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  • “ La Parole ” — Qui est-ce, selon Jean ?
    La Tour de Garde 1963 | 1er février
    • Partie 3

      “ La Parole ” — Qui est-​ce, selon Jean ?

      1. a) Qui était Jean, et d’après lui, qui était Jésus-Christ ? b) Que signifie Jean 10:30 selon les défenseurs de la Trinité ?

      JEAN, fils de Zébédée, originaire de la cité de Bethsaïda, connaissait personnellement la Parole. Il nous informe que cette Parole avait été le compagnon de Dieu au ciel mais qu’elle “ devint chair ” en naissant d’une vierge à Bethléhem. Sa naissance remonte à presque deux mille ans. Jean l’identifie à Jésus-Christ, le Fils de Dieu, dont Jean devint l’un des douze apôtres. D’aucuns se servent aujourd’hui des écrits de Jean relatifs à la Parole pour tenter de prouver que Jésus-Christ était plus que le Fils de Dieu, qu’il était Dieu lui-​même et qu’il devint un Homme-Dieu. L’une des déclarations de Jésus employées par les défenseurs de la Trinité pour soutenir que lui-​même prétendait être Dieu, est celle consignée dans Jean 10:30 : “ Moi et le Père nous sommes un. ” Mais la discussion qui suivit entre Jésus et les Juifs prouve qu’il ne voulait nullement dire qu’il était Dieu. En guise d’explication, Jésus ajouta : “ J’ai dit : Je suis le Fils de Dieu. ” (Jean 10:36). Mais s’il n’était pas Dieu lui-​même, comment pouvait-​il dire que lui et son Père étaient un ?

      2, 3. Quel renseignement les Juifs réclamèrent-​ils à Jésus, et que leur répondit-​il, avant de prononcer les paroles consignées dans Jean 10:30 ?

      2 Jésus venait de raconter une parabole ou comparaison. Il avait parlé de lui-​même comme étant le bon Berger et dépeint ses disciples sous la figure de brebis. Les Juifs l’avaient entouré, lui disant : “ Jusques à quand tiendras-​tu notre esprit en suspens ? Si tu es le Christ, dis-​le-​nous franchement. ”

      3 Jésus leur répondit que ses œuvres parlaient en sa faveur : “ Je vous l’ai dit, et vous ne croyez pas. Les œuvres que je fais au nom de mon Père rendent témoignage de moi. Mais vous ne croyez pas, parce que vous n’êtes pas de mes brebis. Mes brebis entendent ma voix ; je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle ; et elles ne périront jamais, et personne ne les ravira de ma main. Ce que mon Père m’a donné est plus grand que toutes choses ; et personne ne peut les ravir de la main de mon Père. Moi et le Père nous sommes un. ” — Jean 10:24-30, n. m.

      4. Pourquoi cette unité ne suppose-​t-​elle pas une trinité, comme l’enseignent les membres du clergé ?

      4 Dans quel sens étaient-​ils un ? Avaient-​ils un seul corps, une seule identité ? Constituaient-​ils ensemble un seul Dieu ? Étaient-​ils un comme membres d’une trinité, un seul Dieu en trois personnes, le troisième membre étant l’Esprit saint ? Difficilement, car s’ils faisaient partie d’une trinité ou d’un Dieu triple, les deux n’auraient pas été un mais deux tiers, puisque la Trinité se compose de trois personnes, “ Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit ”.

      5. Comment étaient-​ils un en tant que Père et Fils et unis dans leur témoignage ?

      5 Au lieu de faire partie d’une trinité, Jésus et son Père étaient un parce qu’ils étaient en accord l’un avec l’autre, en tant que Père et Fils. Ils n’étaient jamais en désaccord. Le témoignage du Père et celui du Fils concordaient parfaitement. Jésus, le Fils, déclara aux Juifs : “ Le Père qui m’a envoyé est avec moi. Il est écrit dans votre loi que le témoignage de deux hommes est vrai ; je rends témoignage de moi-​même, et le Père qui m’a envoyé rend témoignage de moi. ” (Jean 8:16-18). Dans ce passage, Jésus parla de lui-​même et de son Père comme de deux personnes distinctes. Le témoignage de ces deux personnes suffisait pour permettre aux Juifs de croire, puisqu’il fallait au moins deux témoins. Bien que deux personnes différentes, le Père et le Fils étaient un pour ce qui était de leur témoignage.

      6, 7. a) Selon la prophétie d’Ézéchiel, quel berger Jéhovah promit-​il de susciter pour son peuple ? b) Comment Jésus et le Père étaient-​ils un quant aux soins à apporter aux brebis ?

      6 Le Père et le Fils étaient également un dans les soins qu’ils donnaient aux brebis. Longtemps auparavant, Dieu avait promis d’établir un berger fidèle sur le troupeau de son peuple. Dans Ézéchiel 34:23, 24, (AC), Dieu affirma : “ Je leur susciterai un seul pasteur qui les fera paître, mon serviteur David ; c’est lui qui les paîtra et c’est lui qui sera leur pasteur. Moi, Jéhovah, je serai leur Dieu, et mon serviteur David sera prince au milieu d’elles. Moi, Jéhovah, j’ai parlé. ” Jéhovah Dieu suscita son Fils Jésus-Christ comme descendant du roi David, réalisant ainsi cette prophétie concernant “ un seul pasteur ” qui ressemblerait à David.

      7 En qualité de Pasteur ou Berger, Jésus déclara qu’il ne permettrait pas aux loups ennemis de ravir les brebis de sa main. Le Père, qui avait confié ces brebis à son Fils, ne permettrait pas non plus à un ennemi de les ravir de sa propre main. Le Père et le Fils étaient donc d’accord sur la nécessité de protéger et de préserver les brebis. Ils travaillaient dans un même dessein, celui de sauver ces brebis de la destruction et de leur donner la vie éternelle. En partageant ces intérêts communs, le Père et le Fils étaient un. C’est pourquoi Jésus a pu dire qu’il accomplissait ses œuvres “ au nom de mon Père ”. Il les accomplissait comme un instrument de son Père, comme un représentant de son Père.

      8. Comment étaient-​ils un quant à la volonté qui devait s’accomplir ?

      8 Attestant qu’il était toujours en harmonie avec son Père et jamais en désaccord avec lui, Jésus déclara : “ Je suis descendu du ciel pour faire, non ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. Or, la volonté de celui qui m’a envoyé, c’est que je ne perde rien de tout ce qu’il m’a donné, mais que je le ressuscite au dernier jour. La volonté de mon Père, c’est que quiconque voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle ; et je le ressusciterai au dernier jour. ” (Jean 6:38-40). Il ne manqua pas d’accomplir la volonté de Dieu ; il y prenait tellement plaisir que c’était pour lui comme une nourriture. Il affirma : “ Ma nourriture, c’est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé et de mener son œuvre à bonne fin. ” — Jean 4:34, NC.

      9. Comment étaient-​ils un quant à leurs actions ?

      9 Jésus ne fit jamais rien indépendamment de son Père ; il resta toujours en union avec lui. Il a dit : “ Je ne puis rien faire de moi-​même : selon que j’entends, je juge ; et mon jugement est juste, parce que je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. ” (Jean 5:30). Cette déclaration ne montre-​t-​elle pas l’unité parfaite qui existait entre le Père et le Fils ? Mais une telle union n’exigeait pas que Jésus dise : Je suis Dieu ; je suis mon Père.

      10, 11. Quelle prière adressée par Jésus à son Père explique le genre d’unité existant entre eux ?

      10 Le genre d’unité existant entre Jésus-Christ et Jéhovah Dieu se voit encore dans la prière que Jésus adressa à son Père en faveur des brebis. Il n’a pas dit qu’il était Dieu mais il déclara à son Père :

      11 “ Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. (...) J’ai fait connaître ton nom aux hommes que tu m’as donnés du milieu du monde. Ils étaient à toi, et tu me les as donnés ; et ils ont gardé ta parole. (...) Ce n’est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole, afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu’eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m’as envoyé. Je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, afin qu’ils soient un comme nous sommes un, — moi en eux, et toi en moi, — afin qu’ils soient parfaitement un, et que le monde connaisse que tu m’as envoyé et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. Père, je veux que là où je suis ceux que tu m’as donnés soient aussi avec moi, afin qu’ils voient ma gloire, la gloire que tu m’as donnée, parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde. ” — Jean 17:3, 6, 20-24.

      12. a) Pourquoi Jésus ne voulait-​il pas dire qu’il était “ consubstantiel au Père ” ? b) Qu’est-​ce qui indique que Jésus ne se mettait pas au même rang que Dieu ?

      12 Dans cette prière à son Père céleste, Jésus l’appela “ le seul vrai Dieu ” et affirma : “ Toi, Père, tu es en moi ” et “ je suis en toi ”, puis “ nous sommes un ”. Voulait-​il dire par là que lui et son Père étaient un seul Dieu, ou deux personnes faisant partie d’un Dieu triple dont le troisième membre n’est même pas mentionné ? Voulait-​il dire, comme le prétendent les trinitaires, qu’il était “ consubstantiel au Père ” ? On voit mal comment ces paroles peuvent signifier pareille chose si l’on tient compte du reste de cette prière prononcée par Jésus alors qu’il était de substance charnelle et adressée à Dieu, qui est esprit (Jean 4:24). En désignant son Père par l’expression “ le seul vrai Dieu ”, Jésus s’élimina lui-​même comme Dieu ou même comme une partie de la personne de Dieu. Autrement, le Père ne serait pas “ le seul vrai Dieu ”. Selon Littré, le mot “ seul ” signifie “ qui n’est point avec d’autres, qui est sans compagnie, unique, simple, sans rien autre ”. D’après Jésus, son Père était non seulement le “ vrai Dieu ” mais encore le “ seul ” Dieu. Ainsi, selon ses propres paroles, Jésus ne se mit pas au même rang que Dieu.

      13. Qui avait donné à Jésus des hommes du milieu du monde ?

      13 Lorsque Jésus déclara que son Père, “ le seul vrai Dieu ”, lui avait donné des disciples du milieu du monde, il ne disait pas qu’il était Dieu et qu’il s’était donné ces hommes à lui-​même. Quelques-uns des apôtres de Jésus qui étaient présents quand il prononça cette prière, avaient auparavant été les disciples de Jean-Baptiste. Mais Jean les avait remis à Jésus, l’Époux qui avait le droit de prendre possession de la classe de l’Épouse. Cependant, Jésus parlait de tous ses disciples comme d’un don qui lui avait été fait, non par lui-​même, mais par “ le seul vrai Dieu ”, son Père céleste. “ Tu me les as donnés ”, affirma-​t-​il.

      14. a) Si la Trinité était vraie, qu’impliquerait le fait que les disciples deviennent un comme Jésus et son Père sont un ? b) Dans quel sens, par conséquent, les disciples deviennent-​ils un ?

      14 En outre, Jésus n’a pas seulement dit que lui et son Père étaient un mais également que tous ses disciples étaient un. “ Afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu’eux aussi soient un en nous, (...) afin qu’ils soient un comme nous sommes un. ” En demandant que ses disciples “ soient un en nous ”, Jésus n’entendait certainement pas qu’ils devaient être incorporés dans une trinité, dont le nombre des membres passerait de trois à 144 003, et qui, du coup, cesserait d’être un Dieu triple pour devenir un Dieu multiple ! Ce serait stupide ! Jésus pria pour que, tout comme lui et son Père étaient un, ses disciples deviennent un, eux aussi. Dans quel sens devaient-​ils devenir un ? Non comme un seul Dieu, ni comme une seule personne composée de nombreuses personnes. Non, mais ils seraient un par leur croyance en un seul Dieu et au nom de celui que Dieu avait envoyé ; un par les fruits qu’ils porteraient grâce à un seul esprit ; un par l’œuvre unique qu’ils accompliraient ; un par l’harmonie et l’accord qui régneraient parmi eux ; un en poursuivant le même but, le même objectif, qui est la réhabilitation de Jéhovah comme “ le seul vrai Dieu ” et le salut de la famille humaine par Jésus-Christ, à la gloire de Dieu.

