Jéova lé mon pli « gran joi »

1-2. a) Kosa domoun i rod jordi ? b) Dési kosa nou sa koz ansanm dann sujé-la ?

LE MONDE dans lequel nous vivons est obsédé par la poursuite du bonheur. Pourtant, la vraie joie semble insaisissable. Beaucoup se sentent submergés par un sentiment de vide et de tristesse. Même des serviteurs de Jéhovah éprouvent des sentiments de ce genre. Comme nous vivons les « derniers jours », nous nous attendons à rencontrer des situations et à ressentir des émotions « difficiles à supporter » (2 Tim. 3:1).

² Dans cet article, nous verrons ce qui pourrait nous amener à perdre notre joie et ce que nous pouvons faire si nous l’avons perdue. Mais d’abord, il nous faut déterminer qui est la Source du bonheur véritable.

OUSA LO VRÉ BONÈR I SORT

3. Kosa la kréasion i aprann anou dési Jéova ? (agard bann zimaj osi).

³ Jéhovah est heureux. Il l’a toujours été. Et il veut que nous le soyons aussi. Il n’est donc pas surprenant que sa joie se voie dans sa création. Notre magnifique planète, la variété infinie des couleurs, les cabrioles d’animaux joueurs et la nourriture délicieuse et abondante dont nous pouvons jouir font notre bonheur. Vraiment, Jéhovah nous aime et désire que nous profitions de la vie !

Éléphanteau : Image © Romi Gamit/Shutterstock ; jeunes manchots : Vladimir Seliverstov/500px via Getty Images ; chevreaux : Rita Kochmarjova/stock.adobe.com ; dauphins : georgeclerk/E+ via Getty Images

4. a) Akoz Jéova lé éré, alork li koné bann malizé domoun i pas dédan ? b) Kosa Jéova i done anou ? (Psom 16:11).

⁴ Bien qu’il soit qualifié de « Dieu heureux », Jéhovah a pleinement conscience des peines et des malheurs des humains (1 Tim. 1:11). Mais il ne laisse pas cette réalité le priver de sa joie. Il sait que toutes les souffrances sont temporaires ; il leur a lui-même fixé une date d’expiration. Il endure donc patiemment, sachant que bientôt, il les fera disparaître pour toujours. De plus, il nous comprend quand nous souffrons et il tient à nous aider. Comment le fait-il ? Notamment en nous donnant de la joie (lire Psaume 16:11). Voyons comment il a donné de la joie à son Fils, Jésus.

5-6. Akoz Jézu lé éré ?

⁵ De toutes les créatures de Jéhovah, aucune n’est plus heureuse que Jésus. Pourquoi ? Citons deux raisons. 1) « Il est l’image du Dieu invisible » ; il reflète parfaitement la personnalité de son Père dans tous les domaines (Col. 1:15 ; 1 Tim. 6:15). 2) Il est celui qui a passé le plus de temps avec Jéhovah, qui est la Source du bonheur.

⁶ Ajoutons que Jésus a toujours trouvé de la joie à faire ce que Jéhovah lui demandait de faire (Prov. 8:30, 31 ; Jean 8:29). La fidélité dont il a ainsi fait preuve lui vaut l’approbation de son Père (Mat. 3:17).

7. Par koman nou pé èt vréman éré ?

⁷ Nous pouvons nous aussi être vraiment heureux en nous rapprochant de Jéhovah, la Source du bonheur. Plus nous passerons de temps à apprendre à le connaître, mieux nous parviendrons à l’imiter et plus nous serons heureux. Faire sa volonté et savoir que nous avons son approbation nous procurera également une grande joiea (Ps. 33:12). Mais si nous ressentons une tristesse persistante, ou même passagère, cela signifie-t-il que nous n’avons pas son approbation ? Non ! Nous sommes imparfaits et il nous arrive à tous de ressentir de la tristesse, de souffrir moralement ou d’être déprimés. Jéhovah le comprend très bien (Ps. 103:14). Voyons donc ce qui peut nous amener à perdre notre joie et comment la retrouver si nous l’avons perdue.

LÈS PA RIEN KAS OUT JOI

8. Kèl léfé bann problèm la vi, i pé aoir dési nou ?

⁸ 1) Les problèmes de la vie. Es-tu persécuté pour ta foi ? Subis-tu les conséquences d’une catastrophe naturelle ? Souffres-tu à cause de la pauvreté, de la maladie ou de la vieillesse ? Nous pouvons facilement perdre notre joie face à ce genre de problèmes, surtout si nous ne pouvons rien faire pour changer la situation. La Bible dit avec réalisme que « le chagrin anéantit le moral » (Prov. 15:13). Babis, un ancien qui a perdu son frère et ses deux parents en l’espace de quatre ans, confie : « Je me sentais seul et perdu. Parfois, j’avais aussi le cœur déchiré parce que j’étais tellement occupé que je ne pouvais pas passer du temps de qualité avec mes parents et mon frère. » Les problèmes de la vie peuvent en effet nous épuiser physiquement et affectivement.

