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  • g84 22/9 p. 29-31
  • Coup d’œil sur le monde

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  • Coup d’œil sur le monde
  • Réveillez-vous ! 1984
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  • La poudrière atomique
  • Des propos incendiaires
  • De plus en plus de veuves au Brésil
  • Que faut-​il interdire à la télévision?
  • Crise de la prêtrise aux États-Unis
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  • Mourir pour des lunettes
  • Éclairage public et délinquance
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  • Le commerce et les jeux
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Réveillez-vous ! 1984
g84 22/9 p. 29-31

Coup d’œil sur le monde

La poudrière atomique

● Selon l’Institut international d’études stratégiques, les États-Unis et l’URSS ont accumulé dans leurs arsenaux respectifs, l’équivalent de 10 000 mégatonnes. (Une mégatonne représente un million de tonnes de TNT). Si l’on répartissait l’équivalent en poudre de cette quantité d’explosif, on en obtiendrait près de deux tonnes, soit un peu plus d’un mètre cube, pour chaque habitant de la planète, homme, femme ou enfant. Il est intéressant de noter qu’en 1960 le stock de ces deux superpuissances atteignait le chiffre de 30 000 mégatonnes d’équivalent TNT, soit une quantité beaucoup plus importante que celle qui est stockée aujourd’hui. Des missiles plus précis dotés de têtes nucléaires plus petites ont permis de réduire en partie cette “puissance de destruction”.

Des propos incendiaires

● Un secrétaire d’État britannique, M. John Butcher, a récemment provoqué de vives réactions au sein du clergé de son pays en déclarant que les ecclésiastiques anglais feraient mieux de s’abstenir de toute activité politique pendant le Carême. Pour M. Butcher, cela leur permettrait de se consacrer à leur principale tâche, sauver les âmes et remplir les églises. L’archevêque de Coventry lui a vertement répliqué, au nom de l’Église anglicane, que “la politique est une chose trop importante pour qu’on la laisse aux politiciens”. De plus, selon lui, “l’Église doit prendre position sur les grandes questions de notre temps”. Par la suite, M. Butcher a ajouté que l’Église ferait mieux d’abandonner la politique, pas seulement pendant le Carême, mais toute l’année. Un porte-parole du gouvernement britannique a cependant déclaré que, par ses propos M. Butcher avait ‘insulté le clergé’.

De plus en plus de veuves au Brésil

● Selon l’IBGE organisme national chargé des études statistiques au Brésil, il y aurait à l’heure actuelle dans ce pays quatre fois plus de veuves que de veufs. Le journal O Globo rapporte les propos du président de cet organisme, M. Jessé Montello. D’après lui cette différence entre les hommes et les femmes s’explique par la plus grande longévité de ces dernières. Elles vivent en moyenne 77 ans, alors que l’espérance de vie de leurs compagnons n’est que de 72 ans.

Que faut-​il interdire à la télévision?

● D’après un sondage organisé par un institut canadien et le quotidien La Presse, de Montréal, “les Québécois sont nettement plus tolérants que les autres Canadiens à l’égard de la présentation, à la télévision, de scènes à caractère sexuel; par contre, leur opposition aux scènes de violence est plus accentuée qu’ailleurs au Canada”. Une majorité de Canadiens pense ainsi qu’il convient de bannir certains spectacles du petit écran. L’article poursuit: “Dans l’ensemble du pays, cette opinion est davantage observée dans la population féminine (71 p. cent) que parmi les hommes (51 p. cent), chez les protestants (67 p. cent) que chez les catholiques (55 p. cent). On note, enfin, que l’idée d’interdire certaines images à la télévision croît avec l’âge des répondants; par contre, on ne remarque pas de différence significative reliée au niveau d’éducation.”

Crise de la prêtrise aux États-Unis

● Selon le New York Times, le nombre de prêtres aux États-Unis vient d’atteindre le niveau le plus bas jamais enregistré. Parallèlement, le nombre d’étudiants inscrits dans les séminaires est passé en vingt ans de 47 500 à 12 000. Comment expliquer un tel phénomène? Selon M. Frank Butler coordinateur d’une conférence catholique qui s’est récemment tenue à Chicago pour examiner cette question, “les prêtres et les religieuses n’encouragent plus les jeunes à envisager une carrière religieuse”. Selon ce même rapport, l’image du prêtre a perdu beaucoup de son éclat. Enfin, de nombreux jeunes catholiques sont plus attirés par le confort matériel et par la liberté sexuelle que par une vie de privation et le célibat ecclésiastique. Quelle conclusion tirer de tout cela? Pour M. Richard McBrien, ecclésiastique de l’Université [catholique] Notre Dame, “la chute n’est pas terminée”. Il ajoute: “Les choses ne pourront qu’empirer.”

