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Le monde : champ d’activité de DieuLa Tour de Garde 1964 | 15 mai
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Le monde : champ d’activité de Dieu
“Le champ est le monde.” — Mat. 13:38, MN.
1. a) De quoi fait partie la famille humaine tout entière ? b) Qui cultive ce champ, et pourquoi convient-il maintenant de l’étudier ?
SAVIEZ-VOUS que vous faites partie d’un champ cultivé ? Que vous le croyiez ou non, vous en faites partie tout aussi sûrement que vous appartenez à la famille humaine. La culture de ce champ n’est pas un projet égoïste destiné à vous exploiter, à l’exemple des puissances impériales qui ont profité cupidement des peuples de la terre qu’elles ont gouvernés et colonisés. La culture que nous allons examiner est effectuée pour notre plus grand bien, et cela pour l’éternité. C’est Dieu qui cultive ce champ, par le moyen de son Fils bien-aimé que, poussé par l’amour, il envoya pour accomplir cette tâche. En tant que collaborateur de Dieu, le Fils décrivit dans une parabole cette activité de culture.
2. a) Quelle comparaison de Jésus est-il opportun d’examiner ? b) Expliquez pourquoi le propriétaire du champ de blé eut raison de ne pas permettre à ses esclaves d’arracher immédiatement les mauvaises herbes.
2 Dans cette comparaison parabolique, le Fils, Jésus-Christ, se compara au propriétaire d’un terrain qui, il y a dix-neuf cents ans, aurait semé du bon grain dans son champ. Pendant la nuit, un ennemi vient subrepticement et sursème le champ de mauvaise herbe. Quand les grains commencent à pousser, on découvre la présence de la mauvaise herbe. Le propriétaire du champ ne permet pas à ses esclaves d’arracher immédiatement la mauvaise herbe, de peur qu’en la ramassant, ils n’arrachent en même temps une bonne partie du blé, et qu’il n’y ait ainsi des pertes. Il attendra la moisson, car alors la différence entre la mauvaise herbe et le blé sera facilement reconnaissable. À ce moment-là, il enverra ses esclaves arracher à la main la mauvaise herbe, en laissant le blé pour qu’il continue à pousser dans le champ. Puis il fera lier la mauvaise herbe en bottes pour la brûler, réduisant ainsi à néant le travail de son ennemi. Ensuite, le propriétaire enverra ses esclaves recueillir dans son grenier le blé pur de toute mauvaise herbe vénéneuse. — Mat. 13:24-30.
3, 4. Interrogé par ses disciples, quelle explication Jésus leur donna-t-il ?
3 Même les disciples de Jésus-Christ n’arrivèrent pas à saisir le sens prophétique de cette comparaison, aussi vinrent-ils vers lui en particulier pour lui en demander l’explication. Voici ce qu’il leur expliqua, selon la version Segond qui, dans ce passage, est presque identique à la version Crampon, toutes deux désignant la mauvaise herbe par le terme “ivraie” :
4 “Celui qui sème la bonne semence, c’est le Fils de l’homme ; le champ, c’est le monde ; la bonne semence, ce sont les fils du royaume ; l’ivraie, ce sont les fils du malin ; l’ennemi qui l’a semée, c’est le diable ; la moisson, c’est la fin du monde ; les moissonneurs, ce sont les anges. Or, comme on arrache l’ivraie et qu’on la jette au feu, il en sera de même à la fin du monde. Le Fils de l’homme enverra ses anges, qui arracheront de son royaume tous les scandales et ceux qui commettent l’iniquité : et ils les jetteront dans la fournaise ardente, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père.” — Mat. 13:37-43.
5. Comment la traduction de cette parabole dans les versions Segond et Crampon prête-t-elle à l’équivoque ?
5 D’après cette traduction de la parabole, “le champ, c’est le monde”, “la moisson, c’est la fin du monde” et “il en sera de même à la fin du monde”. Quiconque ne connaît pas le grec original dans lequel les Écritures chrétiennes furent rédigées, pourrait comprendre qu’au moment de la moisson, le “champ”, qui est “le monde”, doit prendre fin, vraisemblablement par le feu, puisque le feu est mentionné comme instrument de destruction. De là, le lecteur des versions précitées pourrait penser que notre planète est appelée à disparaître dans un immense brasier universel, à être brûlée comme l’ivraie ou la mauvaise herbe.
6, 7. D’après Jésus, qu’est-ce qui était détruit et qu’est-ce qui demeurait ?
6 Dans sa comparaison, cependant, Jésus ne déclara pas qu’avant ou après la récolte du blé, le propriétaire détruisit son champ par le feu, provoquant ainsi sa propre ruine. Il ne fit brûler que l’ivraie ou la mauvaise herbe, après que celle-ci eut été arrachée de son champ.
7 Il s’ensuit que le champ, qui figure “le monde”, demeura et resta à la disposition du propriétaire, tout en subissant certains changements. Le “monde”, symbolisé par le champ, continue donc d’exister, mais dans une condition de pureté. Par conséquent, la “moisson”, qui arrive à la fin de la saison de culture, ne représente pas la fin de ce “champ” qui symbolise le monde. À en juger par nombre de versions de la Bible en français, il y aurait donc des contradictions dans l’explication que Jésus donna de sa parabole. Mais dans la langue originale de la Bible, les paroles de Jésus ne renferment aucun contresens. Ce sont les traducteurs de la Bible qui ont créé cette équivoque.
8. Qu’est-ce qui nous aide à comprendre cette parabole de Jésus ?
8 Le problème se résout facilement quand, à l’aide de divers ouvrages bibliques, on remonte à la langue originale et que l’on trouve que les deux emplois du mot monde dans les versions précitées, ne désignent pas la même chose. Dans le texte grec de la Bible, le terme kosmos est utilisé pour le “monde” symbolisé par le “champ”, alors que le mot aïôn est employé pour le “monde” qui arrive à sa fin au moment de la moisson. Les Écritures grecques chrétiennes ne parlent nulle part de la fin, de la clôture ou de la consommation du kosmos ; c’est l’aïôn qui arrive à sa fin, clôture ou consommation. Il n’y est question que de la fin de l’aïôn.
9, 10. Comment le passage de Matthieu 13:38, 39 est-il rendu dans diverses traductions de la Bible ?
9 La différence entre kosmos et aïôn apparaît dans certaines versions de la Bible en français, qui conservent la distinction entre ces deux termes dans leur traductiona. Par exemple, le Nouveau Testament de Rilliet (1858) rend comme suit les passages qui nous intéressent : “Le champ, c’est le monde ; (...) la moisson, c’est la consommation du temps. (...) De même en sera-t-il lors de la consommation du temps. Le fils de l’homme enverra ses anges.” — Mat. 13:38-41.
10 La version Darby (1885) traduit ainsi les phrases en question : “Le champ, c’est le monde ; (...) la moisson, c’est la consommation du siècle ; (...) il en sera de même à la consommation du siècle. Le fils de l’homme enverra ses anges.” La traduction anglaise d’Alexander Campbell (1835) tourne ces versets de la manière suivante : “Le champ, c’est le monde : (...) La moisson, c’est la clôture de cet état ; (...) ainsi en sera-t-il à la clôture de cet état. Le Fils de l’Homme enverra ses anges.” En harmonie avec cette dernière traduction, Les Écritures grecques chrétiennes — Traduction du monde nouveau, publiées en français en 1963, rendent les mêmes citations comme suit : “Le champ est le monde ; (...) La moisson est la clôture d’un système de choses, (...) de même en sera-t-il à la clôture du système de choses. Le Fils de l’homme enverra ses anges.”
11. Pourquoi la version du roi Jacques a-t-elle embrouillé les esprits par son emploi du mot “monde” ?
11 Les traductions que nous venons de citer ne laissent place à aucune équivoque dans les paroles de Jésus. Rendues avec plus de précision, elles ne permettent pas au lecteur de penser que les écrivains chrétiens inspirés n’utilisèrent qu’un seul mot grec, traduit par le mot “monde” dans la plupart de nos versions françaises et aussi dans la version du roi Jacques en anglais. Cette dernière version rend par un terme unique (“monde”) les cinq mots hébreuxb employés dans les Écritures hébraïques et les quatre mots grecsc utilisés dans les Écritures grecques chrétiennes. Toute personne sensée comprendra aisément que cette façon de traduire la Bible aura pour résultat de semer la confusion religieuse. Par respect envers la Bible, essayons de tirer les choses au clair.