      15. a) De ce fait, pourquoi Jésus et son Père ne sont-​ils pas un dans le sens que les trinitaires l’entendent ? b) Comment tous les disciples sont-​ils un dans le Père et dans le Fils ?

      15 Tous ces disciples font également partie de la même famille, car ils sont tous engendrés par Dieu pour devenir ses fils spirituels et les frères de Jésus-Christ. Comme ces disciples sont un de la même façon que le Père céleste et son Fils Jésus-Christ sont un, il s’ensuit que le Père et le Fils ne constituent pas un seul Dieu composé de plus d’une personne. Le Père céleste demeure “ le seul vrai Dieu ” et Jésus-Christ, qu’il a envoyé, demeure le Fils du “ seul vrai Dieu ”. Tous les 144 000 disciples de Jésus-Christ engendrés de l’esprit sont un dans le Père et dans le Fils, étant unis à eux par des relations familiales harmonieuses et spéciales.

      “ JE SUIS ”

      16, 17. a) Quel autre texte, où il est question d’Abraham, les trinitaires citent-​ils pour défendre leur point de vue ? b) À propos de ce passage, que déclarent les versions de l’abbé Drioux et de Mgr Knox ?

      16 Un autre passage cité par les défenseurs de la Trinité pour soutenir que les écrits de Jean enseignent que Jésus-Christ est Dieu, se trouve dans Jean 8:56-58. Lors d’une discussion avec les Juifs, Jésus affirma : “ Abraham, votre père, a tressailli de joie de ce qu’il verrait mon jour : il l’a vu, et il s’est réjoui. Les Juifs lui dirent : Tu n’as pas encore cinquante ans, et tu as vu Abraham ! Jésus leur dit : En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu’Abraham fût, je suis. ”

      17 Commentant en latin les derniers mots de ce passage, l’abbé Drioux déclare dans son édition de la sainte Bible : “ Avant qu’Abraham fût, je suis, en fait Dieu éternel, avant qu’Abraham fût néa. ” La version de Mgr Ronald A. Knox déclare dans une note en bas de page : “ Jn 8 Verset 58. Je suis : ici, notre Seigneur semble s’attribuer explicitement un titre divin ; comparez Exode 3:14b. ” Regardons donc Exode 3:14 (AC) : “ Dieu dit à Moïse : Je suis celui qui suis. C’est ainsi, ajouta-​t-​il, que tu répondras aux enfants d’Israël : Celui qui est m’envoie vers vous. ” La version de Louis Segond rend ce passage comme suit : “ Dieu dit à Moïse : Je suis celui qui suis. Et il ajouta : C’est ainsi que tu répondras aux enfants d’Israël : Celui qui s’appelle “ Je suis ” m’a envoyé vers vous. ”

      18. a) Comment l’expression “ Je suis ” est-​elle employée dans Exode 3:14 ? b) Quelles traductions modernes de Jean 8:58 montrent que Jésus ne prétendait pas être Jéhovah Dieu ?

      18 Dans ce texte, “ Je suis ” est employé comme un titre ou nom. En hébreu, cette expression est en un seul mot : ʼÉhyéh (אהיה). Jéhovah Dieu s’adressait à Moïse et l’envoyait vers les enfants d’Israël. Cela nous autorise-​t-​il à affirmer que dans Jean 8:58, Jésus prétendait être Jéhovah Dieu ? Ce n’est pas l’avis de nombreux traducteurs modernes de la Bible, comme les citations suivantes le prouvent : Moffatt (anglais) : “ J’ai existé avant qu’Abraham fût né. ” Schonfield et An American Translation (anglais) : “ J’existais avant qu’Abraham fût né. ” Stage (allemand) : “ Avant qu’Abraham vînt à l’existence, j’étaisc. ” Pfaefflin (allemand) : “ Avant qu’il n’y eût un Abraham, j’étais déjà làd. ” Traduisant du syriaque de la Peshîto, George M. Lamsa rend ce passage : “ Avant qu’Abraham fût né, j’étais. ” Traduisant la même version syriaque, James Murdock écrit : “ Avant qu’Abraham existât, j’étais. ” La Bible éditée par le Centre biblique catholique de São Paulo, Brésil, a adopté la leçon suivante : “ Avant qu’Abraham existât, j’existais. ” — Biblia Sagrada, 2e édition, 1960, Editora “ AVE MARIA ” Ltdae.

      19. a) En quelle langue Jésus fit-​il cette déclaration aux Juifs ? b) Comment la traduction en hébreu de ses paroles par des traducteurs modernes prouve-​t-​elle que Jésus ne prétendait pas être le grand “ Je suis ” ?

      19 Il convient de se rappeler également que lorsque Jésus s’adressa à ces Juifs, il leur parla non en grec mais dans l’hébreu de l’époque. La manière dont Jésus exprima Jean 8:58 aux Juifs nous est donc présentée par des hébraïsants modernes qui ont traduit le texte grec en hébreu biblique. La version de Franz Delitzsch rend ce passage comme suit : “ Avant qu’Abraham fût, j’ai étéf. ” Celle d’Isaac Salkinson et de David Ginsburg le traduit ainsi : “ J’ai été quand il n’y avait pas encore eu d’Abrahamg. ” Pour dire “ j’ai été ”, les traducteurs de ces deux versions hébraïques emploient deux mots hébreux, un pronom et un verbe, ʼani hayithi ; ils ne se servent pas du mot ʼéhyéh. Ils n’essaient pas de faire croire que dans Jean 8:58, Jésus voulait imiter Jéhovah Dieu, voire même donner l’impression qu’il était Jéhovah, qui s’appelle JE SUIS.

      20. a) Que peut-​on dire à propos de l’expression grecque “ Égô éïmi ” dans Jean, chapitre 8 ? b) Pourquoi bon nombre de versions de la Bible ne rendent-​elles pas cette expression de la même façon dans Jean 8:58 et dans les autres versets où elle figure ?

      20 Quelle langue Jean utilisa-​t-​il pour écrire son récit de la vie de Jésus-Christ ? Il se servit du grec et non de l’hébreu. Dans le texte grec, l’expression controversée s’écrit Égô éïmi. Isolés de tout contexte, ces deux mots grecs signifient “ Je suis ”. Or, l’expression Égô éïmi se rencontre également dans Jean 8:24, 28, mais dans ces deux versets, la version Segond rend cette expression par “ ce que je suis ” et la version Liénart par “ qui je suis ”. Pourtant, dans Jean 8:58, ces deux versions rendent la même expression grecque par “ je suis ” tout court. Se peut-​il qu’elles veuillent donner l’impression que Jésus ne parlait pas simplement de son existence mais qu’il se donnait un titre qui appartient à Jéhovah Dieuh, d’après Exode 3:14 ?

      21. a) La “ version des Septante ” rend-​elle le nom de Dieu dans Exode 3:14 par l’expression grecque “ Égô éïmi ” ? b) Par suite, quelle interprétation trinitaire de Jean 8:58 n’est pas fondée ?

      21 Dans Jean 8:58, l’apôtre ne cite pas la version des Septante, une traduction en grec des Écritures hébraïques, faite à Alexandrie avant la naissance de Jésus par des Juifs parlant le grec. Quiconque connaît cette langue pourra confronter le texte grec de Jean 8:58 avec celui d’Exode 3:14 donné dans la version des Septante. Il verra que cette dernière n’emploie pas l’expression Égô éïmi pour le nom de Dieu dans la phrase suivante, adressée à Moïse : “ JE SUIS m’a envoyé vers vous. ” La Septante emploie l’expression ho Ôn, qui signifie “ L’Être ” ou “ Celui qui est ”. Ce fait ressort clairement dans la traduction de la Septante en anglais par Bagster. Voici comment il rend Exode 3:14 : “ Et Dieu parla à Moïse et lui dit : Je suis L’ÊTRE [ho Ôn] ; et il dit : Tu parleras ainsi aux enfants d’Israël : L’ÊTRE [ho Ôn] m’a envoyé vers vous. ” La traduction de la Septante en anglais de Charles Thomson rend Exode 3:14 comme suit : “ Dieu parla à Moïse et lui dit : Je suis Le Je Suis [ho Ôn]. Il dit en outre : Tu parleras ainsi aux enfants d’Israël : Le Je Suis [ho Ôn] m’a envoyé vers vousi. ” Cette confrontation des deux textes grecs, celui de la Septante et celui de Jean 8:58, prouve que les défenseurs de la Trinité ne sont pas fondés quand ils prétendent que dans ce dernier passage Jésus appliquait Exode 3:14 à lui-​même, comme s’il était Jéhovah Dieu.

      22, 23. a) Quels emplois et quelles applications de l’expression “ ho ôn ” trouve-​t-​on dans les écrits de Jean ? b) Quelle est donc l’explication très simple des paroles de Jésus consignées dans Jean 8:58 ?

      22 Bien entendu, l’expression grecque ho Ôn figure aussi dans les écrits de Jean. On la trouve dans Jean 1:18 ; 3:13, 31 ; 6:46 ; 8:47 ; 12:17 et 18:37, mais non comme un titre ou nom. Dans quatre des versets précités, elle se rapporte non à Jésus mais à d’autres personnes. Par contre, dans l’Apocalypse ou la Révélation, l’apôtre Jean se sert cinq fois de l’expression ho Ôn comme titre ou nom, à savoir dans Apocalypse 1:4, 8 ; 4:8 ; 11:17 et 16:5. Mais dans chacun de ces cinq cas, l’expression ho Ôn s’applique non à l’Agneau de Dieu ou à la Parole de Dieu mais à Jéhovah Dieu, le Tout-Puissant.

      23 Par exemple, Apocalypse 1:4, 8 déclare : “ Jean aux sept Églises qui sont en Asie : que la grâce et la paix vous soient données de la part de celui qui est [ho ôn], qui était, et qui vient, et de la part des sept esprits qui sont devant son trône. ” “ Je suis l’alpha et l’oméga, dit le Seigneur Dieu, celui qui est [ho ôn], qui était, et qui vient, le Tout-Puissant. ” Dans Apocalypse 4:8, ho ôn se réfère au Seigneur Dieu Tout-Puissant assis sur son trône céleste, et selon Apocalypse 5:6, 7, l’Agneau de Dieu vient plus tard se présenter devant lui. Dans Apocalypse 11:17, ho ôn s’applique au Seigneur Dieu Tout-Puissant au moment où il saisit sa puissance comme Roi. Dans Apocalypse 16:5, ho ôn se rapporte au Seigneur Dieu en sa qualité de Juge. Il s’ensuit que le clergé ne peut invoquer Jean 8:58 pour prouver qu’il existe un “ Dieu en trois personnes ” car dans ce verset, bien traduit par Moffatt, Goodspeed et d’autres, Jésus disait simplement qu’il avait eu une existence préhumaine auprès de son Père dans les cieux et que cette préexistence commença avant la naissance d’Abraham.

