Coup d’œil sur le monde
“Pour éviter Harmaguédon”
D’après la Gazette, journal égyptien, les événements récents ont obligé les nations a reconnaître leur interdépendance. Il affirme : “Manifestement, une optique nouvelle est nécessaire, qui permettra de voir plus loin (...) que les intérêts ethno-nationaux et que les idéologies qui menacent gravement les intérêts mondiaux des hommes. Pour éviter Harmaguédon, les instruments qui, jusque-là, ont façonné l’histoire : l’épée, le fusil et la bombe, doivent être abandonnés en faveur de la discussion et de la coopération.” Bien entendu, ce journal applique le terme Harmaguédon à l’ultime conflit humain. L’étudiant de la Bible sait que les hommes ne pourront éviter la vraie bataille d’Har-Maguédon, où Dieu vaincra ses ennemis terrestres et célestes, avant d’instaurer sur la terre un ordre de choses nouveau et juste. — Apoc. 16:14, 16 ; II Pierre 3:3-7, 13.
Évolutionnistes par nécessité
Quantité de scientifiques se disent partisans de la théorie de l’évolution, mais, interrogés en particulier, ils avouent que les faits ne l’étayent pas. Pourquoi donc continuent-ils de professer ce credo pseudo-scientifique ? Le professeur Blick, de l’université de l’Oklahoma, a fourni l’explication suivante : “Bien des gens semblent ignorer l’importance de l’amour-propre professionnel chez les scientifiques. Peu d’entre eux, surtout parmi les biologistes, sont prêts à risquer leur réputation professionnelle en s’avouant acquis au créationnisme. (...) Par exemple, ici à l’université de l’Oklahoma, nombre de licenciés ès sciences m’ont dit qu’ils compromettraient leur carrière s’ils défendaient le créationnisme.”
La criminalité au Canada
Comme beaucoup d’autres villes du monde, Toronto a connu en 1974 un accroissement de la criminalité de 12 pour cent par rapport à 1973. Évoquant ce problème, le Star de Toronto a écrit : “La cause fondamentale réside très certainement dans les énormes changements sociaux qui se sont produits au Canada, voire dans le monde occidental tout entier. Il y a quelques dizaines d’années, ce pays avait encore une économie principalement rurale. La vie des gens était réglée non seulement par la loi du pays, mais aussi par tout un code de règles non écrites issues de la discipline familiale, de l’enseignement religieux et des contraintes sociales. Mais les changements qu’a subis la dernière génération, — industrialisation rapide, villes champignons, désagrégation de la vie de famille, influence déclinante de la religion, — ont affaibli ces règles.”
Hans Küng rappelé à l’ordre
Le professeur Hans Küng, théologien suisse qui enseigne à l’université de Tübingen, en Allemagne, a reçu récemment un nouvel avertissement de la part de la Congrégation romaine pour la doctrine de la foi (ex-Saint-Office). On sait que le prêtre suisse a publié en 1968 un livre intitulé L’Église, qui met en doute le système hiérarchique du catholicisme, et, en 1970, un autre livre portant le titre Infaillible ? Une question, qui conteste l’infaillibilité du pape. Au sujet de ces deux ouvrages, la Congrégation romaine a publié la déclaration suivante : “Dans les œuvres indiquées ci-dessus du professeur Küng, sont contenues des opinions qui, à divers degrés, s’opposent à la doctrine de l’Église catholique qui doit être professée par tous les fidèles. (...) L’opinion, qui met au moins en doute le dogme de la foi de l’infaillibilité de l’Église (...). Une autre erreur, qui affecte gravement la doctrine du professeur Küng, regarde son opinion sur le magistère de l’Église. (...) En fait, la mission d’interpréter authentiquement la parole de Dieu, écrite ou transmise, est confiée au seul magistère vivant de l’Église. (...) Aussi l’opinion (...) selon laquelle l’eucharistie, au moins dans les cas de nécessité, peut être consacrée validement par les baptisés privés de l’ordination sacerdotale (...). Cette Sacrée Congrégation, par mandat du Souverain Pontife Paul VI, avertit, pour le moment, le professeur Küng de ne pas continuer à enseigner de telles opinions et lui rappelle que l’autorité ecclésiastique lui a confié la charge d’enseigner la sainte théologie dans l’esprit de la doctrine de l’Église et non, au contraire, des opinions qui démolissent cette doctrine ou la mettent en doute.”
Réponse du théologien suisse
Répondant à cette mise en demeure, Hans Küng a publié la déclaration suivante : “Concernant l’infaillibilité et l’ordre de l’Église, question largement discutée, il ne s’agit pas pour moi d’avoir finalement raison contre Rome et les évêques. La question n’est pas qui a raison, mais où est la vérité. La vérité, où elle se trouve, s’imposera. (...) Rome et les évêques, de leur côté, ont répondu. Ces deux ‘simples déclarations’ n’ont rien réfuté de ce que j’avais à dire de théologiquement fondé. La déclaration de la Congrégation pour la doctrine de la foi est plutôt l’aveu public que les procédures secrètes engagées contre moi se sont révélées inopérantes, et qu’elles seront alors arrêtées. Toutes procédures inquisitoriales sont, en outre, contraires à l’Évangile, aux droits de l’homme et à l’esprit de l’‘année sainte de la réconciliation’. (...) Je continuerai donc mon enseignement tel qu’il pourra être justifié comme doctrine catholique par le Nouveau Testament et la grande tradition chrétienne.” Commentant cette affaire, Le Monde a écrit : “À juger par l’indépendance d’esprit de celui-ci [Hans Küng], et notamment son dernier ouvrage [“Être chrétien”], on peut penser que cette mise au point représente une trêve des hostilités plutôt qu’un cessez-le-feu.” En tout cas, si le professeur Küng s’est donné pour tâche de concilier la doctrine catholique avec ce qu’il appelle le “Nouveau Testament”, on peut également penser qu’il n’est pas au bout de ses peines...