9. Kosa i pé èd anou rotrouv nout joi ? (Jérémi 29:4-7, 10).

⁹ Qu’est-ce qui peut nous aider à retrouver notre joie ? Nous pouvons retrouver notre joie en étant réalistes et reconnaissants. Le monde prétend que, pour que nous soyons heureux, notre vie doit être parfaite. Mais ce n’est pas vrai. Pour preuve, Jéhovah a recommandé aux Juifs exilés à Babylone d’accepter la réalité et de s’adapter à leur nouvelle vie en tirant le meilleur parti de la situation difficile dans laquelle ils étaient (lire Jérémie 29:4-7, 10). La leçon ? Efforce-toi d’accepter ta situation et sois reconnaissant des belles choses qui t’arrivent. De plus, rappelle-toi que Jéhovah ne te quittera pas (Ps. 63:7 ; 146:5). Effie, qui est paralysée depuis l’accident qu’elle a eu, fait remarquer : « J’ai reçu une aide considérable de Jéhovah, de ma famille et de l’assemblée. Je me suis toujours dit qu’abandonner, ce serait leur manquer de reconnaissance. Jéhovah et mes frères et sœurs ont tant fait pour moi ! Je veux leur montrer ma gratitude. »

10. Mèm si nou néna traka, akoz nou pé èt éré ?

¹⁰ Même si notre vie est loin d’être idéale ou même si quelque chose de terrible nous arrive, à nous ou à notre famille, nous pouvons être heureuxb (Ps. 126:5). Pourquoi ? Parce que notre joie ne dépend pas de notre situation. Maria, qui est pionnière, constate : « Quand tu es confronté à des problèmes, rester joyeux ne signifie pas que tu réprimes tes sentiments. Cela signifie plutôt que tu n’oublies pas les promesses de Jéhovah. Notre Père nous aidera à protéger notre joie. » Souviens-toi que, quel que soit le degré de gravité de nos difficultés, elles sont toutes temporaires, comme des empreintes de pas sur du sable. Très bientôt, elles seront effacées et il n’en restera plus aucune trace.

11. Koman légzanp lapot Pol, i pé ankouraj aou ?

¹¹ Que faire si nous commençons à nous dire parfois que nos problèmes sont la preuve que nous avons perdu l’approbation de Jéhovah ? Pensons, dans ce cas, à des serviteurs de Jéhovah qui ont rencontré des situations très difficiles alors qu’ils étaient fidèles. L’apôtre Paul, par exemple, a été choisi par Jésus lui-même pour communiquer la vérité « aux nations ainsi qu’aux rois et aux fils d’Israël » (Actes 9:15). Quel honneur ! Pourtant, il n’a pas eu une vie sans problèmes — loin de là ! (2 Cor. 11:23-27). Ses soucis apparemment incessants indiquaient-ils qu’il avait perdu l’approbation de Jéhovah ? Bien sûr que non ! Au contraire, son endurance montrait que Jéhovah le bénissait (Rom. 5:3-5). À présent, réfléchis à ta situation. Tu endures fidèlement malgré toutes tes épreuves. Tu peux donc toi aussi être sûr d’avoir l’approbation de Jéhovah.

12. Kan nou vé fé bann zafèr mé ké nou gingn pa, koman sa i pouré fé pèrd anou nout joi ?

¹² 2) Des espoirs qui ne se réalisent pas (Prov. 13:12). Par amour et par reconnaissance pour Jéhovah, nous nous fixons des objectifs à son service. Cependant, s’ils ne sont pas réalistes au vu de notre situation, nous risquons de nous décourager (Prov. 17:22). Une pionnière qui s’appelle Holly explique : « Je voulais faire l’École pour évangélisateurs du Royaume, prêcher à l’étranger ou travailler sur le site de construction de Ramapo. Mais ma situation a changé, et ces objectifs sont devenus inatteignables pour moi. J’ai été très déçue. Quand on a envie de faire certaines choses et qu’on ne le peut pas, c’est frustrant. » Beaucoup partagent les sentiments de Holly.