      COMME LE PÈRE MAIS INFÉRIEUR À LUI

      24. Quel argument les trinitaires tirent-​ils de Jean 14:9, mais quel est le vrai sens des paroles suivantes de Jésus : “ Celui qui m’a vu a vu le Père ” ?

      24 Un trinitaire nous répondra probablement que nous sommes en train d’oublier ce que Jésus déclara à l’apôtre Philippe, savoir : “ Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m’as pas connu, Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père. ” (Jean 14:9). Jésus a dit cela, certes, mais il n’a pas dit : “ Je suis le Père. ” Il y a là une grosse différence. Jésus venait de dire à Philippe et aux autres apôtres fidèles qu’il s’en allait vers Dieu, son Père ; comment donc Jésus pouvait-​il dire immédiatement après à Philippe qu’en regardant Jésus il voyait le Père ? Cela ne peut être le sens de ses paroles car il se distinguait de Dieu, son Père, par des déclarations comme celle-ci : “ Croyez en Dieu, et croyez en moi. ” (Jean 14:1). Pourquoi aurait-​il employé la conjonction “ et ” s’il était lui-​même Dieu ? Philippe avait dit à Jésus : “ Seigneur, montre-​nous le Père ”, et Jésus répondit que c’était exactement ce qu’il avait fait tout au long de son ministère. Il avait effectivement montré le Père à ses disciples ; il leur avait expliqué qui était son Père céleste, et comment il était. Il avait imité son Père. Il lui ressemblait, à tel point que lorsqu’on voyait Jésus, c’était comme si on voyait son Père.

      25, 26. a) Compte tenu de Jean 1:18, pourquoi Jésus ne pouvait-​il entendre qu’en le regardant les apôtres voyaient le Père ? b) Quelle déclaration de Jésus aux Juifs (dans Jean 5:37) prouve que le Christ n’est pas Dieu ?

      25 En disant “ celui qui m’a vu a vu le Père ”, Jésus ne voulait sûrement pas dire que les apôtres voyaient Dieu, Celui que Jésus appela son Père. De nombreuses années après que Jésus prononça ces paroles, l’apôtre Jean écrivit : “ Et la Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité ; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père. (...) La grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ. Personne n’a jamais vu Dieu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui l’a fait connaître. ” (Jean 1:14, 17, 18). Ainsi, Jésus fit connaître Dieu, son Père, l’expliqua, le décrivit et l’imita, de telle sorte qu’en voyant Jésus, c’était comme si les apôtres voyaient également Dieu, son Père.

      26 Jésus déclara aux Juifs : “ Le Père qui m’a envoyé a rendu lui-​même témoignage de moi. Vous n’avez jamais entendu sa voix, vous n’avez point vu sa face. ” (Jean 5:37). Pourtant, ces Juifs voyaient la face de Jésus et entendaient sa voix. Jésus leur dit aussi que s’ils avaient cru le prophète Moïse, ils auraient cru Jésus également ; et Jésus savait, d’après les écrits de Moïse, que Dieu avait déclaré à ce dernier sur la montagne : “ Tu ne pourras pas voir ma face, car l’homme ne peut me voir et vivre. ” (Ex. 33:20). Mais ces Juifs avaient vu Jésus et vivaient toujours, ce qui prouve que Jésus n’était pas Dieu. Par conséquent, Jean 14:9 ne constitue pas une preuve que Jésus est Dieu.

      27. En quels termes Jésus se compara-​t-​il à un élève et, partant, dans quelle position se voyait-​il vis-à-vis de Dieu ?

      27 Il convient de remarquer également que Jésus ne parla jamais de lui-​même comme de Dieu et il ne s’appela jamais Dieu. Il se présenta toujours comme inférieur à Dieu et non son égal. Par les paroles suivantes, il se montra être un disciple de Dieu : “ Je ne fais rien de moi-​même, mais (...) je parle selon ce que le Père m’a enseigné. ” (Jean 8:28). En tant qu’élève de Dieu, qui était son Maître, Jésus ne pouvait être supérieur à Dieu ni même son égal. Ainsi, Jésus se rangea parmi les autres enfants de Sion, l’organisation de Dieu, et il affirma à leur sujet : “ Il est écrit dans les prophètes : Ils seront tous enseignés de Dieu. Ainsi quiconque a entendu le Père et a reçu son enseignement vient à moi. ” (Jean 6:45 ; És. 54:13). Étant un disciple ou un élève de son Père, Jésus se laissait constamment enseigner par lui.

      28. D’après ses propres déclarations, comment Jésus se montra-​t-​il un bon disciple de son Père ?

      28 À cet effet, Jean 8:25-27 déclare : “ Jésus leur répondit : (...) Celui qui m’a envoyé est vrai, et ce que j’ai entendu de lui, je le dis au monde. Ils ne comprirent point qu’il leur parlait du Père. ” Plus tard, Jésus dit aux Juifs : “ Vous cherchez à me faire mourir, moi un homme [grec, anthrôpos] qui vous ai dit la vérité que j’ai entendue de Dieu [ho Théos]. ” Il déclara à ses fidèles apôtres : “ Je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai appris de mon Père. ” — Jean 8:40 n. m. ; 15:15.

      29. Qui envoya Jésus, et qu’est-​ce que cela prouve ?

      29 À plusieurs reprises, Jésus affirma qu’il écoutait son Père céleste, qu’il se laissait enseigner par lui et qu’il était envoyé par lui. Citons, à titre d’exemple, Jean 12:44, 45, 49, 50 : “ Jésus s’était écrié : Celui qui croit en moi croit, non pas en moi, mais en celui qui m’a envoyé ; et celui qui me voit voit celui qui m’a envoyé. (...) Car je n’ai point parlé de moi-​même ; mais le Père, qui m’a envoyé, m’a prescrit lui-​même ce que je dois dire et annoncer. Et je sais que son commandement est la vie éternelle. C’est pourquoi les choses que je dis, je les dis comme le Père me les a dites. ” Le simple fait qu’il fut envoyé par Dieu, son Père, prouve qu’il n’était pas son égal mais qu’il était inférieur à lui.

      30. Quelle règle énoncée par Jésus prouve que son Père est plus grand que lui ?

      30 Jésus lui-​même énonça cette règle à ses apôtres : “ Le serviteur n’est pas plus grand que son seigneur, ni l’apôtre plus grand que celui qui l’a envoyé. ” (Jean 13:16). Tout comme Jésus, en envoyant ses disciples, était plus grand qu’eux, Dieu, qui avait envoyé Jésus, était plus grand que lui. Jésus fit cette comparaison, en ces termes : “ La paix soit avec vous ! Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie. ” (Jean 20:21). Celui qui envoie quelqu’un est donc plus grand que lui.

      31. Quelle était sa nourriture, même quand il avait faim physiquement ?

      31 Étant envoyé pour accomplir une mission, Jésus ne vint pas pour faire sa propre volonté ou pour faire ce qui lui plaisait selon la chair. Il vint pour accomplir la volonté de Celui qui l’avait envoyé et qui était plus grand que lui. Il accomplit la volonté divine même quand il avait faim physiquement. Il déclara : “ Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé, et d’accomplir son œuvre. ” — Jean 4:34.

      32. D’où Jésus fut-​il envoyé et où, par conséquent, était-​il inférieur à Dieu ?

      32 Ce n’est pas seulement ici-bas, quand il était dans la chair, que Jésus fut envoyé. Déjà au ciel, il fut envoyé, témoin ses paroles que voici : “ Je suis descendu du ciel pour faire, non ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. Or, la volonté de celui qui m’a envoyé, c’est que je ne perde rien de tout ce qu’il m’a donné. ” (Jean 6:38, 39). Par suite, même dans les cieux Jésus était inférieur à son Père. Tant qu’il le pouvait, Jésus s’occupa constamment de l’œuvre de son Père, Celui qui l’avait envoyé. Il s’exprima ainsi : “ Il faut que je fasse, tandis qu’il est jour, les œuvres de celui qui m’a envoyé ; la nuit vient, où personne ne peut travailler. ” (Jean 9:4). Ce sont là autant de preuves indiquant que Jésus n’était pas le Dieu dont la volonté devait s’accomplir, mais qu’il était inférieur à Dieu et que lui-​même accomplissait la volonté divine.

  • La source de sa vie
    La Tour de Garde 1963 | 1er février
    • Partie 4

      La source de sa vie

      33. a) En tant que Fils, que rendit Jésus à Celui qui était son Père ? b) Selon Jésus, quel degré d’honneur tous les hommes doivent-​ils rendre au Fils ?

      TOUT au long de cette discussion, les évidences se sont accumulées prouvant, d’après les écrits de Jean, que Jésus-Christ était le Fils de Dieu. Ce fait indique à lui seul que Jésus, en tant que Fils, dépendait de Dieu et n’était pas égal à lui. Un fils n’est pas plus grand que son père ; selon le commandement divin, il doit, au contraire, honorer son père. Jésus, Fils de Dieu, déclara : “ J’honore mon Père. ” (Jean 8:49). Dès lors, comment peut-​on affirmer qu’il se présentait comme Dieu ou comme l’égal de Dieu quand il dit : “ Le Père ne juge personne, mais il a remis tout jugement au Fils, afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui n’honore pas le Fils n’honore pas le Père qui l’a envoyé. ” (Jean 5:22, 23). Par ces paroles, Jésus ne nous disait pas de l’honorer en tant que Père ou en tant que Dieu. Il ne nous disait pas d’honorer le Fils autant que le Père.

      34. Pourquoi doit-​on honorer le Fils, mais jusqu’à quel point ?

      34 Examinez à nouveau ces paroles de Jésus et vous verrez pourquoi il a dit qu’il devait être honoré comme on doit honorer le Père. Jésus avait dit que le Père l’avait désigné comme Juge, c’est-à-dire comme l’adjoint ou le représentant de Dieu, le Juge suprême. En qualité de Juge dûment nommé par Dieu, le Fils méritait donc d’être honoré. En honorant le Fils, nous faisons preuve de respect envers sa nomination par Dieu comme Juge. Si nous n’honorons pas le Fils comme Juge, nous n’honorons pas “ le Père qui l’a envoyé ”. Mais cela ne signifie pas que nous honorons le Fils comme étant Dieu lui-​même, ni que nous l’honorons autant que Dieu, qui l’a envoyé.

      35. a) Qui honora Jésus et dans quelle mesure ? b) Dans l’ordre des grandeurs, comment Jésus se compare-​t-​il avec Dieu et avec Abraham ?

      35 Même Dieu, le Père, n’a pas honoré ou glorifié le Fils comme son égal. Cependant, il a honoré ou glorifié Jésus-Christ plus que tous ses autres fils, et il est certain que si Dieu honore quelqu’un, nous aussi nous devons l’honorer. Dieu exige, même, que nous le fassions. Jésus a dit : “ Si je me glorifie moi-​même, ma gloire n’est rien. C’est mon Père qui me glorifie, lui que vous dites être votre Dieu. ” (Jean 8:54). Le Père de Jésus était le Dieu des Juifs. Ces derniers ne considéraient pas Jésus comme un Homme-Dieu, une incarnation de Dieu lui-​même, et Jésus ne prétendait pas être Dieu. Il disait simplement qu’il était honoré par Celui que les Juifs appelaient leur Dieu. Puis il ajouta que, tout en n’étant pas plus grand que Dieu, il était plus grand qu’Abraham à cause de son existence préhumaine au ciel.