“TROIS MONDES”
12, 13. Sur quelle traduction de la Bible se fondait le livre Les trois mondes ?
12 Il y a quatre-vingt-sept ans (soit en 1877), N. H. Barbour et C. T. Russell furent les coauteurs d’un livre de 197 pages, édité à Rochester, dans l’État de New York. La page de titre était ainsi conçue :
LES TROIS MONDES, et la moisson du monde présent. — Un bref aperçu du Plan biblique de la Rédemption, qui s’étend sur trois mondes : “Le monde qui était”, “Le monde qui est” et “Le monde à venir” ; avec des preuves indiquant que nous sommes actuellement au “Temps de la moisson” ou dans l’Œuvre finale de l’Âge de l’Évangile.
13 Le texte de cette page de titre s’inspirait de II Pierre 3:6, 7, selon la version du roi Jacques, qui rend ces versets comme suit : “Le monde d’alors, étant submergé par l’eau, périt : mais les cieux et la terre de maintenant sont gardés par la même parole, réservés pour le feu, pour le jour du jugement et de la perdition des hommes impies.” Le mot “monde” au 2Pi 3 verset six traduit le terme grec kosmos, mais l’apôtre Pierre n’utilise plus ce terme dans les douze derniers versets de sa lettre, même quand il mentionne les “cieux et la terre de maintenant” et “de nouveaux cieux et une nouvelle terre, dans lesquels la justice habite”. — II Pierre 3:13.
14. Comment la Bible de Jérusalem rend-elle le mot grec aïôn dans Galates 1:4 et Matthieu 12:32 ?
14 Cependant, on peut lire dans Galates 1:4 (Jé) : “Qui [notre Seigneur Jésus-Christ] s’est livré pour nos péchés afin de nous arracher à ce monde actuel et mauvais.” Ici, le mot “monde” traduit l’autre terme grec : aïôn. Selon Matthieu 12:32 (Jé), Jésus affirma : “Si quelqu’un dit une parole contre le Fils de l’homme, cela lui sera remis ; mais s’il parle contre l’esprit saint, cela ne lui sera remis ni en ce monde ni dans l’autre.” Ici encore, le mot “monde” est la traduction du grec aïôn.
15. Pour quelle raison, sans doute, Russell choisit-il comme titre du livre qu’il publia en 1886, celui de Divin Plan des Âges ?
15 Ainsi donc, dans les versets bibliques auxquels fait allusion la page de titre du livre Three Worlds (Les trois mondes), il est question d’un seul kosmos et de deux aïônes, mais non de trois kosmos. C’est pour cette raison, sans doute, que Russell donna au livre qu’il publia seul plus tard (en 1886), non le titre de Divin Plan des Mondes, mais celui de Divin Plan des Âges. Le quatrième chapitre de cet ouvrage est intitulé “Les époques et les dispensations marquées dans le développement du plan divin”. Ce chapitre parle des “Trois grandes époques de l’histoire universelle”, de “Leurs traits distinctifs” et des “Subdivisions de ces grandes époques” (page 63 de l’édition française). En parlant d’Âges ou d’Époques et de leurs traits distinctifs et dispensations, et en évitant de les appeler des “mondes”, ce livre tenait compte du grec original. Il ne prêtait pas à l’équivoque.
16. Donnez la définition du mot aïôn.
16 Nous aussi, nous désirons dissiper toute équivoque à propos de la Parole de Dieu, la sainte Bible. Les citations données ci-dessus (aux paragraphes 8, 9 et 10) ont montré que certains traducteurs de la Bible considèrent que le terme grec aïônd signifie “temps”, “siècle”, “état” ou “système de choses”. Ce mot ne veut pas dire “temps” tout court (un terme grec différent exprime cette idée), mais il désigne plutôt une période, un temps qui dure plus ou moins longtemps, sans interruption. Ainsi, un dictionnaire exhaustif grec-anglais donne à aïôn la définition suivante : “espace de temps clairement défini et marqué, époque, âge”, et par dérivation il signifie aussi “durée d’une vie, vie” ou “âge, génération”. Or nous savons qu’un âge ou époque peut avoir un commencement et une fin, ou bien être sans fin, selon la volonté de Dieu. Un âge peut donc être sans fin, bien qu’ayant eu un commencement.
17. Citez deux exemples qui montrent le sens temporel du mot aïôn.
17 Nous trouvons un exemple du sens temporel du mot aïôn dans Marc 3:29 (Rilliet), où Jésus-Christ déclara à ses détracteurs : “Celui qui aura blasphémé contre l’esprit saint n’a point de pardon à attendre pour l’éternité [littéralement, pour l’âge], mais il est coupable d’un péché éternel [qui dure un aïôn ou âge, perpétuel].” Il n’y aurait donc jamais de pardon, ni maintenant, ni à aucun moment futur, puisqu’il s’agit d’un péché ineffaçable. Plus tard, lorsque Jésus eut maudit le figuier qui semblait porter du fruit mais n’en produisait pas, que déclara-t-il à l’arbre ? Selon Matthieu 21:19 (MN), le Christ dit : “Que jamais plus [littéralement, pour l’âge] fruit ne vienne de toi.” Le lendemain, quand Jésus et des disciples passèrent par le même chemin, ils trouvèrent le figuier desséché (Marc 11:12-14, 20-22). Ce figuier ne resta pas stérile seulement pendant quelque temps. À cause de la malédiction de Jésus, il ne donna plus jamais de fruits. En Orient, à cette époque-là, on prélevait une taxe sur les arbres fruitiers, aussi l’arbre fut-il sans doute abattu pour échapper à l’impôt. On voit donc que sa stérilité était sans fin, vraiment éternelle. Ainsi un âge peut ne jamais finir.
18. Comment l’ange qui annonça à Marie la naissance de Jésus, employa-t-il ce même terme ?
18 Citons cet autre exemple, qui concerne l’annonce faite par l’ange Gabriel à la vierge juive Marie : “Tu concevras dans ton sein et tu donneras naissance à un fils, auquel tu donneras le nom de Jésus. Celui-ci sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut ; et Jéhovah Dieu lui donnera le trône de David son père, et il régnera sur la maison de Jacob à jamais [littéralement, pour les âges], et il n’y aura pas de fin à son royaume.” (Luc 1:26-33, MN). Puisqu’il n’y aurait pas de fin à son royaume, il régnerait sur la maison ou nation de Jacob éternellement ou pour toujours.
ÉTAT ; SYSTÈME DE CHOSES
19, 20. a) Quel autre sens le mot aïôn peut-il revêtir ? b) À l’aide de la Traduction du monde nouveau, expliquez la vraie signification de Galates 1:4.
19 Un âge, une époque ou un espace de temps déterminé peut se caractériser par certains traits distinctifs qui existent pendant toute sa durée, ou être marqué par le cours des événements, par un état de choses stable ou par un certain système de choses. Lorsque ces signes caractéristiques disparaissent, l’âge ou l’époque prend fin. Ainsi, au lieu de désigner le temps, le vocable grec aïôn peut signifier plutôt l’état ou système de choses existant. Par exemple, dans Galates 1:4, l’apôtre Paul écrivit, d’après la Bible de Jérusalem : “Qui s’est livré pour nos péchés afin de nous arracher à ce monde actuel et mauvais, selon la volonté de Dieu notre Père.” Certes, au lieu de mettre “ce monde actuel et mauvais”, la version Segond indique “présent siècle mauvais”, toutefois l’apôtre Paul et les chrétiens de la Galatie continuèrent à vivre dans ce siècle ou âge, et nous-mêmes y vivons. Par conséquent, en se donnant comme sacrifice, Jésus-Christ n’a pas délivré les chrétiens d’un âge ou espace de temps déterminé, mais d’un état ou système de choses existant au cours de la période en question.
