Coup d’œil sur le monde
L’Année sainte
La dernière Année sainte remonte à 1950. À cette occasion, le pape Pie XII proclama le dogme de l’Assomption de Marie. En déclarant 1975 Année sainte, Paul VI l’a placée sous le signe de la “réconciliation”. Il invite ainsi tous les membres de la chrétienté à surmonter leurs divisions, non seulement celles qui séparent les religions dites “chrétiennes”, mais également celles qui troublent l’unité de l’Église catholique. Au cours d’une liturgie pénitentielle à la chapelle Sixtine, le pape a déclaré devant les prédicateurs de carême et les membres du clergé romain : “Il suffit d’un petit ferment pour propager une gêne, un pessimisme, un défaitisme dans tout le corps.” Il a eu des mots très durs pour les contestataires au sein de l’Église.
L’origine de l’Année sainte
Rappelons que l’“Année sainte” catholique s’inspire du Jubilé des anciens Israélites. L’idée fut reprise par l’Église catholique au XIIe siècle, et l’Année sainte fut d’abord célébrée tous les cent ans, puis tous les cinquante ans et, finalement, tous les vingt-cinq ans. Pendant l’Année sainte, le pape accorde “une indulgence plénière et extraordinaire” à tous les catholiques qui visitent à Rome les églises dédiées à Pierre et à Paul. Précisons que chez les Israélites le Jubilé se célébrait tous les cinquante ans et qu’à cette occasion les esclaves étaient libérés, les dettes étaient remises et la répartition originelle de la propriété terrienne était rétablie. Autrement dit, il n’y a en fait aucun rapport entre le Jubilé de la Bible et l’Année sainte de l’Église catholique.
L’Année sainte crée des ennuis pour Rome
L’afflux de plusieurs millions de pèlerins à Rome cette année crée des ennuis pour les autorités de cette ville. D’après un responsable municipal de la santé, Rome n’est pas en mesure d’assurer des conditions d’hygiène convenables à ses propres habitants, sans parler des millions de visiteurs. Il manque des médecins et des inspecteurs pour garantir l’hygiène dans les lieux publics et contrôler les hôtels et les restaurants. Certes, la ville a renforcé les services d’ordre et de nettoyage, mais insuffisamment, paraît-il. D’autre part, malgré l’indéniable aubaine que l’Année sainte représente pour le tourisme italien (le nombre des touristes visitant Rome avait baissé ces dernières années), tous les Romains n’en sont pas enchantés. D’après un correspondant du New York Post, “il y a un peu partout dans la ville des affiches et des graffiti protestant contre [l’Année sainte]. Certains partis politiques (...) sont d’avis que la situation économique mondiale est telle qu’il est inhumain d’inviter les pauvres à voyager jusqu’aux lieux saints”.
Révision du concordat entre le Vatican et l’Italie
Le 11 février 1929 furent signés entre les représentants du Vatican et du gouvernement italien (Mussolini) les accords du Latran et un concordat religieux qui donnait à l’Église catholique une position privilégiée en Italie, notamment en matières scolaire et matrimoniale. Dernièrement, le gouvernement italien a officiellement demandé au Vatican la révision de ce concordat. En effet, nombre de ses clauses ne correspondent plus à la situation actuelle. Par exemple, d’après ces accords, “la religion catholique est la seule religion reconnue par l’État”. Outre que cet article contredit le principe de la liberté religieuse, il a perdu toute signification dans un pays qui a adopté et confirmé par un référendum une loi sur le divorce qui est contraire à la discipline catholique. Que dire aussi de l’article premier du concordat, destiné à garantir “le caractère sacré de la ville de Rome”, alors que celle-ci est remplie d’affiches annonçant des films érotiques ? Dans le domaine de l’éducation, l’article 36 déclare : “L’enseignement de la doctrine chrétienne, selon la forme reçue par la tradition catholique, est le fondement et le couronnement de l’instruction publique.” Cet article ne tient aucun compte de la liberté d’opinion. L’article 20 oblige les évêques à un serment de fidélité à l’État, mais lors du référendum sur le divorce, la plupart des prélats italiens étaient contre le gouvernement. Enfin, l’article 43 interdit aux prêtres et aux religieux de s’inscrire à un parti politique ; pourtant les ecclésiastiques se mêlent de plus en plus de politique. Indiscutablement, ce concordat ne correspond plus à la réalité.
