« Apèl bann zansien »

1. Koman Jéova la fé mont ké son bann ti brébi lé présié pou li ?

LES brebis de Jéhovah lui sont très précieuses. Il les a achetées avec le sang de Jésus et il a confié aux anciens des assemblées la responsabilité de prendre soin d’elles (Actes 20:28). Il veut qu’ils les traitent avec tendresse. C’est pourquoi, sous la direction de Christ, les anciens procurent du réconfort aux brebis de Dieu et les protègent de tout danger spirituel (Is. 32:1, 2).

2. Èk kisa Jéova i fé in kont ankor plis ? (Ézékièl 34:15, 16).

² Jéhovah se soucie énormément de toutes ses brebis, mais il accorde une attention particulière à celles qui souffrent. Par l’intermédiaire des anciens, il aide celles qui sont malades sur le plan spirituel (lire Ézéchiel 34:15, 16). Cela dit, il veut que, de notre côté, nous recherchions le soutien des anciens lorsque nous en avons besoin. Il souhaite qu’en plus de lui adresser des prières ferventes pour obtenir son aide, nous sollicitions celle de nos « bergers et enseignants » (Éph. 4:11, 12).

3. Kosa nou sa oir dann sujé-la é koman sa i pé èd anou ?

³ Dans cet article, nous parlerons de cette disposition que Jéhovah a prise pour nous apporter une aide spirituelle : les anciens. Nous répondrons à ces questions : Quand devrions-nous demander de l’aide aux anciens ? Pourquoi devrions-nous le faire ? Et comment les anciens nous aident-ils ? Même si, en ce moment, nous ne rencontrons pas de grande épreuve, les réponses à ces questions renforceront notre reconnaissance pour la disposition que Jéhovah a prise. De plus, cette disposition pourrait un jour nous sauver la vie.

KANSA NOU DOI « APÈL BANN ZANSIEN » ?

4. Akoz nou di ké Jak 5:14-16, 19, 20 i koz su sak la bézoin répar zot lamitié ansanm Jéova ? (agard bann zimaj osi).

⁴ Le disciple Jacques a abordé la question de l’aide spirituelle que Jéhovah nous fournit par l’intermédiaire des anciens par ces mots : « Quelqu’un parmi vous est-il malade ? Qu’il appelle auprès de lui les anciens de l’assemblée » (lire Jacques 5:14-16, 19, 20). Le contexte montre qu’il s’adressait à ceux qui étaient malades sur le plan spirituel. En effet, il leur a conseillé d’appeler, non pas un médecin, mais les anciens. De plus, il a parlé d’une guérison qui découle du pardon des péchés. Sous certains aspects, les mesures à prendre pour soigner une maladie spirituelle sont semblables à celles qu’il faut prendre pour soigner une maladie physique. Quand nous sommes malades, nous allons voir un médecin, nous lui décrivons nos symptômes, puis nous suivons ses conseils. Pareillement, quand nous sommes spirituellement malades, nous devrions aller voir un ancien, lui expliquer notre situation, puis appliquer les conseils bibliques qu’il nous donne.

5. Koman fé pou konèt si nout lamitié ansanm Jéova lé an danjé ?

⁵ Dans le chapitre 5 de sa lettre, Jacques nous encourage donc à aller voir les anciens quand nous nous rendons compte que nous n’allons pas bien sur le plan spirituel. Il est indispensable de leur demander de l’aide avant que notre attitude ou nos actions aient des conséquences négatives sur notre amitié avec Jéhovah ! Quand nous faisons le point sur notre état de santé spirituel, soyons honnêtes avec nous-mêmes. La Bible nous met en garde contre le risque de nous tromper nous-mêmes (Jacq. 1:22). C’est l’erreur qu’ont commise des chrétiens de Sardes. Mais Jésus a attiré leur attention sur leur mauvaise condition spirituelle (Rév. 3:1, 2). Pour savoir si nous sommes en bonne santé sur le plan spirituel, comparons notre enthousiasme pour la vérité à celui que nous avions à nos débuts (Rév. 2:4, 5). Demandons-nous : « Est-ce que je prends toujours autant plaisir à lire et à méditer la Bible ? Mon assistance aux réunions est-elle devenue irrégulière et ma préparation des réunions laisse-t-elle à désirer ? Mon zèle pour le ministère s’est-il refroidi ? Les plaisirs de la vie et les biens matériels occupent-ils davantage mes pensées qu’avant, et est-ce que j’y consacre plus de temps qu’avant ? » Si nous répondons oui à l’une de ces questions, cela peut être le signe d’une faiblesse. Et cette faiblesse peut s’accentuer si nous n’y faisons rien. Mais si nous n’arrivons pas à la surmonter par nous-mêmes ou si elle nous a déjà amenés à transgresser les normes de Dieu, nous devrions nous tourner vers les anciens.

