Coup d’œil sur le monde
Les assemblées “La victoire divine” sont terminées
La série d’assemblées “La victoire divine”, organisées par les témoins de Jéhovah, s’est achevée il y a quelques semaines. La première avait eu lieu à Detroit, aux États-Unis, et d’autres avaient suivi en Amérique du Nord et du Sud, en Europe, en Orient, en Afrique et dans les îles du Pacifique. Parmi les dernières assemblées auxquelles il y a eu un nombre d’assistants extraordinaire, citons celles qui eurent lieu au Nigeria. Pour les trois assemblées organisées dans ce pays, il y a eu au total 214 027 assistants et 7 153 baptêmes. Toujours en Afrique, mais à Accra, au Ghana, il y a eu 37 612 assistants. Au Brésil, l’assemblée de São Paulo a réuni 94 586 personnes, et celle de Valencia, au Venezuela, 21 752. En Australie, 34 447 personnes ont assisté à l’assemblée de Sydney. Dans de nombreux pays, le nombre des assistants aux assemblées a été largement supérieur à celui des témoins de Jéhovah. Pourquoi ? On trouve une partie de la réponse dans un éditorial du journal brésilien Noticias Populares, disant que “la religion traditionnelle est en train de disparaître”. Mais, parlant des témoins de Jéhovah, qui offrent un contraste saisissant, il ajoute : “Ils vivent vraiment leur foi. Les nationalités ne sont pas un facteur de division chez les témoins de Jéhovah, car ils sont composés de gens de toutes races et de toutes catégories sociales. (...) Leur foi n’est pas fondée sur quelque chose de formaliste, mais sur une espérance vivante. Elle est basée sur la connaissance et la recherche bibliques, car ils étudient la Bible chaque jour. C’est pourquoi leur foi résiste aux vents brûlants du monde, auxquels tant de personnalités et de familles ont succombé par faiblesse.”
Le pipeline subaquatique le plus profond du monde
Pour amener le gaz néerlandais en Suisse, on a procédé à la mise en place d’un pipeline de 98 kilomètres de long, immergé dans le lac Léman à 310 mètres de profondeur. C’est le plus profond du monde. Après les différentes soudures faites à terre et sur une barge spécialement équipée, le tuyau a été contrôlé par radiographie et ultrasons. Puis chaque élément a été essayé à l’eau et à l’azote sous une pression de 150 bars. En outre, un contrôle visuel a été effectué sur toute la longueur du pipeline. Pour cela, on a utilisé un minuscule sous-marin. Deux sphères-habitacles, à l’usage des plongeurs, étaient accrochées à son compartiment cylindrique contenant les réserves d’air et d’oxygène et portant les moteurs.
Les effets de la crise de l’énergie
Pour transformer l’énergie éolienne en électricité, le centre de recherche de la Nasa étudie aux États-Unis un projet de moulin à vent à axe vertical. Ses ailes, en forme de lame, tournent sous l’effet du vent le plus faible. Un seul de ces moulins peut produire l’énergie nécessaire à une famille moyenne. En Égypte, on assiste à la réapparition d’un moyen de locomotion pittoresque : le fiacre. Plusieurs gouverneurs de province avaient décidé de le supprimer en raison de son aspect vieillot qui, pensaient-ils, desservait le renom de leur pays. Mais ils sont revenus sur leur décision, en raison de l’engouement des touristes, certes, mais sans doute aussi parce que c’est un moyen de transport particulièrement économique.
Les évêques allemands condamnent toutes les formes de violence et de torture
Telle est la pensée maîtresse d’une déclaration des évêques d’Allemagne fédérale dont le texte a été mis au point à la suite de leur réunion de Fulda. Elle dit entre autres choses : “Nous déclarons catégoriquement que toute forme de torture ou d’atrocité contre des prisonniers — criminels, prisonniers politiques ou prisonniers de guerre — constitue une infraction aux droits fondamentaux de la personne humaine. Nous soulignons énergiquement que les brutalités et les tortures constituent toujours une violation de la Loi divine et de la dignité de l’homme. (...) On ne peut s’en servir pour atteindre ses fins sociales et politiques. La fin ne justifie pas les moyens.” On peut se demander pourquoi les évêques allemands n’ont pas fait plus tôt une telle déclaration, notamment au temps des nazis !
“Qui sont les drogués ?”
Tel est le titre d’un livre écrit par le Dr Pierre Bensoussan et commenté par le journal Le Monde des 27 et 28 janvier 1974. Dans ce livre, l’auteur montre qu’en fait une bonne partie des gens sont des drogués, bien qu’ils ne l’admettent pas ou qu’ils n’en soient pas conscients. Il met surtout en cause l’usage du tabac et de l’alcool, dont les effets sont tout aussi nocifs que d’autres drogues. Il en parle comme de “‘toxiques’ admis (...) qui sont, par un étrange paradoxe, ceux qui tuent le plus et mutilent le plus gravement. Au sein d’une civilisation chimique nous ne pouvons que tous être toxicomanes”. Dans un autre chapitre consacré à l’alcool, l’auteur ajoute : “Pourquoi exclure si gentiment l’alcool des listes et des dispositions réglementaires et pénales ? Pourquoi ce sourire indulgent au banqueteur aviné ou au conscrit arrosé ?”