13. Si out situasion pèrsonèl i anpèch aou fé sak ou èmré, kosa ou pé fé kan mèm pou gard out joi ?

¹³ Qu’est-ce qui peut nous aider à retrouver notre joie ? Rappelle-toi que Jéhovah n’est pas exigeant. Il n’en attend pas trop de nous. Et il ne détermine pas notre valeur en fonction de ce que nous sommes en mesure d’accomplir à son service. Ce qu’il veut, c’est que nous soyons modestes et fidèles (Mich. 6:8 ; 1 Cor. 4:2). Il s’intéresse davantage à ce que nous sommes intérieurement qu’à ce que nous accomplissons. Serait-il raisonnable d’attendre de nous plus que ce que Jéhovah attendc ? Non ! Alors, si ta situation limite ce que tu peux faire à son service, essaie de te fixer des objectifs qui soient à ta portée. Pourrais-tu servir de mentor à des jeunes de ton assemblée ou apporter ton soutien à des frères et sœurs âgés ? Pourrais-tu te fixer l’objectif d’encourager quelqu’un en allant le voir, en l’appelant ou en lui envoyant un texto ? Tandis que tu t’efforceras d’atteindre ce genre d’objectifs importants et réalistes, Jéhovah te bénira en te donnant de la joie ! N’oublie pas que très bientôt, dans le monde nouveau, nous aurons d’innombrables occasions de servir Jéhovah de façons que nous ne pouvons même pas imaginer ! Holly, mentionnée plus haut, est arrivée à cette conclusion : « Après tout, j’ai l’éternité devant moi. Je me dis qu’avec l’aide de Jéhovah, je pourrai atteindre certains de mes objectifs dans le monde nouveau. »

14. Kosa i pouré fé pèrd anou nout joi ?

¹⁴ 3) La recherche des plaisirs. Certains utilisent les media sociaux pour répandre l’idée selon laquelle il faut se faire plaisir pour atteindre le vrai bonheur et se réaliser. Se livrer à son hobby, faire du shopping ou voyager est ainsi devenu l’objectif principal de bien des gens. Ces plaisirs n’ont rien de mal en soi. Jéhovah nous a créés avec la capacité de profiter des belles choses de la vie. Toutefois, beaucoup ont constaté que les plaisirs qui étaient censés leur apporter de la joie les privaient en réalité de leur joie. Eva, qui est pionnière, remarque : « Quand tu cherches avant tout à te faire plaisir dans la vie, rien n’est jamais suffisant. » La recherche des plaisirs peut nous faire nous sentir vides et déçus.

15. Kosa légzanp lo roi Salomon i aprann anou ?

¹⁵ Le cas du roi Salomon nous en apprend beaucoup sur les tristes conséquences de la recherche des plaisirs. Il a essayé de trouver le bonheur en satisfaisant tous ses désirs. Il s’est notamment fait plaisir en mangeant bien, en écoutant de la belle musique et en profitant de toutes les bonnes choses que l’argent pouvait acheter à son époque. Résultat ? Il éprouvait un sentiment d’insatisfaction. Il a dit : « L’œil ne se rassasie pas de voir et l’oreille ne se remplit pas d’entendre » (Eccl. 1:8 ; 2:1-11). Les idées du monde sur ce qui procure le vrai bonheur sont comme de la fausse monnaie. Elles semblent valables, mais elles ne tiennent pas leurs promesses.

16. Kan nou done lé zot, koman sa i pé èd anou rotrouv la joi ? (agard bann zimaj osi).

¹⁶ Qu’est-ce qui peut nous aider à retrouver notre joie ? Jésus a enseigné cette vérité : « Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir » (Actes 20:35). Un ancien qui s’appelle Alekos a constaté : « Je m’efforce de faire des petites choses pour les autres. Plus je donne, moins je pense à moi et plus je suis joyeux. » Que peux-tu faire pour les autres ? Si tu vois que quelqu’un est en souffrance, encourage-le. Tu ne seras sans doute pas en mesure de résoudre ses problèmes, mais tu peux le réconforter en l’écoutant avec empathie, en étant compatissant envers lui et en lui rappelant de jeter son fardeau sur Jéhovah (Ps. 55:22 ; 68:19). Tu peux aussi l’aider à être conscient que Jéhovah ne l’a pas abandonné (Ps. 37:28 ; Is. 59:1). Enfin, tu peux lui offrir une aide pratique, par exemple en lui préparant un repas ou en allant te promener avec lui. Et si tu l’invites à prêcher avec toi, cela lui redonnera le moral. Bref, laisse Jéhovah t’utiliser ! Penser aux autres plutôt qu’à nous-mêmes nous procurera le bonheur véritable (Prov. 11:25).

17. Kosa nou doi fé pou èt vréman éré ? (Psom 43:4).

¹⁷ Si nous continuons à nous rapprocher de notre Père céleste, nous serons vraiment heureux. La Bible nous l’assure, Jéhovah est notre « joie suprême » (lire Psaume 43:4). Nous pouvons donc être sereins, quelles que soient nos difficultés. Nous ne serons jamais déçus si nous gardons les yeux fixés sur la Source de notre joie, Jéhovah ! (Ps. 144:15).