      36. Que signifie le titre de “ père ”, et qu’est-​ce que le Père céleste jugea bon de donner à son Fils ?

      36 Le titre “ père ” désigne le parent de sexe masculin, l’auteur ou la source, celui qui engendre ou qui produit une progéniture. Puisque Dieu était le Père de Jésus, peut-​on dire que la vie de Jésus dépendait de Dieu ? Jésus seul peut répondre à cette question. Lisons donc ses propres paroles : “ Les morts entendront la voix du Fils de Dieu ; et ceux qui l’auront entendue vivront. Car, comme le Père a la vie en lui-​même, ainsi il a donné au Fils d’avoir la vie en lui-​même. ” (Jean 5:25, 26). En tant que Père, Dieu est la Source de la vie, et il accorde à son Fils le privilège d’avoir la vie en lui-​même. Cela nous aide à comprendre ce qui est dit dans Jean 1:4, 5, à propos de la Parole ou du Logos : “ En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes. La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont point reçue. ”

      37. La vie qui éclaire les hommes vient de qui, et par qui ?

      37 La vie qui éclaire les hommes sombrant dans les ténèbres de la mort vient du Père, qui en est la Source, par l’intermédiaire du Fils, qui en est le canal. Le Fils reçut la vie du Père. Dès lors, on comprend comment l’apôtre Pierre a pu dire à Jésus-Christ, son Maître : “ Seigneur, auprès de qui nous en irions-​nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle ; et nous, nous croyons et nous savons que toi, tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. ” — Jean 6:68, 69, Da, n. m.

      38. Quelle comparaison Jésus fit-​il entre l’origine de sa propre vie et la vie que recevront ceux qui, par la foi, se nourrissent de lui ?

      38 Tout en parlant de lui-​même comme d’un sacrifice humain qui devait être immolé pour procurer la vie aux hommes croyants, Jésus montra l’origine de sa propre vie, en ces termes : “ Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi, et je demeure en lui. Comme le Père qui est vivant m’a envoyé, et que je vis par le Père, ainsi celui qui me mange vivra par moi. ” (Jean 6:56, 57). Ceux qui mangent la chair de Jésus, commencent à vivre grâce à lui. Jésus, de même, commença à vivre grâce à Dieu. Si donc Jésus, le Fils, et son Père étaient coéternels et sans commencement de vie, comment Jésus pouvait-​il dire : “ Je vis par le Père ” ? Jésus était réellement un Fils de Dieu car il avait reçu sa vie de Dieu, son Père céleste, tout comme un homme qui, par la foi, se nourrit du sacrifice humain de Jésus, reçoit la vie par Jésus et vit par lui. Si le sacrifice humain de Jésus n’existait pas, cet homme ne pourrait jamais vivre éternellement dans le monde nouveau promis par Dieu. Pareillement, si Dieu n’existait pas, le Fils n’aurait jamais vu le jour.

      39, 40. a) De quoi dépendait la continuation de la vie de Jésus ? b) Quel miracle indique encore que la vie de Jésus dépendait de Dieu ?

      39 La continuation de la vie de Jésus dépendait de son obéissance à Dieu, son Père. Ce fut donc avec à-propos que Jésus appliqua à lui-​même les paroles suivantes du prophète Moïse, quand Satan le tenta et essaya de lui faire changer des pierres en pains au terme de son jeûne de quarante jours : “ L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. ” (Mat. 4:4). Il existe une autre preuve que la vie de Jésus dépendait de Dieu, le Père. La voici : Dieu ressuscita son Fils Jésus d’entre les morts le troisième jour après que celui-ci eut sacrifié sa vie humaine.

      40 Dans Jean 5:21, Jésus déclare que Dieu possède le pouvoir de ressusciter les morts et de leur donner la vie. “ Comme le Père ressuscite les morts et donne la vie, ainsi le Fils donne la vie à qui il veut. ” Jésus ne se ressuscita pas lui-​même ; il comptait sur son Père céleste immortel pour le ramener à la vie. Le troisième jour après la mort sacrificatoire de Jésus, Dieu le ressuscita et lui redonna la vie. Le Fils l’accepta, la reprit ou la recouvra. Cela se passa exactement comme Jésus l’avait prévu quand il déclara : “ Le Père m’aime, parce que je donne ma vie, afin de la reprendre. Personne ne me l’ôte, mais je la donne de moi-​même ; j’ai le pouvoir de la donner, et j’ai le pouvoir de la reprendre : tel est l’ordre que j’ai reçu de mon Père. ” — Jean 10:17, 18.

      41. Comment et pourquoi Jésus sacrifia-​t-​il sa vie et comment la recouvra-​t-​il ?

      41 Jésus sacrifia sa vie (grec : psukhê, âme). Certes, ce furent des soldats romains qui le tuèrent au Calvaire, mais seulement parce que Jésus leur permit de le faire. Ce sacrifice était en harmonie avec la volonté du Père et conforme à l’ordre qu’il avait donné à Jésus. Celui-ci reprit sa vie. Cela ne signifie pas qu’il ôta de l’autel son sacrifice humain ou qu’il se ressuscita lui-​même ; cela signifie que le troisième jour, Dieu ordonna à Jésus de ressusciter d’entre les morts. Jésus obéit en acceptant ou en recouvrant la vie de la main de son Père ou par l’autorité de Dieu. Comme Jésus le dit lui-​même : “ J’ai le pouvoir de la recouvrer ensuite : tel est le commandement que j’ai reçu de mon Père. ” — NC.

      42. Dans quel sens Jésus est-​il, comme il le disait à Jean, “ le premier et le dernier ” ?

      42 Jésus vit de nouveau dans les cieux. Après son retour auprès de son Père, il apparut à l’apôtre Jean dans une vision, et déclara : “ Je suis le premier et le dernier, et le vivant ; et j’ai été mort ; et voici, je suis vivant aux siècles des siècles ; et je tiens les clefs de la mort et du hadès. ” Il était le premier et le dernier pour ce qui est de la résurrection car Jean parle de lui en ces termes : “ Jésus-Christ, le témoin fidèle, le premier-né des morts, (...) celui qui nous aime, et qui nous a lavés de nos péchés dans son sang. ” (Apoc. 1:17, 18, 5, Da). Il fut le premier à être ressuscité par Dieu pour vivre “ aux siècles des siècles ” ou éternellement. Il est aussi le dernier que Dieu ressuscitera directement, car Dieu l’a doté d’un pouvoir libérateur, “ les clefs de la mort et du hadès ”. Pendant son règne, Jésus, le Juge, pourra ressusciter qui il voudra et lui donner la vie.

      43. a) Quel argument les trinitaires tirent-​ils d’Apocalypse 3:14 ? b) Mais de quelle œuvre créatrice Jésus parlait-​il ici ?

      43 Tout ce qui précède nous aide à saisir le sens exact des paroles que Jésus ressuscité transmit à Jean en lui disant de les écrire à l’assemblée de Laodicée, en Asie Mineure. Jésus déclara : “ Voici ce que dit l’Amen, le témoin fidèle et véritable, le commencement de la création de Dieu. ” (Apoc. 3:14)a. Les défenseurs de la Trinité font dire à ce passage que Jésus-Christ est l’Auteur, l’Initiateur, l’Origine ou le Principe de la création de Dieu. Ils citent, à l’appui, la version Synodale et celle de Crampon, qui disent : “ Le principe de la création de Dieu. ” Notez l’expression “ la création de Dieu ”. Il va sans dire qu’elle ne signifie pas que Dieu a été créé. Jésus a dit “ la création de Dieu ” et non “ ma création ”, comme s’il parlait de choses créées par lui-​même. Il parlait d’œuvres créées par quelqu’un d’autre, c’est-à-dire, des œuvres créatrices de Dieu.

      44, 45. a) Dans le grec, le mot “ Dieu ” est-​il écrit au nominatif ou au génitif ? b) D’après les grammairiens, qu’indique le génitif subjectif ?

      44 Dans le texte grec, le mot “ Dieu ” [Théou] est employé au génitif. Or, en grec ce cas peut marquer plusieurs rapports entre un mot au génitif et la personne ou la chose dont il est le complément.

      45 Selon A. T. Robertson, il peut s’agir d’un génitif possessif, d’un génitif attributif, d’un génitif subjectif, d’un génitif objectif, etc.b. Une grammaire de la langue grecque donne l’explication suivante du génitif qui indique la source ou l’auteur : “ Le génitif subjectif : Nous trouvons le génitif subjectif là où le nom écrit au génitif produit l’action, là donc où il joue le rôle de sujet de l’idée verbale exprimée par le nom décliné. (...) La prédication de Jésus-Christ. Rom. 16:25c. ” Une autre grammaire grecque explique comme suit le génitif subjectif : “ Le SUJET d’une action ou d’un sentiment : (...) l’estime du peuple (c’est-à-dire, que le peuple ressent)d. ”

      46. a) Pour ce qui est du mot “ Dieu ” dans Apocalypse 3:14, de quelle sorte de génitif peut-​il s’agir ? b) D’après la “ Septante ”, quel est le sens du mot “ commencement ” dans Proverbes 8:22 ?

      46 Ainsi, l’expression “ la création de Dieu ” peut signifier la création possédée par Dieu ou lui appartenant. Mais la grammaire grecque permet également d’y lire le sens de “ produite par Dieu ”. Le reste des écrits de Jean nous aide à comprendre de quelle sorte de génitif il s’agit dans le texte grec. Cependant, les érudits qui se sont efforcés d’établir le texte exact des Écritures grecques sont d’avis qu’Apocalypse 3:14 cite ou emprunte les termes employés dans Proverbes 8:22e. La traduction de la Septante en anglais de Charles Thomson rend ainsi ce dernier passage : “ Le Seigneur me créa, le commencement de Ses voies, pour Ses œuvres. ” De toute évidence, le mot “ commencement ” (grec LXX : arkhê) dans cette traduction ne signifie pas Auteur, Origine ou Initiateur. Il désigne clairement la première voie ou la voie originelle créée par Dieu. La même pensée est renfermée dans Apocalypse 3:14, qui parle du “ commencement de la création de Dieu ”. On doit en conclure que le mot “ Dieu ” est écrit au génitif subjectif.

      47. a) Quand la vie de la Parole fut-​elle interrompue ? b) Comment donc Jésus-Christ était-​il “ le commencement de la création de Dieu ” ?

      47 Selon Jean, Jésus affirma qu’il avait reçu sa vie de son Père. Cette vie fut interrompue non lorsque “ la Parole devint chair ”, mais pendant les trois jours au cours desquels l’homme Jésus était mort. Puis le Christ fut ramené à la vie par le pouvoir du Dieu Tout-Puissant, à une vie éternelle, immortelle. Lors de sa résurrection, Jésus-Christ était une création de Dieu ou une création par Dieu. De même, au commencement de toute la création, Jésus était une création de Dieu, une créature produite par Dieu. En qualité de Parole, “ au commencement ”, dans les cieux, il était la première création de Dieu, “ le chef de la création de Dieu ”. (Yg.) Se servant de lui comme agent, Dieu fit toutes les autres choses, comme le déclare Jean 1:3. Il n’était pas l’Origine ou l’Initiateur de la création de Dieu. Il était plutôt la première Création de Dieu.

      48. a) Qu’est-​ce qui permet d’affirmer que la Traduction du monde nouveau rend correctement Apocalypse 3:14 ? b) À qui toute la création est-​elle attribuée dans les écrits de Jean ?