20 Voilà pourquoi la Traduction du monde nouveau est plus près des faits en rendant ce passage comme suit : “Il s’est donné lui-même pour nos péchés, afin de nous délivrer du présent système de choses mauvais, selon la volonté de notre Dieu et Père.” (Gal. 1:4, MN). Bien qu’ils vivent pendant l’âge ou période qui commença après le déluge du temps de Noé, les vrais disciples voués de Jésus-Christ ne font pas partie du système de choses qui a régné durant cet âge, car ils ont été délivrés du présent système mauvais par le sacrifice rédempteur de Jésus-Christ. Ils ne sont plus soumis au pouvoir du présent système de choses inique, mais ils sont libérés spirituellement afin d’accomplir la volonté de Dieu.
21. Quelle règle est suivie par la Traduction du monde nouveau, et quel exemple est cité dans Luc 20:34, 35 ?
21 En conséquence, là où un verset biblique parle des traits distinctifs d’une époque plutôt que de l’espace de temps, la Traduction du monde nouveau rend le mot grec aïôn par “système de choses”, traduction qui rend plus fidèlement en français le sens du texte original. En voici un exemple. Au sujet de ceux qui seront ressuscités pour la vie sur la terre sous le Royaume de Dieu, Jésus déclara (le texte grec emploie ici le terme aïôn) : “Les enfants de ce système de choses épousent et sont donnés en mariage, mais ceux qui ont été estimés dignes d’obtenir ce système de choses-là et la résurrection d’entre les morts n’épousent pas ni ne sont donnés en mariage.” (Luc 20:34, 35, MN). À l’époque actuelle, il existe donc “ce système de choses” dans lequel les hommes et les femmes peuvent se marier, mais dans l’avenir, il y aura “ce système de choses-là” dans lequel la résurrection des morts se produira. Ainsi, le présent système de choses prendra fin et il cédera la place au système de choses suivant, un nouveau système de choses qui viendra par la suite.
22. Pourquoi le mot aïôn désigne-t-il “les traits distinctifs plutôt que le temps” dans Romains 12:2, I Timothée 6:17 et II Timothée 4:9, 10 ?
22 L’apôtre Paul écrivit aux chrétiens de Rome en ces termes : “Cessez de vous façonner sur ce système de choses [et non cet âge ou cette période], mais soyez transformés en renouvelant votre esprit, afin d’examiner pour vous-mêmes quelle est la bonne et l’agréable et la parfaite volonté de Dieu.” (Rom. 12:2, MN). En harmonie avec ce conseil, Paul adressa par écrit les paroles suivantes à Timothée, surveillant chrétien : “Donne des ordres à ceux qui sont riches dans le présent système de choses pour qu’ils ne soient pas orgueilleux et qu’ils mettent leur espoir, non en des richesses incertaines, mais en Dieu, qui nous procure toutes choses en abondance pour que nous en jouissions.” Un chrétien nommé Démas n’écouta pas ce conseil, ce qui obligea Paul à donner le renseignement suivant à Timothée, dans sa dernière lettre inspirée : “Fais ton possible pour venir bientôt vers moi. Démas, en effet, m’a abandonné parce qu’il a aimé le présent système de choses [non l’âge actuel mais son système de choses], et il est allé à Thessalonique.” Démas avait abandonné Paul, qui se trouvait incarcéré à Rome. — I Tim. 6:17 ; II Tim. 4:9, 10, MN.
23, 24. a) Dans quel sens aïôn est-il employé dans Hébreux 11:3 ? b) Qu’a fait Jéhovah pour le bien de ses serviteurs ?
23 Un autre passage de la Bible qui parle manifestement, non d’un espace de temps, mais des traits distinctifs d’une certaine période, est consigné dans Hébreux 11:3. La Traduction du monde nouveau rend ce verset comme suit : “Par la foi, nous saisissons que les systèmes de choses ont été mis en ordre par la parole de Dieu, de sorte que ce que l’on voit provient de choses qui ne paraissent pas.” Cf. le mot Aïôn dans le dictionnaire A Greek and English Lexicon of the New Testament de John Parkhurst, édition publiée à Londres en 1845, page 17, colonne 2, section VII.
24 Il ne s’agit pas d’âges ou d’espaces de temps disposés par Dieu les uns à la suite des autres, mais de traits distinctifs et visibles qui existent avec sa permission et selon ses dispositions. Il est donc question de systèmes de choses. Dieu n’a pas tenu ses serviteurs dans l’ignorance quant à ces systèmes de choses et l’ordre de leur succession. Par sa Parole orale et écrite, il a fourni des indications concernant ces systèmes qui se sont suivis et qui ont dû se conformer à ses desseins. Mais pour saisir l’existence de ces systèmes de choses, il ne suffit pas d’écouter Dieu ou de lire la sainte Bible. Il nous faut aussi exercer la foi, croire et ordonner notre vie en conséquence. C’est ce que firent les hommes de foi, depuis Abel. Ainsi, les choses qui ne parurent pas aux incroyants, ces hommes de foi purent les voir et même les prévoir. Ils gagnèrent l’approbation divine. — Héb. 11:2, 6, MN.
25-27. a) Qui gouverne le présent “système de choses” inique, et qu’est-ce qui nous permet de l’affirmer ? b) Contre qui, par suite, le chrétien doit-il lutter ?
25 L’apôtre Paul qualifie de “mauvais” le présent système de choses. La raison en est que ceux qui le gouvernent, visiblement et invisiblement, sont également mauvais. Ce système a des fils qui sont souvent “plus sages”, d’une façon matérialiste, que les “fils de la lumière”. (Luc 16:8, MN ; I Cor. 3:19.) Il possède ses écrivains et ses discuteurs munis de leurs arguments tirés de la sagesse du présent monde, ses princes ou chefs qui ignorent la sagesse que Dieu a exprimée en un saint secret (I Cor. 1:20 ; 2:6-8, MN). Mais derrière ces personnages visibles, il y a une intelligence invisible qui les aveugle spirituellement et qui s’efforce d’induire en erreur et de détruire les vrais chrétiens, qui ne font pas partie du présent système.
26 À propos de cette influence aveuglante, Paul écrivit : “Si maintenant la bonne nouvelle que nous déclarons est en fait voilée, elle est voilée chez ceux qui périssent, chez qui le dieu de ce système de choses a aveuglé l’esprit des incroyants, afin que l’éclat de la glorieuse bonne nouvelle sur le Christ, qui est l’image de Dieu, ne les atteigne pas.” (II Cor. 4:3, 4, MN). Jéhovah Dieu, qui envoie la bonne nouvelle, est le Dieu de son peuple terrestre en cet âge ou période, mais il n’est pas le Dieu du présent système de choses. Satan le Diable en est le dieu. Avec lui, dans les lieux invisibles, se trouvent des anges, des démons, que les chrétiens, qui ne se conforment pas au présent système, doivent combattre.
27 Paul écrit à cet effet : “Nous avons à lutter, non contre le sang et la chair, mais contre les gouvernements, contre les autorités, contre les chefs mondiaux [cosmocrates] de ces ténèbres, contre les forces spirituelles mauvaises qui sont dans les lieux célestes.” Pour les combattre, il nous faut revêtir l’armure complète de Dieu. — Éph. 6:11-13, MN.
28. Quels sages conseils Paul donne-t-il sur la nécessité de se garder séparé du “système de choses” inique, et quelle récompense attend ceux qui écoutent ces conseils ?
28 Satan le Diable est l’esprit rebelle qui exerce une autorité invisible, supérieure à celle des hommes qui désobéissent à Dieu. Loin de nous conformer au système visible qui existe actuellement, nous devons vivre selon le système qui doit venir, par la bonté imméritée de Dieu. Pour nous aider à mieux comprendre cette nécessité, l’apôtre Paul écrit : “Vous marchiez jadis selon le système de choses [aïôn] de ce monde [kosmos], selon le chef de l’autorité de l’air, l’esprit qui opère maintenant dans les fils de la désobéissance. (...) Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause de son grand amour dont il nous a aimés, nous a rendus vivants avec le Christ, même lorsque nous étions morts dans les offenses — par la bonté imméritée vous avez été sauvés — et il nous a ressuscités ensemble et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes en union avec Christ Jésus, afin que dans le système de choses à venir fussent montrées les richesses incomparables de sa bonté imméritée, dans sa bienveillance à notre égard en union avec Christ Jésus.” — Éph. 2:2, 4-7, MN.
29. a) À quoi le nom “société d’un monde nouveau” fait-il allusion ? b) Qui fait ce nouveau système de choses, et par quel intermédiaire ?