6. Si in moun la komèt in péché grav, kosa li doi fé ?

⁶ Bien sûr, une personne qui a commis un péché grave, c’est-à-dire un péché qui pourrait l’amener à être renvoyée de l’assemblée, doit en parler à un ancien (1 Cor. 5:11-13). Elle a forcément besoin d’aide pour retrouver de bonnes relations avec Jéhovah. Pour obtenir le pardon de ses péchés, qui est possible grâce à la rançon, elle doit accomplir des « actes qui conviennent au repentir » (Actes 26:20). Parmi ces actes figure la démarche qui consiste à aller parler aux anciens.

7. Kisa ankor la bézoin lèd bann zansien ?

⁷ Les anciens n’aident pas seulement ceux qui ont commis un péché grave. Ils aident aussi ceux qui sont faibles spirituellement (Actes 20:35). Peut-être que tu combats de mauvais désirs, mais que tu as le sentiment que tu es sur le point de lâcher prise. Ton combat peut être particulièrement difficile si, avant de connaître la vérité, tu étais dépendant d’une drogue, tu regardais de la pornographie ou tu avais une conduite sexuelle immorale. Toutefois, tu n’es pas obligé de lutter seul. Tu peux décider de parler à un ancien. Il t’écoutera attentivement, te donnera des conseils pratiques et te rappellera que tu réjouiras le cœur de Jéhovah si tu refuses de céder à tes mauvais désirs (Eccl. 4:12). Quand tu te sens découragé, les anciens peuvent te rappeler que c’est probablement la preuve que tu accordes beaucoup d’importance à ton amitié avec Jéhovah et que tu n’es pas trop sûr de toi (1 Cor. 10:12).

8. Èské nou la bézoin alé koz èk bann zansien pou chak ti lérèr nou fé ? Di poukosa.

⁸ Nous n’avons pas besoin d’aller voir les anciens à chaque fois que notre santé spirituelle donne un signe de faiblesse. Imagine que tu dises quelque chose de blessant à un frère ou à une sœur, ou que tu te mettes en colère. Plutôt que d’en parler à un ancien, tu peux suivre les conseils de Jésus et faire la paix avec ton frère ou ta sœur (Mat. 5:23, 24). Tu peux aussi faire des recherches sur les qualités chrétiennes que sont la douceur, la patience et la maîtrise de soi. Cela te permettra de les manifester plus pleinement à l’avenir. Bien sûr, si tu n’arrives pas à te débarrasser de ton problème, tu peux solliciter l’aide d’un ancien. Dans sa lettre aux Philippiens, l’apôtre Paul a demandé à un frère, dont le nom n’est pas cité, d’aider Évodie et Syntyche à résoudre leur désaccord. Un ancien de ton assemblée pourra t’apporter une aide semblable (Phil. 4:2, 3).

AKOZ NOU DOI « APÈL BANN ZANSIEN » ?

9. Poukosa la ont i doi pa kal anou pou « apèl bann zansien » ? (Provèrb 28:13).

⁹ Il nous faut de la foi et du courage pour demander de l’aide quand nous avons commis un péché grave ou quand nous avons le sentiment que nous sommes sur le point de céder à une faiblesse. Mais la honte ne devrait pas nous retenir de faire appel aux anciens. Pourquoi ? Parce qu’en sollicitant leur soutien, nous montrons que nous avons confiance en Jéhovah ainsi que dans la disposition qu’il a prise pour que nous restions forts et en bonne santé sur le plan spirituel. Si nous sommes sur le point de trébucher, nous montrons que nous reconnaissons que nous avons besoin de son aide (Ps. 94:18). Et si nous avons commis des transgressions, que nous les avons confessées et que nous avons arrêté de les commettre, Jéhovah nous accordera son pardon (lire Proverbes 28:13).

