Coup d’œil sur le monde

L’intervention militaire des américains

Dernièrement, un sondage effectué aux États-Unis a révélé que la plupart des Américains sont hostiles à toute intervention armée à l’étranger. Par exemple, seulement 27 pour cent des Américains seraient favorables à une intervention militaire des États-Unis au cas où Israël serait vaincu par les Arabes. Même si l’Europe occidentale était envahie par les armées soviétiques, seulement 39 pour cent du public aux États-Unis serait favorable à l’envoi de troupes américaines en Europe. La seule éventualité qui semble émouvoir les Américains serait l’invasion du Canada. Dans ce seul cas, une majorité d’entre eux se déclare en faveur d’une intervention militaire directe des États-Unis. Est-​ce à dire que la plupart des Américains seraient favorables à une politique d’isolationnisme de la part de leur gouvernement ? Il semble que non, puisque 69 pour cent d’entre eux veulent que leur pays soit la “première puissance sur le plan militaire”, et qu’un pourcentage presque équivalent désire voir les États-Unis “prendre une part active dans les affaires mondiales”.

Églises désaffectées en Angleterre

Depuis avril 1969, l’Église anglicane a désaffecté 154 églises, et au moins 150 autres édifices seront fermés sous peu. On estime que le nombre d’églises désaffectées pourra vite atteindre 500 et finalement s’élever à 3 000. Certains édifices religieux ont été donnés ou loués à des œuvres philanthropiques. D’autres ont été vendus. Au cours des deux années et demie écoulées, l’Église anglicane a touché 1 485 000 livres sterling par suite de la vente d’églises désaffectées. L’Église d’État ne reçoit aucune subvention du gouvernement britannique, mais celui-ci lui accorde des avantages fiscaux appréciables. En dehors du denier du culte volontaire, l’Église anglicane vit grâce à une bonne entente avec Mammon. En effet, ses investissements, qui n’ont rien d’évangéliques, sont estimés à cinq cent millions de livres, ce qui lui rapporte quelque 25 millions de livres par an (plus de 250 millions de francs français). De ce fait, l’Église anglicane est de loin la plus riche communauté religieuse du pays. Financièrement, elle se porte bien ; spirituellement, le nombre de ses églises désaffectées indique qu’elle se porte plutôt mal.

Le financement de l’Église en France

À propos des finances de l’Église catholique en France, le journal Le Monde a écrit au mois d’avril dernier : “Le denier du culte (...) représente un quart environ des ressources de l’Église. En 1971, on a estimé cette collecte, pour l’ensemble de la France, à environ 140 millions de francs (...). Les autres sources de revenus sont : les ressources directement liées à l’exercice du culte (honoraires de messe, casuel versé à l’occasion de baptêmes, mariages, enterrements) et les quêtes dominicales (paroissiales, diocésaines ou nationales). (...) Toute évaluation exacte des biens d’Église est quasiment impossible à cause de leur éparpillement et d’une gestion fort inégale. Détail peu connu : L’Église possède peu d’églises. Tous les édifices catholiques affectés au culte sont devenus propriétés des communes en 1905. Les cathédrales appartiennent à l’État. Les autres biens se répartissent entre trois catégories de propriétaires : les congrégations religieuses, les associations diocésaines et les nombreuses sociétés ou associations qui servent de support juridique aux paroisses. À ce propos, la confusion et la complexité créent un mystère qu’il est bien difficile de percer.” Mystère ou pas, le grand quotidien français n’a pas hésité à affirmer qu’“en termes absolus l’Église catholique représente une des plus grandes fortunes de France”.

“Mystères financiers de l’Église”

“Pour les éclaircir, écrivit dernièrement le journal italien La Stampa, nous avons interrogé le cardinal Egidio Vagnozzi, président de la ‘préfecture des affaires économiques’, c’est-à-dire ministre du budget et des finances du Saint-Siège (...).

“Éminence, certains journaux soutiennent que le patrimoine productif géré par les cinq administrations et par l’Institut pour les œuvres de religion pourrait s’élever à 6 000 milliards de lires.

“ — Cette somme est purement et simplement grotesque, répond le cardinal.

“ — Si j’envisage un montant de trois cent milliards de lires, suis-​je plus près de la réalité ?

“ — Je puis vous dire que le patrimoine productif du Saint-Siège, en Italie et dans le monde entier, constitue moins du quart de la somme que vous indiquez.

“ — Il s’agirait donc de 60 à 75 milliards de lires. Vous ne pouvez pas me donner la somme précise, Éminence ?