29 Par la foi, donc, nous attendons la venue d’un nouveau système de choses, et lorsque nous utilisons le terme “monde nouveau”, consacré depuis longtemps par l’usage, ou que nous parlons des témoins de Jéhovah comme formant une société d’un monde nouveau, en réalité, d’après le point de vue biblique exprimé dans l’original grec, nous faisons allusion à ce nouveau système de choses ou ordre de choses. Cet ordre nouveau est l’un des systèmes que Dieu fait par le moyen de son Fils unique Jésus-Christ, par qui il parla aussi aux hommes il y a dix-neuf siècles. Lorsque Jésus parla, ce fut le point culminant du message de salut envoyé aux hommes par Dieu. Ce point est confirmé dans Hébreux 1:1, 2 (MN), où il est écrit : “Dieu, qui, il y a longtemps, a parlé bien des fois et de bien des manières à nos pères par le moyen des prophètes, nous a parlé à la fin de ces jours-là par le moyen d’un Fils, qu’il a établi héritier de toutes choses, et par qui il a fait les systèmes de choses.”
30. a) Comment la version d’Alexander Campbell fait-elle ressortir le sens de la question que les disciples posèrent à Jésus relative à sa présence et à une destruction à venir ? b) Quelle tournure de phrase est utilisée dans la Traduction du monde nouveau ?
30 Après que le Fils de Dieu leur eut parlé de la destruction future du temple de la ville sainte de Jérusalem, ses apôtres ne lui posèrent pas une question sur l’anéantissement de notre globe terrestre. La traduction du Nouveau Testament par Alexander Campbelle (1835) nous évite de nous méprendre sur la destruction de la terre. Voici comment elle rend Matthieu 24:3 : “Comme il était assis sur le mont des Oliviers, ses disciples s’adressèrent à lui en particulier, disant : Dis-nous, quand cela arrivera-t-il ; et quel sera le signe de ta venue et de la clôture de cet état ?” Campbell traduit comme suit l’ordre de Jésus concernant l’activité missionnaire, consigné dans Matthieu 28:19, 20 : “Allez, convertissez toutes les nations, les baptisant au nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit, leur enseignant à observer toutes les choses que je vous ai commandées ; et voici ! je suis avec vous toujours, même jusqu’à la clôture de cet état.” À la place de l’expression “clôture de cet état”, la Traduction du monde nouveau met “la clôture du système de choses”. Nous vivons actuellement au temps de cette “clôture”. Nous sommes arrivés à l’époque de la moisson mentionnée par Jésus dans Matthieu 13:39.
31, 32. Quelles bénédictions attendent ceux qui se séparent du présent système de choses ?
31 Si le présent système de choses est arrivé à sa clôture, cela signifie que nous sommes au seuil du nouveau système. Nous avons intérêt à délaisser toutes les choses caractérisant l’époque actuelle, pour obtenir la vie dans le système de choses à venir. Jésus déclara à ses disciples, qui avaient tout laissé afin de le suivre : “Nul n’a quitté maison ou frères ou sœurs ou père ou mère ou enfants ou champs à cause de moi et à cause de la bonne nouvelle qui ne reçoive cent fois autant maintenant, dans cette période [kaïros], maisons et frères et sœurs et mères et enfants et champs, avec des persécutions, et dans le système de choses [aïôn] à venir la vie éternelle.” (Marc 10:29, 30, MN ; Luc 18:29, 30). Cette vie sera en rapport avec Jésus-Christ, qui aura alors une position et un nom au-dessus de ceux de toutes les autres créatures. À cet égard, l’apôtre Paul déclare, en parlant de Jésus :
32 “[Dieu] l’a ressuscité d’entre les morts et (...) l’a fait asseoir à sa droite dans les lieux célestes, bien au-dessus de tout gouvernement et de toute autorité et de toute puissance et de toute seigneurie et de tout nom qui est nommé, non seulement dans ce système de choses, mais aussi dans celui qui est à venir.” — Éph. 1:19-21, MN.
33. À qui pouvons-nous rendre gloire d’avoir prévu le système de choses à venir ?
33 Nous devons rendre grâces à Jéhovah Dieu d’avoir prévu ce merveilleux système de choses nouveau soumis au Christ, car il y a pourvu selon son dessein éternel. Faisons nôtres ces paroles de l’apôtre Paul, qui donnent gloire à notre Dieu aimant et admirable : “À celui qui peut, selon sa puissance qui opère en nous, faire surabondamment plus que toutes les choses que nous demandons ou concevons, à lui soit la gloire par le moyen de la congrégation et par le moyen de Christ Jésus pour toutes les générations dans les siècles des siècles [littéralement, aux âges des âges]. Amen.” — Éph. 3:11, 20, 21, MN.
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Pourquoi le champ de Dieu sera productifLa Tour de Garde 1964 | 15 mai
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Pourquoi le champ de Dieu sera productif
1. Quel autre terme grec allons-nous examiner à présent, et combien de fois figure-t-il dans les Écritures grecques chrétiennes ?
À PRÉSENT que nous comprenons mieux comment les rédacteurs inspirés des Écritures grecques chrétiennes employèrent le mot aïôn, nous sommes mieux à même de distinguer ce terme de l’autre mot grec qui nous intéresse : kosmos. Ce mot est utilisé 187 fois par les écrivains inspirés, principalement par l’apôtre Jean, et chaque fois la version du roi Jacques (angl.) le rend par “monde”, sauf dans I Pierre 3:3, où elle le traduit par “parure”. Il en est de même de la Traduction du monde nouveau, qui rend kosmos 186 fois par “monde” et une fois (dans I Pierre 3:3) par “parure”. Cette exception s’explique quand on sait que le mot “cosmétique” vient du grec kosmêtikos, lui-même un dérivé de kosmos.
2. Pourquoi les Écritures inspirées ne parlent-elles jamais d’un “nouveau kosmos” ?
2 Il est intéressant de remarquer que les écrivains inspirés parlent de nouveaux cieux, d’une nouvelle terre et de la Nouvelle Jérusalem, mais qu’ils n’emploient jamais l’expression nouveau kosmos. La raison de cela nous apparaît clairement lorsque nous nous rendons compte que dans la Bible le terme kosmos implique ou concerne la famille humaine, la race humaine, les hommes. Or il n’y aura pas une nouvelle famille humaine sur la terre. L’humanité est rachetée. Jésus-Christ, le Fils de Dieu, mourut en tant que sacrifice humain parfait afin de racheter pour l’humanité ce qu’Adam, homme parfait, perdit en Éden par son péché. — II Pierre 3:13 ; Apoc. 3:12 ; 21:1, 2.
3. Quelle définition est donnée du mot kosmos ?
3 L’emploi que Pierre fait du mot kosmos dans I Pierre 3:3, indique que la signification la plus simple de ce vocable est “arrangement” et aussi “parure, beauté, ornement”, parce que ce qui est bien arrangé est beau. Ainsi, dans les Écritures grecques chrétiennes, kosmos désigne souvent l’arrangement au milieu duquel vit toute l’humanité. Dans le même ordre d’idées, parfois les écrivains inspirés utilisent kosmos dans le sens de structure du milieu, l’arrangement des choses où l’homme est né, dans lequel il existe et auquel il doit accorder une considération et un respect relatifs. Cette structure des choses qui entourent les hommes et qui les affectent, a été érigée ici-bas, sur la terre. Examinons quelques exemples où kosmos est employé selon cette acception du terme.
4-6. Quel est le sens du terme kosmos dans Jean 16:21 ; I Corinthiens 14:10, 11 et I Jean 3:17 ?
4 Peu de temps avant de souffrir atrocement lui-même, Jésus-Christ déclara à ses fidèles apôtres : “Une femme, quand elle enfante, s’attriste, parce que son heure est arrivée ; mais lorsqu’elle a donné le jour au petit enfant, elle ne se souvient plus de la tribulation, à cause de la joie de ce qu’un homme est né dans le monde [kosmos].” (Jean 16:21, MN). L’idée principale exprimée ici n’est pas que l’homme soit né dans la famille humaine, mais qu’un nouveau-né existe désormais dans un cadre ou structure de conditions humaines.