Une première en Islande

● Cette année, l’Islande a connu son premier hold-up. Deux convoyeurs de fonds qui s’en allaient remettre à la banque la recette d’un grand magasin ont été arrêtés par un homme armé d’un fusil. Selon le New York Times, les deux transporteurs de fonds n’ont tout d’abord pas cru à la réalité de l’attaque, vu qu’il n’y en avait jamais eu dans leur pays. Pour montrer qu’il ne plaisantait pas, l’assaillant a tiré sur une voiture garée à proximité. Les deux convoyeurs ont alors remis l’argent.

Mourir pour des lunettes

● “Si vous avez ça sur votre nez et que vous êtes assis dans un trolley, près d’une fenêtre, vous courez le risque qu’on vienne vous les faucher au vol.” Freddie McKee, un jeune Américain de vingt ans, parle en ces termes de la nouvelle folie qui déferle sur les États-Unis, la mode des lunettes Cazals. Ce sont des lunettes de soleil allemandes, en plastique épais teinté. Un autre adolescent de dix-huit ans, Richard Johnson ajoute: “Anthony, un de mes copains, s’est fait descendre à cause d’une paire de ces lunettes.” Chaque paire se vend entre 75 et 200 dollars [de 600 à 1 600 francs français environ] et elles sont devenues une marque de standing aux États-Unis. Au moins quatre adolescents sont morts dans des bagarres pour s’en procurer. Pour un distributeur de la côte est des États-Unis, “tout cela, c’est de la folie”.

Éclairage public et délinquance

● Il y a quelques années, certaines municipalités en France et dans d’autres pays d’Europe avaient jugé bon de réduire l’éclairage public dans les rues pour faire des économies d’énergie. Une étude publiée par un groupe de fabricants français de matériel d’éclairage examine le bien-fondé de telles décisions et précise la corrélation qu’on peut établir entre éclairage public et absence de criminalité. Comme le rappelle l’hebdomadaire français Le Point, “on vole rarement une voiture sous un lampadaire. À Bordeaux, les policiers ont constaté que, avant de fracturer des vitrines dans des rues piétonnes, les voleurs s’attaquent d’abord aux boîtiers d’éclairage public pour plonger le secteur dans le noir. D’autres études indépendantes menées en Europe ont abouti à des résultats identiques. Pourtant pour l’auteur de l’article du Point, “les watts de la sécurité ne feront que déplacer le problème vers des zones plus sombres et ne remplaceront pas la peur du képi [la coiffure caractéristique des policiers français]”.

Comment lutter contre le cancer

● Selon un récent sondage de l’Institut national [américain] contre le cancer, plus de la moitié des habitants des États-Unis pensent qu’“on ne peut pas faire grand-chose contre le cancer”. Pourtant, contrairement à cette opinion communément répandue, le cancer est le plus souvent causé par les habitudes de vie de ceux qui le contractent. Le tabac en est responsable dans 30 pour cent des cas; le régime alimentaire dans 35 autres pour cent; 3 pour cent des cancers sont causés par des expositions prolongées au soleil et 3 pour cent également par une consommation excessive d’alcool. L’Institut précité préconise quelques mesures pour lutter contre ce fléau: s’abstenir du tabac sous toutes ses formes, ne boire de l’alcool qu’avec modération, adopter un régime alimentaire pauvre en matières grasses et y inclure des fruits frais, des légumes et des céréales complètes. Il recommande également d’éviter toute exposition inutile aux rayons X. Par contre, on nous conseille de suivre les règlements en matière de sécurité au travail, de porter par exemple les vêtements de protection, les masques ou les équipements respiratoires lorsque cela s’avère nécessaire. Il convient enfin d’éviter de s’exposer trop longtemps au soleil, notamment entre 11 heures du matin et 2 heures de l’après-midi.

