Coup d’œil sur le monde
L’équilibre des forces en Europe
Selon un rapport de l’OTAN publié en mai dernier, les forces stratégiques occidentales sont progressivement mais régulièrement dépassées par celles du pacte de Varsovie. L’amiral Hill-Norton a déclaré à ce sujet que “la tendance actuelle va indiscutablement contre les intérêts de l’OTAN”.
Quelques chiffres publiés par cet organisme permettent de se rendre compte que si l’équilibre est à peu près obtenu dans le domaine nucléaire, il n’en va pas de même dans les secteurs plus conventionnels. Ainsi, les pays du pacte de Varsovie alignent 1 500 missiles intercontinentaux contre 1 050 à l’Ouest et 860 engins balistiques basés sur sous-marins contre 720, soit un total de 2 360 contre 1 770. Mais face aux 90 divisions et aux 23 000 chars de l’Est, l’OTAN ne dispose que de 67 divisions et de 11 000 chars. Quant aux avions de combat, les 6 800 appareils de l’OTAN sont contrebalancés par 11 000 avions pour le pacte de Varsovie. L’OTAN a tout de même 430 vaisseaux de guerre contre 220, mais seulement 238 sous-marins, dont 122 nucléaires, contre 320 dans l’autre camp, dont 142 nucléaires.
En conclusion le représentant de l’OTAN a rappelé que l’Union soviétique consacre 13 pour cent de son produit national brut à la défense, contre 3,8 pour cent pour l’Europe occidentale.
Confirmation de l’historicité de la Bible
Les 20 000 tablettes d’argile découvertes à Ebla au cours de fouilles archéologiques effectuées dans le nord de la Syrie ne cessent de fournir des renseignements qui corroborent le récit biblique. David Freedman, de l’Institut Albright de recherches archéologiques, à Jérusalem, dit que parmi les nombreux documents commerciaux que renferment ces tablettes, on trouve le nom des villes de Sodome, Gomorrhe, Zéboïm et Zoar ainsi que celui de leurs rois. Ce sont les mêmes villes que celles qui sont mentionnées dans un ordre identique en Genèse 14:2. Freedman ajoute : “Je me suis aperçu que l’une des tablettes d’Ebla donnait le nom du roi d’une des cinq villes. Or il ne s’agit pas d’un nom courant, mais d’un nom tellement rare, pour ne pas dire unique, que la parenté avec le roi cité dans la Bible, ou tout au moins avec un membre de sa lignée à une ou deux générations près, ne fait aucun doute.”
Le changement de sexe chirurgical : une réussite ?
Le changement de sexe chirurgical si désiré par les transsexuels leur rend-il la vie plus heureuse ? Un psychiatre de l’hôpital Johns Hopkins a suivi 32 patients qui avaient subi cette intervention et les a comparés à 66 transsexualistes non opérés. Selon lui, après les premières années d’euphorie les opérés “se rendent péniblement à l’évidence qu’ils n’ont pas changé, sinon dans leur anatomie externe”. La revue Science News ajoute ce commentaire : “Les troubles affectifs anciens et les problèmes d’identification ressurgissent et le patient commence alors à s’apercevoir qu’il n’est qu’une pâle copie de ce qu’il escomptait.”
Jonas, englouti ?
Un grand poisson peut-il engloutir un homme ? C’est la question que certains se posent parfois en lisant le récit biblique de Jonas. Dans une communication à la Gazette de Lausanne, M. Paul Schauenberg, professeur de zoologie à Genève, donne les précisions suivantes au sujet du cachalot : “Il possède une gueule si béante qu’un canot de sauvetage s’y engouffrerait sans peine.” Le cachalot se nourrit de créatures marines de grande taille : de longs poissons, mais aussi et surtout de calmars géants, qui vivent dans tous les océans. Le corps d’un calmar, trouvé le 2 novembre 1878 sur une plage de Terre-Neuve, mesurait 6 mètres du bec à la queue. Son poids a été évalué à un peu plus de deux tonnes, soit le poids d’un petit hippopotame. On sait aujourd’hui que ces calmars géants constituent la principale nourriture du cachalot. Le 4 juillet 1955, un calmar de 10 mètres a été retiré d’un cachalot de 14 mètres, dans la pêcherie de Fayal, aux Açores. Ajoutons à ces détails fournis par M. Schauenberg qu’il y a loin entre la taille d’une de ces proies géantes et celle d’un homme qui, en comparaison, ne représente qu’une petite bouchée.
“Racines” : Des éloges dithyrambiques
Les documents exposés sous forme romanesque dans “Racines” ont été une révélation et un choc pour beaucoup de gens. Il faut reconnaître que ce livre et la série télévisée qui en a été tirée ont contribué à éclairer les problèmes de l’esclavage, mais il est intéressant d’apprendre que lors d’une conférence de presse tenue dernièrement, l’auteur, Alex Haley, a déclaré qu’il fallait ranger son œuvre parmi les “grands livres, au même titre que la Bible ou l’Iliade et l’Odyssée”. — Associated Press.