5 En conseillant aux chrétiens d’éviter d’employer dans leurs réunions un langage que tous les auditeurs ne pourraient comprendre, l’apôtre Paul écrivit : “Il se peut qu’il y ait dans le monde tant de sortes de sons de langage, et cependant aucune sorte n’est dépourvue de sens. Si donc je ne comprends pas la valeur du son de langage, je serai un étranger pour celui qui parle, et celui qui parle sera un étranger pour moi.” (I Cor. 14:10, 11, MN). Ainsi, au milieu de cette structure ou arrangement des choses et des circonstances dans lesquelles les hommes se trouvent, il existe parmi les 2 796 langues et dialectes actuellement recensés, de nombreuses sortes de sons de langage, sans compter les autres sons, par exemple ceux qui sont produits par les instruments de musique. Mais tous ces sons font partie de l’expérience commune des hommes.
6 Pour montrer, à l’aide d’une comparaison, qu’il ne faut pas manquer de manifester l’amour chrétien, l’apôtre Jean pose cette question : “Mais quiconque a les ressources de ce monde pour soutenir la vie et qui voit son frère dans le besoin, et cependant ferme devant lui la porte de ses tendres compassions, comment l’amour de Dieu demeure-t-il en lui ?” (I Jean 3:17, MN). Si le monde où il vit avec son frère fournit au chrétien les moyens de soutenir la vie, il doit faire preuve d’amour pratique et partager ses ressources avec son frère nécessiteux.
7. D’après Jésus, qui est le chef de la présente structure extérieure des choses, et comment ce fait se trouve-t-il confirmé dans Luc 4:5-8 ?
7 Peu de temps avant d’être livré à ses ennemis, Jésus-Christ démasqua le chef invisible de la présente structure extérieure des choses qui touchent tous les hommes. Il affirma : “Maintenant il y a un jugement de ce monde ; maintenant le chef de ce monde sera jeté dehors. (...) Je ne parlerai plus beaucoup avec vous, car le chef du monde vient. Et il n’a pas de prise sur moi. (...) Le chef de ce monde est jugé.” (Jean 12:31 ; 14:30 ; 16:11, MN). Le chef invisible de ce monde n’avait pas plus de prise sur Jésus à la fin de son ministère terrestre comme Messie ou Christ, qu’au début, lorsqu’il s’y préparait. Au cours de cette préparation, Jésus jeûna pendant quarante jours dans le désert. “Puis l’ayant élevé, il lui montra en un instant tous les royaumes de la terre habitée ; et le Diable lui dit : ‘Je te donnerai toute cette autorité et leur gloire, parce qu’elle m’a été remise, et je la donne à qui je veux. Toi donc, si tu fais un acte d’adoration devant moi, elle t’appartiendra tout entière.’” Par cette proposition, Satan le Diable se disait l’invisible “chef de ce monde”, mais Jésus refusa de conclure ce marché avec lui. — Luc 4:5-8, MN.
8. Comment Jésus, en tant qu’homme, put-il vaincre le monde ?
8 Avant même d’avoir quitté ce monde, Jésus l’avait vaincu en tant qu’homme de chair parfait. À propos de la dernière Pâque qu’il célébra avec ses apôtres, la Bible déclare : “Or, parce qu’il savait avant la fête de la pâque que, pour lui, son heure était venue de passer de ce monde au Père”, Jésus se mit à laver les pieds des apôtres (Jean 13:1-5, MN). Plus tard la même nuit, il leur dit : “Je suis sorti du Père et venu dans le monde. De plus, je quitte le monde et je m’en vais au Père. (...) Dans le monde, vous aurez des tribulations, mais prenez courage ! J’ai vaincu le monde.” (Jean 16:28, 33, MN). Il mit en pratique lui-même ce qu’il leur avait dit auparavant, savoir : “Celui qui est épris de son âme la détruit, mais celui qui hait son âme en ce monde la sauvegardera pour la vie éternelle.” (Jean 12:25, MN). En sacrifiant sa vie ou âme humaine, Jésus se montra digne de recevoir la vie immortelle auprès de son Père céleste.
9. Quelle autre définition est donnée du mot kosmos, et quel exemple est cité dans Luc 12:29, 30 ?
9 On pourrait citer d’autres versets bibliques qui contiennent des exemples où le mot kosmos est employé dans le sens de structure extérieure des circonstances dans lesquelles tous les hommes sont nés (Mat. 16:26 ; 24:21 ; Jean 18:36 ; Rom. 5:12). Mais passons à un autre emploi du mot, un emploi proprement chrétien qui a dû sembler étrange aux païens. Cet usage original du terme kosmos consistait à l’employer pour désigner la masse des humains en dehors de la congrégation chrétienne et en opposition avec elle. Tel est le sens du mot dans le passage suivant, où Jésus ordonna à ses disciples de ne pas s’inquiéter au sujet de leurs besoins matériels : “Car toutes ces choses les nations du monde les recherchent avec ardeur, mais votre Père sait que vous avez besoin de ces choses.” — Luc 12:29, 30, MN.
10. Citez des exemples bibliques de ce deuxième emploi du mot kosmos.
10 Mettant en contraste ce monde-là et ses disciples, Jésus affirma : “L’esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit ni ne le connaît. Vous le connaissez, parce qu’il demeure avec vous et qu’il est en vous. (...) Encore un peu de temps et le monde ne me verra plus, mais vous me verrez.” (Jean 14:17, 19, MN). Il prévint ses disciples que le monde les haïrait, en disant : “Si le monde vous hait, vous savez qu’il m’a haï avant de vous haïr. Si vous faisiez partie du monde, le monde serait épris de ce qui serait sien. Mais parce que vous ne faites pas partie du monde et que je vous ai choisis du milieu du monde, à cause de cela le monde vous hait.” (Jean 15:18, 19 ; 7:7 ; I Jean 3:13, MN). Dans la dernière prière qu’il fit avec ses apôtres, Jésus dit à Dieu : “Je sollicite à leur sujet ; je ne sollicite pas au sujet du monde, mais au sujet de ceux que tu m’as donnés ; parce qu’ils sont à toi. (...) Je leur ai donné ta parole, mais le monde les a haïs, parce qu’ils ne font pas partie du monde, tout comme je ne fais pas partie du monde.” — Jean 17:9, 14, MN.
11. Comment Paul, Jacques et Jean emploient-ils le mot kosmos selon la définition donnée au paragraphe neuf ?
11 Parce que le monde s’est détourné de Dieu et qu’il est hostile envers son peuple, l’apôtre Paul écrivit : “Dieu, par le moyen de Christ, réconciliait un monde avec lui, ne leur comptant pas leurs offenses, et il nous a remis la parole de la réconciliation. Nous sommes donc des ambassadeurs remplaçant Christ, comme si Dieu suppliait par nous. Comme remplaçants de Christ, nous supplions : ‘Devenez réconciliés avec Dieu.’” (II Cor. 5:19, 20 ; 7:10, MN). Le disciple Jacques aussi donna cet avertissement au sujet des hommes qui se sont éloignés de Dieu : “La forme de culte qui est pure et sans souillure au point de vue de notre Dieu et Père, la voici : s’occuper des orphelins et des veuves dans leur tribulation, et se garder de toute tache du monde.” “Adultères, ne savez-vous pas que l’amitié pour le monde est inimitié contre Dieu ? Celui donc qui veut être ami du monde se constitue ennemi de Dieu.” (Jacq. 1:27 ; 4:4, MN). L’apôtre Jean en explique la raison en ces termes : “Nous savons que nous venons de Dieu et que le monde entier gît au pouvoir du mauvais.” (I Jean 5:19, MN). Aussi ne devons-nous pas aimer ce monde-là. — I Jean 2:15-17.
LE CHAMP D’ACTIVITÉ DE DIEU
12. Quelle est la troisième définition du mot kosmos, et comment ce terme est-il employé en ce sens dans Jean 1:9, 10, 29 ?
12 Selon un troisième emploi du vocable grec kosmos, ce terme désigne les hommes, la famille humaine considérée dans son ensemble, tout le genre humain sur la terre, la totalité des créatures humaines sans égard à leur condition morale ou ligne de conduite. Il s’agit des hommes eux-mêmes, en tant que créatures de Dieu. Dans cette acception du terme, Jean 1:9, 10 (MN) déclare : “La vraie lumière qui donne la lumière à toute sorte d’homme allait venir dans le monde. Il était dans le monde, et le monde vint à l’existence par lui, mais le monde ne l’a pas connu.” C’est également en ce sens que Jean-Baptiste put s’écrier, en désignant Jésus-Christ : “Voyez l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde !” — Jean 1:29 ; I Jean 2:2, MN.