Le commerce et les jeux

● Pour les jeux Olympiques d’été de 1984, organisés aux États-Unis, aucune aide financière gouvernementale n’a été prévue, car tous les frais seront couverts par des firmes privées. Selon le Wall Street Journal, “les fournisseurs officiels ont payé, en nature ou en espèces, 140 millions de dollars [1,2 milliard de francs français] pour avoir le droit de se prévaloir du label olympique. Les budgets publicitaires utilisant ces mêmes symboles sont évalués à une somme globale de 500 millions de dollars [4,15 milliards de francs]”. Bien que cette exploitation commerciale ne soit pas quelque chose de nouveau, la somme de 140 millions de dollars dépasse de 9 millions de dollars le précédent record établi lors des jeux Olympiques d’hiver de 1980, à Lake Placid (États-Unis). Selon l’article de ce journal financier, la compétition acharnée entre les firmes commerciales est devenue “un spectacle parallèle qui éclipse la course aux médailles d’or”.

Retour au pays?

● L’atoll de Bikini, théâtre des premières expériences atomiques américaines, sera-​t-​il dans un avenir proche rendu à ses habitants? Le quotidien français La Croix explique qu’“en 1970, les autorités estimaient qu’il était de nouveau possible de vivre sur Bikini. Mais elles se sont aperçues par la suite que les fruits et les légumes produits sur l’île contenaient du celsium 137 en quantité dangereuse”. L’article précise qu’“il faudra environ 100 ans pour que ces substances se désintègrent de façon naturelle et que le sol soit à nouveau cultivable”. Entre-temps, les anciens habitants de cette île ont entrepris des démarches auprès des autorités américaines pour faire décontaminer leur sol natal.

Tueurs fous aux États-Unis

● D’après certains fonctionnaires américains, on assiste à l’heure actuelle à une inquiétante augmentation du nombre des tueurs vagabonds qui vont de ville en ville et qui choisissent leurs victimes principalement parmi les femmes et les enfants qu’ils rencontrent. Ces “tueurs à la chaîne” agissent apparemment sans mobile et sont très difficiles à arrêter, car ils sont souvent très intelligents, ils ne laissent que peu d’indices derrière eux et se déplacent constamment de ville en ville. Chaque année, on retrouve plus de 4000 cadavres qu’on n’arrive pas à identifier. Plus de la moitié de ces corps sont ceux d’enfants ou d’adolescents de moins de dix-huit ans. De plus, bon nombre des victimes de ces tueurs vagabonds ne sont jamais retrouvées. Pour M. Robert Heck, spécialiste de ce problème au ministère américain de la Justice, “il y a en circulation dans le pays des gens qui ont tué entre 20 et 30 personnes; certains de ces assassins torturent leurs victimes ou les mutilent atrocement avant de les mettre à mort”. Au mois d’octobre dernier, deux hommes ont reconnu avoir tué plus de 200 personnes au cours de leurs pérégrinations. M. Heck estime à 35 le nombre de tels meurtriers qui courent ainsi dans la nature. Ces meurtres étant le plus souvent d’origine sexuelle, les autorités en profitent pour dénoncer la dégradation des mœurs, les films qui exaltent la violence sexuelle, l’exhibition ou la pornographie violente.

La boxe et le cerveau

● Pour l’Association britannique des médecins, il ne fait ‘pas l’ombre d’un doute’ que la boxe, pratiquée en amateur ou en professionnel, cause des dégâts au cerveau. Grâce à des examens aux rayons X, des médecins ont pu détecter des lésions cérébrales avant même que les boxeurs ne commencent à ressentir les symptômes habituels: troubles d’élocution, perte de mémoire ou démarche hésitante. Le rapport de cette association de médecins déclare que les dommages causés par des coups répétés ont des effets cumulatifs et sont normalement irréversibles. Ces médecins suggèrent donc que les boxeurs signent une décharge pour pratiquer ce sport, comme les malades qui désirent subir une grave intervention chirurgicale. Même si certaines personnes pensent que ces dernières recherches devraient donner des arguments aux partisans de l’abolition de la boxe, d’autres sont d’avis, comme un journaliste du Times de Londres, que “si les gens acceptent de laisser démolir leur cerveau, cela les regarde et l’État n’a pas à se mêler de ces questions”.

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