Un bon départ pour le cœur
Un chercheur en cardiologie de l’université d’Édimbourg déclare avoir trouvé la preuve que les enfants ont d’autant plus de chances d’éviter les affections coronariennes qu’ils avaient été nourris longtemps au sein. “Jusqu’à un ou deux ans le lait maternel est l’aliment complet et parfait du nourrisson”, a ajouté ce spécialiste.
Einstein et Jéhovah
Dans une lettre publiée par la revue Physics Today, un professeur de l’Université Rutgers décrivit l’impression qu’elle retirait de l’échange de correspondance entre Albert Einstein et Michele Besso. Pour elle, Einstein étudiait “les œuvres de Dieu (...) au travers des lois de la physique”, et ses lettres mentionnent d’ailleurs très souvent le nom Jéhovah.
Les lois de la guerre
Une conférence réunissant 109 nations s’est tenue récemment à Genève pour revoir les lois à appliquer en temps de guerre, lois que l’on a coutume d’appeler la Convention de Genève. Entre autres propositions il a été demandé qu’on ait le droit d’abattre un parachutiste s’il atterrissait derrière ses propres lignes. Cette nouvelle forme de “tir à la cible” a été rejetée par 47 voix contre 23, et 26 abstentions.
L’efficacité des méthodes agricoles anciennes
“Des arbres au milieu de rien”, telle est la formule de Michael Evenari, professeur israélien, qui désigne ainsi une région aride du Négueb, au sud de Béer-Schéba. Il travaille en compagnie d’autres hommes de science à reconstituer les méthodes de culture que les Nabatéens employaient jadis dans le désert. La solution, disent ces savants, est de capter l’écoulement du flot subit consécutif aux orages du désert et à le conduire au pied d’arbres plantés dans des creux peu profonds. La croûte de terre superficielle, rendue brillante et lisse par la pluie, fait que l’écoulement est très rapide, mais elle préserve également l’humidité autour des arbres. Avec seulement 80 mm. de pluie par an, on réussit à faire pousser en plein désert des pistachiers, des oliviers, des amandiers, des abricotiers, des figuiers et des pêchers.
Dinosaures “rachitiques” ?
Dans la revue Soviet Weekly, V. Eliseyev, géologue soviétique, vient d’émettre la théorie selon laquelle l’extinction brusque des dinosaures venait sans doute du rachitisme. D’après lui, les pluies continuelles de la jungle ont pu emporter le calcium du sol ainsi que les autres sels minéraux indispensables à la calcification osseuse, ce qui a affaibli le squelette des dinosaures. Il appuie sa théorie sur la découverte de coquilles d’œufs de dinosaures aux parois particulièrement minces et de squelettes d’adultes aux os déformés. Mais New Scientist, revue du muséum d’Histoire naturelle de Londres, dit que les spécialistes ont rarement vu des os tordus, et elle ajoute que “la prochaine tâche d’Eliseyev va sans doute consister à expliquer pourquoi les squelettes de dinosaures russes sont cagneux alors que ceux du monde occidental ne le sont pas”.
Du plomb dans l’aile...
La compagnie de charters ouest-allemande “Condor” se plaint des pertes financières dues à l’embonpoint de ses passagères. “Pendant des années le poids moyen des voyageurs allemands était de 65 kilos pour les femmes et de 75 kilos pour les hommes”, dit le Deutsche Zeitung. Mais “une enquête vient de révéler (...) qu’il faudra désormais compter 75 kilos pour les deux sexes”, ce qui implique que la compagnie “Condor” devra prendre 32 passagers de moins par vol, ou bien “faire des escales”, ce qui implique une perte de deux millions de dollars pour 1977.
La chasse interdite au Kenya
Dans une initiative qualifiée d’“audacieuse et de galvanisante” par un fonctionnaire de l’ONU, le Kenya vient d’interdire la chasse aux animaux sauvages. “Nous voulons qu’ils aient un territoire pour se reproduire”, a déclaré le ministre du Tourisme et de l’Écologie. Les abus des chasseurs, des braconniers et des défricheurs se sont ajoutés aux effets d’une récente sécheresse pour réduire considérablement la faune, particulièrement chez les éléphants, convoités pour leur ivoire.
Les chasseurs professionnels trouvent que c’est une “catastrophe” pour leur industrie de safaris organisés, et leur porte-parole a déclaré que “jusqu’ici les braconniers fuyaient les terrains de chasse officiels, mais à présent qu’il n’y en a plus, ils ont quartier libre”. Les autorités espèrent toutefois que les “chasseurs d’images” prendront la place des autres.
Modernes, mais pas mieux
Les maisons africaines modernes en ciment sont-elles supérieures aux habitations traditionnelles en torchis, mélange de paille et d’argile ? La réponse est négative en ce qui concerne le confort et l’économie, si l’on en croit Ceres, la revue de l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). “Même sous un soleil brûlant, dit-elle, la température intérieure d’une maison en torchis reste dans la ‘zone de confort’, inférieure de dix degrés à celle d’une maison en ciment.” De plus, le torchis est moins cher et plus facile à utiliser que le ciment.