13. a) À la lumière de cette définition et de Jean 3:16, 17, expliquez la déclaration que firent les Samaritains de Sychar à propos de Jésus. b) De quel monde Jésus et ses disciples sont-ils la lumière ?
13 Faisant allusion aux hommes qui vivent dans le présent arrangement, Jésus déclara à un chef des Juifs nommé Nicodème : “Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque exerce la foi en lui ne soit pas détruit mais ait la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pour qu’il juge le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui.” (Jean 3:16, 17, MN). Voilà comment les Samaritains de la ville de Sychar comprenaient la chose, car après que Jésus eut confessé à la Samaritaine qu’il était le Messie ou Christ et que les Samaritains l’eurent écouté, ils dirent : “Nous savons que cet homme est pour sûr le sauveur du monde.” Il était le sauveur non seulement des Juifs, mais encore des Samaritains et des autres races (Jean 4:42, MN). En harmonie avec ce fait, Jésus affirma publiquement devant les Juifs : “Je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera en aucune façon dans les ténèbres, mais il possédera la lumière de la vie.” “Tant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde.” (Jean 8:12 ; 9:5, MN). Ses disciples doivent, à leur tour, être la lumière du monde. — Mat. 5:14-16 ; Phil. 2:15.
14. Qu’écrivit Pierre concernant Jésus, l’agneau sacrificiel ?
14 Au sujet de Jésus, qui se présenta comme un agneau sacrificiel, l’apôtre Pierre écrivit : “Vous avez été délivrés (...) par un sang précieux, comme d’un agneau sans défaut et sans tache, oui, celui de Christ. Certes, il était préconnu dès avant la fondation [grec, katabolê] du monde, mais il a été manifesté à la fin des temps pour vous.” — I Pierre 1:18-20, MN.
15, 16. a) Quand eut lieu la “fondation du monde” ? b) Comment Jésus confirma-t-il cette pensée ?
15 Or Jésus fut manifesté comme le Messie ou Christ au cours des années 29 à 33 de notre ère, “à la fin des temps” et non lors de la “fondation du monde”. Il s’ensuit que la “fondation du monde” eut lieu antérieurement. Mais quand ? Elle se produisit lorsqu’Adam et Ève, condamnés à mort, furent chassés du paradis d’Éden ou, plus particulièrement, quand Adam et Ève eurent des enfants qui pouvaient être délivrés de la condamnation de mort qu’ils avaient héritée d’Adam (Rom. 5:12, 13). D’après la Bible, Abel fut le premier membre de ce monde des hommes à se montrer digne d’être racheté.
16 Que ce fût là la fondation du monde (kosmos), Jésus l’indiqua quand il déclara aux chefs des Juifs qui cherchaient à le faire mourir : “Vous êtes témoins des actes de vos pères et cependant vous leur donnez votre consentement, parce que ceux-ci ont tué les prophètes et vous, vous bâtissez leurs tombes. C’est pourquoi la sagesse de Dieu a dit : ‘Je leur enverrai des prophètes et des apôtres, et ils en tueront et persécuteront, afin que le sang de tous les prophètes qui a été répandu depuis la fondation du monde soit demandé à cette génération, depuis le sang d’Abel jusqu’au sang de Zacharie, qui a été tué entre l’autel et la maison [le temple].’” (Luc 11:48-51, MN). Jésus montra par là que l’effusion du sang de tous les prophètes depuis la fondation du monde, commença par Abel. Par conséquent, Abel vécut à la “fondation du monde”. Grâce à son sacrifice en tant qu’Agneau de Dieu, Jésus-Christ pouvait ôter le péché héréditaire de ce monde-là des hommes. — Gen. 4:2-11, 25 ; Mat. 23:35 ; Héb. 11:4 ; 12:24.
17, 18. a) Comment Jésus fut-il “préconnu dès avant la fondation du monde” ? b) Comment Jéhovah révéla-t-il ce dessein dans Genèse 3:15 ?
17 Mais dans ce cas, comment peut-on dire que Jésus-Christ, le Fils céleste de Dieu, “était préconnu dès avant la fondation du monde” ? En ce sens que Jéhovah Dieu savait d’avance, avant le temps d’Abel, que son Fils bien-aimé serait l’Agneau de Dieu immolé pour racheter le monde des hommes. Tant qu’Adam et Ève étaient parfaits et sans péché dans le jardin d’Éden, Dieu n’avait pas besoin de prévoir le rachat du monde des hommes par le moyen d’un sacrifice humain parfait. Mais dès que ce premier couple humain eut péché, Dieu en eut connaissance ou apprit, puisque Adam et Ève se sentirent coupables et se cachèrent. Dieu leur fit confesser leur péché. Immédiatement, il forma le dessein de racheter le monde des descendants d’Adam et Ève. Il révéla ce dessein en déclarant au serpent qui représentait le Tentateur, Satan le Diable : “Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité : celle-ci t’écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon.” — Gen. 3:15.
18 En disant “sa postérité”, c’est-à-dire la postérité de “la femme”, Dieu parlait particulièrement de son Fils unique, qui devint Jésus-Christ sur la terre. En prédisant la blessure de ce Fils au “talon”, Dieu faisait allusion à sa mort. Par sa mort, le Fils de Dieu prouva qu’il était parfaitement intègre, mais en même temps il mourut comme un agneau ou sacrifice rédempteur, l’“Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde [kosmos]”. Ainsi, d’après Genèse 3:15, le Christ “était préconnu” de Dieu avant que celui-ci ait prononcé sa sentence contre Ève et Adam, avant donc qu’il les ait chassés du jardin d’Éden et qu’Ève ait commencé à mettre au monde des enfants avec douleur. Ce fut donc avant la “fondation du monde”, c’est-à-dire du monde des hommes qui hériteraient le péché mais qui seraient rachetables grâce au sacrifice de la Postérité principale de la femme de Dieu. Ce fut avant que le fidèle Abel offrît en sacrifice des moutons de son troupeau, aux environs de l’an 3897 av. J.-C. Dès cette époque-là, si longtemps avant sa mort ici-bas, Jésus-Christ “était préconnu” de Dieu son Père. — Gen. 22:1-18 ; Ex. 12:3-28 ; 29:38-42.
19, 20. a) D’après Paul, qui fut choisi avec le Christ “avant la fondation du monde” ? b) Comment Dieu put-il faire cela ?
19 Utilisant exactement la même expression grecque que l’apôtre Pierre, l’apôtre Paul écrivit : “Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ, car il nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes, en union avec Christ, de même qu’il nous a choisis en union avec lui avant la fondation du monde, afin que nous soyons saints et sans tache devant lui, dans l’amour. Car il nous a prédestinés pour l’adoption par Jésus-Christ, comme fils pour lui-même, selon le bon plaisir de sa volonté, (...) nous avons la libération par la rançon, grâce au sang de celui-ci.” — Éph. 1:3-7, MN.
20 Il faut en déduire que lorsque Jéhovah Dieu parla de l’inimitié entre la postérité du Serpent et celle de sa “femme”, il décida que cette postérité promise comprendrait 144 000 autres fils spirituels, qui deviendraient l’Épouse de son Fils principal. Ainsi Dieu choisit les 144 000 en union avec Jésus-Christ “avant la fondation du monde”. Pour rendre la chose possible, Dieu prédestina ces 144 000, c’est-à-dire qu’il décida d’avance d’adopter ce nombre de fils spirituels par le moyen de son Fils unique, Jésus-Christ, qui verserait son sang en leur faveur comme un sacrifice rédempteur. De cette façon, les 144 000, choisis pour faire partie de la postérité de la femme en union avec Christ, seraient libérés du monde pécheur des hommes. Tout comme la postérité du Serpent comprendrait de nombreuses personnes, la postérité de la femme serait, elle aussi, composée de nombreux fils de Dieu.