Les inconvénients de l’aspirine
Selon le journal Le Monde du 22 février 1974, les Français consomment chaque année trois à quatre milliards de comprimés contenant de l’aspirine. On assiste actuellement à des publicités flatteuses, par exemple à la télévision, en faveur de ces médicaments. Mais si l’aspirine est un incomparable antalgique et un anti-inflammatoire, il ne faut pas ignorer qu’il est une cause fréquente de réactivation d’ulcère et d’hémorragies digestives chez les patients prédisposés. Alertés par les consommateurs qui se sont préoccupés de cette situation, le ministère de la Santé ainsi que le Service central de la pharmacie ont pris certaines dispositions. Par exemple, à l’avenir, “toutes les spécialités renfermant de l’acide acétylsalicylique [l’aspirine] ou l’un de ses sels devront porter sur leur conditionnement des mentions de prudence”.
Des avertissements non écoutés
Les avertissements relatifs à la famine n’ont généralement pas été entendus. Un article du Smithsonian fait ce rappel : “Il y a environ dix ans, des savants avaient annoncé, avec pessimisme, qu’en raison de l’étendue et du taux actuels de la croissance démographique la race humaine subirait inévitablement des famines sévères ainsi que des bouleversements d’ordre social et politique. Certains se sont risqués à dire que ces difficultés commenceraient sérieusement dès 1975.” Après avoir considéré la famine qui sévit en Afrique occidentale, le périodique ajoutait : “On se demande si les prédictions de ceux qui ont été éconduits rapidement ne devraient pas être reconsidérées.”
“Vers une famine mondiale ?”
C’est sous ce titre que le journal français La Tribune et le Progrès du 13 février 1974 parle de la grande menace de pénurie des céréales et du bétail. Dans cet article, le journal montre que s’il y a eu surproduction de céréales dans les années qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, en partie grâce à la “révolution verte”, due à l’apparition de nouvelles variétés de semences hybrides à haut rendement et à l’emploi intensif des engrais phosphatés et azotés, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Les stocks de céréales en Union soviétique et surtout aux États-Unis ont considérablement diminué. Il y a maintenant pénurie, et elle entraîne une augmentation continuelle des prix sur le marché mondial. Le journal ajoute : “La situation est particulièrement grave pour les pays sous-développés tels que l’Inde, le Pakistan et le Bangladesh qui sont régulièrement frappés par la sécheresse, les inondations ou les raz-de-marée, souvent même simultanément par les trois.” Il cite encore M. Boerma, directeur général de l’Organisation mondiale pour l’agriculture et l’alimentation, qui a dit : “Leurs chances de survie, dans l’état actuel des stocks de céréales, dépendent uniquement de quelque fantaisie météorologique, avec une ou deux années de sécheresse, comme on en a connu à de nombreuses reprises.”
L’extension des déserts
En raison de la sécheresse inhabituelle que connaissent les pays africains de la zone sahélienne, au sud du Sahara, on reparle de l’extension des déserts et de ses causes. Par exemple, le Sahara s’étend chaque année d’environ cinquante kilomètres vers le Sud. Certes, il y a un réchauffement général de la Terre. Cependant, cette extension est également due à de graves erreurs commises par les hommes dans l’exploitation des sols. Parlant des commentaires des experts de l’Organisation mondiale pour l’agriculture et l’alimentation, La Tribune et le Progrès du 13 février 1974 écrivit : “Ils se sont accordés pour dénoncer le mode d’exploitation le plus général de la savane. La culture extensive (...) repose sur le brûlis, les champs étant ensuite abandonnés à une longue jachère. (...) On a dénoncé également le surpâturage et notamment celui de la chèvre qui ne s’en tient pas à la consommation des feuilles comme les bovidés et réussit fort bien l’arrachage des plantes et l’utilisation alimentaire de leurs racines.” Il est donc incontestable qu’à cause d’un défrichage excessif et d’une augmentation inconsidérée du cheptel, les hommes ont largement contribué à la détérioration des sols, donc à l’extension des déserts.
La Grande-Bretagne et les États-Unis
Les liens entre la Grande-Bretagne et les États-Unis sont toujours très étroits. C’est ce que confirme William Davis, rédacteur du périodique humoristique Punch. Écrivant un article sérieux, il dit récemment : “Sur le plan personnel, très peu de gens [de Grande-Bretagne] se sentent Européens. Nous connaissons apparemment très peu de choses sur la télévision, la littérature et la pop music du continent (...). Encore maintenant, les journaux et la télévision britanniques s’intéressent plus à l’Amérique qu’à l’Europe continentale. Et, évidemment, la télévision nous montre davantage la façon de vivre américaine que celle de la France ou de l’Italie.” Les étudiants des prophéties bibliques parlent fort justement de la “double puissance anglo-américaine”.
“Cesser de fumer”
Parlant sous ce titre de différentes cures de désintoxication du tabac, L’Express des 31 décembre — 6 janvier 1974 disait entre autres que tous les médecins sont d’accord sur ce point : “Arrêt brutal et total (les diminutions progressives sont souvent décevantes).” Durant une telle cure, on informe le fumeur de tous les dangers du tabac. La revue cite ceux-ci : “Déséquilibre nerveux, troubles circulatoires qui peuvent aller jusqu’à la gangrène et l’amputation, bronchite chronique avec emphysème, cancer, non seulement des bronches, mais aussi du rein ou de la vessie, stérilité pour les femmes, et, si elles sont enceintes, risque de fausse couche, de bébé prématuré, etc. Chaque fois que la future mère fume une cigarette, dit le Dr. Cousin, le cœur du fœtus s’accélère pendant vingt minutes.” Le traitement de désintoxication comporte aussi une gymnastique respiratoire spéciale et un régime pour empêcher de grossir et pour soutenir le système nerveux. Quant aux pilules miracles, elles laissent les médecins sceptiques. L’article insiste également sur l’éducation sanitaire des jeunes. En effet, sur dix personnes qui commencent à fumer, six deviendront fumeurs, alors que pour l’alcool la proportion est de un sur dix.