Les divertissements — une industrie prospère
Devant les problèmes de l’inflation et de la récession, les gens semblent se tourner de plus en plus vers l’“évasion”. L’année dernière, les Britanniques ont dépensé l’équivalent de quatre milliards de dollars au théâtre, au cinéma et pour du matériel sportif ou haute fidélité. En outre, ils ont engouffré huit milliards de dollars dans les boissons alcooliques. En Italie, l’industrie du cinéma est florissante, et le football figure parmi les dix entreprises les plus lucratives du pays. Au Brésil, l’industrie des disques a fait 65 millions de dollars de bénéfices, soit un bond en avant de 35 pour cent en une année. Commentant ce phénomène, le New York Times a écrit : “Les divertissements varient d’un pays à l’autre (...), mais il ne fait aucun doute qu’ils constituent une industrie prospère.”
Divorces coûteux
D’après l’hebdomadaire américain Business Week, le divorce coûte de plus en plus cher. Aux États-Unis, chaque conjoint doit compter qu’il lui faudra payer 1 500 dollars pour les frais judiciaires. Le prix affectif est encore plus élevé. Souvent, les nouveaux divorcés s’adonnent à la boisson, à la gourmandise ou se soûlent de travail. Est-il possible de fuir les problèmes consécutifs au divorce ? Un expert a déclaré : “Il faut rester là, et résoudre le problème sur place. Il ne sert à rien de prendre un long congé ou de partir en vacances.”
L’exercice physique et le troisième âge
Dans un discours au sujet des dangers du “troisième âge”, un médecin-conseil a déclaré récemment que les crises cardiaques chez les hommes âgés qui déblaient de la neige “sont la conséquence d’une vie passée à ne jamais déblayer de la neige ou à courir”. Il a ajouté que beaucoup de personnes âgées pensent à tort que l’effort physique est nuisible aux gens de leur âge. Il en résulte une détérioration de leur état, “une atrophie évitable (...) qui peut provoquer un accident mortel” si elles se livrent subitement à une activité physique intense, comme déblayer de la neige.
Économie de bouts de... cierges !
En République fédérale allemande, chaque citoyen baptisé et membre d’une Église est tenu de payer un impôt du culte (Kirchensteuer) prélevé par l’État à l’intention des Églises. Or, depuis que la crise économique commence à toucher les Allemands, nombre d’entre eux cherchent à faire l’économie du “denier obligatoire”. À ce sujet, l’hebdomadaire britannique The Economist écrit : “Dans certaines villes ouest-allemandes, les fonctionnaires sont débordés : de nombreux citoyens assaillent leurs bureaux pour faire annuler leur appartenance à l’Église. Ils mettent fin ainsi à l’obligation que leur impose la loi de payer le denier du culte (...). L’impôt du denier du culte, institué en 1918 (...), qui correspondait en 1930 à 5 pour cent de l’impôt sur le revenu (...), est à présent de 9 à 10 pour cent. L’Église protestante compte près de vingt-huit millions de membres, soit un demi-million de plus que l’Église catholique (...). Les protestants sont certainement les moins fidèles. L’an dernier deux cent dix mille d’entre eux ont renoncé à leur appartenance à cette Église, le chiffre le plus élevé depuis la guerre. Pour les catholiques le chiffre des apostats n’a pas été révélé, mais on l’estime à soixante-cinq mille environ. Cette année, les chiffres vont fortement augmenter.”
Bien entendu, le vrai christianisme n’a jamais imposé un “denier du culte”. Chaque chrétien participe aux frais de sa congrégation et de l’œuvre mondiale de la prédication en donnant “comme il l’a résolu en son cœur, non avec regret ni par contrainte, car Dieu aime celui qui donne avec joie”. — II Cor. 9:7.
“Un second crucifiement”
Si Jésus Christ revenait dans la chair, “n’assisterions-nous pas bientôt à un second crucifiement” ? D’après le chroniqueur américain Sydney Harris, qui a posé cette question, les militaristes diraient que le Christ est un poltron, les riches le qualifieraient de révolutionnaire, le clergé l’accuserait d’hérésie, les sentimentaux le taxeraient de sectarisme parce qu’il affirme qu’il n’y a qu’un seul chemin qui conduit au salut, enfin les bons vivants le mépriseraient à cause de ses jeûnes et de son habitude de faire passer les choses spirituelles avant les besoins matériels. Harris demande : “Ne trouverions-nous pas, chacun pour une raison différente, que les paroles et les actions de cet homme constituent une si grande menace pour notre mode de vie, et sont tellement contraires à nos croyances habituelles, que nous ne pourrions longtemps le tolérer ?”