“ÉCRIT (...) DÈS LA FONDATION DU MONDE”
21. a) Expliquez la vraie signification de Révélation 13:8, et montrez pourquoi c’est là la bonne explication de ce passage. b) Combien de noms figurent dans ce “rouleau de vie” ?
21 La Révélation (13:1-8, MN) nous présente l’organisation politique visible du grand Serpent sous la figure d’une bête sauvage. À propos de cette dernière, il est dit : “Tous ceux qui habitent la terre l’adoreront ; le nom d’aucun d’entre eux n’est écrit dans le rouleau de vie de l’Agneau qui a été égorgé dès la fondation du monde.” Cela ne veut pas dire que l’Agneau fut égorgé dès la fondation du monde, car “il était préconnu” dès avant la fondation du monde et il ne fut égorgé qu’en l’an 33 de notre ère, comme l’atteste Révélation 5:6-10. Par suite, Révélation 13:8 signifie que ce rouleau de vie appartient à l’Agneau égorgé, que ceux qui adorent la bête sauvage symbolique ne sont pas inscrits dans ce rouleau et qu’il n’a jamais été prévu que leurs noms y soient écrits. Dès “la fondation du monde”, Dieu décida que de tels idolâtres ne recevraient pas la vie immortelle au ciel en union avec l’Agneau de Dieu glorifié. Dans le rouleau de vie en question, il n’y a de place que pour 144 000 noms, les noms de ceux qui refusent d’adorer la bête sauvage symbolique et son image. — Rév. 15:2, 3 ; 20:4 ; 21:27, MN.
22, 23. a) Quels sont, peut-être, les noms inscrits dans le “rouleau de vie” mentionné dans Révélation 17:8, et pourquoi ? b) En quels termes le Christ semble-t-il faire allusion à cela dans Matthieu 25:24 ?
22 À propos des temps modernes et de ceux qui adorent l’image de la bête sauvage, il est écrit dans Révélation 17:8 (MN) : “Ceux qui habitent la terre s’étonneront avec admiration, mais leurs noms n’ont pas été écrits dans le rouleau de vie dès la fondation du monde.” Comme ce verset ne précise pas qu’il s’agit ici du rouleau “de l’Agneau qui a été égorgé”, il peut s’agir d’un autre rouleau ou livre, celui dans lequel sont écrits les noms de ceux qui doivent hériter la vie terrestre dans le système de choses à venir. Puisque Abel reçoit une mention honorable dans Hébreux 11:4 et 12:24, son nom serait le premier à être inscrit dans ce rouleau (Rév. 20:12-15, MN). Abel fait partie des “autres brebis” pour qui le Berger accompli, Jésus-Christ, livra son âme ou vie humaine. — Jean 10:14-16, MN.
23 Abel vivra donc dans le territoire terrestre du Royaume de Dieu et c’est ici-bas qu’il jouira des bénédictions de ce Royaume de la Postérité de la “femme” de Dieu (Gen. 3:15). Ici, sur la terre, il pourra jouir de la vie avec la classe des brebis qui actuellement témoignent de la bonté à l’égard des frères spirituels du Christ, le reste de la postérité de la femme de Dieu (Apoc. 12:1, 2, 5, 6, 17). C’est à ce privilège, semble-t-il, que Jésus fait allusion dans sa parabole des brebis et des boucs, maintenant en cours d’accomplissement. Dans cette parabole, il déclare aux brebis rassemblées à sa droite : “Venez, vous qui avez la bénédiction de mon Père, héritez le royaume qui vous a été préparé depuis la fondation [grec, katabolê] du monde.” — Mat. 25:34, MN.
24. Pourquoi Jésus employa-t-il le mot grec katabolê dans Matthieu 25:34, au lieu de thémélios (fondement) ?
24 Le terme grec (katabolê) traduit ici par “fondation” est différent de celui (thémélios) qui désigne Jésus comme le “fondement” de la congrégation chrétienne (I Cor. 3:10-12 ; Éph. 2:20-22, MN). Cette distinction est justifiée, car les deux termes grecs ne parlent pas du même événement. En effet, la pose de Jésus-Christ comme “fondement” de la Sion céleste, n’est pas la même chose que la “fondation” du monde, et les deux événements ne se sont pas produits à la même date ou à la même époque (És. 28:16 ; I Pierre 2:5, 6). Jésus-Christ fut posé comme le fondement de Sion plusieurs milliers d’années après la “fondation du monde”. À partir du moment où il fit la déclaration, consignée dans Genèse 3:15, concernant la Postérité de sa femme, Dieu commença à prendre ses dispositions en vue de l’établissement du Royaume messianique qui bénirait toutes les “autres brebis”. On voit donc que les bienfaits du territoire terrestre du Royaume ont été préparés “depuis la fondation du monde”.
“DE NOUVEAUX CIEUX ET UNE NOUVELLE TERRE”
25, 26. D’après Pierre, qu’est-ce qui existait avant le déluge du temps de Noé, et quelle question se pose ?
25 La bénédiction de toutes les “autres brebis” sous le Royaume de Dieu s’effectuera à l’époque où se réalisera la promesse concernant “de nouveaux cieux et une nouvelle terre”. En amenant la discussion de ce dernier sujet, l’apôtre Pierre écrit : “Dieu (...) ne s’est pas retenu de châtier l’ancien monde [kosmos], mais a gardé à l’abri Noé, prédicateur de la justice, ainsi que sept autres, quand il a amené un déluge sur un monde d’impies.” (II Pierre 2:4, 5, MN). Ensuite, Pierre décrit en ces termes la situation qui existait immédiatement avant le déluge : “Il y eut autrefois des cieux, et une terre qui était d’une manière compacte hors de l’eau et au milieu de l’eau par la parole de Dieu ; et que par ces moyens le monde de ce temps-là subit la destruction quand il fut inondé d’eau.” — II Pierre 3:5, 6, MN.
26 Notez que Pierre mentionne ici trois choses en rapport avec le déluge : 1) il y eut “autrefois des cieux” ; 2) “une terre qui était d’une manière compacte hors de l’eau et au milieu de l’eau” ; 3) “le monde de ce temps-là”. Ces choses furent-elles anéanties toutes les trois, sinon qu’est-ce qui fut détruit ?
27. Qu’est-ce qui ne fut pas détruit par le déluge, néanmoins quel changement celui-ci provoqua-t-il ?
27 La terre ne disparut pas ; elle est toujours “d’une manière compacte hors de l’eau”. Cependant, elle n’est pas “au milieu de l’eau”. Pourquoi ? Parce que l’eau qui l’entourait alors tomba du ciel en trombe. Cette eau ne provenait pas des nuages. En effet, jusqu’à la six-centième année de la vie de Noé, les “cieux” d’autrefois étaient différents de l’espace qui est au-dessus de nous à l’heure actuelle. Ils comportaient un élément qui est absent de nos cieux, savoir un anneau suspendu au-dessus de l’atmosphère terrestre, composé de milliards de tonnes d’eau. Selon Genèse 1:6-8, cet anneau d’eau se forma dans les cieux conformément à un ordre divin. Ainsi, recouverte par cette voûte aqueuse, la terre était “au milieu de l’eau par la parole de Dieu”. En novembre de la six-centième année de Noé, Dieu prononça une parole qui fit tomber cet anneau d’eau sur la terre, d’où l’eau était venue à l’origine. Cet aspect des cieux disparut donc, mais le soleil, la lune et les étoiles composant nos cieux, demeurèrent inchangés (Gen. 1:14-19 ; 6:5 à 8:7). Dans ce cas, qu’est-ce qui disparut au déluge ?
28. a) Selon II Pierre 3:6, qui fut détruit par le déluge ? b) Qui échappa à la destruction ?
28 Ce furent les hommes en dehors de l’arche de Noé qui disparurent. Voilà donc de qui il est question dans II Pierre 3:6, où il est dit que “le monde de ce temps-là subit la destruction quand il fut inondé d’eau”. Ces hommes-là constituaient l’“ancien monde”, et II Pierre 2:5 affirme que Dieu les châtia “quand il a amené un déluge sur un monde d’impies”. Il s’agissait donc du monde des hommes éloignés de Dieu à cause de leur corruption et de leur violence, un monde séparé et distinct de Noé et des sept autres âmes humaines dans l’arche. Naturellement, à cette époque-là, il y avait les Nephilim sur la terre. C’étaient des hybrides issus de l’union des anges rebelles, des fils de Dieu, avec les filles des hommes, qui étaient belles (Gen. 6:1-4, Jé). Doués peut-être d’une vitalité surhumaine, les Nephilim n’étaient néanmoins que des créatures de chair, et ils furent exterminés par le déluge. Leurs mères, les femmes des fils de Dieu ou anges célestes matérialisés, de chair elles aussi, périrent lors du déluge. En revanche, les pères des Nephilim échappèrent au déluge en se défaisant de leur corps matériel et en regagnant les lieux spirituels et invisibles. — I Pierre 3:19, 20 ; II Pierre 2:4 ; Jude 6.