      48 La Traduction du monde nouveau rend correctement Apocalypse 3:14 comme suit : “ Le commencement de la création de Dieu. ” Nulle part dans ses écrits, l’apôtre Jean n’applique à Jésus-Christ le titre de Créateur (Ktistês). Il attribue, au contraire, toute la création au “ Seigneur Dieu, le Tout-Puissant, qui était, qui est [ho ôn], et qui vient ”. À Celui qui est assis sur le trône céleste, il est dit : “ Tu es digne, notre Seigneur et notre Dieu, de recevoir la gloire et l’honneur et la puissance ; car tu as créé toutes choses, et c’est par ta volonté qu’elles existent et qu’elles ont été créées. ” (Apoc. 4:8-11 ; 10:5, 6). La Parole était la première création céleste de Dieu.

      “ MON SEIGNEUR ET MON DIEU ”

      49. Dans quelles circonstances l’apôtre Thomas déclara-​t-​il à Jésus : “ Mon Seigneur et mon Dieu ! ” ?

      49 Ceux qui enseignent la doctrine de la Trinité prétendent que les paroles de l’apôtre Thomas consignées dans Jean 20:28 prouvent que Jésus-Christ est Dieu. Thomas avait dit aux autres apôtres qu’il ne croirait pas à la résurrection de Jésus d’entre les morts avant de le voir se matérialiser devant lui et de pouvoir mettre son doigt dans la marque des clous qui l’avaient attaché au bois et sa main dans la plaie du côté qu’un soldat romain avait percé pour s’assurer qu’il était mort. La semaine suivante, Jésus réapparut aux apôtres et dit à Thomas de faire ce qu’il avait dit aux autres, afin de se convaincre. “ Thomas lui répondit : Mon Seigneur et mon Dieu ! ” Dans le texte grec, cette expression se lit mot à mot de la manière suivante : “ Le Seigneur de moi et le Dieu de moi. ”

      50. Selon l’helléniste C. Moule, la présence de l’article “ le ” devant “ Dieu ” signifie-​t-​elle obligatoirement qu’on appelait Jésus le vrai Dieu ?

      50 Les trinitaires s’emparent de cette expression “ le Dieu ” employée par Thomas pour étayer leur thèse selon laquelle Jésus fait partie du vrai Dieu, d’un Dieu composé de trois personnes. Toutefois, d’après C. F. D. Moule, l’article défini devant le nom Dieu ne justifie pas obligatoirement une telle conclusionf. Quoi qu’il en soit, il convient de tenir compte de la situation qui existait à l’époque, si l’on veut bien saisir le sens des paroles de l’apôtre Thomas.

      51. Le jour de sa résurrection, quel message Jésus envoya-​t-​il à Thomas et ainsi que savait Thomas à propos de Jésus et du Dieu qu’il adorait ?

      51 Moins de deux semaines auparavant, Thomas avait entendu Jésus prier son Père céleste et dire : “ La vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. ” (Jean 17:3). Quatre jours plus tard, soit le jour de sa résurrection, Jésus avait envoyé un message spécial à Thomas et aux autres disciples par le truchement de Marie de Magdala. “ Jésus lui dit : Ne me touche pas ; car je ne suis pas encore monté vers mon Père. Mais va trouver mes frères, et dis-​leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. Marie de Magdala alla annoncer aux disciples qu’elle avait vu le Seigneur, et qu’il lui avait dit ces choses. ” (Jean 20:17, 18). Aussi, d’après la prière de Jésus et ce message annoncé par Marie de Magdala, Thomas savait qui était son Dieu. Son Dieu n’était pas Jésus-Christ mais il était identique au Dieu de Jésus-Christ. De même, son Père était aussi le Père de Jésus-Christ. Thomas savait, par conséquent, que Jésus possédait un Dieu qu’il adorait, son Père céleste.

      52. Quel sens ne convient-​il pas de donner à l’expression de Thomas “ Mon Seigneur et mon Dieu ” ?

      52 Dès lors, comment Thomas, transporté de joie en voyant Jésus pour la première fois après sa résurrection, pouvait-​il s’exclamer et dire que Jésus était lui-​même le seul vrai Dieu vivant, le Dieu dont le nom est Jéhovah ? Comment peut-​on penser que Thomas voulait dire que Jésus était “ le seul vrai Dieu ” ou qu’il était la seconde personne d’une trinité ? Étant donné tout ce que Thomas avait entendu de Jésus, comment peut-​on donner un tel sens aux mots “ mon Seigneur et mon Dieu ” ?

      53. Pourquoi Jésus ne reprit-​il pas Thomas à cause de cette remarque ?

      53 Jésus aurait repris Thomas s’il avait pensé que ce disciple s’adressait à lui comme au “ seul vrai Dieu ” et le confondait avec Celui que Jésus appelait lui-​même “ mon Dieu ” et “ mon Père ”. Jésus n’aurait certainement pas accepté un titre qui appartient exclusivement à son Père, ni voulu lui enlever la position unique qu’il occupe. Comme Jésus ne reprit pas Thomas et ne lui dit pas qu’il avait parlé incorrectement, il faut croire que Jésus comprenait bibliquement ce que Thomas voulait dire. Et l’apôtre Jean le comprenait égalementg.

      54. Quand Jean rédigea Jean 20:28, quelle occasion excellente se présentait à lui à propos de Jean 1:1 ?

      54 En effet, Jean était présent quand Thomas s’écria : “ Mon Seigneur et mon Dieu ! ” Jean nous explique-​t-​il que la seule conclusion à tirer des paroles de Thomas est que Jésus est Dieu, “ le seul vrai Dieu ” qui s’appelle Jéhovah (Ps. 35:23, 24, AC) ? C’eût été une occasion magnifique pour Jean d’expliquer le premier verset de son Évangile, de préciser que Jésus-Christ, la Parole qui avait été faite chair, était Dieu, “ Dieu le Fils, la seconde personne de la sainte Trinité ”. Est-​ce là la conclusion que Jean tira des paroles de Thomas, celle à laquelle il voulait amener ses lecteurs ? Lisons plutôt, dans ses propres paroles, la conclusion à laquelle il voulait nous conduire :

      55, 56. a) Qu’est-​ce que Jean voulait nous faire croire dans ses écrits concernant Jésus-Christ ? b) Avec Jean, à quelle conclusion arrivons-​nous ?

      55 “ Jésus lui dit [à Thomas] : Parce que tu m’as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n’ont pas vu, et qui ont cru ! Jésus a fait encore, en présence de ses disciples, beaucoup d’autres miracles, qui ne sont pas écrits dans ce livre. Mais ces choses ont été écrites afin que vous croyiez. ” Afin que nous croyions quoi ? “ Que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie en son nom. ” — Jean 20:29-31.

      56 Dans son récit de la vie de Jésus, Jean écrivit les choses qui nous convaincraient non que Jésus est Dieu, que le Christ est Dieu ou que Jésus est “ Dieu le Fils ”, mais que “ Jésus est le Christ, le Fils de Dieu ”. En disant “ Dieu le Fils ”, les trinitaires font une inversion volontaire. Quant à nous, nous préférons nous en tenir à l’explication de Jean telle qu’il la donne, c’est-à-dire, “ le Christ, le Fils de Dieu ”. Nous arrivons à la même conclusion que Jean, savoir, que Jésus est le Fils de Celui qu’il appelle lui-​même, dans ce vingtième chapitre de l’Évangile de Jean Jn 20, “ mon Père ” et “ mon Dieu ”. Il s’ensuit que Thomas n’adorait pas à la fois “ Dieu le Père ” et “ Dieu le Fils ” comme des égaux faisant partie d’un “ Dieu en trois personnes ”.

      57. a) En disant à Jésus “ mon Dieu ”, que reconnaissait Thomas quant au Père de Jésus ? b) Que signifie Jean 14:28, d’après les images des chapitres 4 et 5 de l’Apocalypse Rév 4, 5 ?

      57 Thomas adorait le même Dieu que Jésus-Christ, c’est-à-dire Jéhovah Dieu, le Père. Si donc Thomas appelait Jésus “ mon Dieu ”, il devait reconnaître le Père de Jésus comme étant le Dieu d’un dieu et partant, comme un Dieu plus grand que Jésus-Christ, un Dieu que Jésus lui-​même adorait. Dans Apocalypse 4:1-11, nous trouvons une description symbolique de ce Dieu, du “ Seigneur Dieu, le Tout-Puissant ”, qui est assis sur le trône céleste et qui vit aux siècles des siècles. Mais dans le chapitre suivant (Apoc. 5:1-8), Jésus-Christ est décrit comme l’Agneau de Dieu qui se présente devant le trône du Seigneur Dieu, le Tout-Puissant, et qui prend un livre de la main de Dieu. C’est une image de ce que Jésus voulait dire quand il dit à Thomas et aux autres apôtres : “ Je vais au Père ; car le Père est plus grand que moi. ” (Jean 14:28). Jésus reconnut ainsi que son Père est le Seigneur Dieu, le Tout-puissant, sans égal, donc plus grand que son Fils.

      [Notes]

      a Cf. Apocalypse 3:14 dans les versions suivantes : Da, Sy, n. m. et Rilliet.

      b Voir A Grammar of the Greek New Testament in the Light of Historical Research de Robertson, édition de 1934, pages 495-505.

      c Voir A Manual Grammar of the Greek New Testament de Dana et Mantey, édition de 1943, page 78.

      d Voir Greek Grammar de Wm. W. Goodwin, édition de 1893, page 230.

      e Voir la section intitulée “ Citations de l’Ancien Testament ” dans la Student’s Edition of The New Testament in Greek de Westcott et Hort, page 613, première colonne. Cf. également la Liste des passages cités de l’Ancien Testament dans le Novum Testamentum Graece d’Eberhard Nestle, édition de 1960, page 665, première colonne, ainsi que le Novi Testamenti Biblia Graeca et Latina de Joseph M. Bover, S. J., page 725, note 14.

      Dans la Septante grecque, Proverbes 8:22 se lit comme suit : “ Kurios éktisen me arkhèn hodôn autoû eis érga autoû. ” Voir aussi The Septuagint Version — Greek & English éditée par S. Bagster et Fils.

      f “ Dans Jean 20:28 “ Ho kurios mou kai ho théos mou ” [Mon Seigneur et mon Dieu], il est à remarquer qu’un substantif [comme “ Dieu ”] au nominatif, employé au sens vocatif [s’adressant à Jésus] et suivi d’un possessif [“ de moi ”] ne pourrait s’écrire sans l’article défini [“ le ”] (...) ; l’article [“ le ”] devant “ théos ” peut, par conséquent, être sans signification. (...) L’emploi de l’article [“ le ”] avec un “ vocatif ” (cf. Jean 20:28 cité ci-dessus, I Pierre 2:18 et Colossiens 3:18 et suiv.) peut aussi s’expliquer par l’influence de l’idiome sémitique. ” — An Idiom-Book of New Testament Greek de C. F. D. Moule, professeur de théologie à l’université de Cambridge, Angleterre, édition de 1953, pages 116, 117.

      À titre d’exemples et pour montrer que d’une manière générale le vocatif en grec est précédé de l’article défini, nous pouvons remarquer que dans I Pierre 2:18 ; 3:1, 7, une traduction mot à mot se lirait comme suit : “ Les serviteurs, soyez soumis (...). Les femmes, soyez de même (...). Les maris, montrez (...). ” Il en est de même dans Colossiens 3:18 à 4:1 : “ Les femmes, soyez (...). Les maris, aimez (...). Les enfants, obéissez (...). Les pères, n’irritez pas (...). Les serviteurs, obéissez (...). Les maîtres, accordez (...). ”

      g Le traducteur Hugh J. Schonfield doute que Thomas ait dit : “ Mon Seigneur et mon Dieu ! ” Dans une note (6) se rapportant à Jean 20:28, Schonfield déclare : “ L’auteur a pu faire dire cette expression à Thomas par analogie avec le fait que l’empereur Domitien avait exigé qu’on l’appelât “ Notre Seigneur et Dieu ”, cf. Domitien xiii de Suétone. ” — Voir The Authentic New Testament, page 503.

