Coup d’œil sur le monde
La “démocratie” communiste
Dans un article intitulé “La stratégie et la tactique léniniennes de la lutte révolutionnaire”, publié dernièrement dans le journal soviétique Pravda, M. Zarodov, rédacteur en chef d’une revue internationale des partis communistes, a écrit : “Le combat pour la démocratie est le prologue de la révolution socialiste. (...) Lénine a montré que l’établissement de la dictature révolutionnaire et démocratique du prolétariat et de la paysannerie constitue la condition sine qua non de la victoire de la révolution démocratique. (...) Le caractère révolutionnaire de cette dictature réside dans le fait qu’elle réprime par la force la résistance de la réaction, qu’elle assure la réalisation des revendications démocratiques du peuple. Son caractère démocratique réside dans le fait qu’elle exprime la volonté et les intérêts de la majorité du peuple travailleur, et qu’elle résout au maximum les problèmes posés par l’étape démocratique de la lutte. Une telle dictature est l’incarnation directe de l’idée authentique du pouvoir populaire, ou, comme l’a dit Lénine, de l’autocratie du peuple ; elle est le levier essentiel qui permet d’assurer le passage de la révolution à l’étape socialiste. (...) Cette majorité [populaire] n’est pas arithmétique mais politique. Il s’agit de la majorité révolutionnaire.”
Cet article n’a pas manqué de mettre dans l’embarras les partis communistes des pays occidentaux, qui font tout pour convaincre les populations encore méfiantes à leur égard qu’ils ont une conception plus “classique” de la démocratie.
Trente ans après
Ce fut en 1945 que deux bombes atomiques, l’une à l’uranium-235, l’autre au plutonium, réduisirent en cendres les villes japonaises d’Hiroshima et de Nagasaki. Commentant le trentième anniversaire de cet événement, Le Monde a écrit : “Trente ans après la première explosion atomique, l’éternelle question reste sans réponse : fallait-il construire la bombe ? Elle n’a plus aujourd’hui qu’un intérêt académique. D’une part, on ne réécrit pas l’histoire. Et, d’autre part, trente ans de recul mais aussi de progrès scientifique et technique permettent d’affirmer que, malheureusement, ce qui était en 1945 une prouesse extraordinairement difficile, n’est plus maintenant qu’une opération relativement aisée. Tôt ou tard, une bombe aurait été construite, puisqu’on savait la construire, et que les rapports de forces ont un rôle, hélas, prépondérant dans les relations internationales. En 1945, le plus puissant pays du monde était, seul, capable de se doter de l’arme atomique. En 1975, cette opération, techniquement, est à la portée d’une trentaine d’États, et la menace qui est née le 16 juillet 1945 [date de la première explosion d’une bombe atomique opérationnelle] s’est accrue au fil des ans, sans qu’on puisse assurer qu’elle a, définitivement, rendu les hommes plus sages.”
La disparition des démocraties
Monsieur Daniel Moynihan, représentant des États-Unis aux Nations unies, a déploré le nombre croissant de gouvernements autoritaires parmi les membres de l’ONU. Il a déclaré : “La démocratie libérale n’est pas une idéologie qui monte. Il n’y a plus tellement de démocraties dans le monde. Elles semblent être en voie de disparition. Je ne remarque l’apparition d’aucune démocratie nouvelle.” De son côté, James Reston, éditorialiste du New York Times, a émis l’opinion suivante : “La démocratie libérale connaît actuellement de graves difficultés dans le monde. Nous vivons à une époque où, un peu partout, on doute de l’aptitude des sociétés libres à résoudre les problèmes économiques, politiques et philosophiques de notre temps.”
La liberté des cultes en Grèce
Malgré l’opposition farouche du clergé de l’Église orthodoxe, l’été dernier les témoins de Jéhovah ont pu tenir leur première grande assemblée. Ce congrès, sur le thème de la “Souveraineté divine”, a réuni 19 211 personnes au stade Appolon d’Athènes. Cette réunion a été possible grâce à la politique plus libérale du gouvernement grec, inspirée par la nouvelle constitution. Ce nouveau courant de libéralisme s’est également traduit par une décision des tribunaux grecs en faveur des témoins de Jéhovah. En effet, à cause de la dictature moyenâgeuse de l’Église orthodoxe, seuls les mariages célébrés par le clergé étaient reconnus en Grèce, si bien que les témoins de Jéhovah, qui refusaient d’être unis par un papas ou prêtre, vivaient juridiquement en concubinage et leurs enfants étaient considérés comme illégitimes. Mais dernièrement les tribunaux grecs ont décrété que les mariages célébrés par les témoins de Jéhovah sont valides.