29. En résumé, qu’est-ce qui disparut, et qu’est-ce qui fut préservé ?
29 Des trois choses mentionnées par Pierre, ce ne furent ni les cieux littéraux, ni la terre littérale qui furent détruits ; ce fut l’ancien monde des hommes, “un monde d’impies”, “le monde de ce temps-là” qui disparut de la face de la terre.
30. Qui périra à Harmaguédon, et qui sera conservé en vie ?
30 Tous les “impies” ou hommes éloignés de Dieu furent détruits, mais la famille humaine ne fut pas exterminée. La preuve en est qu’il existe aujourd’hui une société humaine moderne. Elle est tout aussi impie que la Société antédiluvienne. Ses racines remontent à Adam et Ève, et elle sera anéantie à la prochaine bataille universelle d’Harmaguédon (Apoc. 16:14, 16). Mais la famille humaine survivra sur la terre car, tout comme Noé et les sept membres de sa famille furent abrités dans l’arche, les “autres brebis” des temps actuels seront préservées lors de ce combat. Elles verront l’époque caractérisée par “de nouveaux cieux et une nouvelle terre”. (Mat. 24:36-39.) Ainsi, la vie humaine subsistera toujours sur la terre.
31. Quelle semble être la raison pour laquelle Pierre ne se sert plus du mot kosmos dans ce qu’il écrit au sujet des cieux et de la terre, et que pouvons-nous en déduire quant à la signification du mot “terre” ?
31 Dans la suite de sa lettre concernant “les cieux et la terre qui sont à présent” et “de nouveaux cieux et une nouvelle terre”, l’apôtre Pierre ne parle plus du kosmos ou monde, c’est-à-dire des hommes sur la terre. Manifestement c’est parce que Pierre emploie maintenant les termes “cieux” et “terre” au sens figuré ou symbolique et non par rapport à la terre et aux cieux littéraux. Mais dans ce cas, que deviennent les hommes, tous les impies qui se sont détournés de Jéhovah Dieu ? Ils sont compris dans l’expression “terre”, car ce terme désigne souvent les habitants de la terre. — Gen. 11:1 ; Ps. 97:1 ; Jér. 22:29.
32. Logiquement, quel autre terme revêt une signification symbolique dans les écrits de Pierre ?
32 En conséquence, il faut aussi comprendre au sens figuré le moyen employé pour détruire les cieux et la terre symboliques, à savoir le feu. Ainsi, les cieux et la terre littéraux ne seront pas anéantis lors de l’accomplissement de II Pierre 3:7, 10 (MN), où il est écrit : “Mais par la même parole les cieux et la terre qui sont à présent, sont mis de côté pour le feu et réservés pour le jour du jugement et de la destruction des hommes impies. (...) Le jour de Jéhovah viendra comme un voleur ; en ce jour les cieux passeront dans un sifflement, mais les éléments étant intensément chauds se dissoudront, et la terre et les œuvres qui sont en elle seront découvertes.” Ce temps ardent de détresse mettra fin à la domination invisible que Satan le Diable a exercée sur l’humanité, et détruira la Société terrestre des hommes impies. Mais les chrétiens, qui sont réconciliés avec Dieu, y survivront.
33. En quoi consistent les nouveaux cieux et la nouvelle terre ?
33 C’est pourquoi Pierre ajoute : “Mais il y a de nouveaux cieux et une nouvelle terre que nous attendons selon sa promesse, et dans ceux-là la justice doit habiter.” (II Pierre 3:13, MN). Les nouveaux cieux symboliques se composeront du Royaume messianique de Jéhovah qui exercera sa domination depuis les lieux invisibles. La nouvelle terre sera composée des “autres brebis” organisées en une nouvelle société terrestre, brebis pour lesquelles Jésus-Christ, le Berger accompli, fit le sacrifice de sa vie humaine. La justice doit habiter et sera cultivée dans cette nouvelle société, de sorte que la terre littérale sera remplie de justice, au milieu de conditions édéniques.
34. Qu’est donc le champ d’activité de Dieu, et quel devoir incombe à chaque chrétien ?
34 Ce message glorieux touche tous les hommes. La volonté de Dieu, exprimée par le Christ, est que cette bonne nouvelle soit annoncée par la terre habitée tout entière, avant la destruction des cieux et de la terre d’à présent, avec tous les impies (Mat. 24:14). Le monde des hommes tout entier est aujourd’hui, plus que jamais auparavant, le champ d’activité et de travail de Dieu. En tant que chrétiens voués entièrement à l’accomplissement de sa volonté, nous sommes dans l’obligation d’être les collaborateurs de Dieu dans l’œuvre très importante de salut. Pleins de reconnaissance pour sa bonté imméritée à notre égard, nous irons de l’avant avec détermination, “travaillant avec lui”. Ainsi, nous lui montrerons avec amour que nous n’avons pas manqué le but de toute la bonté imméritée qu’il a témoignée à notre égard, par Jésus-Christ. — I Cor. 3:9 ; II Cor. 5:19 à 6:1, MN.
[Illustration, page 305]
Parure (kosmos).
[Illustration, page 305]
Né dans le monde (kosmos).
[Illustration, page 308]
Abel, premier membre du monde (kosmos) des hommes à se montrer digne d’être racheté.
[Illustration, page 310]
Le monde (kosmos) d’impies détruit par l’eau.
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Les effets de la vérité divineLa Tour de Garde 1964 | 15 mai
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Les effets de la vérité divine
LA VÉRITÉ DÉTOURNE DU SUICIDE
Une femme, témoin de Jéhovah, dans le Michigan, raconte ce fait de prédication : “Je suis allée avec un autre témoin visiter une dame qui était si découragée qu’elle songeait au suicide. La seule raison pour laquelle elle nous laissa entrer, c’est qu’une de ses nièces est témoin de Jéhovah. Elle se rendait compte combien l’étude de la Bible avait aidé cette dernière à surmonter bien des difficultés.
“Quand nous l’avons trouvée, elle n’avait même plus assez de ressort en elle pour se peigner, et les travaux ménagers lui semblaient une tâche herculéenne. Son pasteur avait encore aggravé les choses en lui disant que ses difficultés étaient surtout imaginaires. À la suite de cela, elle avait essayé de noyer ses problèmes dans l’alcool. Elle avait l’impression que rien ne pouvait l’aider, mais elle accepta quand même que je revienne. Notre première discussion biblique concernait le responsable des malheurs du monde. Elle apprit ce que nous dit la Bible au sujet de Satan le Diable. Elle apprit aussi comment transformer son esprit et revêtir une “nouvelle personnalité”. Elle voulut boire “de l’eau de la vie”. — Révélation 22:17, MN.
“Ensuite, elle commença à parler à d’autres de la Bible, tellement elle appréciait l’aide que lui avait apportée la vérité divine. Certains lui disaient : “Comment pouvez-vous parler de la Bible dans votre état ?” Elle répondait alors : “C’est le malade qui a besoin de médecin. Les témoins de Jéhovah m’aident à retrouver mon équilibre.” Un peu après qu’elle eut commencé à étudier la Bible, elle put réconforter un homme qui était très abattu. Il lui raconta qu’il gardait un fusil dans sa voiture, attendant le bon moment pour s’en servir contre lui-même. Elle lui répondit alors qu’elle aussi était passée par là, mais que les témoins de Jéhovah l’avaient aidée. Cet homme étudie maintenant avec l’un d’eux. Quant à la dame, elle qui était si découragée est maintenant très heureuse. Au lieu d’avoir recours aux boissons alcooliques pour essayer de trouver le bonheur, elle boit “l’eau de la vie”, la vérité divine.”
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