10. Kosa va arivé si nou kachièt nout bann péché ?

¹⁰ Solliciter l’aide des anciens quand nous en avons besoin nous procure donc de grands bienfaits. Par contre, essayer de cacher nos péchés ne ferait qu’aggraver la situation. Tout le temps que le roi David a caché ses fautes, il a souffert sur les plans spirituel, affectif et même physique (Ps. 32:3-5). Comme c’est le cas d’une maladie ou d’une blessure physiques, un problème d’ordre spirituel s’aggrave s’il n’est pas traité comme il convient. Jéhovah le sait bien. C’est pourquoi il nous lance cette invitation : « Remettons les choses en ordre entre nous » (Is. 1:5, 6, 18). Les choses rentreront dans l’ordre si nous tirons profit de la disposition qu’il a prise pour notre guérison spirituelle.

11. Kosa i pouré ariv lé zot si nou kachièt in péché grav ?

¹¹ Si nous avons commis un péché grave et que nous le cachons, cela pourrait avoir des conséquences négatives sur les autres. Nous pourrions freiner l’action de l’esprit saint sur toute l’assemblée et causer des soucis à nos frères et sœurs (Éph. 4:30). Dans le même ordre d’idées, si nous apprenons qu’un membre de l’assemblée a commis un péché grave, nous devrions l’encourager à aller parler aux anciensa. Cacher son péché nous rendrait coupables nous aussi (Lév. 5:1). S’il ne va pas dire la vérité aux anciens, notre amour pour Jéhovah devrait nous pousser à le faire nous. Agir ainsi, c’est contribuer à préserver la pureté de l’assemblée et c’est aider la personne qui s’est égarée à retrouver de bonnes relations avec Jéhovah.

KOMAN BANN ZANSIEN I ÈD ANOU ?

12. Koman bann zansien i èd sak la bézoin rovni kamarad Jéova ?

¹² Les anciens ont la responsabilité de soutenir ceux qui sont faibles spirituellement (1 Thess. 5:14). Si tu as péché, ils te poseront certainement des questions pour discerner et faire ‘remonter à la surface’ tes pensées et tes sentiments (Prov. 20:5). Tu peux les aider en t’exprimant ouvertement, même si c’est difficile pour toi en raison de ta culture, de ta personnalité ou de la gêne que tu ressens. Ne crains pas d’avoir des « propos en l’air » (Job 6:3). Les anciens ne tireront pas de conclusions hâtives. Ils s’efforceront plutôt de t’écouter attentivement et de se faire une idée exacte de la situation dans son ensemble avant de te donner des conseils (Prov. 18:13). Ils sont conscients que prendre soin du troupeau demande du temps. C’est pourquoi ils ne s’attendent pas à ce qu’une situation délicate se règle en une seule discussion.

13. Koman la priyèr èk bann konsèy bann zansien i èd anou ? (agard bann zimaj osi).

¹³ De plus, les anciens veilleront à ne pas ajouter à ta culpabilité. Bien au contraire, ils prieront en ta faveur. Et tu seras sans aucun doute agréablement surpris de l’« effet puissant » que leurs prières peuvent avoir. Ils feront également autre chose pour toi : ils ‘t’appliqueront de l’huile au nom de Jéhovah’ (Jacq. 5:14-16). Cette « huile », c’est la vérité contenue dans la Parole de Dieu. Au moyen de versets bien choisis, les anciens t’apaiseront, te consoleront et t’aideront à retrouver de bonnes relations avec Jéhovah (Is. 57:18). Les conseils bibliques qu’ils te donneront renforceront ta résolution de continuer à faire le bien. Par leur intermédiaire, tu entendras la voix de Jéhovah te dire : ‘C’est ici le chemin. Suis-le’ (Is. 30:21).

