, le même en général que celui qu’ils ont après αἰῶνας [aïônas] ou ᾿Αμήν [Amên]. ”

      C’est donc Dieu qui est loué en Rm 9:5. Ce verset n’identifie pas Jéhovah Dieu à Jésus Christ.

      a Traduit de l’anglais.

      b Traduit de l’anglais.

  • 6E “ Du grand Dieu et du Sauveur de [nos personnes], Christ Jésus ”
    Les Saintes Écritures. Traduction du monde nouveau (avec notes et références)
    • 6E “ Du grand Dieu et du Sauveur de [nos personnes], Christ Jésus ”

      Tt 2:13 — Gr. : τοῦ μεγάλου θεοῦ καὶ σωτῆρος ἡμῶν Χριστοῦ Ἰησοῦ

      (tou mégalou théou kaï sôtêros hêmôn Khristou Iêsou)

      1872

      “ du grand Dieu et de notre Sauveur Jésus-Christ ”

      Le Nouveau Testament, par E. Arnaud. — Paris.

      1908

      “ du grand Dieu et de notre Sauveur Jésus-Christ ”

      La Sainte Bible, Nouveau Testament, par J.-B. Glaire. — Paris.

      1931

      “ du grand Dieu et de notre Sauveur Jésus-Christ ”

      La Bible de la famille et de la jeunesse. — Paris.

      1944

      “ du grand Dieu et de notre Sauveur Jésus-Christ ”

      La Sainte Bible, Nouveau Testament, par H. Oltramare. — Paris.

      1949

      “ du grand Dieu et de notre Sauveur Jésus-Christ ”

      La Sainte Bible, par L. Segond. — Paris.

      1963

      “ du grand Dieu et de notre Sauveur Christ Jésus ”

      Les Écritures grecques chrétiennes — Traduction du monde nouveau, par la Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania. — New York.

      1977

      “ du grand Elohim et de notre sauveur le messie Yéshouaʼ ”

      Un Pacte neuf, par A. Chouraqui. — Paris.

      Ici on trouve deux noms reliés par la conjonction καί (kaï “ et ”), le premier étant précédé de l’article défini τοῦ (tou “ du ” = “ de le ”) et le second sans l’article défini. Une construction semblable se trouve en 2P 1:1, 2 ; dans ce passage, au v. 2P 1:2 notamment, Dieu et Jésus sont nettement distingués. On en déduit que lorsque deux personnes sont reliées par la conjonction καί, si la première personne est précédée de l’article défini, il n’est pas nécessaire de répéter l’article défini devant la seconde personne. On trouve des exemples de cette construction dans le texte grec en Ac 13:50 ; 15:22 ; Ép 5:5 ; 2Th 1:12 ; 1Tm 5:21 ; 6:13 ; 2Tm 4:1. Cette construction se rencontre aussi dans la LXX. (Voir Pr 24:21, note.) Selon C. Moule (An Idiom Book of New Testament Greek, Cambridge 1953, p. 109), ce sens de “ du grand Dieu, et de notre Sauveur Jésus Christ (...) est possible dans la κοινή [koïnê] même sans la répétition [de l’article défini] ”.

      Une étude minutieuse de cette construction en Tt 2:13 se trouve dans le livre de E. Abbot The Authorship of the Fourth Gospel and Other Critical Essays (Boston 1888, p. 439-457). Voici ce que l’auteur dit à la p. 452 : “ Prenons un exemple dans le Nouveau Testament. En Matt. xxi. 12 on lit que ‘ Jésus a jeté dehors tous ceux qui vendaient et achetaient dans le temple ’ : τοὺς πωλοῦντας καὶ ἀγοράζοντας [tous pôlountas kaï agorazontas]. Il ne serait pas raisonnable de penser que les gens mentionnés dans ce verset étaient à la fois les vendeurs et les acheteurs. Dans Marc les deux catégories sont distinguées par l’emploi de τούς devant ἀγοράζοντας ; on s’en remet ici à l’intelligence du lecteur pour les différencier.