“L’opium du peuple”
D’après le journal belge Le Soir, lors du dernier Synode tenu à Rome, l’archevêque brésilien Dom Helder Câmara a déclaré dans un rapport secret : “Nous avons, d’une certaine manière, donné raison à Marx, en offrant aux opprimés des pays pauvres comme des pays riches un opium pour le peuple. (...) Il faut reconnaître que, d’une manière générale, nous étions (et en partie nous sommes encore) tellement préoccupés par le maintien de l’autorité et de l’ordre social que nous n’étions pas capables de découvrir que cet ‘ordre social’ était surtout un désordre stratifié. (...) Comment avons-nous permis que la minorité, de nom et d’origine chrétienne, offre l’absurdité que plus des deux tiers de l’humanité soient maintenus dans une situation sous-humaine quand l’argent de la course aux armements suffirait à permettre un niveau humain à toute l’humanité ? (...) Les jeunes sont tentés de chercher dans le marxisme ce qu’ils n’ont pas rencontré chez nous.” D’après le journal parisien Le Monde, cette intervention du prélat brésilien “a suscité la réprobation du cardinal Felici”, président de la commission de la réforme du droit canon.
Une curiosité qui coûte cher
“La vie existe-t-elle sur Mars ?” D’après la revue U.S.News & World Report, la réponse à cette question va coûter cher aux contribuables américains. Elle écrit : “Depuis des siècles cette question intrigue les savants, les poètes et les rêveurs. À présent, elle est la raison principale d’une mission spatiale qui va coûter un milliard de dollars. Aux États-Unis, cette somme suffirait pour construire 70 000 maisons d’habitation.”
Combien sommes-nous ?
Les statistiques au sujet de la population du monde sont-elles dignes de foi ? Non, d’après un rapport publié par le Fonds de l’environnement. Ce rapport prétend que le nombre des habitants de la terre avait déjà dépassé les quatre milliards l’année dernière, et que la population mondiale augmente de 90 millions d’âmes par an, et non de 75 millions, comme on le croit communément. Cette étude déclare entre autres que le dernier recensement aux États-Unis ne tient pas compte de plus de sept millions d’immigrants clandestins, ni de 5,3 millions de personnes oubliées lors du recensement en 1970. Enfin, le rapport prétend que la population actuelle de la Chine est au moins de 917 millions d’hommes, et non de 800 millions, chiffre généralement admis.
Bavards helléniques
Dans quel pays les conversations téléphoniques sont-elles les plus longues ? Le chef des télécommunications en Grèce prétend que son pays détient le record dans ce domaine. Il se plaint que les Grecs sont “très bavards au téléphone”. Il prétend que la durée des communications en Grèce “dépasse non seulement la moyenne en Europe et en Amérique, mais celle du monde entier”. En vue de l’amélioration du service téléphonique en Grèce, il exhorte ses compatriotes à la concision !
L’hémophilie et les dérivés du sang
Il est courant aujourd’hui de traiter l’hémophilie, ou disposition pathologique aux hémorragies, avec des coagulants dérivés du sang. Mais un autre danger guette ceux qui se font soigner de cette manière. En effet, le Schweizer Med Wochenschrift révèle que presque 40 pour cent des 113 hémophiles étudiés avaient contracté l’hépatite. Le rapport déclare : “Tous ces malades avaient reçu du sang entier, du plasma ou des dérivés du sang.” Puisque le vrai chrétien s’abstient d’absorber du sang sous quelque forme que ce soit, il ne s’expose pas à ce danger. — Actes 15:20, 28, 29.
Lecture à voix basse
“Ne bougez pas vos lèvres lorsque vous lisez.” Tel est le conseil que donnent la plupart des enseignants. Mais est-il valable ? Non, selon un rapport publié dans l’International Journal of Linguistics. Des recherches ont démontré que le mouvement des lèvres, de la langue et des cordes vocales aide à l’intelligence de ce qu’on lit, non seulement chez les mauvais lecteurs, mais aussi chez ceux qui lisent bien. Cette pratique est surtout utile quand on risque d’être distrait dans la lecture. Encore une confirmation des conseils de la Bible ! — Voir Josué 1:8 ; Actes 8:30, MN ; Bible Osty.
Défense contre le viol
Que peut faire une femme en cas de tentative de viol ? Doit-elle céder sous prétexte de sauver sa vie ? La meilleure tactique consiste-t-elle à essayer de raisonner l’agresseur, ou vaut-il mieux crier au secours ? Le directeur du Centre des études de la violence à l’hôpital de Denver, États-Unis, conseille aux femmes agressées de “résister bruyamment et avec fermeté dès le début de l’agression”. Écrivant dans Psychology Today, il affirme que les hommes qui violent les femmes sont le plus souvent des personnes instables qui “mettent à l’épreuve la docilité de la victime” en essayant d’abord de lui faire peur. Il ajoute : “Il importe donc qu’une femme attaquée résiste immédiatement, pendant qu’il est encore temps pour l’agresseur de chercher une victime plus docile.” Il cite également ce conseil donné par un officier de police en Californie : “Criez à tue-tête ! Cela fera peur à l’agresseur, et vous avez quelque espoir d’alerter quelqu’un qui se trouve à proximité.”