14. Dapré Galat 6:1, koman bann zansien i èd bann krétien ké la péché ? (agard bann zimaj osi).

¹⁴ (Lire Galates 6:1.) Un chrétien qui ‘a fait un faux pas’ ne respecte pas les normes justes de Jéhovah. Par « faux pas », on entend aussi bien une erreur de jugement qu’une transgression grave de la loi de Dieu. Poussés par l’amour, les anciens ‘chercheront à redresser [une personne qui a fait un faux pas] avec un esprit de douceur’. Le mot grec traduit par « redresser » était aussi utilisé pour parler de la remise en place d’un os en vue d’éviter une infirmité permanente. Tout comme un médecin habile s’efforce de remettre un os en place de la façon la moins douloureuse possible pour son patient, les anciens s’efforcent de nous soigner spirituellement sans ajouter à notre douleur. Ils n’oublient pas non plus qu’il leur est recommandé de ‘faire attention à eux-mêmes’. Lorsqu’ils aident un chrétien qui s’est égaré à se redresser, ils se rappellent qu’eux aussi sont imparfaits et peuvent faire un faux pas. Par conséquent, ils ne se sentent pas supérieurs à lui, ne se considèrent pas comme plus justes que lui et ne le traitent pas avec dureté. Au contraire, ils veillent à faire preuve d’empathie envers lui (1 Pierre 3:8).

15. Kosa i fo pa nou fé kan nou néna in problèm ?

¹⁵ Nous pouvons faire confiance à nos chers anciens. La formation qu’ils ont reçue a fait d’eux des personnes qui savent préserver la confidentialité d’une affaire, qui fondent leurs conseils sur la Bible plutôt que sur leurs opinions personnelles et qui nous aident de façon continue à porter nos fardeaux (Prov. 11:13 ; Gal. 6:2). Ils n’ont pas tous la même personnalité ni la même expérience, mais nous pouvons parler de notre problème à n’importe lequel d’entre eux. Bien sûr, nous n’irons pas demander conseil à un ancien après l’autre jusqu’à ce que nous en trouvions un qui nous dise ce que nous avons envie d’entendre. Si c’est ce que nous faisions, nous ressemblerions à ceux qui préfèrent « se faire caresser l’oreille » plutôt que de prêter attention à l’« enseignement bénéfique » de la Parole de Dieu (2 Tim. 4:3). L’ancien auquel nous nous adresserons nous demandera peut-être si nous avons parlé de notre problème à d’autres anciens et quelles suggestions ils nous ont données. La modestie le poussera peut-être aussi à demander conseil à un autre ancien (Prov. 13:10).

SAK NOUT TOUT NOU DOI FÉ

16. Kosa nout tout nou doi fé ?

¹⁶ Les anciens veillent constamment sur nous, car nous sommes les brebis de Dieu, mais ils ne nous dictent pas ce que nous devons faire. Nous avons tous la responsabilité de mener une vie marquée par l’attachement à Dieu. Nous sommes responsables devant lui de nos paroles et de nos actions (Rom. 14:12). Grâce à son aide, nous pouvons rester intègres, même si c’est difficile. C’est pourquoi les anciens ne nous dictent pas nos manières d’agir. Ils dirigent plutôt notre attention sur la pensée de Jéhovah, qui est révélée dans sa Parole. En suivant leurs conseils, qui sont basés sur la Bible, nous exercerons nos « facultés de discernement » et prendrons de sages décisions (Héb. 5:14).

17. Kosa nou doi èt paré pou fé ?

¹⁷ Quel immense honneur nous avons d’être les brebis de Jéhovah ! Jéhovah a envoyé sur terre l’« excellent berger », Jésus, afin qu’il paie la rançon et que nous puissions obtenir la vie éternelle (Jean 10:11). Et en nous donnant les anciens des assemblées, notre Dieu a accompli cette promesse : « Je vous donnerai des bergers qui agissent selon ma volonté, et ils vous nourriront avec connaissance et perspicacité » (Jér. 3:15). Lorsque nous sommes faibles ou malades sur le plan spirituel, n’hésitons pas à solliciter l’aide de ces bergers. Soyons déterminés à tirer pleinement profit de cette merveilleuse disposition de Jéhovah : les anciens !