      “ Dans le cas qui nous occupe [Tt 2:13], il me semble que l’omission de l’article devant σωτῆρος [sôtêros] ne fait pas difficulté — non parce que σωτῆρος serait suffisamment défini par l’adjonction de ἡμῶν [hêmôn] (Winer) ; en effet, puisque Dieu tout comme Christ est souvent appelé ‘ notre Sauveur ’, s’il n’y avait que les termes qui suivent ἡ δόξα τοῦ μεγάλου θεοῦ καὶ σωτῆρος ἡμῶν [hê doxa tou mégalou théou kaï sôtêros hêmôn], ils s’entendraient tout naturellement d’un seul sujet, à savoir Dieu, le Père ; mais en adjoignant Ἰησοῦ Χριστοῦ à σωτῆρος ἡμῶν [Iêsou Khristou à sôtêros hêmôn], on change tout : le σωτῆρος ἡμῶν ne s’applique alors qu’à une seule personne [ou être] qui, selon les habitudes de langage de Paul, se distingue de la personne [ou être] que l’apôtre désigne par ὁ θεός [ho théos], de sorte qu’il n’était pas utile de répéter l’article pour éviter l’ambiguïté. De même, en 2 Thess. i. 12, l’expression κατὰ τὴν χάριν τοῦ θεοῦ ἡμῶν καὶ κυρίου [kata tên kharin tou théou hêmon kaï kuriou] se rapporterait naturellement à un seul sujet, et l’article serait nécessaire devant κυρίου si deux personnes étaient désignées ; mais en adjoignant simplement Ἰησοῦ Χριστοῦ à κυρίου [Iêsou Khristou à kuriou], on montre clairement que les deux sujets sont distincts, et cela sans employer l’article. ”

      Donc, en Tt 2:13, il est fait mention de deux personnes distinctes, Jéhovah Dieu et Jésus Christ. Nulle part dans les Saintes Écritures il n’est possible d’identifier Jéhovah à Jésus. — Voir Tt 2:13, note.

  • 6F Jésus existait avant Abraham
    Les Saintes Écritures. Traduction du monde nouveau (avec notes et références)
    • 6F Jésus existait avant Abraham

      Jn 8:58 — “ Avant qu’Abraham vienne à l’existence, j’ai été ”

      Gr. : πρὶν ᾿Αβραὰμ γενέσθαι ἐγὼ εἰμί

      (prin Abraam génésthaï égô éïmi)

      IVe-Ve siècle

      “ avant qu’Abraham fût, j’ai été ”

      Syriaque : A Translation of the Four Gospels from the Syriac of the Sinaitic Palimpsest, par A. Lewis. — London 1894.

      Ve siècle

      “ avant même qu’Abraham ait paru, j’étais ”

      Syriaque (Cureton) : Evangelion da-Mepharreshe, par F. Burkitt. — Cambridge 1904. — Vol. 1.

      Ve siècle

      “ avant qu’Abraham ait existé, j’étais ”

      Peshitta (syr.) : The Syriac New Testament Translated into English from the Peshitto Version, par J. Murdock. — Boston 1896. — 7e éd.

      Ve siècle

      “ avant qu’Abraham ait paru, j’étais ”

      Géorgien : The Old Georgian Version of the Gospel of John, par R. Blake, M. Brière, dans “ Patrologia Orientalis ”. — Vol. XXVI, fasc. 4. — Paris 1950.

      VIe siècle

      “ avant qu’Abraham soit né, j’étais ”

      Éthiopien : Novum Testamentum Domini nostri et servatoris Jesu Christi Æthiopice, par T. Platt. — Londres 1830.

      L’action exprimée en Jn 8:58 a commencé “ avant qu’Abraham vienne à l’existence ” et elle est toujours en cours. En pareille circonstance εἰμί (éïmi), qui est à la première personne du singulier de l’indicatif présent, peut se rendre tantôt par le présent, tantôt par le passé composé. On trouve des exemples de cette syntaxe en Lc 2:48 ; 13:7 ; 15:29 ; Jn 5:6 ; 14:9 ; 15:27 ; Ac 15:21 ; 2Co 12:19 ; 1Jn 3:8.