“ — Non. Je n’y suis pas autorisé. Le patrimoine est constitué de biens immobiliers et de biens mobiliers (titres et obligations). Les immeubles sont, en grande partie, occupés par des bureaux qui ne rapportent pas grand-chose.

(...)

“ — Pourquoi, depuis quelques années, les investissements ont-​ils été transférés d’Italie dans d’autres pays, tels que les États-Unis ?

“ — Tout n’a pas été transféré. Naturellement, contraintes à faire face à des besoins croissants avec des revenus de plus en plus précaires dans le monde, les administrations du Saint-Siège cherchent à investir comme tout bon administrateur là où le rendement est meilleur et les charges fiscales moindres.”

Que tout cela est loin du Nazaréen, qui déclara : “Les renards ont des tanières et les oiseaux du ciel des abris, mais le Fils de l’homme n’a pas où appuyer sa tête.” — Mat. 8:20, Bible de Crampon.

Les dangers du tabac

Le Lancet, journal de l’Association britannique des médecins, vient de publier un rapport sur une enquête menée par des médecins israéliens. Il en ressort que les enfants mis au monde par des mères qui fument ont besoin d’être hospitalisés 20 pour cent plus souvent que les enfants des non-fumeurs. Les chances qu’ils contractent une bronchite ou une pneumonie sont supérieures de 38 pour cent. De plus, à cause de l’effet que l’oxyde de carbone produit sur les nerfs moteurs et sensoriels, les enfants des fumeurs sont plus exposés à des accidents, si bien que pour eux le taux d’hospitalisation pour des blessures accidentelles est 150 pour cent plus élevé que pour les autres enfants. D’autre part, des recherches aux États-Unis ont indiqué que le tabac augmente les risques de contracter un cancer ou d’avoir une crise cardiaque, ce que l’on savait déjà, — mais aussi d’être victime d’une attaque d’apoplexie. Cette étude a révélé que les gens de 45 à 54 ans qui fument un paquet de cigarettes par jour ont six fois plus de chances d’avoir une attaque que les non-fumeurs.

Sourciers émérites

Au lieu de recourir à la baguette divinatoire ou à des méthodes géophysiques, les Soviétiques du Kazakhstan font appel aux talents des fourmis du désert. Dès qu’ils découvrent une colonie de fourmis, ils se mettent à creuser des puits. En effet, ces fourmis ne vivent que là où il y a de l’eau, même si elle se trouve à 30 mètres sous la surface du sol !

Risques accrus des transfusions sanguines

Les transfusions sanguines ont toujours comporté certains risques, mais à présent il y en a d’autres dont on ignorait l’existence jusqu’à ces derniers temps. En effet, on a découvert qu’entre 10 et 15 pour cent des transfusés produisent un nouvel anticorps, ce qui multiplie les problèmes de compatibilité. Ce nouvel anticorps réduit sensiblement pour le receveur le nombre de donneurs possibles. D’après le Dr Thomas Cunningham, chef du service d’hématologie de l’hôpital de l’université de Saskatoon, au Canada, dans certains cas il est nécessaire de soumettre plus de cent flacons de sang à des épreuves de compatibilité croisées avant de trouver un sang compatible.

Une mère appréciée

Écrivant dans la revue Modern Maturity, Milton Eisenhower, frère du président Eisenhower, a déclaré : “Nos parents connaissaient la Bible d’un bout à l’autre. Notre mère était une concordance vivante ; elle savait trouver n’importe quel passage de l’Écriture. (...) Notre foyer était idéal ; je ne me souviens pas d’avoir jamais entendu mes parents s’adresser une parole dure. Ils vivaient en accord avec les vertus cardinales de la religion judéo-chrétienne.” Précisons que la mère, Mme Ida Eisenhower, était témoin de Jéhovah.

Docteurs en philosophie en chômage

Il fut un temps où un doctorat en philosophie ouvrait la porte à de belles carrières, ce qui a incité nombre de jeunes à se livrer à des études philosophiques. Aux États-Unis, alors qu’en 1960 il n’y eut que 10 000 nouveaux docteurs en philosophie, l’année dernière il y en a eu 33 000. Le Wall Street Journal a parlé des “docteurs en philosophie qui arrivent en masse mais qui ne savent pas où aller”. L’Association américaine des langues modernes a publié dernièrement une liste de 202 emplois offerts à ceux qui ont le grade de docteur en philosophie. Or, pour chaque offre il y a eu au moins cent et jusqu’à sept cents réponses ! Il semble que dans le domaine profane comme dans le domaine spirituel, la Bible a raison de parler du “vain leurre de la philosophie”. — Col. 2:8, Bible de Jérusalem.