      Cependant, nous ne partageons pas ce point de vue.

  • Revenons à Jean 1:1, 2
    La Tour de Garde 1963 | 1er février
    • Partie 5

      Revenons à Jean 1:1, 2

      58. À la fin de la première lettre qu’il adressa aux chrétiens, que nous fait comprendre Jean relativement à Jésus-Christ ?

      À LA fin de la première lettre qu’il adressa aux chrétiens, l’apôtre Jean nous fait comprendre que Jésus-Christ est le Fils de Dieu et que les hommes engendrés de Dieu sont des enfants de Dieu avec Jésus-Christ. Voici la conclusion de cette épître, selon la version Segond : “ Nous savons que quiconque est né de Dieu ne pèche point ; mais celui qui est né de Dieu se garde lui-​même [mais l’Engendré de Dieu le garde, Jérusalem], et le malin ne le touche pas. Nous savons que nous sommes de Dieu, et que le monde entier est sous la puissance du malin. Nous savons aussi que le Fils de Dieu est venu, et qu’il nous a donné l’intelligence pour connaître le Véritable ; et nous sommes dans le Véritable. ” Comment ? “ En son Fils Jésus-Christ. C’est lui [le Véritable] qui est le Dieu véritable, et la vie éternelle. Petits enfants, gardez-​vous des idoles. ” — I Jean 5:18-21.

      59. Comment diverses versions rendent-​elles Jean 1:1, mais à présent que sommes-​nous mieux à même de déterminer ?

      59 Étant donné que Celui dont Jésus-Christ est le Fils, est “ le Dieu véritable et la vie éternelle ” et que Jésus-Christ est l’“ Engendré de Dieu ” qui garde les autres enfants de Dieu, comment faut-​il comprendre Jean 1:1, 2 ? Ce passage a été traduit de plusieurs manières différentes. Bon nombre de versions le rendent comme suit : “ Et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. ” D’autres disent : “ Et le Verbe (le Logos) était divin. ” Une version le rend ainsi : “ Et la Parole était dieu. ” Plusieurs autres, enfin, mettent : “ Et la Parole était un dieu. ” Ayant tant examiné ce que Jean écrivit concernant Jésus, la Parole qui avait été faite chair, nous sommes à présent mieux à même de déterminer laquelle de ces traductions est la bonne. Notre salut en dépend.

      60. Quel commentaire le comte Léon Tolstoï fit-​il sur Jean 1:1 tel que ce verset est rendu dans la plupart des versions ?

      60 Prenons d’abord la première des versions citées ci-dessus, celle de Louis Segond, qui correspond, pour l’essentiel, à la plupart des autres versions françaises. Elle dit : “ Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. ” Ici, quelques lignes tirées des Quatre Évangiles traduits par le comte Léon Tolstoï, méritent d’être citées. Commentant le passage qui nous intéresse, Tolstoï écrit :

      S’il est dit qu’au commencement était l’entendement, ou la parole, et que la parole était chez Dieu, ou à la place de Dieu, alors en aucune façon on ne peut dire qu’elle “ était Dieu ”. Si elle était Dieu, elle ne pouvait être en aucun rapport envers Dieua.

      L’apôtre Jean était sûrement assez raisonnable pour ne pas prétendre que quelqu’un (“ la Parole ”) était avec quelqu’un d’autre (“ Dieu ”) tout en étant cette autre personne (“ Dieu ”).

      61. a) Puisque Jean démontre que Jésus-Christ est “ le Fils de Dieu ”, que peut-​on affirmer concernant la Parole ? b) Vu ce qui est écrit dans Apocalypse 19:13, que doit signifier Jean 1:1 tout au plus ?

      61 Jean démontre que la Parole, qui était avec Dieu, “ a été faite chair ” et est devenue Jésus-Christ, et que Jésus-Christ était “ le Fils de Dieu ”. Il serait juste, par conséquent, de dire que la Parole était le Fils de Dieu. Dire que la Parole était Dieu, “ le seul vrai Dieu ”, serait contraire à ce que l’apôtre Jean démontre dans le reste de ses écrits. Dans le dernier livre de la Bible (Apoc. 19:13), Jean l’appelle “ la Parole de Dieu ”. Il déclare : “ Son nom est la Parole de Dieu. ” Notez bien que son nom n’est pas “ Dieu la Parole ” mais “ la Parole de Dieu ”. Par suite, Jean 1:1 doit signifier, tout au plus, que la Parole était de Dieu.

      62. Quelle serait la traduction exacte de Jean 1:1 d’après l’ouvrage intitulé “ Les Évangiles patristiques ” ?

      62 Citons, à ce propos, un ouvrageb intitulé Les Évangiles patristiques — Une version anglaise des saints Évangiles tels qu’ils existaient au Deuxième Siècle, de Roslyn D’Onston. La page de titre explique comment cette version a été compilée. Certes, elle rend Jean 1:1 par “ et la Parole était Dieu ”, mais une note en bas de page déclare : “ Ici, la vraie leçon est probablement de Dieu. Voir la Note critique. ” — Page 118c.

      63. Pourquoi les traducteurs du texte grec de Jean 1:1 ne sont-​ils pas tous du même avis quant à l’identité de la Parole ?

      63 Comment se fait-​il que les traducteurs ne peuvent pas tomber d’accord et disent que la Parole était “ Dieu ”, “ dieu ” ou “ un dieu ” ? La raison en est que le mot “ Dieu ” se trouve au début de la phrase, bien qu’il fasse fonction d’attribut, sans être précédé de l’article défini “ le ”. Nous présentons ci-après le passage qui nous intéresse d’abord d’après le texte en lettres onciales des manuscrits du IVe s., puis la transcription du grec en caractères latins, enfin une traduction mot à mot en français. On remarquera que le mot “ Dieu ” est abrégé dans le texte grec.

      ΕΝ ΑΡΧΗ ΗΝ Ο ΛΟΓΟΣ ΚΑΙ Ο ΛΟΓΟΣ

      ÉN ARKHÊÏ ÊN HO LOGOS, KAÏ HO LOGOS

      AU COMMENCEMENT ÉTAIT LA PAROLE, ET LA PAROLE

      ΗΝ ΠΡΟΣΤΟΝ ΘΝ ΚΑΙ ΘΣ ΗΝ Ο ΛΟΓΟΣ

      ÉN PROS TON THN, KAÏ THS ÊN HO LOGOS.

      ÉTAIT AVEC LE DIEU, ET DIEU ÉTAIT LA PAROLE.

      ΟΥΤΟΣ ΗΝ ΕΝ ΑΡΧΗ ΠΡΟΣ ΤΟΝ ΘΝ

      HOUTOS ÊN ÉN ARKHÊÏ PROS TON THN.

      CECI ÉTAIT AU COMMENCEMENT AVEC LE DIEU.

      64. D’après Westcott, cité par Moule, que décrit le mot “ Dieu ” sans l’article défini “ le ” ?

      64 Vous aurez remarqué l’omission de l’article défini “ LE ” la seconde fois que le mot “ DIEU ” est employé. À propos de cette omission, C. F. D. Moule pose la question suivante : “ L’omission de l’article dans la phrase théos ên ho logos est-​elle une simple question idiomatique ? ” Puis, dans le paragraphe suivant, Moule poursuit :

      D’autre part, il faut reconnaître que le quatrième Évangéliste [Jean] n’avait pas besoin de mettre les mots dans cet ordre et que l’agencement qu’il choisit, bien que prêtant à une certaine équivoque, peut fournir par lui-​même une indication du sens de la phrase ; et la note (in loc.) de [l’évêque] Westcott, même si elle gagnerait probablement à contenir une référence à l’idiome, traduit sans doute la pensée théologique du rédacteur. Cette note déclare : “ L’article fait nécessairement défaut (théos et non ho théos) étant donné que l’expression décrit la nature de la Parole et n’identifie pas sa personne. Ce serait du pur sabellianisme que de dire que “ la Parole était ho théos ”. Aucune idée d’infériorité n’est suggérée par la forme de cette expression, qui affirme simplement la vraie divinité de la Parole. Comparez la proposition inverse concernant la vraie humanité du Christ, au ch. cinq, Jn 5 verset 27 (hoti huios anthropou estin...)d. ”

      65. Tenant compte de l’avis exprimé par Westcott, comment certains traducteurs ont-​ils rendu Jean 1:1, et que serait la Parole d’après cette traduction ?

      65 Feu l’évêque Westcott, producteur avec Hort d’une édition renommée du texte grec des Écritures chrétiennes, parle de la “ vraie humanité du Christ ” et pourtant il prétend que Jésus-Christ n’était pas un “ vrai homme ” mais un mélange, un soi-disant Homme-Dieu. L’évêque admet, cependant, que l’omission de l’article défini devant théos rend ce mot semblable à un adjectif qui “ décrit la nature de la Parole ” au lieu d’identifier sa personne. Voilà qui explique pourquoi certains traducteurs ont rendu le passage en question : “ Et la Parole était divine. ” Cela ne signifie pas que la Parole était Dieu ou qu’elle était identique à Dieu. Pour faire ressortir son opinion selon laquelle la Parole n’était pas “ entièrement Dieu ”, un grammairien propose la traduction suivante : “ Et la Parole était une divinitée. ” D’après les défenseurs de la Trinité, la Parole n’était que le tiers de Dieu, la seconde personne d’un Dieu en trois personnes coégales. Mais l’examen que nous venons de faire de tous les écrits de Jean nous a convaincus de la fausseté de cette doctrine que les trinitaires eux-​mêmes ne peuvent ni comprendre ni expliquer. La Parole est le Fils de Dieu et non la seconde personne de la Trinité.

      66, 67. a) Comment Jean 1:1 est-​il imprimé dans la version de Torrey ? b) Comment ce verset est-​il imprimé dans The Emphatic Diaglott ?

      66 La traduction des quatre Évangiles en anglais par C. C. Torrey (The Four Gospels, deuxième édition, 1947) fait ressortir la différence entre théos avec ho (l’article défini) et théos sans article, en imprimant la phrase en question de la manière suivante : “ Et la Parole était avec Dieu, et la Parole était dieu. ”

      67 Le Nouveau Testament en grec et en anglais de Benjamin Wilson, intitulé The Emphatic Diaglott (1864), souligne également cette différence en imprimant le même passage comme suit : “ Et le LOGOS était avec DIEU, et le LOGOS était Dieu. ”

      68. a) Par les caractères d’imprimerie qu’elles emploient, que montrent ces versions à propos de la Parole ? b) Dès lors, quelle question se pose ?

      68 Même ces versions montrent, par les caractères d’imprimerie qu’elles emploient, que lors de son existence préhumaine avec Dieu dans les cieux, la Parole était dotée d’une qualité divine sans pour autant être Dieu lui-​même ni une partie de Dieu. La Parole était le Fils de Dieu. La question se pose donc de savoir comment nous devrions appeler un tel Fils de Dieu qui, le premier parmi les fils de Dieu au ciel, possédait cette qualité divine. N’oublions pas que Jésus-Christ fit remarquer aux Juifs que les juges humains dénoncés par Dieu sont appelés des “ dieux ” dans le Psaume 82:1-6. — Jean 10:34-36.