      À propos de cette construction, voici ce que dit G. Winer (A Grammar of the Idiom of the New Testament, Andover 1897, 7e éd., p. 267) : “ Quelquefois le présent comprend aussi un passé (Mdv. 108), c’est-à-dire quand le verbe exprime un état qui a commencé à tel moment antérieur mais qui se prolonge encore — un état dans sa durée ; comme en Jn xv. 27 ἀπʼ ἀρχῆς μετʼ ἐμοῦ ἐστέ [ap’ arkhês mét’ émou ésté], viii. 58 πρὶν ᾿Αβραὰμ γενέσθαι ἐγὼ εἰμι [prin Abraam génésthaï égô éïmi]. ”

      De même, voici ce que disent J. Moulton et N. Turner dans A Grammar of New Testament Greek (Edinburgh 1963, vol. III, p. 62) : “ Le présent qui indique la continuation d’une action pendant le passé et jusqu’au moment où l’on parle est pour ainsi dire une forme verbale perfective ; la seule différence c’est que l’action se conçoit comme étant encore en cours (...). On le rencontre souvent dans le N[ouveau] T[estament] : Lc 2:48 ; 13:7 (...) 15:29 (...) Jn 5:6 ; 8:58 (...). ”

      Cherchant à identifier Jésus à Jéhovah, certains disent que ἐγὼ εἰμί (égô éïmi) est l’équivalent de l’expression hébraïque ʼani houʼ : “ je suis lui ”, qui est employée par Dieu. Cependant, on notera que la même expression hébraïque est aussi utilisée par l’homme. — Voir 1Ch 21:17, note.

      Cherchant également à identifier Jésus à Jéhovah, d’autres citent Ex 3:14 (LXX), qui dit : ᾿Εγώ εἰμι ὁ ὤν (Égô éïmi ho ôn), ce qui signifie : “ Je suis L’Étant ” ou “ Je suis L’Existant ”. Mais leur argument ne tient pas pour la bonne raison que l’expression d’Ex 3:14 diffère de celle qui figure en Jn 8:58. (Voir Ex 3:14, note.) Nulle part dans les Écritures grecques chrétiennes il n’est possible d’identifier Jésus à Jéhovah. — Voir 1P 2:3, note ; App. 6A, 6E.

  • 7A Le cobra est sensible aux sons
    Les Saintes Écritures. Traduction du monde nouveau (avec notes et références)
    • 7A Le cobra est sensible aux sons

      Ps 58:4b, 5a — “ Ils sont sourds comme le cobra qui se bouche l’oreille, qui n’écoutera pas la voix des charmeurs. ”

      Sous le titre “ Are Snakes ‘ Charmed ’ by Music ? [Les serpents sont-​ils charmés par la musique ?] ” voici ce qu’on pouvait lire dans The New York Times du 10 janvier 1954 (p. 9), à propos de Ps 58:4, 5 : “ Le docteur David Macht, pharmacologiste de l’hôpital Mont Sion de Baltimore [États-Unis], est un des hommes qui, dans le monde, fait autorité en matière de venin de cobra. (Le venin de cobra est un médicament reconnu, qui s’emploie dans le traitement des maladies du sang, par exemple.) Le docteur Macht raconte qu’en s’occupant des cobras et de leur venin il a fait la connaissance d’un certain nombre de médecins hindous, très instruits et originaires de différentes régions de l’Inde. Tous s’accordaient à reconnaître que les cobras sont sensibles à certains sons musicaux, à ceux émis par les flûtes ou par les fifres. Selon ces médecins, il y a des musiques qui excitent ces animaux plus que d’autres musiques. Le docteur nous apprend encore qu’on demande même aux enfants qui jouent dans la campagne après la tombée de la nuit de ne pas chanter de peur que les sons n’attirent les cobras. Toujours selon le docteur Macht, Shakespeare, qui a souvent présenté les serpents comme des bêtes qui sont sourdes (...), n’a fait que répéter une erreur très répandue. En revanche, affirme le docteur Macht, le psalmiste est dans le vrai quand il indique, en Psaume 58, verset 5, que les serpents entendent (...). Contrairement aux affirmations de certains naturalistes, déclare le docteur Macht, les serpents sont ‘ charmés ’ par les sons et non par les mouvements du charmeur. ”

      Dans un article de la revue zoologique allemande Grzimeks Tier, Sielmanns Tierwelt ([L’animal de Grzimek, le monde animal de Sielmann], juillet 1981, p. 34, 35), l’auteur

Publications françaises (1950-2025)
Se déconnecter
Se connecter
  • Français
  • Partager
  • Préférences
  • Copyright © 2025 Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania
  • Conditions d’utilisation
  • Règles de confidentialité
  • Paramètres de confidentialité
  • JW.ORG
  • Se connecter
Partager