La Troisième Guerre mondiale — déjà perdue ?
D’après l’auteur soviétique exilé Alexandre Soljenitsyne, au cours des trente dernières années les nations occidentales “n’ont cessé de descendre vers l’affaiblissement et la décadence”. À propos du pourcentage croissant de la population du monde soumis à un régime communiste, le célèbre écrivain a affirmé que les nations de l’Ouest “ont cédé complètement plus de pays et de peuples que pendant n’importe quelle guerre dans l’histoire”. “Aussi, a-t-il ajouté, ce n’est pas une métaphore que de dire que la Troisième Guerre mondiale a déjà eu lieu et qu’elle a été perdue” par l’Occident.
La flotte marchande de l’URSS
L’Union soviétique est en train d’accroître considérablement sa flotte marchande. En 1972, elle possédait déjà une flotte de quelque 16 700 000 tonneaux, ce qui la plaçait immédiatement après le Liberia (qui venait en tête grâce à la pratique dite “pavillon de complaisance”), le Japon, la Grande-Bretagne et la Norvège. Actuellement l’URSS vient en tête des pays qui font construire des cargos et des porte-conteneurs. D’après Fairplay, revue maritime britannique, au début de 1975, elle avait sous commande 203 navires transporteurs de “marchandises sèches”, soit un tonnage total de 1 224 861 tonnes. En outre, elle était en train de construire une trentaine de porte-conteneurs, d’un tonnage total de 471 000 tonnes. Grâce à l’emploi de conteneurs (caisses métalliques pour le transport de marchandises par voie maritime ou ferroviaire), l’Union soviétique compte assurer une liaison entre l’Extrême-Orient et l’Europe par le chemin de fer transsibérien. Elle exploite déjà des lignes maritimes vers le Japon, l’Amérique du Nord et le Sud-Est asiatique.
Manque de céréales en Russie
Selon le département américain de l’agriculture, la récolte soviétique de céréales en 1975 s’élèvera à environ 185 millions de tonnes, soit 20 millions de tonnes de moins que prévu. Certes, M. Alexeevski, ministre soviétique de l’amélioration des terres, a déclaré en juillet que “la récolte de 1975 sera meilleure que celle de 1974, qui était de 195 millions de tonnes”. Il n’empêche qu’au cours des derniers mois l’URSS a acheté quelque 14 millions de tonnes de céréales à l’étranger : presque 10 millions de tonnes aux États-Unis, 3 millions de tonnes au Canada et 750 000 tonnes à l’Australie. Actuellement, elle cherche à en importer 6 millions de tonnes encore. Il semble donc que la pénurie de céréales en Union soviétique soit réelle.
Un nouveau géant du pétrole
La Chine est en passe de devenir l’un des plus gros producteurs de pétrole du monde. Sa production de pétrole brut a plus que doublé depuis 1971, dépassant à présent le million de barils par jour. Ses réserves de pétrole sont immenses, alors que ses besoins sont relativement modestes, puisque l’automobile est très peu utilisée dans ce pays. Depuis 1973, la Chine exporte du pétrole. Il est vrai qu’elle n’est pas novice dans le domaine des hydrocarbures. N’y a-t-il pas des historiens qui prétendent que dès avant notre ère les Chinois foraient des puits de mille mètres de profondeur ?
Fossiles “ressuscités”
On sait que la théorie transformiste prétend que la vie animale est apparue sur la terre il y a des millions d’années, et elle en veut pour preuve que des “fossiles” trouvés dans des couches de roches sont des témoins muets de formes de vie qui n’existent plus depuis d’innombrables millénaires. Or il arrive de plus en plus souvent que la science, — la vraie ! — découvre des spécimens vivants d’espèces considérées par les évolutionnistes comme figurant très bas dans l’“arbre généalogique” de telle ou telle forme vivante. Dernièrement deux chercheurs, rattachés au laboratoire des crustacés du Muséum national d’histoire naturelle de Paris, ont découvert un crustacé d’une espèce considérée comme disparue depuis 50 millions d’années. Il s’agit d’un glyphéidé long de 11,5 centimètres, qui a été pêché en 1908 au large des Philippines, à la profondeur de 185 mètres, et conservé depuis lors dans un bocal d’alcool à l’institut Smithsonian de Washington. Aucun savant n’avait remarqué l’existence de ce spécimen. Ainsi, ce crustacé vient s’ajouter au cœlacanthe, au mollusque “Neopilina” et aux crinoïdes, dont des spécimens ont été trouvés dans la mer, alors que d’après les transformistes, ces espèces “fossiles” étaient réputées éteintes depuis des dizaines de millions d’années !