      “ LES FILS DE DIEU ”

      69. Que déclare la grammaire hébraïque de Gesenius au sujet de l’expression “ les fils de Dieu ” dans les Écritures hébraïques ?

      69 Les Écritures hébraïques mentionnent l’expression “ les fils de Dieu ” (bené ha-ʼÈlohim) dans Genèse 6:2, 4 ; Job 1:6 ; 2:1 et 38:7. La grammaire hébraïque de Gesenius, à la page 418, paragraphe 2, fait le commentaire suivant sur ces passages :

      Il existe un autre emploi de ben-[“ fils de ” sing.] ou de bené [“ fils de ” plur.] qui signifie l’appartenance à une corporation ou société (de tribu ou d’une classe déterminée quelconque). Ainsi, bené ʼÈlohim [“ fils de Dieu ”] ou bené ha-ʼÈlohim [“ fils DU Dieu ”] dans Genèse 6:2, 4 ; Job 1:6 ; 2:1 et 38:7 (comparez aussi bené ʼélim dans les Psaumes 29:1 et 89:7 89:6, NW) ne signifie pas en réalité fils de dieu(x) mais désigne des êtres de la classe d’ʼèlohim ou d’ʼélim ; (...).

      Puis cette grammaire explique que l’expression hébraïque rendue dans I Rois 20:35 par “ fils des prophètes ”, signifie en réalité “ personnes appartenant à la corporation des prophètes ” ; de même, l’expression “ fils des parfumeurs ” dans Néhémie 3:8 (Da n. m.) signifie “ membre de la corporation des parfumeurs ”. — Cf. Jé ; voir aussi Amos 7:14.

      70. Le lexique de Koehler et Baumgartner est-​il en accord avec Gesenius ?

      70 L’ouvrage intitulé The Lexicon for the Old Testament Books de Koehler et Baumgartner, est du même avis que Gesenius. Dans ce lexique (édition de 1951), à la page 134, 1ère colonne, lignes 12 et 13, on trouve d’abord l’expression hébraïque puis sa signification en allemand et en anglais. En voici la traduction en français : “ BENÉ ʼÈLOHIM êtres divins, dieux (individuels). ” Le même ouvrage indique à la page 51, 1ère colonne, lignes 2 et 3 : “ BENÉ HA-ʼÈLOHIM les dieux (particuliers) Genèse 6:2 ; Job 1:6 ; 2:1 ; 38:7. ”

      71. Dans le huitième Psaume Ps 8, comment David appelle-​t-​il les anges, et comment certaines versions rendent-​elles les versets en question ?

      71 Dans le Psaume 8:5, 6 8:4, 5, NW, David parle prophétiquement de la Parole de Dieu devenue chair et le psalmiste appelle les anges des cieux ʼèlohim ou “ dieux ”, utilisant le même terme que l’on trouve dans le Psaume 82:1, 6. Darby rend le premier passage (Ps 8 versets 4 et 5 dans sa version) de la manière suivante : “ Qu’est-​ce que l’homme, que tu te souviennes de lui, et le fils de l’homme, que tu le visites ? Tu l’as fait de peu inférieur aux anges, et tu l’as couronné de gloire et d’honneur. ” Hébreux 2:6-9 rapporte ces paroles à Jésus-Christ et déclare qu’en devenant chair, il “ a été fait un peu moindre que les anges ”. (Da.) Cependant, Psaume 8:6 dans Segond 8:5, NW est ainsi conçu : “ Tu l’as fait de peu inférieur à Dieu. ” La version Liénart met : “ Tu l’as fait de bien peu inférieur à Dieu ”, alors que la version Synodale dit : “ Tu l’as créé à peine inférieur à un dieu. ”

      72. Comment la “ Bible de Jérusalem ” rend-​elle Psaume 8:6 8:5, NW, et pourquoi cette traduction n’a-​t-​elle rien à faire avec le polythéisme ?

      72 La Bible de Jérusalem rend le même verset comme suit : “ À peine le fis-​tu moindre qu’un dieu. ” Cette dernière traduction laisse-​t-​elle supposer qu’il existe de nombreux dieux à adorer, contient-​elle une certaine saveur de polythéisme ? Absolument pas ! Pourquoi ? Parce que les Écritures hébraïques renferment effectivement de telles pensées et désignent des hommes et des anges par le titre ʼèlohim ou “ dieux ”. Pourtant, les Écritures hébraïques n’enseignèrent pas le polythéisme aux Juifs.

      73, 74. a) Qu’étaient autrefois Satan le Diable et ses démons, et que sont-​ils devenus vis-à-vis de ce monde et de ses nations ? b) Pourquoi Paul n’enseignait-​il pas le polythéisme dans I Corinthiens 8:5, 6 ?

      73 N’oubliez pas que selon la Bible, la créature spirituelle qui se transforma en Satan le Diable était à l’origine un de ces “ fils de Dieu ”, de ces ʼèlohim, donc “ un dieu ”. De même, les esprits qui sont devenus les démons commandés par Satan, étaient comptés auparavant parmi ces ʼèlohim ou dieux. Il n’est donc pas étonnant que l’apôtre Paul appelle Satan “ le dieu de ce monde ”, ou qu’il dise ailleurs que les nations païennes adorent les démons comme dieux et leur offrent des sacrifices. — II Cor. 4:4, Jé ; I Cor. 10:20, 21.

      74 Paul déclara : “ S’il y en a qui sont appelés dieux, soit dans le ciel, soit sur la terre, (comme il y a beaucoup de dieux et beaucoup de seigneurs,) ” ; mais Paul n’enseignait pas le polythéisme, car il ajouta : “ Toutefois, pour nous, il y a un seul Dieu, le Père, duquel sont toutes choses, et nous pour lui, et un seul Seigneur, Jésus-Christ, par lequel sont toutes choses, et nous par lui. ” (I Cor. 8:5, 6, Da). Nous adorons le même Dieu que le Seigneur Jésus-Christ, à savoir, le “ seul Dieu, le Père ”. Nous rendons ce culte par le Fils de Dieu, notre “ seul Seigneur, Jésus-Christ ”.

      75. Comment la “ Traduction du monde nouveau ” rend-​elle Jean 1:1-3, et de quoi tient-​elle compte en le traduisant ainsi ?

      75 Tenant compte de tous les enseignements de l’apôtre Jean, voire même de toutes les Écritures de la sainte Bible, la Traduction du monde nouveau rend ainsi Jean 1:1-3 : “ Au commencement la Parole était, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était dieu. Celui-ci était au commencement avec Dieu. Toutes choses vinrent à l’existence par lui, et en dehors de lui pas même une seule chose ne vint à l’existence. ”

      76. a) Ayant été employée pour donner l’existence à toutes les autres créatures, que devait être la Parole ou Logos au ciel ? b) Tout comme une parole prononcée, qu’est-​ce que la Parole et quel est son rang ?

      76 La Parole ou Logos, que Dieu, son Père, utilisa pour donner l’existence à toutes les autres créatures, était à coup sûr le chef ou le premier-né parmi tous les autres anges appelés ʼèlohim ou “ dieux ” dans les Écritures hébraïques. Le Logos est le “ Fils unique ” parce que lui seul fut créé par Dieu directement, sans l’aide ou la coopération d’aucune créature (Jean 3:16). Si la Parole ou le Logos n’est pas la première créature vivante faite par Dieu, qui alors est le premier Fils créé par Dieu et comment cette première création a-​t-​elle été honorée et employée comme le fils aîné dans la famille des autres fils de Dieu ? Nous ne saurions à qui attribuer ce rôle sinon à la Parole ou Logos, “ la Parole de Dieu ”. Tout comme une parole est produite par celui qui la prononce, la Parole ou Logos est une œuvre divine, la première création de Dieu. Étant donné que les Écritures appellent “ dieux ” (ʼèlohim) des juges terrestres injustes frappés par les jugements de Dieu, il n’y a rien de surprenant que ces mêmes Écritures qualifient de “ dieu ” la Parole ou Logos que Dieu désigne comme le juste Juge et par qui il nous a envoyé sa parole. Le Logos est plus puissant que les juges humains.

      “ LA PAROLE ”

      77. À qui son titre “ La Parole ” l’identifie-​t-​il et que nous rappelle ce titre ?

      77 Son titre “ La Parole ” à lui seul l’identifie au Chef parmi les fils de Dieu. Ce titre nous fait penser à l’Abyssinien Kal-Hatzé mentionné par James Bruce dans son ouvrage intitulé Voyages en Nubie et en Abyssinie pour découvrir les sources du Nil pendant les années 1768, 1769, 1770, 1771, 1772 et 1773f. Nous citons :

      Il y a, comme je l’ai déjà dit, un Officier appelé le Kal-Hatzé, qui se tient sur les degrés du balcon du Monarque, à côté d’une petite fenêtre couverte d’un rideau de taffetas vert. Le Roi, assis derrière ce rideau, dit tout bas ses intentions au Kal-Hatzé, et cet Officier s’avance pour les répéter aux Juges qui soudain se lèvent pour les écouter. Tant qu’il y eut dans la salle d’audience des spectateurs étrangers à la cérémonie, le Roi parla par l’organe d’un Officier, appelé Kal-Hatzé, c’est-à-dire, la voix ou la parole du Roi. (...) Une pareille cérémonie semble même n’avoir jamais été analogue au génie de ce peuple. Autrefois on ne voyait jamais le visage du Roi, ni aucune partie de son corps, à l’exception du pied qu’il laissait paraître de temps en temps. Il s’assied dans une espèce d’alcôve ou de balcon, dont le devant est garni de jalousies et de rideaux ; et en outre il couvre son visage toutes les fois qu’il donne des audiences publiques ou qu’il rend la justice. Lorsqu’il craint quelque trahison, son balcon est totalement fermé, et il parle par un trou qui est à côté, à un Officier qu’on appelle le Kal-Hatzé, la voix ou la parole du Roi, et qui va porter les discours du Monarque aux Juges assis autour de la table du Conseil.

      78. Quand le président d’une république se fait appeler la “ langue du peuple ”, que veut-​il dire ?

      78 On trouve quelque chose de semblable dans l’article intitulé “ Sukarno — L’idole des Indonésiens ”, publié dans le New York Times du 12 septembre 1961. Sous une photographie du président Sukarno, une légende déclare : “ La langue du peuple indonésien. ” Voici un extrait de l’article :

      (...) Presque toujours, l’orateur ajoute : “ Quand je serai mort, n’écrivez pas sur ma tombe en lettres d’or : Ci-gît Son Excellence le Docteur et Ingénieur Sukarno, Premier Président de la République d’Indonésie. Écrivez simplement : Ci-gît Bung [Frère] Karno, la Langue du Peuple indonésien. ”

      En s’attribuant le nom “ Langue ”, il veut dire qu’il parle au nom du peuple tout entier.

      79. a) Quelle métaphore semblable trouve-​t-​on dans Exode 4:16 à propos d’Aaron ? b) Par quelles déclarations aux Juifs Jésus montra-​t-​il qu’il était la Parole de Dieu ?

      79 Dans Exode 4:16, la Bible emploie une métaphore semblable. Dieu dit au prophète Moïse à propos de son frère Aaron : “ Il parlera pour toi au peuple ; il te servira de bouche, et tu tiendras pour lui la place de Dieu. ” En tant que porte-parole de Moïse, qui était comme un dieu pour lui, Aaron lui servit de bouche. Il en est de même de la Parole ou Logos, qui devint Jésus-Christ. Pour montrer qu’il était la Parole ou porte-parole de Dieu, Jésus déclara aux Juifs : “ Ma doctrine n’est pas de moi, mais de celui qui m’a envoyé. Si quelqu’un veut faire sa volonté, il connaîtra si ma doctrine est de Dieu, ou si je parle de mon chef. ” Expliquant qu’il parlait pour Dieu, Jésus affirma : “ C’est pourquoi les choses que je dis, je les dis comme le Père me les a dites. ” — Jean 7:16, 17 ; 12:50.

      80. Puisque Jésus est la Parole de Dieu, que pouvons-​nous comprendre dans Jean 1:1, 18 et 20:28 ?

      80 Puisque Jésus-Christ, en sa qualité de Parole de Dieu, remplit une fonction que ne possède aucune autre créature de Dieu, nous pouvons comprendre pourquoi l’apôtre Jean écrivit dans Jean 1:1 : “ Et la Parole était dieu. ” Nous pouvons également saisir toute la portée des paroles de Jean consignées dans Jean 1:18, selon les manuscrits grecs les plus anciens : “ Personne n’a jamais vu Dieu ; un Dieu Fils unique, qui est dans le sein du Père, c’est lui qui l’a fait connaître. ” (NC ; Li ; Jé, n. m.). Si c’est “ un Dieu Fils unique ” qui nous a fait connaître son Père céleste, on comprend aisément le sens des paroles suivantes adressées par l’apôtre Thomas à Jésus-Christ ressuscité : “ Mon Seigneur et mon Dieu ! ” — Jean 20:28.

      81. Étant la Parole de Dieu, quelle est la raison principale pour laquelle elle devint chair et séjourna sur la terre ?

      81 Comme Jésus-Christ, la “ Parole de Dieu ”, est le Porte-Parole universel de Dieu, son Père, c’est à-propos que l’apôtre Jean nous le présente aussi comme le Témoin principal de Dieu. Rendre témoignage, telle fut la raison principale pour laquelle la Parole ou Logos devint chair et séjourna parmi nous autres, créatures de chair et de sang. En jugement devant le gouverneur romain Ponce Pilate, la Parole, qui avait été faite chair, affirma : “ Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix. ” — Jean 18:37.

      82. Quel titre est appliqué à juste titre à la Parole dans Apocalypse 3:14 et 1:5 ?

      82 Vu son activité sur la terre comme Témoin principal de Dieu, la “ Parole de Dieu ” glorifiée dans les cieux pouvait déclarer, selon Apocalypse 3:14 : “ Voici ce que dit l’Amen, le témoin fidèle et véritable, le commencement de la création de Dieu. ” L’apôtre Jean pouvait de même prier pour que les assemblées chrétiennes reçussent la grâce et la paix de la part de Dieu et “ de la part de Jésus-Christ, le témoin fidèle, le premier-né des morts, et le prince des rois de la terre ”. (Apoc. 1:4, 5.) Jésus est le Chef des témoins chrétiens de Jéhovah Dieu.

      83. a) Que serons-​nous bien avisés de faire, et pourquoi ? b) En faisant cela, à l’imitation de Jean, que serons-​nous à notre tour ?

      83 Puisque Jésus-Christ est à présent la “ Parole de Dieu ” glorifiée dans les cieux, nous serons bien avisés de l’écouter car, quand il parle, c’est comme si Jéhovah Dieu lui-​même parlait (Apoc. 19:13). En écoutant la voix de la “ Parole de Dieu ” vivante et glorifiée, nous montrons que nous sommes “ de la vérité ”. Si nous reconnaissons sa voix, si nous l’écoutons et lui obéissons, nous montrerons que nous sommes ses “ brebis ”. (Jean 10:3, 4, 16, 27.) Si nous entendons sa voix et que nous lui ouvrions la porte de notre demeure, il entrera chez nous et soupera spirituellement avec nous (Apoc. 3:20). Plus que tout autre rédacteur inspiré des Écritures chrétiennes, l’apôtre Jean parla de témoins et de l’œuvre de témoignage. Si donc, à l’exemple de Jean, nous écoutons la voix de la “ Parole de Dieu ” régnant, nous aussi nous serons des témoins fidèles. Nous rendrons témoignage à la vérité qui affranchit les hommes et qui conduit à la vie éternelle dans le monde nouveau promis par Dieu. Disons, pour conclure : Grâces soient rendues à Jéhovah Dieu de nous avoir fait connaître, par l’apôtre Jean, qui est la Parole.

      [Notes]

      a Les quatre Évangiles, traduction et commentaires du comte Léon Tolstoï, l’illustre écrivain et théologien russe, mort en 1910. Nous citons la traduction française de cet ouvrage, Éd. Stock, Paris, 1910, page 38, paragraphe 2.

      b The Patristic Gospels — An English Version of the holy Gospels as they existed in the Second Century. La page de titre déclare : “ Une collation des écrits de 120 Pères grecs et latins, du IIe au Xe siècles ; les 26 anciennes versions latines (italiques) du IIe siècle ; la Vulgate ; 24 manuscrits grecs en écriture onciale et quelques-uns en écriture cursive ; les vieilles versions syriaques, égyptiennes et autres, le tout corrigé par une confrontation avec tous les textes critiques en grec depuis celui d’Estienne (1550) jusqu’à celui de Westcott et Hort (1881), avec toutes les versions en anglais, depuis celle de Wycliffe (XIVe s.) jusqu’à celle des Baptistes américains (1883) et enfin avec tous les commentateurs anglais et étrangers qui ont jamais suggéré une traduction valable. — Londres : Grant Richards, 48 Leicester Square, 1904. ”

      c Cette note critique sur Jean 1:1, qui se trouve à la page 156, déclare : “ Il existe trois raisons distinctes pour penser que “ de Dieu ” est la leçon exacte : Premièrement, les manuscrits, comme notre Note le fait remarquer ; deuxièmement, l’argument logique, car si l’Évangéliste avait voulu dire “ était Dieu ”, le verset suivant n’aurait pas de raison d’être ; troisièmement, la construction grammaticale de la phrase : pour dire “ était Dieu ”, n’aurait-​il pas écrit “ ho logos ên théos ”, tournure, en tout cas, plus élégante ? Mais si nous lisons “ kaï théou ên ho logos ”, le mot “ théou ” se trouve à sa place normale dans la phrase. Si je me suis abstenu de corriger le texte de ce passage, c’est pour déférer au désir explicite de feu l’évêque Westcott. ”

      Le mot grec “ théou ” signifie “ de Dieu ”.

      d Citation du livre An Idiom-Book of New Testament Greek de C. F. D. Moule, professeur de théologie à l’université de Cambridge (Lady Margaret’s), édition de 1953, page 116.

      e Voir l’appendice de la New World Translation of the Christian Greek Scriptures, édition de 1950, page 774, paragraphes 1 et 2.

      f Citation du Livre septième, page 88, et du Livre cinquième, pages 262, 263, 301 et 302 de la traduction française de cet ouvrage de James Bruce de Kinnaird, membre de la Société royale, Édimbourg, Écosse. Traduit de l’anglais par M. Castera et publié en 1790 et 1791 à l’Hôtel de Thou, rue des Poitevins, Paris.

      Après quelques citations tirées de l’œuvre de Bruce, Calmet écrit dans son Dictionary of The Holy Bible :

      “ M. Bruce cite plusieurs exemples frappants de la fonction exercée par cet officier, et notamment le cas du jugement d’un rebelle. Le roi, par le truchement de son Kal-Hatzé, lui posa une question qui ne manqua pas de révéler la culpabilité de l’accusé. Il semble donc que le roi d’Abyssinie se renseigne, exprime son opinion et fait connaître sa volonté par l’entremise d’un député ou d’un intermédiaire appelé “ sa PAROLE ”. En supposant qu’il s’agisse là d’une coutume israélite, nous comprenons à quoi les anciens paraphrastes juifs faisaient allusion quand ils employaient le terme “ Parole de JÉHOVAH ” au lieu de JÉHOVAH ; cette idée leur était familière ainsi qu’à leurs lecteurs ; il était, en effet, tout aussi important pour ces derniers de la connaître que pour eux-​mêmes. (...) Dès lors, ne pouvons-​nous pas disculper les évangélistes de l’accusation selon laquelle ils adoptèrent les conceptions mythologiques de Platon ? N’est-​ce pas plutôt ce dernier qui adopta le langage oriental, et cette coutume n’existe-​t-​elle pas toujours dans l’Orient ? Lisez n’importe quel récit de la visite d’un ambassadeur chez le Grand Seigneur ; celui-ci ne lui répond jamais “ en personne ” mais il ordonne à son vizir de parler pour lui. Il en est de même en Europe. Le roi de France charge son Garde des sceaux de parler en son nom ; en Angleterre, le Grand Chancelier proroge le Parlement, exprime le bon plaisir du roi et parle au nom du roi, bien que ce dernier soit présent. ” — Citation du Dictionary of The Holy Bible de Calmet, page 935 de l’édition américaine éditée par Charles Taylor, révisée et augmentée par Edward Robinson, publiée à Boston chez Crocker et Brewster, et à New York chez Jonathan Leavitt, 1832.

      Un officier royal comparable au “ Kal-Hatzé” abyssinien est cité à titre d’exemple à la page 77 du livre La Réconciliation de Dieu avec l’homme (1897) de Charles Russell, et dans le Scénario du Photo-Drame de la Création du même auteur, édition française, page 108, paragraphe 3. Cet exemple y est cité à propos de Jean 1:1.

  • On se fait une idée fausse des laïques
    La Tour de Garde 1963 | 1er février
    • On se fait une idée fausse des laïques

      Dans un discours prononcé à la radio danoise, un théologien, le professeur K. E. Skydsgaard, fit la remarque suivante au sujet des laïques dans l’église : “ À mon sens, c’est un jugement erroné et néfaste qui naît de l’idée inexacte qu’on se fait de l’église, de ce qu’elle est. Si nous ne développons pas une compréhension complètement différente de ces mots (...) nous ne sortirons jamais de la condition de stagnation dans laquelle nous nous trouvons (...) C’est l’assemblée tout entière qui effectue les services divins, non pas simplement le prêtre. Le dimanche, c’est l’assemblée du peuple. Mais, de là, on devrait les envoyer dehors (...) et c’est en cela que nous voyons l’unique apostolat des peuples. ” — Menighedsrodenes blad, décembre 1960.

  • Affrontons les temps menaçants actuels
    La Tour de Garde 1963 | 1er février
    • Affrontons les temps menaçants actuels

      C’ÉTAIT à Brooklyn, un dimanche matin de la fin de mars ; une pluie fine tombait, sans discontinuer. Dans le Fort Greene Housing Project, non loin du bureau de poste principal, un témoin de Jéhovah pénétra dans un immeuble. Il frappa à la porte d’un appartement, et fut accueilli par une maîtresse de maison qui s’indigna dès qu’elle vit qui c’était. “ Ah non ! Encore vous ! Il n’y a pas plus de deux semaines que vous êtes passé ! Pourquoi revenez-​vous si souvent ? ”

      “ Voulez-​vous réellement le savoir ? ” riposta le témoin de Jéhovah en souriant gentiment. “ Je rencontre souvent cette question. Accordez-​moi quelques minutes seulement et je serai heureux d’y répondre. ” “ D’accord ”, répliqua la dame, conquise par le sourire amical. Voici, en

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